L'actualité de la Nature

Dans mon compost : les staphylins

Ocypus aethiops © Gilles Carcassès

On dénombre plus de 58 000 espèces de staphylins dans le Monde. En Ile-de France, 602 espèces ont été répertoriées.

Ces coléoptères, souvent de couleur sombre, sont reconnaissables à  leurs élytres courts.

Ils fuient la lumière et ont des régimes alimentaires variés.

Au compost, ils sont les rois !

Les plus grosses espèces (de l’ordre de 3 centimètres) sont des prédateurs d’insectes, de vers, de gastéropodes ou de cloportes. Les plus petites sont prédatrices de collemboles et d’acariens et certaines espèces sont tout simplement détritivores. D’autres encore se nourrissent de cadavres ou d’excréments.

Voici une larve d’un staphylin de grande taille, peut-être le très commun Ocypus olens, le staphylin odorant.

Larve de staphylin – Cergy © Gilles Carcassès
Staphylin, peut-être du genre Omalium © Gilles Carcassès

J’ai trouvé cette autre espèce, très petite (4 millimètres), dans des feuilles mortes. Il pourrait bien s’agir d’un adulte du genre Omalium. Les espèces de ce genre sont réputées consommer toutes sortes de matières en décomposition.

Tachyporus hypnorum © Gilles Carcassès

Cette espèce bicolore, également très petite, vit sous les écorces et dans le bois pourri.

La détermination des staphylins n’est pas aisée et nécessite la plupart du temps d’occire l’animal pour observer de très petits détails. Je préfère leur laisser la vie sauve en faisant l’impasse sur leur identité exacte.

Observations au compost

Vous n’avez pas encore de compost chez vous et vous souhaitez pouvoir valoriser vos déchets organiques et observer la faune incroyable qui s’y développe ? Si vous habitez Cergy-Pontoise, sachez que la Communauté d’agglomération peut vous fournir des composteurs, que vous soyez en habitat pavillonnaire ou en collectif.

Sources :

Clé des sous-familles de Staphilinidae, par Quel est cet animal

Voir aussi les clés de détermination à  télécharger dans Cettia Ile-de-France

Les staphylins, par Ephytia (INRA)

Retrouvez d’autres habitants du compost :

La blaniule mouchetée

La punaise élégante

Le cloporte rugueux

L'actualité de la Nature

La grande prêle

Equisetum telmateia – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

Ces étranges pousses qui émergent le long du bassin Blanche de Castille à  Saint-Ouen l’Aumône sont les tiges fertiles de la grande prêle, Equisetum telmateia. 

à‰pis fertiles de Equisetum telmateia – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

Cette plante appartient au groupe des fougères. Elle se reproduit donc à  partir de spores. Les épis que l’on voit sur les images ci-dessus sont les parties fertiles de la plante. Toutes les cellules productrices de spores (les sporanges) y sont regroupées.

La grande prêle est l’une des prêles les plus communes, parmi les 6 espèces présentes en àŽle-de-France. Elle sporule (« fleurit » pour une fougère) assez tôt dans le printemps. On peut donc voir dès le mois de mars ces grandes tiges blanchâtres dans les milieux relativement humides (ici la berge du bassin).

Equisetum telmateia – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Comme toutes les prêles, Equisetum telmateia, se développe à  partir d’une tige rhizomateuse (souterraine) qui donne naissance à  des pousses fertiles (en blanc crème sur l’image) et non fertiles (on voit les tiges de l’an dernier, fanées et séchées sur l’image). Deux espèces, Equisetum telmateia et Equisetum arvense, partagent une particularité : les tiges fertiles sont non chlorophylliennes et non ramifiées alors que les tiges stériles sont chlorophylliennes, donc vertes (bien que sèches sur la photo) et très ramifiées.

Tige stérile de Equisetum telmateia en été © CACP – Gilles Carcassès

Pour reconnaître telmateia il faut ensuite s’intéresser à  l’intérieur de la tige qui est extrêmement creux (il suffit de presser la tige pour s’en rendre compte).

Coupe de tige de Equisetum telmateia vue au microscope © CACP – Emilie Périé

Ne pas confondre

On utilise souvent une autre espèce de prêle en ornement dans les jardins ou au bord des bassins. Il s’agit d’un cultivar horticole de Equisetum hyemale, la prêle d’hiver, dont la variété sauvage est devenue très rare dans la région. Bien que grande aussi, on la différencie aisément de telmateia puisque ses tiges fertiles sont vertes.

Equisetum hyemale horticole – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Sources :

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

La grande prêle, par FLORIF

La grande prêle, par TelaBotanica

Retrouvez dans nos articles d’autres histoires de fougères :

Le polypode

Le cétérach

Fougères des vieux murs

L'actualité de la Nature

Le repas de la chouette

Bravo à  Yaà«l, Martine, Alain et Florence qui ont reconnu les premiers, une pelote de réjection de rapace.

Pelote de réjection de rapace © CACP – Emilie Périé

Les restes du repas d’une chouette

Les rapaces, dont les chouettes, se nourrissent de petits animaux (mammifères, insectes, amphibiens, oiseaux…) qu’ils avalent tout rond. La digestion des parties comestibles se passent directement dans l’estomac et les os et poils ou plumes restent intacts. Pour ne pas s’en encombrer le ventre, les rapaces en forment des boulettes (les fameuses pelotes) qu’ils recrachent par le bec. Rien à  voir avec une crotte, il s’agit simplement d’un amas compact de poils et d’os.

Précieux indicateurs

Ces pelotes nous renseignent sur deux éléments : la présence des proies dans les environs et l’identité des prédateurs.

Par exemple en disséquant cette fameuse pelote nous y avons trouvé les restes d’une musaraigne et de deux mulots.

Contenu d’une pelote de réjection © CACP – Emilie Périé

La forme des pelotes, et l’endroit où elles sont trouvées, renseignent sur l’identité du rapace (voir le guide de la LPO). Ici, nous pensons avoir dépiauté les restes du repas d’une chouette effraie.*

*Les filaments végétaux que certains ont identifiés sont des copeaux de bois. De nombreux nichoirs à  effraie sont installés dans des bâtiments (comme des clochers) et des copeaux sont disposés au sol.

Merci à  la LPO àŽle-de-France !

Animation LPO à  l’école des Hauts Toupets – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Dans cette affaire, nous n’avons aucun mérite. C’est la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO àŽle-de-France) qui organisait, avec l’appui de la Maison de la Nature de Vauréal, une animation à  l’école des Hauts Toupets. L’intervenant avait ramené un seau entier de pelotes, et chaque enfant (ainsi que nous) a pu en disséquer une.

Soyons attentifs

En àŽle-de-France, on peut rencontrer 5 rapaces nocturnes : la chouette effraie (des clochers), la chouette chevêche (d’Athéna), la chouette hulotte, le hibou moyen-duc et le hibou des marais. Mais ce ne sont pas les seuls rapaces à  produire des pelotes : les éperviers, les buses, les faucons et même les hérons, les corneilles et les pies en font aussi. Heureusement, elles sont toutes distinctes. C’est un bon moyen de repérer leur présence sur le territoire.

Hibou moyen-duc © Morgane Lecoq

Sources :

Les pelotes de réjection, par FCPN

Le guide de dissection des pelotes, par la LPO

Le site de la LPO àŽle-de-France

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

BirdLab, encore 10 jours !

Félicitations !

Le pinson des arbres – Vauréal © CACP – Léo Micouin

Cette année la participation à  BirdLab a battu des records ! Bravo à  tous. Mais on ne lâche rien ! Il reste encore 10 jours pour participer au protocole avant de vider vos mangeoires.

Vos résultats

Tourterelle turque – Vauréal © CACP – Léo Micouin

Vous vous demandez à  quoi servent vos parties de BirdLab ? Vous le saurez bientôt, un article scientifique est en cours de rédaction. Vos commentaires ont, eux, déjà  été analysés par les chercheurs du Muséum. Le bilan est très positif : les joueurs s’amusent, apprennent et font d’agréables découvertes. Vous aussi ?

Quelques règles à  respecter

Le verdier d’Europe, picorant des graines de tournesols – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Outre le protocole (très simple) d’observation, quelques règles sanitaires sont à  respecter pour garantir la bonne santé des mangeurs de graines :

  • Conserver le stock d’aliment au sec et à  l’abris des rongeurs.
  • Renouveler le stock de graines tous les deux jours environ et ne pas surcharger les mangeoires.
  • Nettoyer régulièrement les mangeoires.

Une dernière partie ?

Une partie de BirdLab – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Vous n’avez de mangeoires chez vous pour profiter des 10 derniers jours de protocoles ? Faites comme nous ! Rendez-vous près de l’une des nombreuses mangeoires publiques présentes en France (la carte ici). A Vauréal nous avons vu des verdiers d’Europe, des mésanges charbonnières, des moineaux domestiques, des pinsons des arbres, des étourneaux sansonnets et des tourterelles turques.

Sources :

Records de participation, par VigieNature

Ce que disent les commentaires des joueurs de BirdLab, par VigieNature

Règles d’or pour un nourrissage sain, par VigieNature

La carte des mangeoires publiques, par VigieNature

Témoignage d’un joueur, par VigieNature

Retrouvez d’autres histoires de mangeoire dans nos articles :

Acrobaties aux mangeoires

Les mangeoires de l’àŽle-de-loisirs

Le dessert des mésanges

L'actualité de la Nature

Les beautés cachées du polypore soufré

polypore soufré
Laetiporus sulphureus, le polypore soufré © Gilles Carcassès

Au parc du peuple de l’herbe – septembre 2016

Je l’ai repéré de loin ! Le tronc d’un gros saule blanc cassé par une tempête est envahi par le polypore soufré, un champignon aux couleurs et aux formes exubérantes.

polypore soufré
Fructifications de Laetiporus sulphureus © Gilles Carcassès

Février 2020, au même endroit

Trois ans et demi plus tard, j’ai retrouvé le gros arbre cassé et le champignon est toujours présent. Mais il a perdu de sa superbe, ses couleurs ont passé et des morceaux sont tombés au sol.

Laetiporus sulfureus
Le vieil arbre et son polypore © Gilles Carcassès

Des locataires, on dirait ?

galeries d'insectes
Galeries d’insectes dans le polypore soufré © Gilles Carcassès

Les frondes de polypore présentent de nombreuses galeries. Mais qui donc habite là  ? Je décide d’en éplucher un morceau, à  la recherche des habitants. La consistance est tendre, friable et presque crémeuse. On en mangerait presque…

Ma première rencontre est un Pediacus, un tout petit coléoptère forestier de la famille des Cucujidae, famille dont j’ignorais même l’existence. Il paraît que c’est un prédateur de larves. Pour un prédateur, il n’est pas bien vif ! Il faut dire que ses proies potentielles dans le champignon ne sont pas mobiles.

Pediacus sp. © Gilles Carcassès

Un moucheron émerge entre mes doigts, il explore quelques instants le dessus de ma main avant de s’envoler. C’est un membre de la famille des Mycetophilidae, dont les larves sont mycétophages, comme leur nom l’indique.

Mycetophilidae © Gilles Carcassès

à‡a y est, je crois que je tiens les responsables des trous à  la surface du polypore. Ces petits coléoptères noirs sont rangés à  la queue-leu-leu dans leur galerie.

Eledona
Eledona agricola © Gilles Carcassès

Il s’agit d’une petite rareté, Eledona agricola. Cet insecte de la famille des Tenebrionidae est inféodé au polypore soufré.

Un autre insecte, furtif et fusiforme, se trémousse, galope et se cache sans cesse. Pour pouvoir le photographier, je le capture en douceur et le place dans un pot en verre. Les parois sont glissantes, il ne peut plus m’échapper ! Je profite d’une petite pause pour lui tirer le portrait avant de le relâcher. Cette jolie petite espèce est un staphylin, il s’agit de Tachyporus formosus. C’est sans doute aussi une espèce mycétophage.

Tachyporus
Tachyporus formosus © Gilles Carcassès

Je ne regrette pas mon exploration à  l’intérieur de ce champignon, qui m’a réservé de bien belles surprises. Je crois que je vais maintenant lorgner sur d’autres espèces de champignons de souche, il y a tant à  découvrir !

Retrouvez notre article :

Qui mange les champignons ?

L'actualité de la Nature

Evernia prunastri, la mousse du chêne

Evernia prunastri, la mousse du chêne – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Evernia prunastri, que l’on appelle aussi la mousse du chêne, est l’un des lichens les plus fréquents sur les arbres en France. J’ai pu le déterminer avec la clé de LichenGo!.

Dans la clé, ce lichen est rangé dans le groupe des lichens fruticuleux. Ce sont les lichens qui se développent sous forme d’un petit buisson sur les branches. Au contraire, les lichens foliacés (comme Xanthoria parietina, en jaune sur l’image) ou crustacés restent globalement plaqués sur l’arbre.

L’un des critères de détermination est le système reproductif du lichen. Celui-ci utilise des soralies. Ce sont des petites boules farineuses qu’on retrouve sur le pourtour des lanières.

Soralies de Evernia prunastri – Puiseux-Pontoise © CACP – Léo Micouin

Le lichen est une symbiose entre un champignon, une algue et des bactéries. Le champignon peut être comparé à  une serre dans laquelle il cultive des algues capables de photosynthèse et des bactéries. Pour se reproduire, les lichens utilisant des soralies forment des petites boules dans lesquelles ils amassent des cellules de champignon et d’algue. Ces soralies donneront naissance à  un nouveau lichen, clone du premier, comme une bouture chez les végétaux.

Le saviez-vous ?

Les lichens, et notamment Evernia prunastri, sont beaucoup utilisés en parfumerie. L’eau de lichen est à  la base de la fabrication de nombreux parfums.

Sources :

Les cahiers techniques de l’association CPN, Lichen de quoi ai-je l’air

Le protocole LichenGo!

Retrouvez dans nos articles d’autres histoire de lichens :

Lichens

Une biodiversité qui se porte bien

L'actualité de la Nature

Plusieurs champignons pour un même tronc

Une tête de bonhomme ? © CACP – Emilie Périé

Un nouveau collègue au bureau ?

A peu de choses près, nous vous annoncions l’arrivée d’une nouvelle personne au sein de l’équipe. Lorsque ce tronçon nous a été offert par un de nos -vrais- collègues, notre imagination nous a joué des tours. Mais soyons sérieux, il ne s’agit pas là  d’un visage. Heureusement, nous direz-vous.

En observant notre environnement, il nous arrive parfois d’associer des formes et des motifs naturels à  des visages. Par exemple quand nous regardons les dessins d’un papillon, d’une plante ou d’une araignée, les formes d’un tronçon de bois orné de champignons… Ce phénomène psychologique porte un nom : on l’appelle paréidolie.

Il n’est pas venu tout seul

Les colocataires du tronc © CACP – Léo Micouin

Ce tronçon de merisier nous a beaucoup intéressé : nous y avons déterminé la présence d’au moins 2 genres de champignons ainsi que d’un lichen.

Lenzites betulina, face inférieure © CACP – Léo Micouin

La bouche du bonhomme est probablement la lenzite du bouleau. Ce que vous voyez sur la face inférieure sont les hyménophores lamellés du chapeau, une succession de cellules fertiles permettant au champignon de se disperser. Malgré son nom d’espèce, il n’est pas inféodé au genre Betula (le bouleau). On le retrouve au contraire sur plusieurs essences de feuillus comme le chêne, le hêtre, l’aulne et le merisier…

Trichoderma lignorum © CACP – Emilie Périé

Sur la coupe transversale du tronc, nous observons de nouveaux champignons, dont le vert qui ressemble fortement à  Trichoderma lignorum. Ce champignon est la forme immature d’Hypocrea rufa. N’étant pas un lignivore mais plutôt un champignon du sol, il s’est sans doute développé sur le bois une fois que celui-ci a été coupé.

Nous n’avons pas été en mesure de déterminer le nom du champignon blanc et crème mais il semble aussi s’être développé après la coupe. Quand le tronçon nous est parvenu et que nous l’avons installé sur le bureau, le champignon collait à  la table.

Phaeophyscia orbicularis © CACP – Emilie Périé

Quant au lichen présent sur le tronc, il s’agirait de Phaeophyscia orbicularis que nous avons pu identifier grâce à  la clé Lichens Go!

Sources :

La paréidolie, par l’IFRES

Lenzites betulinus, par MycoDb

Le genre Trichoderma, par Agronomie Info

Retrouvez d’autres champignons :

Trémelle, champignon parasite

La pézize écarlate, champignon d’hivers

Des champignons attaquent la renouée du Japon !

L'actualité de la Nature

Les hivernants se réveillent

Pour passer l’hiver les papillons adoptent diverses techniques. Certains migrent vers le Sud comme les belles-dames et certains vulcains. D’autres passent la saison sous forme d’œufs, de chenilles ou de chrysalides alors que les adultes ont disparu dès l’arrivée du froid. D’autres encore, hivernent. Les adultes passent la saison froide immobiles, cachés sous des feuilles, des branchages, de l’écorce, et se remettent à  voler dès que le soleil les réchauffe un peu, souvent dès le début février. C’est le cas du citron (Gonepteryx rhamni), du paon de jour (Aglais io), du robert-le-diable (Polygonia c-album) et de certains vulcains (Vanessa atalanta). 

Le citron – Osny © CACP – Gilles Carcassès
Le paon de jour – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé
Le Robert-le-diable – bois de Cergy © CACP – Gilles Carcassès
Le vulcain – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

D’après les données de Faune àŽle-de-France ils sont déjà  de sortie, depuis la mi-janvier ! Les avez-vous vus ?

Sources :

Comment les papillons passent l’hiver, par l’OPIE

Les données de Faune àŽle-de-France

Retrouvez un autre article sur le sujet :

Le réveil du vulcain

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Les deux rouquins

Trop choux !

Paillette
Paillette – Ferme pédagogique de Pontoise – parc du château de Marcouville © Gilles Carcassès

J’ai fait une petite visite amicale à  la ferme pédagogique de Pontoise, gérée par l’association Les Z’herbes folles, pour admirer la vedette du moment : Paillette, velle jersiaise (1), née à  la ferme le 31 décembre 2019. Elle a les beaux yeux de sa race. Curieuse de découvrir le Monde, elle galope et fait des sauts de cabri, sans toutefois trop s’éloigner de sa mère aux mamelles généreuses.

Ecureuil roux – parc du château de Marcouville © Gilles Carcassès

Celui-ci n’a pas de nom de baptême car c’est un animal sauvage, ce qui ne l’empêche pas d’avoir aussi une bonne bouille ! Je l’ai surpris en plein repas au fond du parc du château de Marcouville.

Venez les voir !

La ferme est ouverte au public les week-ends et les jours fériés de 13h30 à  17h30 (horaires d’hiver). Vous pouvez suivre l’actualité de la ferme sur la page facebook de l’association.

(1) velle jersiaise = veau femelle d’une race de petit gabarit originaire de l’île de Jersey. Ce sont des vaches jersiaises qui broutent les pâtures royales du parc du château de Windsor en Angleterre.

Retrouvez d’autres histoires d’écureuils :

L’amateur de fibres longues

L’écureuil à  la carte

Le nain rouge et les deux pestes

L'actualité de la Nature

Au paradis des coccinelles

Coccinelle à  sept points – Vauréal © CACP – Emilie Périé

En repérage du côté du jardin des Belles Jardinières, nous avons fait quelques rencontres plutôt sympathiques. Nous étions sur les traces d’un papillon aperçu au loin, nous demandant quel pouvait bien être cet hivernant déjà  réveillé quand nous avons remarqué ces fait surprenants. Même en tout début de ce mois de février la nature est bien active.

Les belles jardinières – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Les véroniques et les stellaires sont en fleurs. Cinq ou six coccinelles se promenaient dans leur pa(s)radis, accompagnées par une chenille, un gendarme, des petits coléoptères et une très jolie mouche.

Sepsis fulgens – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Sepsis fulgens fait partie de la famille des Sepsidae. Elle est reconnaissable à  sa silhouette de fourmi et ses deux taches sur les ailes. Elle a une allure très élégante je trouve.

Elles étaient une petite dizaine à  s’activer dans la jardinière centrale. A tournoyer et parader ainsi elles ont attiré l’attention d’un joli coléoptère tout vert.

Il y avait vraiment beaucoup d’insectes réveillés dans ce pa(s)radis. Sans doute que la douceur de cet hiver les aura engagé à  commencer tôt leur saison d’activité. Espérons que d’éventuelles chutes de température ne leur soient pas préjudiciables.

Hôtel à  insectes occupé – Vauréal © CACP – Emilie Périé

En tout cas, nous avons de bons augures pour les pollinisateurs du printemps, l’hôtel à  insectes juste à  côté est occupé !

Retrouvez dans nos articles, d’autres insectes d’hiver :

Syrphes de février

Ypsolopha mucronella

L’hiver au chaud