Agenda

28ème nuit de la chauve-souris

Dans le cadre de la 28ème nuit internationale de la Chauve-souris, la CACP et la Ferme d’Ecancourt vous proposent une sortie « A la découverte des chauves-souris« .

Elle sera l’occasion de découvrir les chauves-souris, leur mode de vie, les différentes espèces que l’on peut rencontrer et d’écouter les chauves-souris en chasse au dessus de l’étang à l’aide d’une « Batbox ».

La sortie a lieu dans le Parc du Château de Menucourt, le 23 août de 21h à 23h.

Le groupe sera limité à 20 personnes, aussi veuillez vous inscrire via ce formulaire pour confirmer votre participation. Une confirmation vous sera envoyée quelques jours avant la sortie. Lien d’inscription

Un jeu sur l’anatomie des chauves-souris, saurez-vous le résoudre ? © Gilles Carcassès
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Enquête Chauves-souris et bâti

Chauve-souris © CACP – Emilie Périé

Vous partagez votre habitation avec des chauves-souris (cave, grenier, stores, volets…)? Faites-le nous savoir grâce à GeoNat-Citizen !

Enquête Chauve-souris de GeoNat-Citizen.

« Peu connues et parfois mal-aimées, les chauves-souris sont pourtant indispensables à l’équilibre de nos écosystèmes. Aujourd’hui, on recense 34 espèces de chauves-souris en France, dont 20 se trouvent en Île-de-France et 16 à Cergy-Pontoise ! Quand vient l’été, elles se rassemblent en colonies pour mettre bas, ce qui les rend plus facilement détectables.

Les chauves-souris, élisent domicile dans une variété de lieux. Elles se nichent dans les cavités naturelles des arbres, sous les ponts et dans les cavités souterraines, mais aussi au cœur des villes, dans les églises et les châteaux. Parfois, elles se faufilent même dans nos maisons, se retrouvant dans les greniers, les caves, se dissimulant derrière les volets ou dans les fermes.

La recherche de chauves-souris dans les environnements urbains et ruraux pendant l’été contribue à enrichir nos connaissances sur le statut et la répartition des différentes espèces présentes en Île-de-France. De plus, cette recherche permet d’identifier les zones importantes où se trouvent les populations reproductrices. Ces informations sont précieuses car elles facilitent une meilleure préservation des populations et prise en compte dans l’aménagement du territoire.

Si vous avez une colonie chez vous, renseignez la localisation, l’effectif approximatif et n’hésitez pas à laisser vos coordonnées afin qu’un expert puisse vous recontacter le cas échéant.

Pour toutes questions en lien avec les chauves-souris, rendez-vous sur le site d’Azimut230 ! »

Petit rhinolophe © EGIS – Guillaume Wetzel

Et pour en découvrir plus sur les chauves-souris :

Une saison un taxon © ARB-idf

Le webinaire Une saison, un taxon, épisode 3 : les chauves-souris. Une saison, un taxon – ARB (arb-idf.fr)

Découvrez dans ce webinaire comment les chauves-souris évoluent et se comportent, mais surtout, quelles actions peuvent être mises en place pour les protéger.

Retrouvez dans ces articles d’autres histoires de chauves-souris :

A Osny on protège les chauves-souris !

Des chauves-souris à  Cergy-Pontoise

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Les corneilles noires

La corneille noire, Corvus corone © CACP – Emilie Périé

J’ai récemment lu un livre que j’aimerai vous conseiller, il s’intitule Vivent les corneilles, un plaidoyer pour une cohabitation raisonnable et il est écrit par Frédéric Jiguet, chercheur au Museum national d’Histoire Naturelle.

Le titre est assez transparent, il s’agit de parler de corneilles et de détricoter un peu les raisons qui poussent à les considérer comme des ESOD (des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts) et qui entrainent des actions de destruction volontaire de ces oiseaux.

La corneille noire, Corvus corone © CACP – Emilie Périé

Mal-aimés, ces « oiseaux de malheur » n’ont pas bonne réputation. Mais que leur reproche-t-on au juste ? Au delà de la simple superstition, il semblerait que quatre griefs leur soient attribués : elles fouillent et répandent les poubelles sur l’espace public, elles mangent les semences agricoles, elles arrachent les pelouses et elles attaquent les passants. Coupables ou innocentes ? Et si les accusations sont fondées, comment cohabiter avec ces oiseaux si communs autour de nous ? Ce sont les questions auxquelles Frédéric Jiguet apportent des premières réponses dans son ouvrage sorti en début d’année.

Corneille noire baguée « blanc 003 » © CACP – Gilles Carcassès

Pour cela il a commencé à étudier de près les corneilles parisiennes en 2015. Et qui dit étude du comportement des oiseaux dit bague d’identification. Ainsi plusieurs centaines de corneilles ont été baguées depuis le début de l’étude. En visite au jardin des plantes de Paris cette même année 2015 Gilles avait d’ailleurs croisé « blanc 003 » aussitôt rebaptisée Agent 003. En bon observateur il avait de suite averti le chercheur de sa découverte. Pour information, 9 ans plus tard « blanc 003 » est toujours vivant et observé ce mois-ci au jardin des plantes de Paris, il détient le record de longévité des corneilles baguées dans ce étude !

Or les corneilles baguées à Paris sont mobiles (jusqu’aux Pays Bas nous dit-on !). Vous pouvez les rencontrer un peu partout en Île-de-France et même au-delà. Ouvrez l’œil, vous pourriez croiser des corneilles avec de jolies bagues aux pieds. Si c’est le cas indiquez le sur le site dédié au suivi de ces corneilles, vous produirez ainsi de précieuses informations !

Corneille noire, Corvus corone © CACP – Gilles Carcassès

Près de 10 ans d’étude, environ 1000 oiseaux bagués et suivis et quelques centaines de pages de publication plus tard ce travail a apporté des réponses aux questions posées plus haut. Sans avoir la prétention de résumer les propos des chercheurs ici, voici quelques-uns des apprentissages que l’on trouve dans leurs conclusions.

Oui, les corneilles se nourrissent dans les poubelles. Equarisseurs naturels au régime omnivore ces oiseaux ingénieux se nourrissent de tout et surtout de ce qui est facile à récupérer (comment les en blâmer ?). Alors un morceau de fritte apparent dans un sac en plastique transparent est un appât à forte attraction. S’il existe des design de corbeilles évitant que les corneilles éventrent les sacs en plastique pour récupérer le précieux butin et répandent le contenu de la poubelle au sol, rappelons tout de même qu’en ce début d’année 2024 le tri des biodéchets est devenu obligatoire. Ainsi ce fameux morceau de fritte n’a rien à faire dans la corbeille de rue mais doit rejoindre le tas de compost. Problème résolu ?

Concernant les questions agricole et des espaces verts je vous laisse découvrir le détail des expérimentations et conclusions dans les publications du Muséum. Sachez toutefois que oui, les corneilles mangent les graines de maïs fraichement semées et les larves de hanneton cachées sous la pelouse mais qu’il existe des techniques de gestion des espaces qui réduisent fortement leur impact et évitent d’avoir à replanter la pelouse toutes les semaines ou de perdre la moitié de la production du champs de maïs. A noter : le tir, le piégeage et la destruction des corneilles ne font pas partie des techniques efficaces … A méditer.

Corneillon © CACP – Matthieu Delagnes

Enfin, concernant les « attaques » de corneilles l’étude attentive des faits montrent qu’il s’agit dans des cas très rares d’individus élevés par des humains et ayant pris de mauvaises habitudes ; dans les principaux cas ce sont des tentatives d’effarouchement faites par des adultes protégeant des petits. Comme tout bon parent responsable, les corneilles n’aiment pas voir des grosses bêtes roder autour de leur progéniture.

Un rappel : ces fameux corneillons ne sont que très rarement à l’abandon. Ils sont en général en attente du retour de leurs parents partis en quête de nourriture. A moins qu’ils ne soient dans une situation visiblement dangereuse (sur le trottoir ou la chaussée par exemple) évitez d’intervenir. L’étude aura également montré que les corneillons élevés en centres de sauvetage ne survivent pas à leur première année dans le monde sauvage. Mieux vaut les laisser s’instruire auprès de leurs parents.

Corneille noire, Corvus corone © CACP – Emilie Périé

A nous aussi les corneilles ont encore beaucoup à enseigner…

Sources :

Vivent les corneilles, un plaidoyer pour une cohabitation responsable par Frédéric Jiguet aux éditions Actes Sud

Site de l’étude : suivi des corneilles parisiennes

Retrouvez d’autres histoires de corneilles dans ces articles :

Maître corbeau

Agent 003

Elevée à  la baguette

Les corneilles du château de Versailles

Bébé corneille

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Martin du matin

En début de saison nous observions le chevalier guignette sur les bords du bassin sous le pont rouge, que nous avions d’abord pris pour une bergeronnette grise. Cette fois, pour le deuxième passage de notre protocole du suivi des oiseaux, c’est bien la bergeronnette grise qui s’agite sur la margelle.

Bergeronnette grise © CACP – Gilles Carcassès

Mais elle n’est pas toute seule. Elle sautille autour d’une tache bleue…vite les jumelles !

Martin pêcheur d’Europe © CACP – Emilie Périé

C’est bien monsieur Martin pêcheur d’Europe qui est posé dans le soleil matinal. On peut différencier mâle et femelle grâce à la couleur de la commissure du bec. Elle est rouge orangé chez la femelle et noire chez le mâle.

Martin pêcheur d’Europe mâle © CACP – Emilie Périé

Habituellement, le Martin pêcheur est perché sur une branche de saule au-dessus de l’eau et guette le passage des poissons. Cette fois il a choisi la margelle du bassin, qui a l’air de lui offrir un bon point de vue et me laisse tout le loisir d’observer ses brillantes couleurs.

Je l’aperçois tenter plusieurs plongeons pour pêcher un poisson pour son petit déjeuner. Il a du finir par y arriver car il a filé tout droit sous le pont, une véritable flèche bleue, impossible à tracer. C’est d’ailleurs comme ça qu’on le voit le plus souvent : un trait bleu filant au-dessus de l’eau. En effet, le martin pêcheur n’est pas si rare dans ce secteur, nous l’observons régulièrement. Mais c’est la première fois qu’il reste posé aussi longtemps à découvert !

Sources :

Le guide ornitho, Editions Delachaux et Niestlé

Retrouvez d’autres histoires de Martin pêcheur :

La flèche bleue

Arrête de trembler

Je suis tombé sur une arête

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L’orchis singe

Tiens, il y a une fleur rose là, au pied du chêne. Laquelle est-ce ?

Station d’orchidée, Cergy © CACP – Emilie Périé

A première vue c’est clairement une orchidée. Quelques recherches supplémentaires nous aiguillent dans une direction plus précise : il semble que ce soit l’orchis singe, Orchis simia.

C’est une plante rare dans la région, vulnérable à l’extinction et protégée. Malgré ses jolies couleurs roses très attirantes, il est interdit de la cueillir. Il faudra l’observer sur place et surtout prendre garde à ne pas la piétiner.

Orchis singe, Orchis simia © CACP – Emilie Périé

C’est une plante des milieux plutôt sec et ensoleillé. Cet individu, rencontré sous la couverture de plusieurs chêne au cours d’un printemps particulièrement pluvieux n’était pas très grande forme. Lorsque la fleur est entière ouverte, le labelle (le pétale central) déployé a une forme qui évoque la silhouette d’un singe (plutôt un capucin qu’un gorille), comme sur l’image ci-dessous.

Orchis singe, Orchis simia © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez dans ces articles d’autres orchidées du territoire :

Les orchidées sauvages de Cergy-Pontoise et du Vexin français

Orchidées de nos contrées : les Ophrys

L’orchis bouc

La céphalanthère blanche

L’épipactis à  larges feuilles

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Le chevalier guignette

Protocole STOC (saison 2019) © CACP – Gilles Carcassès

Fin avril, nous réalisions comme tous les printemps le protocole STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs) dont un des points d’écoute se situe sur le pont rouge de l’Axe Majeur à Cergy.

Un point gris s’agite sur les margelles des bassins sous le pont. Probablement l’habituelle bergeronnette grise, aussi appelée hochequeue du fait de ses inlassables balancements… Mais l’oiseau est plus gros… Et n’a pas vraiment la même allure. Un coup de jumelles et c’est confirmé : c’est bien le chevalier guignette !

Le chevalier guignette, Actitis hypoleucos – Cergy © CACP – Emilie Périé

L’espèce est considérée comme commune dans la Région. Toutefois elle n’est que nicheuse occasionnelle et ses populations ne sont pas stables. Il est donc difficile d’évaluer son degré de conservation à l’échelle régionale. A l’échelle nationale l’espèce est considérée comme quasi menacée. C’est donc avec une certaine satisfaction que nous n’avons pas observé un, mais quatre individus sur l’île de loisirs.

Le chevalier guignette, Actitis hypoleucos – Cergy © CACP – Emilie Périé

Le chevalier guignette est un limicole, c’est un oiseau qui évolue essentiellement sur les berges (dans la vase et les limons) où ses grandes pattes lui servent d’échasses et son long bec lui permet de fouiller la vase pour y dénicher ses proies : des larves, insectes, vers ou mollusques.

Plus petit que les autres chevaliers, on le reconnait facilement à ses « épaules » blanches ; il a une marque blanche qui remonte vers la base de l’aile.

Et comme la bergeronnette, il s’agite beaucoup quand il est concentré pour pêcher son déjeuner !

Sources :

Le guide ornitho, éditions Delachaux Niestlé

Chevalier guignette, INPN

Chevalier guignette, Oiseaux.Net

Retrouvez d’autres oiseaux du bassin de l’axe majeur :

L’aigrette garzette

La bergeronnette grise

La flèche bleue

Agenda

Formation : Jardins et vergers partagés, mode d’emploi

Envie de vous lancer dans une épopée 100% vertueuse écologiquement ?
Pour se nourrir autrement, pour partager une aventure humaine, pour contribuer à la résilience de nos territoires et faire du bien à la planète …

L’association b.a-BA, engagée depuis plus de 10 ans dans les jardins et vergers partagés, vous propose, en complicité avec le Mouvement des Colibris, une formation pour découvrir comment monter et animer un espace cultivé partagé écologique sur votre territoire.
Ces lieux sont de plus en plus nombreux, prenant des formes très diversifiées… Et parce qu’un espace cultivé partagé se créée sur mesure à son contexte d’implantation et que le collectif ne se décrète pas, nous vous partageons une boîte à outils pour mettre en œuvre toutes les étapes nécessaires à sa planification, sa création et son animation – sans oublier un moment temps autour des fondamentaux de l’agroécologie.

👉 Pour s’inscrire à la formation de 2 jours qui aura lieu à Cergy les 10 et 11 octobre: https://framaforms.org/inscription-formation-espaces-cultives-partages-mode-demploi-cergy-2024-1713777510 

🍀 Pour toutes questions, n’hésitez pas à contacter Emilie au 06 73 04 76 25 ou emilie@associationbaba.fr

Retrouvez d’autres actions de l’association ba-BA :

Rentrée 2024 du jardin école de Vauréal

Rentrée du jardin école – de Cergy !

Rentrée de la Serre Pépinière de Cergy

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Une petite mousse en forêt ? (4)

Leucobryum glaucum, le coussinet des bois – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Au pied de cet arbre poussent de nombreuses espèces de mousses (bryophytes). En vert très soutenu on reconnait le polytric élégant rencontré l’année dernière. Mais on y voit également une autre mousse, plus claire avec des teintes aux reflets blancs et en forme de petits coussins. C’est justement celle qu’on appelle le coussinet des bois ou en nomenclature universelle Leucobryum glaucum (qu’on pourrait essayer de traduire par « la mousse blanche, vert bleu »).

Leucobryum glaucum, le coussinet des bois – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Cette mousse est commune dans la région, et assez facilement observable en forêt aux pieds des arbres comme ici. Sa couleur glauque (vert pâle avec des reflets bleus et gris) et sa forme en coussinet la rendent aisément reconnaissable.

Nous n’avons pas beaucoup d’autres informations à son sujet, si ce n’est qu’il semble exister des coussins mâles et des coussins femelles au sein de l’espèce.

Leucobryum glaucum, le coussinet des bois – Menucourt © CACP – Emilie Périé

D’un point de vue purement subjectif, ces coussins ont l’air extrêmement confortables…

Sources :

Catalogue des bryophytes d’Île-de-France

Leucobryum glaucum, INPN

Retrouvez d’autres mousses :

Une petite mousse en forêt ? (3)

Une petite mousse en forêt ? (2)

Une petite mousse en forêt ? (1)

Une petite mousse ça vous dit ?

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Héron glouton !

Connaissez-vous la fable de la grenouille qui voulait se prendre pour un bœuf ? Laissez-nous vous raconter l’histoire du héron qui se prenait pour un grizzli.

Maître héron, sur son piquet perché, a repéré quelque chose.

Héron cendré, Ardea cinerea © CACP – Emilie Périé

Vite, il s’élance vers la source du mouvement.

Héron cendré, Ardea cinerea © CACP – Emilie Périé

Furtif, il s’approche à pas de loup.

Héron cendré, Ardea cinerea © CACP – Emilie Périé

Habile, il pêche sa proie d’un puissant coup de bec.

Héron cendré, Ardea cinerea © CACP – Emilie Périé

Et quelle proie ! Ce poisson rouge a des allures de saumon !

Héron cendré, Ardea cinerea © CACP – Emilie Périé

Maître Héron emporte son butin pour le déguster tranquillement.

Héron cendré, Ardea cinerea © CACP – Emilie Périé

Mais voilà, il s’agit maintenant de l’avaler ce gros poisson …

Héron cendré, Ardea cinerea © CACP – Emilie Périé

Et Maître Héron semble avoir toutes les peines du monde à y parvenir. Plusieurs minutes passent pendant lesquelles il agite le poisson pour le faire descendre, rajoute de l’eau pour aider à glisser, abandonne sa proie puis réessaie… Rien n’y fait.

Héron cendré, Ardea cinerea © CACP – Emilie Périé

Dame Poule d’eau, par l’agitation attirée, tenterait bien de grapiller un morceau.

Héron cendré, Ardea cinerea © CACP – Emilie Périé

[Les poules d’eau mangent du poisson ? Il semblerait.]

Gallinule poule d’eau © CACP – Emilie Périé

Maître Héron n’ayant pas l’intention de partager son festin, d’un ultime mouvement de cou engloutit le poisson tout entier.

Héron cendré, Ardea cinerea © CACP – Emilie Périé

C’est maintenant l’heure d’une bonne sieste pour digérer ce gros morceau, qui semble lui rester en travers de la gorge.

Héron cendré, Ardea cinerea © CACP – Emilie Périé
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Galerie d’hespéries

Pour aujourd’hui, petite galerie de papillons de jour (des Rhopalocères), on vous présente les Hespéries. Observables d’avril à septembre, ces papillons ont une tête aussi large que leur thorax. Leur coloration est généralement discrète et uniforme. Leurs antennes sont distinctement écartées à la base, avec une extrémité en forme de massue épaisse. Leurs ailes courtes sont plutôt triangulaires voire arrondies.

Pyrgus malvae, l’Hespérie de la mauve © CACP – Emilie Périé

Petit papillon de prairies, friches, lisières ou encore clairières, l’Hespérie de la mauve s’accoutume de nombreux milieux. Son envergure dépasse rarement les 2,5 cm. Les adultes butinent beaucoup les Potentilles et les petites fabacées et d’ailleurs les mâles sont assez territoriaux ! Son nom latin malvae désigne la mauve, identifiée par erreur comme la plante-hôte de l’espèce par Carl Von Linné, en effet ses plantes-hôtes sont généralement les rosacées herbacées et les potentilles.

Carchadorus alcea, l’Hespérie de l’alcée © CACP – Gilles Carcassès

De son envergure de 2,5 à 3 cm, cette Hespérie de l’alcée habite dans les milieux ouverts tels que les pelouses, prairies, parc urbains voire les talus de bord de route. Les mâles se perchent souvent au sommet de leur fleur pour surveiller leur territoire, ils n’hésitent d’ailleurs pas à chasser les papillons de passage ! A contrario avec l’Hespérie de la mauve, ce papillon a pour plante-hôte les Malvacées : les Mauves.

Le nom de genre Carcharodus signifie « aux dents pointues » et renvoie à l’aspect déchiqueté du bord des ailes de ces Hespéries. Il ressemble d’ailleurs beaucoup au nom de genre du Grand Requin blanc Carcharodon carcharias.

Spalia sertorius, l’Hespérie des sanguisorbes © CACP – Emilie Périé

Mignon papillon bien poilu qui apprécie les pelouses sèches, les friches, les landes sur les coteaux, surtout exposées vers le sud. Il est possible d’observer des adultes se rassemblant en très grand nombre sur les sols humides des bords de cours d’eau avec d’autres Hespéries et Lycénidés.

L’Hespérie des Sanguisorbes voit actuellement ses populations décliner du fait de la fermeture des pelouses sèches.

Ochlodes sylvanus, la sylvaine © CACP – Gilles Carcassès

La Sylvaine est la plus « plastique » de tous les Hespéries, en colonisant tous les milieux en friche, à la ville ou à la campagne, sur les bords des routes ou dans les jardins.

Hesperia comma, la virgule © CACP – Gilles Carcassès

Ce papillon vole si rapidement qu’il est difficile de le suivre à l’œil. Heureusement, il se pose régulièrement ce qui permet de l’identifier correctement. On considère la Virgule comme relativement rare. Pour les plus chanceux, il est possible de l’observer butiner des Astéracées (cires et achillées), mais plutôt dans le sud de la France.

Originaire d’Amérique, des études phylogénétiques ont montré que sa colonisation de l’Eurasie date d’il y a environ 1 million d’année !

Sources

Guide pratique des papillons de jour – JP.MOUSSUS, T.LORIN, A.COOPER – Edition Delachaux & Niestlé 2022