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La sylvaine

Ochlodes sylvanus, la sylvaine © CACP – Emilie Périé

La sylvaine est un petit papillon, pas seulement forestier, mais qui apprécie les espaces boisés (haies, lisières, bocages) et assez frais voire humides. La chenille s’installe dans les graminées hautes qui ne sont pas fauchées régulièrement. Ainsi, même si le papillon reste assez commun dans la région son milieu de prédilection est un peu en tension.

Ochlodes sylvanus, la sylvaine © CACP – Gilles Carcassès

Les marques noires épaisses sur les ailes sont caractéristiques des mâles (on parle de stries androconiales). La forte épaisseur est typique de l’espèce.

Ochlodes sylvanus, la sylvaine – dessous des ailes © CACP – Emilie Périé

Ainsi que l’absence de taches blanches sur le dessous des ailes, contrairement à d’autres espèces de la famille des hespéries lui ressemblant comme la Virgule par exemple (l’individu ci-dessous a été vu dans le sud de la France, l’espèce est rare dans la région).

Hesperia coma, la virgule (non vue sur le territoire) © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez les autres articles de la série sur les Hespéries :

L’hespérie de l’alcée

L’hespérie des sanguisorbes

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Les papillons dans la loi Européenne

Bien que nous essayons en général de ne pas trop insister dessus, les mauvaises nouvelles concernant la biodiversité sont une réalité bien tangible. Sur notre continent l’Agence Européenne pour l’Environnement dresse un constat assez catastrophique de l’état de la biodiversité dans l’Union Européenne : 85% des habitats naturels dégradés, perte de 30% des papillons des prairies et de 36% des oiseaux agricoles en 30 ans, pour ne citer que les points les plus saillants.

=> Retrouvez les informations complètes ici.

Toutefois, en conséquences, les Etats de l’Union Européenne se sont mis d’accord sur un nouveau règlement concernant la protection et la restauration de la nature. Plusieurs mesures y figurent, avec notamment un axe sur la préservation et la restauration des populations de pollinisateurs sauvages (dont font partie les papillons) et un autre sur la restauration des écosystèmes agricoles. Pour ce dernier il est indiqué que les Etats membres devront mettre en place des mesures permettant d’améliorer l’indice des papillons des prairies.

Aglais io, le paon de jour © CACP – Emilie Périé

Il est donc inscrit dans le règlement européen qu’il faut protéger les papillons des prairies, et qu’il faudra mettre en place des suivis pour s’assurer de l’efficacité des mesures mises en œuvre.

Le robert-le-diable sur l’eupatoire chanvrine © CACP – Léo Micouin

Cette obligation ne passera dans le droit français qu’après un laps de temps relativement important (du fait de la traduction du droit européen en droit français). Toutefois il apparait judicieux d’anticiper les choses et de commencer à alimenter l’indicateur de papillons des prairies pour avoir un état initial fiable. Et bien sûr, on vous propose de participer !

Polyommatus icarus, l’azuré commun © CACP – Marion Poiret

Voici trois protocoles que vous pouvez mettre en place à votre échelle pour contribuer à la meilleure connaissance des papillons (de jour pour commencer). Ces protocoles se pratiquent plus facilement à la belle saison, mais d’ici quelques semaines les premiers hivernants devraient déjà se réveiller, ouvrez l’œil !

Opération papillons – pour tout le monde !

La piéride du navet © CACP – Emilie Périé

L’opération papillons est un observatoire porté par Noé et le Muséum national d’Histoire naturelle. En participant vous aidez les scientifiques à améliorer les connaissances sur les papillons et à comprendre l’impact de l’urbanisation, du climat ou encore des pratiques au jardin sur ces espèces. Pour participer, c’est très simple, nul besoin d’être un spécialiste ! Le comptage des papillons peut s’effectuer dans un jardin privé, public ou sur un balcon. Une fois que vous avez localisé et décrit votre jardin, vous pouvez commencer à observer.

Toutes les informations et fiches pratiques ici !

Le STERF (suivi temporel des rhopalocères de France) – pour les plus initiés

Le demi-deuil, Melanargia galathea © Gilles Carcassès

Le Suivi Temporel des Rhopalocères de France (STERF) est un observatoire des papillons diurnes (rhopalocère = papillon de jour), lancé en 2006 sur l’ensemble du territoire. Il est destiné aux naturalistes et lépidoptéristes capables de reconnaître à vue la majorité des espèces communes présentes dans leur région.

Toutes les informations et fiches pratiques ici !

PROPAGE (Protocole Papillon Gestionnaire) – pour les gestionnaires d’espaces verts

Le Souci, Colias croceus © CACP – Emilie Périé

Le Propage est un protocole de suivi des papillons de jour à destination des gestionnaires d’espaces verts. Il permet de savoir l’impact des aménagements et des pratiques sur la biodiversité. Et ce, notamment dans les prairies, les espaces qui nous intéressent ici pour répondre aux enjeux européens.

Si vous êtes gestionnaires d’espaces verts, retrouvez toutes les informations ici !

Nous souhaitons à tous de belles observations !

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Les piérides blanches

Ce sont probablement les papillons les plus communs dans les jardins et les potagers. Dès le mois d’avril et jusqu’à fin septembre ces jolis papillons blancs volettent un peu partout dans notre environnement immédiat.

On en distingue 4 espèces : la piéride du chou, la piéride de la rave, la piéride du navet et l’aurore de la cardamine. Et comme leurs noms l’indiquent, les chenilles de ses espèces sont particulièrement friandes des espèces de la famille des brassicacées (et sont peu appréciées des cultivateurs de choux !). En revanche les adultes sont des pollinisateurs assez polyvalents qu’on retrouvent sur une grande variété de fleurs.

Pieris brassica, la piéride du chou sur fleur de luzerne © CACP – Emilie Périé

On distingue en transparence de l’aile antérieure (la plus haute sur l’image) la marque noire à la pointe. La marque s’étend de manière égale sur les deux bords de l’aile ce qui caractérise Pieris brassica.

Pieris brassica, la piéride du chou sur fleur de ronce © CACP – Léo Micouin

Le nombre de points sur la face supérieure des ailes (ici non visible) permet de différencier les mâles des femelles.

Pieris rapae, la piéride de la rave sur fleur de cirse des champs © CACP – Gilles Carcassès

Chez Pieris rapae la tache noire à la pointe de l’aile a une forme plus rectangulaires, elle s’étend plus sur un bord de l’aile que sur l’autre.

Détails de la marque de Pieris rapae (individu trouvé mort) © CACP – Emilie Périé
Pieris nappi, la piéride du navet sur fleur d’origan © CACP – Emilie Périé

Ce qui est marquant chez la piéride du navet n’est pas la tache à la point de l’aile mais l’aspect marqué et foncé des nervures des ailes sur leurs faces inférieures.

Pieris nappi, la piéride du navet sur fleur d’alliaire © CACP – Gilles Carcassès

Enfin la dernière piéride blanche de notre territoire est l’aurore de la cardamine. Beaucoup facilement reconnaissable, le mâle n’a pas de tache noire en pointe des ailes mais orange.

Anthocaris cardamines, l’aurore de la cardamine mâle sur fleur de cardamine © CACP – Gilles Carcassès

La femelle, plus proche des autres piérides, est également blanche avec des taches noires à la pointe des ailes sur la face supérieure des ailes. En revanche le dessous de l’aile a les même motifs bruns que le mâles ce qui permet de l’identifier rapidement.

Anthocaris cardamines, l’aurore de la cardamine femelle © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez des portraits de ces espèces dans ces articles :

La piéride du chou

La piéride de la rave

Mais où sont passées les femelles ?

In(se)ktober 2023 :

Aujourd’hui on dessine la Déesse précieuse.

La déesse précieuse, par Emilie

La déesse précieuse est une toute petite demoiselle extrêmement rare en France, qui affectionne plutôt l’est de l’Europe. Retrouvez sa fiche INPN.

Pour ce weekend (studieux) préparez vos Encyclopédies et vos Poux des livres

L’Encyclopédie, par Athénaïs

L’Encyclopédie est un petit coléoptère qui vit sur les champignons dans les forêts de feuillus. Retrouvez ici sa fiche INPN.

Le pou des livres, par Emilie

Le pou des livres est un tout petit insectes qui se nourrit (entre autre) de papier et qui peut prendre l’habitude de s’installer dans les maisons. Retrouvez ici sa fiche INPN.

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La Noctuelle de la patience

La Noctuelle de la patience ou Cendrée noirâtre, est une espèce de papillon de nuit de la famille des Noctuidae. On peut croiser la chenille partout en France sur quelques plantes comme les Rumex, les Plantains, les Chardons, le Houblon…

Chenille de la noctuelle de la patience – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

On l’identifie rapidement grâce à  ses taches régulières de couleurs vives et ses nombreux poils roux tout le long de son corps. L’adulte mesurant de 3 à  4 centimètres est de couleur cendrée, comme son nom l’indique. Il vole de mars à  septembre et est plutôt attiré par la lumière.

Acronicta rumicis en plein repas – CACP – Gilles Carcassès

Agenda :

Défi Insektober du jour : la Luciole est à  l’honneur.

Défi Insektober de demain : dessiner un Papillon de nuit. Vous pouvez croquer cette jolie chenille et nous envoyer le résultat à  biodiversite@cergypontoise.fr

Sources :

http://www.lepinet.fr/

Retrouvez ici d’autres Papillons de nuit :

Le grand paon de nuit

Erratum – Le collier blanc

La livrée des prés

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Marjo l’herbe à  pizza

On connait cette plante sous pleins de noms : Marjolaine bâtarde, marjolaine vivace, thé rouge, herbe à  pizza… Mais son nom le plus répandu reste l’Origan. A ce propos il faut faire attention car la marjolaine (Origanum majorana) et l’origan (Origanum vulgare) sont bien deux plantes différentes.

Origanum vulagre – Neuville © CACP – Gilles Carcasses

En voilà  une sacrée plante ! On la reconnait assez facilement de par sa belle floraison rose / violacée de juin à  septembre. Ses petites feuilles sont utilisées pour aromatiser milles et une sauces et plusieurs plats. L’origan pousse en général dans des milieux ouverts biens ensoleillés et dans des sols calcaires assez chauds.

Origanum vulgare – Courdimanche © CACP – Emilie Périé

L’origan n’est pas apprécié que par nos papilles, beaucoup d’insectes lui rendent visite comme par exemple le Pyraustra purpuralis ou encore le myrtil, Peleteria iavana, etc…

Bombus terrestris sur fleur d’Origanum vulgare – Courdimanche © CACP – Emilie Périé

Sources :

La flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot, Tela Botanica, BRC.

Agenda :

8ème jour du défi In(se)ktober : les fourmis !

Les inscriptions aux animations du Jour de la Nuit sont ouvertes

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Le citron

Bravo à  tous, et mention à  Yael le premier à  avoir repéré le joli papillon parmi les feuilles de clématite des haies et d’ortie dioà¯que (mention à  Florian pour l’identification des plantes).

Solution de la photo mystère d’octobre © CACP – Emilie Périé

Le citron est un papillon dit de jour (rhopalocère) de la famille des piérides. Posé, ses ailes ressemblent fortement à  des feuilles séchées : elles ont la forme anguleuse de feuilles, des nervures blanches et une coloration vert pâle. En revanche, lorsqu’il prend son envol le mâle prouve la pertinence de son nom, la face supérieure de ses ailes est d’un jaune franc rappelant la couleur du citron.

Gonepteryx rhamni, le citron © CACP – Emilie Périé

Fait étonnant chez un papillon, le citron hiverne. L’adulte passe l’hiver à  l’abris sous les feuilles d’un lierre ou d’un roncier. Il peut donc vivre une année entière. C’est ensuite l’un des premiers papillons à  voleter dans les sous-bois ou les jardins dès les premières douceurs de l’année. A cette période il est souvent en mouvement et difficile à  observer de près. On aime bien le qualifier ainsi de « citron pressé ».

L’adulte se nourrit du nectar de fleurs particulièrement odorantes comme le buddléia, les lavandes ou ici une gesse. La chenille est inféodée à  deux arbustes, le nerprun et la bourdaine, qui régressent dans la composition de nos haies et entrainent petit à  petit le déclin de l’espèce. Toutefois le citron reste l’un des papillons les plus communs du territoire.

Sources :

Papillons de jour en Brie des Morins, par l’association Terroirs

Le citron, par QuelEstCetAnimal?

Agenda :

Jour 4 du défi In(se)ktober, les bousiers

Inscriptions ouvertes pour les événements Le Jour de la Nuit

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L’amaryllis

Bravo à  Franck qui a rapidement reconnu les ocelles du papillon amaryllis, ou Pyronia tithonus. 

Pyronia tithonus, l’amaryllis, mâle © CACP – Gilles Carcassès

L’amaryllis est un papillon estival, on voit l’adulte voler et butiner sur la période juillet-aoà»t. La chenille est friande de graminées en tous genres, l’adulte évolue dans les milieux plutôt ouverts (prairies, friches, cultures maraichères, parcs ou jardins).

Il appartient à  la famille des Nymphalidae, sous-famille des Satryinae, comme le myrtil que nous avons vu il y a quelques semaines et partage avec lui des teintes orange et brunes.

Le dessus des ailes est composé de plages orange traversées de brun chez les mâles (photo ci-dessus) ou entièrement orange chez les femelles (photo ci-dessous) bordées de bandes brunes. Sur l’aile antérieure un ocelle noir comprenant deux pupilles blanches est bien visible.

Pyronia tithonus, l’amaryllis, femelle © CACP – Emilie Périé

Sur la face inférieure des ailes, l’ocelle noir est également visible sur l’aile antérieure, l’aile postérieure est brune avec des bandes crème et des points blancs très marqués.

L’amaryllis, vue dessus-dessous © CACP – Alexandra Marques

Sources :

L’Atlas des papillons du jour du Val d’Oise, par le département du Val d’Oise et l’OPIE

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Le myrtil

Ramenons un petit air d’été avec ces quelques clichés de papillon.

Le myrtil, Maniolia jurtina, mâle© CACP – Alexandra Marques

Ce grand brun (il fait presque 5 centimètres d’envergure!) est le myrtil, Maniola jurtina. Cet individu, butinant des fleurs d’origan, est un mâle. On le reconnait aux teintes foncées du dessus de ses ailes ; la femelle a des marques orange plus claires autour des ocelles (les points noirs sur les ailes antérieures) et n’a pas les bandes foncées proches du corps qu’a le mâle.

Le myrtil, Maniolia jurtina, femelle© CACP – Emilie Périé

On peut aussi les différencier grâce au dessous des ailes. Sur la lavande c’est une femelle, on le voit à  la bande blanche très marquée sur l’aile postérieure qu’on distingue moins bien chez le mâle.

Le myrtil, Maniola jurtina, mâle © CACP – Alexandra Marques

Chez cette espèce les ocelles sont variables. Ils peuvent contenir deux points blancs (femelle ci-dessus) ou un seul (femelle ci-dessous).

Le myrtil, Maniolia jurtina, femelle © CACP – Emilie Périé

Le myrtil est une espèce très commune qu’on rencontre tout l’été dans les milieux herbacés partout en France. La chenille (toute poilue!) se nourrit de diverses graminées et l’adulte butine sur des fleurs variées. Ici trois exemples de plantes que l’on rencontre dans les prairies, les champs ou les jardins : l’origan, la lavande et le cirse des champs.

La chenille du myrtil © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

Le myrtil, INPN

Le myrtil, par Quel est cet animal ?

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Le petit sylvain

Le petit sylvain, Limenitis camilla © CACP – Emilie Périé

Voici un joli papillon que nous n’avions pas encore vu : le petit sylvain. Son habitat naturel est le boisement ou la forêt humide, rien d’étonnant à  ce que nous l’ayons aperçu dans le sous-bois aux bords de la mare de l’Hautil.

De plutôt grande envergure (4 à  5 cm) le petit sylvain arbore des couleurs sobres, brun et blanc, sur la face supérieure de ses ailes et tire sur le orange vif sur la face inférieure.

Il serait friand des fleurs de ronce.

L'actualité de la Nature

Le machaon

Un papillon remarquable

Le machaon (Papilio machaon) est un papillon rhopalocère (diurne) de la famille des Papilionidae. L’imago présente des motifs et une coloration remarquables avec ses ailes jaunes à  bordures noires. Celles-ci sont également ornées de cercles bleus et d’une tache rouge flamboyante sur les bordures postérieures.

Coloration et motifs du machaon © CACP – Gilles Carcassès

Une taille imposante

Sa taille assez imposante peut atteindre jusqu’à  90 mm avec les ailes étendues. Il n’existe pas de dimorphisme sexuel très marqué mais la femelle est légèrement plus grande que le mâle.

En train de butiner un cirse © CACP – Gilles Carcassès

La reproduction a lieu d’avril à  septembre. Les œufs sont pondus sur des plantes hôtes bien précises telles que le persil, le fenouil et la carotte sauvage.

Accouplement de Papilio machaon © Didier Leray

Les chenilles, visibles de mai à  octobre, se nourrissent en premier lieu de leur œuf éclos. Elles s’alimentent ensuite directement sur la plante hôte.

Les chenilles sont toutes aussi remarquables que la forme adulte © CACP – Gilles Carcassès

Les chenilles effectuent plusieurs mues avant que la chrysalide leur permette de se métamorphoser en papillon.

A vos observations !

Cette espèce figure parmi la liste à  observer dans notre Atlas de la Biodiversité. N’hésitez pas à  venir y saisir vos observations !

Sources :

Le machaon, par Papillons.info

Le machaon, par insecte-net.fr

Retrouvez d’autres articles sur les papillons :

Notre exposition sur les papillons

Le déclin des papillons de jour

Papillons d’àŽle-de-France