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Un scorpion dans un arbre

Bravo à celles et ceux qui ont trouvé notre drôle de bête !

Lors d’une récente promenade au parc François Mitterrand de Cergy-Pontoise, une découverte fascinante s’est offerte à nous : un minuscule arthropode se dissimulait sous une écorce avec une allure … de scorpion ?!

Withius hispanus (Pseudoscorpion) – Parc François Mitterrand © CACP – Athénaïs Phocas

Bon vu la taille du spécimen, on s’est douté qu’il n’allait pas nous faire la misère, cependant, en voilà un drôle d’individu! Il est équipé de « pinces » semblables à celles des scorpions, enfaite, il s’agit de très longs pédipalpes. Et contrairement aux scorpions, il ne possède pas de queue terminée par un aiguillon, l’arrière de son corps est arrondi.

Pour l’identifier, j’ai eu la chance d’être avec Gilles Carcassès, un expert des petites bêtes et ancien grand contributeur du blog Nature en ville !
Ainsi, ce petit pseudoscorpion répond au nom scientifique de Withius hispanus.

Withius hispanus (Pseudoscorpion) – Parc François Mitterrand © CACP – Athénaïs Phocas

Les adultes peuvent vivre deux à trois ans. Dans la nature, ils sont actifs pendant la belle saison et hibernent dans leur cocon durant l’hiver (les petites poches blanches que l’on peut voir sur les photos).

Withius hispanus (Pseudoscorpion) – Parc François Mitterrand © CACP – Gilles Carcassès
Withius hispanus (Pseudoscorpion) sortant de son cocon hivernal – Parc François Mitterrand © CACP – Gilles Carcassès

D’ailleurs, n’hésitez pas à visiter le blog naturaliste de Gilles Carcassès Nature Yvelines !

Sources

Iorio_2018_Découverte de Withius hispanus (L. Koch, 1873).pdf

Withius hispanus (L. Koch, 1873)- INPN

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🐑 La transhumance de Cergy-Pontoise

La prochaine transhumance de Cergy-Pontoise se tiendra le samedi 5 et dimanche 6 avril 2025 !

Chaque année, ce fameux évènement mène les brebis de la ferme d’Ecancourt vers leurs pâturages urbains. Ainsi, nous vous invitons à découvrir l’agglomération de Cergy-Pontoise par des sentiers et chemins tout en accompagnant les brebis et agneaux dans leur voyage !

© Ferme d’Ecancourt

🌞 Au programme :

  • Samedi 05 avril :

Départ : 13h30 de la Ferme d’Ecancourt, Jouy le Moutier
Arrivée : 17h30 à Espace Gérard Blondeau – 6 rue de la gare, Maurecourt

  • Dimanche 06 avril :

Départ : 09h30 du Square Jacqueline Drapier à Maurecourt
Étape 1: 11h30-12h00 au Belvédère (Promenade les loctaines) de Vauréal
Étape 2: 14h45 à la Promenade des 2 bois – Avenue du Hazay à Cergy
Arrivée : 17h00 aux Grands jardins, chemin de Pontoise à Melan

Pour plus d’informations rendez-vous sur le site de la ferme d’Ecancourt Transhumance 2025 – Ferme d’Ecancourt

La transhumance 2019 © CACP – Gilles Carcassès
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Les amphibiens sont en route !

Bravo à celles et ceux qui ont deviné notre petit crapaud commun ! Une fois relâché au sol, il n’a pas perdu de temps pour prendre la poudre d’escampette.

Tentative d’évasion d’un crapaud commun, Bufo bufo – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas

Chaque année, dès que les nuits de février deviennent plus douces, c’est le signal du grand départ pour de nombreux amphibiens : la migration vers leurs sites de reproduction commence.

Ce matin-là, à 6 heures, lampe frontale allumée, nous sommes partis sur le terrain pour vérifier les seaux de collecte installés le long du crapaudrome de Menucourt. Nous avons eu la chance d’accompagner un bénévole dévoué de l’association en charge de ce dispositif. C’était son tour de relever les seaux et de s’assurer que chaque petit voyageur puisse poursuivre sa route en toute sécurité.

Collecte des individus dans les seaux du crapaudrome – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas

Munis de gants bien humidifiés – une précaution essentielle pour préserver la peau délicate des tritons et crapauds et éviter toute transmission de maladies – nous avons avancé avec minutie le long de la barrière. Nous étions attentifs et scrutions chaque recoin : sous les feuilles, dans les amas de végétaux, rien ne devait nous échapper. Une dizaine de seaux à inspecter… et ce matin-là, la récolte était belle !

Nous avons compté plus d’une vingtaine de tritons palmés (Lissotriton helveticus), principalement des femelles. Les mâles ne tarderont pas à les rejoindre à la mare. Parmi eux, trois crapauds communs (Bufo bufo) se sont également invités à la migration.

Crapaud commun, Bufo bufo – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas
Crapaud commun, Bufo bufo – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas
Tritons palmés femelles, Lissotriton helveticus – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas

Faire la différence entre les tritons ponctués et palmés femelles est particulièrement difficile. Il est nécessaire d’examiner leur ventre et plus particulièrement les taches sous leur gorge !

Petit triton, Lissotriton sp. – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas

C’était une belle matinée avec l’émotion toujours intacte d’observer ces petits êtres poursuivre leur incroyable périple !

Entre février et jusqu’à fin mars restez vigilants sur les routes, et surtout n’hésitez pas à participer aux recensement des amphibiens sur le territoire grâce au programme Migration des amphibiens par l’Agence Régionale de la Biodiversité d’Île-de-France.

Retrouvez nos articles dédiés juste ici :

Crapaudrôme et enquête amphibiens – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Attention, amphibien va et vient ! – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Le crapaud commun – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Le triton ponctué – Nature en ville à Cergy-Pontoise

La grenouille agile – Nature en ville à Cergy-Pontoise

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Photo mystère mars 2025 🔎

© CACP – Athénaïs Phocas

Je quitte bois, mousses et forêts,
Guidé par un instinct puissant.

Mon voyage est lent, semé d’embûches,
Sous les étoiles, à pas comptés,
Les routes grondent, le danger me touche,
Mais l’eau m’appelle, il faut avancer.

Au creux des mares, je veux renaître,
Là où jadis j’ai vu le jour,
Y laisser trace, y faire paraître,
Ceux qui reprendront mon amour.

Qui suis-je ?

A lundi pour la réponse !

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Dans mon arboretum il y a … l’aulne de Corse

Bienvenue dans notre série « Dans mon arboretum, il y a… », où nous vous faisons découvrir les arbres qui peuplent l’Axe majeur. Aujourd’hui, focus sur un hôte de caractère : l’aulne de Corse (Alnus cordata), aussi appelé l’aulne à feuilles en cœur.

Echantillon Aulne de corse, Alnus cordata – Arboretum de l’Axe majeur 2008 © CACP

Originaire des régions ensoleillées de Corse, d’Italie et de certaines zones de Grèce, ce bel arbre, de la famille des Bétulacées, s’est installé dans notre arboretum depuis une dizaine d’années. Malgré son attachement aux climats méditerranéens, il s’adapte très bien à notre environnement et peut même résister à des températures allant jusqu’à -20°C ! Preuve de sa robustesse, sa croissance est impressionnante : il peut atteindre 15 mètres en seulement 20 ans.

Aulne de Corse, Alnus cordata – Arboretum axe majeur © CACP – Athénaïs Phocas

L’aulne de Corse est un feuillu caduc, c’est-à-dire qu’il perd ses feuilles en hiver. Son feuillage est particulièrement esthétique : de larges feuilles cordiformes (en forme de cœur) d’un vert brillant sombre, pouvant mesurer jusqu’à 12 cm.

Feuilles d’aulne de Corse, Alnus cordata – Arboretum axe majeur © CACP – Athénaïs Phocas

Sa floraison débute dès février, avec de longs chatons cylindriques mâles jaune doré, qui pendent aux branches avant même l’apparition des feuilles. La pollinisation a lieu au début du printemps, et en été apparaissent ses fruits : des cônes ligneux ressemblant à de petites pommes de pin.

Chatons mâles séchés d’aulne de Corse, Alnus cordata – Arboretum axe majeur © CACP – Athénaïs Phocas
Fruits (chatons femelles) d’aulne de Corse, Alnus cordata – Arboretum axe majeur © CACP – Athénaïs Phocas

Plus imposants que ceux de son cousin, l’aulne glutineux, ces cônes mûrissent entre août et septembre et restent accrochés aux branches tout l’hiver, apportant une touche décorative au paysage.

Fruits arrivés à maturité d’aulne de Corse, Alnus cordata – Arboretum axe majeur © CACP – Athénaïs Phocas

Si vous passez par notre arboretum, prenez un instant pour observer ce grand voyageur du Sud qui a su trouver sa place chez nous. (Il n’est pas loin du rucher et possède surement des fruits de l’année passée !).

Une idée sur le prochain échantillon?

Echantillon herbier 2008 © CACP

Sources

Alnus cordata – Tela Botanica

Alnus cordata – INPN

Des chatons dans l’arbre : l’aulne glutineux – Nature en ville à Cergy-Pontoise

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Beaux oiseaux 2024

Cet article arrive un peu tard pour la saison, mais je ne pouvais pas résister à l’envie de partager avec vous ces superbes spécimens immortalisés l’an passé !

Pour ouvrir le bal, voici un Grand cormoran observé au Bassin de la Louvière à Courdimanche, arborant de magnifiques yeux bleu turquoise !

Grand cormoran, Phalacrocorax carbo – Courdimanche © CACP – Athénaïs Phocas

Lorsqu’on l’aperçoit, ailes déployées, on pourrait penser qu’il parade ou qu’il cherche à intimider d’autres oiseaux. En réalité, cette posture (ailes ouvertes) lui permet de faire sécher ses plumes après avoir plongé à la recherche de poissons.

Grand cormoran, Phalacrocorax carbo – Courdimanche © CACP – Athénaïs Phocas

On continue notre danse avec un joli rougequeue noir, posé en haut d’une toiture. J’apprécie particulièrement ses différents chants entre claquements et bruits d’antenne radio… découvrez son chant ici : Rougequeue noir

Rougequeue noir, Phoenicurus ochruros – Courdimanche © CACP – Emilie Périé

Voici une petite fauvette à tête noire observée lors d’un riche inventaire dans une coulée verte à Saint-Ouen-l’Aumône… Découvrez d’autres photos à travers notre article dédié Dans un chemin de verdure il y a… . Et pour son chant, n’hésitez pas à l’écouter ici.

Fauvette à tête noire mâle, Sylvia atricapilla – SOA © CACP – Athénaïs Phocas

Héron glouton… ça vous parle ? Ce beau spécimen nous a bien surpris l’été passé… On vous laisse découvrir pourquoi juste ici : Héron glouton !

Héron cendré, Ardea cinerea – Courdimanche © CACP – Emilie Périé

Bien perché, voici le Pic épeiche. On peut l’entendre tambouriner dans les bois ou faire son cri singulier … Pic épeiche

Pic épeiche, Dendrocopos major – Cergy © CACP – Emilie Périé
Pic épeiche, Dendrocopos major – Cergy © CACP – Emilie Périé

Une dernière pour la route ! Dès le mois d’avril, on peut apercevoir sous le toit du château de Grouchy, les nids d’hirondelles de fenêtre. Avec un peu d’attention, on distingue parfois une petite tête qui y dépasse…

Hirondelle de fenêtre dans leur nid, Delichon urbicum – Château de Grouchy © CACP – Athénaïs Phocas

Retrouvez les éditions précédentes dans ces articles :

Les beaux oiseaux de 2023

Les beaux oiseaux de 2022

Les beaux oiseaux de 2021

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L’Œillet prolifère

Bravo à celles et ceux qui ont reconnu notre petit Œillet !

Parmi les trésors botaniques qui peuplent nos espaces verts et nos friches urbaines, l’Œillet prolifère (Petrorhagia prolifera) se démarque par sa discrétion et son originalité. C’est au cœur de l’été, alors que nous arpentions le terrain à la recherche de petites merveilles, que nous l’avons découvert sur un quai de gare. Cette plante ingénieuse avait su s’installer dans le moindre interstice du sol, s’y façonnant un habitat à sa mesure.

Œillet prolifère, Petrorhagia prolifera – SOA © CACP – Emilie Périé

L’Œillet prolifère appartient à la famille des Caryophyllacées, qui compte notamment les œillets et les silènes. Son apparence peut surprendre, car malgré son nom, il n’a pas grand-chose en commun avec les œillets ornementaux de nos jardins. Ses fleurs, d’un rose pâle tout en délicatesse, sont de petite taille et s’épanouissent au sommet de tiges élancées mesurant entre 10 et 30 cm. Cette plante indigène est observable entre mai et septembre.

Œillet prolifère, Petrorhagia prolifera – SOA © CACP – Emilie Périé

Sa grande particularité réside dans la succession de bractées – ces petites feuilles écailleuses – qui entourent la fleur. Elles donnent l’impression que celle-ci « se multiplie » sur elle-même. Certains la nomment d’ailleurs « Tunique prolifère », en référence à cet aspect habillé et superposé qui la caractérise.

Œillet prolifère, Petrorhagia prolifera – SOA © CACP – Emilie Périé

Bien qu’il ne soit pas menacé à l’échelle nationale, l’Œillet prolifère reste peu commun. En Île-de-France, il subit notamment une légère régression due à la raréfaction des pelouses ouvertes. Il trouve toutefois des refuges dans d’autres types de milieux, tels que les friches ferroviaires. La préservation de ces espaces naturels (souvent qualifiés de « rudéraux » car ils se développent sur des sols perturbés) joue un rôle crucial dans le maintien de la biodiversité en ville. En laissant des espaces en friche ou peu aménagés, on offre un refuge à toute une gamme d’espèces spontanées, dont cet œillet.

Sources

Flore d’Ile-de-France par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot – Collection guide pratique 2011

Petrorhagia prolifera – synthese – eFlore – Tela Botanica

Petrorhagia prolifera (L.) P.W.Ball & Heywood, 1964 – Pétrorhagie prolifère, Œillet prolifère-Présentation

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Nature en ville est de retour !

Après deux mois de silence…

Chères lectrices, chers lecteurs,

J’ai le plaisir de vous annoncer que Nature en Ville est enfin de retour ! Après une pause de deux mois, le blog va reprendre son envol pour vous proposer de nouveaux contenus autour de la nature, de l’écologie urbaine et des petits et grands événements qui façonnent la biodiversité de notre agglomération (et bien plus encore!).

Un nouveau rythme de publication

Pour ne pas compromettre la qualité des articles et continuer à m’investir dans ma formation, j’ai choisi de publier les nouveaux billets “à la volée”. Concrètement, cela signifie qu’il n’y aura plus de jours fixes de publication : les articles arriveront au gré de l’inspiration et de mes disponibilités. Cette nouvelle formule me permettra de vous proposer des contenus plus spontanés, plus riches et toujours aussi passionnés.

Merci pour votre patience !

Je tiens à remercier celles et ceux qui ont patiemment attendu le retour du blog et qui continuent de soutenir cette démarche. Votre intérêt et vos encouragements sont la meilleure source de motivation pour poursuivre cette belle aventure.

Restez à l’affût pour découvrir bientôt de nouveaux articles !
À très vite,

Calopteryx éclatant, Calopteryx splendens – Parc de Grouchy © CACP – Athénaïs Phocas