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La grande toque du chef

Aujourd’hui le chef vous propose un plat bien spécial : sa propre toque !

Scutellaria galericulata – Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

La grande toque, la scutellaire à  casque, la tertianaire ou encore l’herbe judaà¯que, voici les nombreux noms de cette jolie petite LAMIACEAE. C’est une vivace qui affectionne les milieux hygrophiles, tourbeux comme les mégaphorbiaies, les fossés, les noues, en bref plus elle a les pieds dans l’eau mieux c’est.

Scuttelaria galericulata – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Elle ne dépasse en général pas les 50 centimètres. De juin à  juillet elle fleurit bleu violacé en corolles à  tube courbés de 10 à  18 millimètres. Ses feuilles pubescentes, comme le reste de la plante, sont à  dents peu profondes et sont opposées décussées, comme toutes les LAMIACEAE.

Sources :

Tela Botanica

La flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Retrouvez ici d’autres LAMIACEAE :

Lamier jaune

Les menthes

Epions l’épiaire

Bugles

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Marjo l’herbe à  pizza

On connait cette plante sous pleins de noms : Marjolaine bâtarde, marjolaine vivace, thé rouge, herbe à  pizza… Mais son nom le plus répandu reste l’Origan. A ce propos il faut faire attention car la marjolaine (Origanum majorana) et l’origan (Origanum vulgare) sont bien deux plantes différentes.

Origanum vulagre – Neuville © CACP – Gilles Carcasses

En voilà  une sacrée plante ! On la reconnait assez facilement de par sa belle floraison rose / violacée de juin à  septembre. Ses petites feuilles sont utilisées pour aromatiser milles et une sauces et plusieurs plats. L’origan pousse en général dans des milieux ouverts biens ensoleillés et dans des sols calcaires assez chauds.

Origanum vulgare – Courdimanche © CACP – Emilie Périé

L’origan n’est pas apprécié que par nos papilles, beaucoup d’insectes lui rendent visite comme par exemple le Pyraustra purpuralis ou encore le myrtil, Peleteria iavana, etc…

Bombus terrestris sur fleur d’Origanum vulgare – Courdimanche © CACP – Emilie Périé

Sources :

La flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot, Tela Botanica, BRC.

Agenda :

8ème jour du défi In(se)ktober : les fourmis !

Les inscriptions aux animations du Jour de la Nuit sont ouvertes

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Les menthes

Menthe des champs, Mentha arvensis © CACP – Emilie Périé

Il arrive que lors d’une promenade dans une prairie, un marais ou au bord d’un étang on soit accueilli par une odeur fraîche, « ça sent le dentifrice » pourrait-on dire. Ce parfum d’ambiance, plutôt agréable selon moi, est dà» aux menthes sauvages. Des plantes aux fleurs roses ou blanches de la famille des Lamiacées dont il existe plusieurs espèces.

Menthe des champs

Mentha arvensis – Triel-sur-Seine © CACP – Emilie Périé

Mentha arvensis se rencontre un peu partout dans la région, dans les prairies pâturées, les fossés, les chemins forestiers ; ou comme ici, au bord de la mare de l’Hautil. On reconnait ses inflorescences étagées à  l’aisselle des feuilles.

Menthe aquatique

Mentha aquatica – Cergy © CACP – Marion Poiret

Mentha aquatica préfère les milieux plus humides, les prairies inondables, les fossés, les noues, les marais, les bords des étangs de l’île de loisirs. Elle est aussi commune dans la région. Ses fleurs sont regroupées en glomérules (pompons) au sommet des tiges.

Menthe pouliot

Mentha pulegium – Osny © CACP – Emilie Périé

Mentha pulegium est plus exigeante. Elle se retrouve dans les milieux humides qui s’assèchent temporairement l’été. Elle a fortement déclinée au siècle dernier au point d’être devenue rare dans la région. Nous en avons trouvé quelques pieds dans le cimetière d’Osny : un creux s’est formé entre deux tombes, il maintient l’eau et le milieu humide l’hiver qui s’assèche pendant l’été ; idéal pour la menthe pouliot.

Et dans la tasse ?

Dans les jardins on rencontre Mentha spicata qui sert souvent dans les tisanes ou pour le fameux thé à  la menthe. Son inflorescence forme un épi ressemble un peu à  celui de Mentha suaveolens, la quatrième menthe indigène en àŽle-de-France. Mais il existe de nombreuses espèces et variétés de menthes à  travers le monde. Parait-il qu’elles sont toutes comestibles, mais restons prudents avec la cueillette sauvage.

En plus d’être odorantes pour nous, les menthes sont très appréciées par les insectes pollinisateurs.

Mentha spicata et son abeille sauvage © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

FLORIF

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Le lamier amplexicaule

Le gardien de la bétoine

Et si on faisait une spirale aromatique ?

L'actualité de la Nature

Bugles

Au bord de l’étang du parc du château de Grouchy, les jardiniers chargés de la tonte ont épargné une large tache de cette plante tapissante à  fleurs bleues.

Ajuga reptans, la bugle rampante – Parc du château de Grouchy à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

Ils ont eu raison parce que les fleurs des bugles sont bien jolies et qu’elles sont visitées par les bombyles et les bourdons, équipés d’une longue trompe pour aller puiser le nectar au fond des corolles.

Il existe en fait deux espèces de bugles à  fleurs bleues, visibles toutes les deux en Ile-de-France : cette bugle rampante, très commune, qui se plaît dans les sols humides et les situations ombragées, et la bugle de Genève, plus rare, qui affectionne au contraire les sols secs, sableux et ensoleillés.

Ajuga genevensis, la bugle de Genève – Saint-Martin-la-Garenne (78) © CACP – Gilles Carcassès

Les inflorescences de la bugle de Genève sont généralement plus compactes, et la plante est plus poilue. Les fleurs sont d’un bleu plus lumineux.

Un beau tapis de bugles de Genève sur une pelouse sèche © CACP – Gilles Carcassès

Ne pas confondre avec la brunelle, une autre Lamiaceae !

Prunella vulgaris, la brunelle commune – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Les fleurs de la brunelle (Prunella vulgaris), contrairement à  celles des bugles, sont dotées d’une lèvre supérieure en forme de casque. La plante fréquente les lisières forestières, mais on la croise aussi dans les pelouses et les friches urbaines.

Brunelle ou prunelle ?

Prunella en latin se dit brunelle en français, avouez qu’il y a de quoi y perdre ses consonnes ! Et pourquoi pas prunelle ? Sans doute pour ne pas confondre avec le fruit du prunellier (Prunus spinosa). Et pourquoi pas Brunella ? L’INPN l’indique comme un synonyme de Prunella. C’est aussi un prénom, la version féminine de Bruno.

Des bugles horticoles

On trouve en pépinières plusieurs variétés du bugle rampant, utiles pour tapisser un coin à  l’ombre. En voici deux assez faciles à  trouver :

Ajuga reptans ‘Burgundy Glow’ © CACP – Gilles Carcassès

Ajuga reptans ‘Rosea’, dans mon jardin de Poissy © CACP – Gilles Carcassès

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L’épiaire des bois

Le lamier jaune

Le lamier amplexicaule

 

 

L'actualité de la Nature

Le lamier blanc

Lamium album, le lamier blanc – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Le lamier blanc est une plante vivace très commune dans les friches, les lisières, les bords des champs, les décombres. Il forme souvent de larges taches car il se multiplie aisément par stolons. J’en ai planté dans mon jardin, parce que je trouve la plante jolie, et dans l’espoir d’attirer le vert-doré, un beau papillon de nuit dont il est la plante hôte.

Le vert-doré n’est pas venu, mais mes poules ont adoré picorer ses graines !

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Le lamier pourpre

Le lamier jaune

Le lamier amplexicaule

Source :

Flore des friches urbaines, d’Audrey Muratet, Myr Muratet et Marie Pellaton

L'actualité de la Nature

Lamier jaune

Cette « ortie jaune » ne pique pas car c’est en fait un lamier. Son nom scientifique évoque l’ogresse mythologique « Lamia », en raison de l’apparence de sa fleur à  deux lèvres formant une gueule grande ouverte. Quant au nom d’espèce « galeobdolon », il peut se traduire par « pue la belette » : ses feuilles froissées ne sentent pas la rose…

Lamium galeobdolon – Sagy © CACP – Gilles Carcassès

Lamium galeobdolon – Doubs © CACP – Gilles Carcassès

Le lamier jaune est une plante vivace indigène commune de nos forêts, on la rencontre de préférence sur sols acides dans les hêtraies-chênaies, les frênaies et les chênaies-charmaies.

Au jardin, c’est un bon couvre-sols pour les endroits ombragés. Il existe plusieurs variétés horticoles de cette espèce, avec des feuilles plus ou moins argentées.

Les graines du lamier jaune sont dispersées par les fourmis, comme le sont celles de la chélidoine.

Source :

Lamier jaune, ça sent le loup, le renard et la belette, par Sauvages du Poitou

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Le lamier pourpre

Sur l’épiaire (encore une odeur bizarre !)