Joli papillon de la famille des Hespéridés, l’hespérie de la mauve est distribuée dans toute l’Europe et bien qu’elle soit peu commune sur le territoire. De mai à août cette Hespérie papillonnera dans les coteaux fleuris et les prairies humides qu’elle affectionne particulièrement.
Les chenilles de ce papillon se trouvent principalement sur des Rosacées (une famille cosmopolite qui comprend aussi bien des plantes herbacées vivaces que des arbustes ou des arbres), notamment des potentilles tels que le fraisier des bois ou encore la ronce commune. En revanche, elle ne pond pas sur les mauves… Il semblerait qu’elle est été confondue avec l’hespérie de l’alcée il y a de cela quelques siècles et le nom sera resté.
Le dessus des ailes gris brun, est marqué par de nombreuses taches blanches de même taille mais, contrairement à l’hespérie des sanguisorbes, le bord des ailes antérieures est dépourvu de la série de taches parallèle au bord. Le dessous des ailes, gris jaunâtre ou verdâtre, parfois roux, présente des taches blanches anguleuses dont une forme d’enclume sur les ailes postérieures.
La sylvaine est un petit papillon, pas seulement forestier, mais qui apprécie les espaces boisés (haies, lisières, bocages) et assez frais voire humides. La chenille s’installe dans les graminées hautes qui ne sont pas fauchées régulièrement. Ainsi, même si le papillon reste assez commun dans la région son milieu de prédilection est un peu en tension.
Les marques noires épaisses sur les ailes sont caractéristiques des mâles (on parle de stries androconiales). La forte épaisseur est typique de l’espèce.
Ainsi que l’absence de taches blanches sur le dessous des ailes, contrairement à d’autres espèces de la famille des hespéries lui ressemblant comme la Virgule par exemple (l’individu ci-dessous a été vu dans le sud de la France, l’espèce est rare dans la région).
Retrouvez les autres articles de la série sur les Hespéries :
Ce joli papillon, bien qu’aux couleurs ternes, n’est pas un papillon de nuit. Il appartient au groupe dit des « papillons de jour » que l’on ne distingue pas par leur habitude de vie (diurne ou nocturne) mais par la forme de leurs antennes. Les rhopalocères (papillons de jour) ont des antennes en forme de massues, les hétérocères (papillons de nuit) ont des antennes de formes variées.
Ce papillon-ci est l’hespérie de l’alcée. Il se reconnait à ses motifs bruns marbrés, et aux petites taches blanches translucides sur les ailes antérieures.
C’est une espèce relativement peu commune dans la région qui affectionnent les espaces ouverts comme les prairies fleuries, les friches, les jardins, …
Sa chenille se nourrit sur les plantes de la famille de la rose trémière (Alcea rosea) qui lui donne son nom d’hespérie de l’alcée, mais on la trouve aussi sur les mauves et les guimauves. La chenille passe l’hiver enroulée dans une feuille au pied de sa plante hôte.
Ce sont probablement les papillons les plus communs dans les jardins et les potagers. Dès le mois d’avril et jusqu’à fin septembre ces jolis papillons blancs volettent un peu partout dans notre environnement immédiat.
On en distingue 4 espèces : la piéride du chou, la piéride de la rave, la piéride du navet et l’aurore de la cardamine. Et comme leurs noms l’indiquent, les chenilles de ses espèces sont particulièrement friandes des espèces de la famille des brassicacées (et sont peu appréciées des cultivateurs de choux !). En revanche les adultes sont des pollinisateurs assez polyvalents qu’on retrouvent sur une grande variété de fleurs.
On distingue en transparence de l’aile antérieure (la plus haute sur l’image) la marque noire à la pointe. La marque s’étend de manière égale sur les deux bords de l’aile ce qui caractérise Pieris brassica.
Le nombre de points sur la face supérieure des ailes (ici non visible) permet de différencier les mâles des femelles.
Chez Pieris rapae la tache noire à la pointe de l’aile a une forme plus rectangulaires, elle s’étend plus sur un bord de l’aile que sur l’autre.
Ce qui est marquant chez la piéride du navet n’est pas la tache à la point de l’aile mais l’aspect marqué et foncé des nervures des ailes sur leurs faces inférieures.
Enfin la dernière piéride blanche de notre territoire est l’aurore de la cardamine. Beaucoup facilement reconnaissable, le mâle n’a pas de tache noire en pointe des ailes mais orange.
La femelle, plus proche des autres piérides, est également blanche avec des taches noires à la pointe des ailes sur la face supérieure des ailes. En revanche le dessous de l’aile a les même motifs bruns que le mâles ce qui permet de l’identifier rapidement.
Retrouvez des portraits de ces espèces dans ces articles :
La déesse précieuse est une toute petite demoiselle extrêmement rare en France, qui affectionne plutôt l’est de l’Europe. Retrouvez sa fiche INPN.
Pour ce weekend (studieux) préparez vos Encyclopédies et vos Poux des livres
L’Encyclopédie est un petit coléoptère qui vit sur les champignons dans les forêts de feuillus. Retrouvez ici sa fiche INPN.
Le pou des livres est un tout petit insectes qui se nourrit (entre autre) de papier et qui peut prendre l’habitude de s’installer dans les maisons. Retrouvez ici sa fiche INPN.
Avec ses antennes infinies, ce papillon est probablement un mâle de l’espèce Adela reaumurella, l’adèle verdoyante. En effet, les mâles ont des antennes beaucoup plus longues que les femelles et des teintes tirant sur le vert métallique, qui lui donne son nom de verdoyante.
Ce petit papillon de nuit en tenue de soirée s’observe surtout au printemps dans les espaces boisés (bois, lisières, parcs). La larve passe l’hiver dans un fourreau caché dans la litière du sol, puis la chenille se nourrit essentiellement sur les chênes et les frênes.
Cette Adèle est la plus fréquente des cinq espèces connues dans la région. Nous n’avons encore jamais croisé les quatre autres.
Aujourd’hui on dessine non pas Adèle, mais Isabelle !
L’Isabelle est une espèce de papillon de nuit d’une taille tout à fait respectable dont l’aire de répartition est plutôt méditerranéenne. Nous ne l’avons jamais vue sur le territoire.
Le machaon (Papilio machaon) est un papillon rhopalocère (diurne) de la famille des Papilionidae. L’imago présente des motifs et une coloration remarquables avec ses ailes jaunes à bordures noires. Celles-ci sont également ornées de cercles bleus et d’une tache rouge flamboyante sur les bordures postérieures.
Une taille imposante
Sa taille assez imposante peut atteindre jusqu’à 90 mm avec les ailes étendues. Il n’existe pas de dimorphisme sexuel très marqué mais la femelle est légèrement plus grande que le mâle.
La reproduction a lieu d’avril à septembre. Les œufs sont pondus sur des plantes hôtes bien précises telles que le persil, le fenouil et la carotte sauvage.
Les chenilles, visibles de mai à octobre, se nourrissent en premier lieu de leur œuf éclos. Elles s’alimentent ensuite directement sur la plante hôte.
Les chenilles effectuent plusieurs mues avant que la chrysalide leur permette de se métamorphoser en papillon.
A vos observations !
Cette espèce figure parmi la liste à observer dans notre Atlas de la Biodiversité. N’hésitez pas à venir y saisir vos observations !
Le demi-deuil (Melanargia galathea) est un papillon noir et blanc du sous-ordre des rhopalocères. Chez les lépidoptères (ordre des papillons), il existe deux sous-ordres : les rhopalocères, c’est-à -dire les papillons de jour (ce qui est le cas du demi-deuil), et les hétérocères qui incluent les papillons de nuit comme le grand paon de nuit.
Ce papillon thermophile (qui affectionne la chaleur) s’observe de la mi-juin à la mi-juillet dans les hautes herbes. C’est durant cette période que les imagos (forme adulte) se reproduisent. Une fois que la reproduction a eu lieu, les femelles larguent les œufs directement depuis les airs. Ils éclosent à la fin de l’été et les chenilles vont directement s’abriter pour entrer en diapause (état léthargique) et passer l’hiver.
Ce n’est qu’au printemps suivant qu’elles vont s’alimenter pour se développer et se métamorphoser en ce beau papillon.
Nous pouvons reconnaître la femelle du mâle en regardant la coloration de ses ailes. Celles-ci font apparaître une couleur jaunâtre sur leur revers contrairement au mâle qui est blanc.
Toutes les chenilles grégaires ne sont pas des chenilles processionnaires ! Ces chenilles sont celles de la livrée des prés et elles ne sont nullement urticantes.
Elles tissent une toile de protection au sol et s’aventurent en groupes à proximité pour consommer les euphorbes, les érodiums, les hélianthèmes et d’autres plantes basses des pelouses sèches.
L’adulte est un papillon de nuit de teinte rousse assez trapu. Il ne possède pas de trompe pour se nourrir. Sa vie, très courte, est uniquement consacrée à la reproduction.
Je croise parfois une espèce proche, Malacosoma neustria, la livrée des arbres. Les chenilles des derniers stades se distinguent par la présence de deux taches noires sur la capsule céphalique, la dotant ainsi de faux yeux. Elle consomme les feuilles des ronces, des aubépines, des prunelliers, des chênes et d’autres arbres et arbustes.
Pour passer l’hiver les papillons adoptent diverses techniques. Certains migrent vers le Sud comme les belles-dames et certains vulcains. D’autres passent la saison sous forme d’œufs, de chenilles ou de chrysalides alors que les adultes ont disparu dès l’arrivée du froid. D’autres encore, hivernent. Les adultes passent la saison froide immobiles, cachés sous des feuilles, des branchages, de l’écorce, et se remettent à voler dès que le soleil les réchauffe un peu, souvent dès le début février. C’est le cas du citron (Gonepteryx rhamni), du paon de jour (Aglais io), du robert-le-diable (Polygonia c-album) et de certains vulcains (Vanessa atalanta).
Nous vous présentions hier quelques-uns des papillons, dans leur forme adulte, qui font la diversité de notre territoire. Mais leurs chenilles n’en sont pas moins éclectiques. Voici quelques-unes des plus belles chenilles que nous avons observées cette année.