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Dans mon arboretum il y a … le hêtre pleureur

Pour ce premier numéro présentant les arbres présents dans l’arboretum nous vous proposons une essence que l’on rencontre dans nos jardins et parcs, j’ai nommé le hêtre pleureur !

Certaines et certains d’entre vous aviez deviné l’essence en question depuis notre précédent article sur l’herbier de l’arboretum.

Echantillon de hêtre pleureur dans l’herbier de l’arboretum © CACP

Tout d’abord, petit rappel. Qui n’a jamais confondu un hêtre et un charme ? Ces deux espèces ont des feuilles similaires pourtant voici une charade bien connue des naturalistes : « Le charme d’Adam c’est d’être à poils ! » Voilà une définition sexy qui se décortique de la manière suivante : « le Charme à dents c’est d’Hêtre à poils ».
Vous l’aurez compris, le charme possède des feuilles bien dentelées dépourvues de poils comparées aux feuilles de hêtre qui possèdent des poils fins à leurs extrémités.

Nous voilà avec la vedette de l’article j’ai nommé le hêtre pleureur, Fagus sylvatica pendula. Vous pouvez ranger vos mouchoirs, nous avons pu le retrouver en forme au sein de l’arboretum (photo ci-dessous).

Hêtre pleureur, Fagus sylvatica pendula – Arboretum axe majeur © CACP – Emilie Périé

C’est une espèce de hêtre ornemental souvent présent dans les grands jardins et parcs car il est apprécié pour sa forme originale et son côté imposant. Il est reconnaissable par son écorce lisse et grise, ainsi que par ses feuilles ovales, dentelées et surtout poilues ! Comme le saule pleureur, ses branches latérales sont flexibles et tombent verticalement, parfois jusqu’à toucher le sol. Cet arbre peut atteindre une hauteur de 30 mètres, avec un tronc souvent droit et retombant à sa cime.
Comme le hêtre commun, le hêtre pleureur produit des fruits appelés faînes, qui sont de petites noix triangulaires, appréciées par de nombreuses espèces animales !

Une idée sur le prochain échantillon ?

Echantillon herbier 2008 © CACP

En savoir plus sur l’Arboretum et son herbier :

Connaissez-vous l’arboretum de Cergy-Pontoise ? – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Carton mystère – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Sources

Fagus sylvatica L., 1753 – Hêtre des forêts, Hêtre, Fayard, Hêtre commun, Fouteau

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Petits palmipèdes dans nos bassins 🦆

Bravo à celles et ceux qui on trouvé nos petits palmés !

Difficile de ne pas s’émerveiller : petits, peu adroits et déjà bien bavards, nos canetons colvert sont prêts pour l’aventure !

Colvert femelle et sa nichée – Parc François Mitterrand Cergy-Pontoise © CACP – Athénaïs Phocas

Le Canard colvert, Anas platyrhynchos, est l’une des espèces de la famille des Anatidés les plus répandues et reconnaissables à travers le monde. Avec de faibles exigences d’habitat, il fréquente une grande variété de milieux humides, qu’il s’agisse de petites mares saisonnières ou de vastes plans d’eau, de cours d’eau étroits ou de larges rivières, tant stagnants que courants. Les deux bassins du parc François Mitterrand ont l’air de lui convenir parfaitement !

Cette espèce présente un dimorphisme sexuel marqué. Les mâles, appelés « colverts », arborent un plumage aux couleurs vives, avec une tête vert métallique, un collier blanc distinctif et un corps gris-brun. Leurs ailes exhibent des marques bleues et blanches éclatantes lorsqu’elles sont déployées en vol. Les femelles, quant à elles, sont plus discrètes, avec un plumage brun tacheté pour se camoufler dans leur environnement lors de la nidification .

Attention les canards ne mangent pas de pain !

Il est un oiseau avec un régime alimentaire varié et profite des opportunités qui se présentent à lui. Omnivore, ce canard se nourrit de graines et de végétaux divers, mais ne néglige pas pour autant les petits animaux aquatiques qu’il est susceptible de trouver. En effet, son bec est capable de filtrer des proies de petite taille !

Une bonne partie des bassins du parc est couverte de broussailles permettant aux populations d’oiseaux résidents de réaliser leur nichés ! – Parc Mitterrand Cergy-Pontoise © CACP – Athénaïs Phocas

Les couvaisons du colvert commencent dès les mois de février et de mars. Elles durent en moyenne une trentaines de jours. Leurs nids sont généralement en marge de l’eau, à l’abri d’une éventuelle montée des eaux. On les trouvera à même sol, soigneusement dissimulé parmi les herbes sèches, les touffes végétales et les buissons bas.

Dès leur deuxième mois nos petits canetons pourront voler à leur guise !

Sources

Canard colvert – Anas platyrhynchos (oiseaux.net)

Anas platyrhynchos Linnaeus, 1758 – Canard colvert-Présentation (mnhn.fr)

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Les luzernes Medicago

Bravo à celles et ceux qui ont su trouver nos reines fourragères !

Il s’agissait pour la première photo de la Luzerne d’Arabie, Medicago arabica, reconnaissable par ses feuilles tachées de noir et ses fruits formant de petites boules épineuses.

Pour la deuxième photo, nous avions la populaire Luzerne cultivée – Medicago sativa. Cette luzerne a la particularité de faire des fruits en hélice ! Ses fleurs violettes ont l’air d’êtres appréciées par un beau papillon Souci – Colias crocea.

Et la dernière photo il était question de la Luzerne Medicago minima. Comme la Luzerne d’Arabie, elle produit des petits fruits épineux. Cependant, ils possèdent une coloration différente partant du vert au rouge/brun sur les épines, leur feuilles sont notamment plus fines et d’un vert uniforme.

☘️ Petite histoire de luzerne …

Les luzernes, du genre Medicago, sont des plantes appartenant à la famille des Fabacées, également connues sous le nom de légumineuses. Largement répandues à travers le monde, plus de 80 espèces de luzernes sont aujourd’hui identifiées. Parmi ces espèces, la luzerne cultivée (Medicago sativa) est la plus courante et la plus utilisée à des fins agricoles. La luzerne est appréciée pour sa valeur nutritive élevée, sa capacité à fixer l’azote atmosphérique dans le sol grâce à une symbiose avec des bactéries rhizobiennes, et sa résistance à la sécheresse.

Comme beaucoup d’autres plantes à fleurs, les luzernes ont un cycle de reproduction sexuée qui implique la production de graines. Ainsi elles ont la particularité de produire des fruits à l’apparence de gousses qui se développent à partir des fleurs après la pollinisation.
Une fois les fleurs pollinisées avec succès, les ovules fécondés se développent pour former des graines à l’intérieur des fruits. Ces graines peuvent être dispersées par le vent, les animaux ou d’autres mécanismes de dispersion, ce qui permet à nos luzernes de se reproduire et de coloniser de nouveaux environnements favorables à leur croissance.

Sources

Galerie de luzernes – Nature en ville à Cergy-Pontoise publié le 28 octobre 2022

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Joyeux anniversaire le Bois de Cergy !

3 ans déjà

Les arbres le 26 février 2021 © CACP – Emilie Périé

Aujourd’hui les arbres plantés par les cergyssois lors du chantier nature animé par l’association Boomforest fêtent leur 3 ans en terre. Et ils ont bien grandi !

Les mêmes arbres le 15 décembre 2023 © CACP – Emilie Périé

De plus, ils ont fait des petits ! On ne parle pas là de reproduction naturelle des arbres en place mais d’une multiplication des projets similaires. En effet, une deuxième parcelle a été plantée à quelques mètres de la première et les villes de Pontoise et Maurecourt ont également réalisé leurs propres plantations montant à plus de 3000 le nombre d’arbres ainsi plantés* ces trois dernières années sur le territoire.

Plantations 2024 à Maurecourt © CACP – Adrien Hilpert
Plantations à Pontoise le 10 mars 2022 © CACP – Emilie Périé

Attendons de voir ce que cela donnera dans quelques dizaines d’années !

*en ne comptabilisant que les projets de micro-forêts sur le modèle Miyawaki

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« Concretum plantae »

Taraxacum officinale, Plantago major, Polygonum aviculare et tant d’autres. Ces plantes souvent oubliées voire même méprisées qui se plaisent aussi bien dans les espaces naturels que dans nos trottoirs, pavages, pieds de murs…Intéressons-nous aujourd’hui aux « Concretum plantae« *, les plantes du béton.

Taraxacum sp., le pissenlit – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Voilà un végétal des plus polyvalents de nos contrés ! Les pissenlits, de genre Taraxacum, sont des espèces très peu exigeantes sur les qualités écologiques de leurs milieux de croissance. Nous pouvons donc bénéficier de la jolie floraison jaune de cette Asteraceae, n’importe où et de surcroit n’importe quand.

Plantago major, le grand plantain – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Parfaitement implanté, le grand plantain est un adepte des trottoirs et des pieds de murs comme nous pouvons le constater ci-dessus. Les plantains en règle générale possèdent des propriétés médicinales reconnues dont la plus connue d’entre-elles est évidemment sont pouvoir anti-démangeaisons dans le cas des piqûres de moustiques ou d’orties.

Galinsoga quadriradiata, le galinsoga cilié – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Quelle jolie mini-pâquerette que voilà. C’est en effet bien à la famille de la pâquerette qu’appartient cette plante commune dans le quartier du grand centre de Cergy. Comparativement au reste des organes végétatifs, les fleurs du galinsoga cilié sont particulièrement petites, ce qui n’est pas très commun dans la famille des Asteraceae. Le genre « Galinsoga » serait dédié à un botaniste espagnol du 18ème siècle du nom de Mariano Martinez Galinsoga.

Polygonum aviculare, la renouée des oiseaux – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Cessons de nourrir les pigeons et les moineaux avec du pain ou des biscuits, ce n’est pas bon pour leur santé. Mieux vaut les laisser se délecter des fabuleuses graines de cette espèce. La renouée des oiseaux est en effet une plante très appréciée de nos amis à plumes. Elle prolifère en de nombreux endroits différents dont les massifs du grand centre et entre les pavés de la Place Charles de Gaulle à Cergy.

Juncus bufonius, le jonc des crapauds – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Voici une plante assez inattendue, en effet les joncs sont généralement des plantes reliées aux zone humides ou aux endroits frais. Et le jonc des crapauds, l’espèce ci-dessus, n’échappe pas à la règle. Cependant si l’on arrive à l’observer dans les fissures du bitume du parvis de la préfecture c’est bien parce qu’il possède une large gamme d’habitats et qu’il est aussi un des rares joncs de notre territoire à être annuel (qui fait son cycle en un an, voire moins).

Sedum album, l’orpin blanc – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

L’orpin blanc que voici ci-dessus est une plante succulente commune en Ile-de-France. Dans ses habitats primaires, cette plante se retrouve en éboulis rocheux, les terrains rocailleux ou les enrochements naturels. Mais cet orpin, comme beaucoup de ses cousins, se plait aussi dans des milieux secondaires comme les vieux murs de pierres, les fissures dans le béton ou encore comme ici sur le peu de substrat sec qui s’est accumulée sur une grille d’aération.

Eragrostis minor, l’éragrostis faux-pâturin – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Continuons ici avec une graminée parfaitement typique des ouvrages minéralisés divers et variés de nos villes. L’éragrostis faux-pâturin est une plante naturalisée en région Francilienne. Il est ici dans une situation de développement plus ou moins optimale, en effet certains de ces congénères n’ont pas tous la même chance et finissent régulièrement à l’état de crêpes sous le poids des centaines de chaussures qui leurs passent dessus au quotidien.

Linaria supina, la linaire couchée – Osny © CACP – Emilie Périé

Pour conclure cet article sur les plantes du béton, quittons un peu le grand centre cergyssois pour nous pencher sur une petite rareté du cimetière d’Osny. En effet, même dans les milieux les plus incongrus comme les sèches bordures des routes bitumées de ce cimetière, la flore cergypontaine sait se montrer toujours plus intéressante.

Linaria supina, la linaire couchée – Osny © CACP – Emilie Périé

C’est ainsi que nous pouvons admirer la belle floraison printanière de la linaire couchée, jolie petite plante rare en Ile-de-France, dans une grande partie du cimetière d’Osny. Comme quoi les trésors de la flore francilienne se retrouvent parfois là où on les attend le moins. Alors ouvrons l’œil, car la biodiversité n’a pas fini de nous étonner.

*NB : « Concretum plantae » est une appellation issue de l’imagination de Matthieu.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

Florif

Dictionnaire étymologique de la flore française par J. P. Ferrari

Retrouvez ici d’autres articles sur les plantes incongrues de Cergy-Pontoise :

Une armoise mystérieuse

Aussi rare que blanc

Aspergé !

La fumeterre officinale

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Trio de pies

Bravo à Florence, Rodrigo et Sylvie qui sont les trois premiers à avoir répondus correctement aux trois questions de la photo mystère de ce mois-ci !

Pica pica, les pies bavardes – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Pour la première question, nous étions bien en présence de pies bavardes. Ces fameux Corvidés à cris moqueur et souvent identifiés à des chapardeurs d’objets brillants. On reconnait aisément la pie bavarde à son plumage noir et blanc aux reflets métalliques bleus et verts.

Pica pica, les pies bavardes – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Quant au nombre d’oiseaux présent sur la photo, il fallait avoir l’œil ! En effet une des pies se cachait derrière le poteau scellé. Ce qui nous amenait à un trio de pies.

Convolvulus arvensis, le liseron des champs – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Et pour ce qu’il s’agit de la jolie plante dont étaient en train de se délecter ces fameuses pies, nous avions bien affaire au liseron des champs. Celui-ci a réussi à se frayer un chemin depuis le sol jusqu’à la surface en passant à travers les cales en bois du poteau. Voilà un liseron plein de ressources !

Sources :

Oiseaux.net

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L’anthrisque commun

En voilà une belle Apiaceae dans ce grand massif de graminées à deux pas du Verger. D’ailleurs qui est-elle ?

Anthriscus caucalis, l’anthrisque commun – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Au vu du port général de la plante j’ai tout de suite penser à l’anthrisque des bois (Anthriscus sylvestris), très commun dans notre région, néanmoins certains critères ne convenaient pas à cette espèce. Les ombelles n’étaient pas aussi développées et la plante présentait de longs poils au niveau de l’insertion de ses feuilles caulinaires.

Anthriscus caucalis, l’anthrisque commun – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Alors à qui pouvions nous avoir affaire ? Après avoir parcouru la flore d’Ile-de-France, il s’est avéré que j’ai eu le privilège de croiser au beau milieu du centre de Cergy l’anthrisque commun paradoxalement noté « assez rare » sur Florif.fr.

Anthriscus caucalis, l’anthrisque commun – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Ci-dessus nous pouvons observer les toutes premières fleurs de la plante en avril. En comparaison avec l’anthrisque des bois, on remarquera que les fleurs sont présentes en taille et en nombre bien inférieurs. Mais ce genre de critère est assez variable et au vu des dérèglements climatiques, certaines plantes se mettent parfois à fleurir plus tôt ou tard.

Certains détails plus précis, nécessitant parfois l’usage d’une loupe, sont plus intéressants afin de déterminer la plante. Et en particulier les feuilles et les fruits.

Anthriscus caucalis, l’anthrisque commun – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Contrairement à sa cousine, l’anthrisque commun possède de nombreux poils longs et éparses sur la face inférieure de ses feuilles. Néanmoins les feuilles peuvent également avoir des critères changeant suivant la situation de la plante.

Il est donc primordial d’établir a minima un déterminant pour cet anthrisque et pour ceci nous devons nous rapprocher de la fructification de celui-ci.

Anthriscus caucalis, l’anthrisque commun – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Voici les jeunes akènes de l’anthrisque commun, on remarquera au moins deux critères déterminants :

  • Les pédicelles sont intégralement glabres si ce n’est une toute petite couronne de poils dressés juste en dessous des akènes (loupe x10 nécessaire pour l’observation).
  • Les akènes sont recouverts de petits « poils » crochus orientés vers le haut et possèdent un tout petit rostre glabre de 1 à 2 mm à leurs sommets
Anthriscus caucalis, l’anthrisque commun – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Comme beaucoup de plante de la famille des Apiaceae (Ombellifères), l’anthrisque commun, que l’on appelle aussi cerfeuil hérissé ou persil sauvage, possèdent une forte odeur persillée, de cerfeuil, caractéristique du genre.

L’anthrisque commun est d’ailleurs une bonne plante comestible, plus d’informations quant à la comestibilité et les règles à suivre par ici.

Les plantes et leurs usages

D’ailleurs, si vous voulez en apprendre plus sur la comestibilité et les différents usages des plantes la plateforme TelaBotanica propose un nouveau MOOC (Massiv Open Onligne Class) ! Sous forme de vidéos, de quizz, de jeux et d’échanges avec la communauté de botanistes venez découvrir les plantes et leurs usages. Il est encore temps de s’inscrire !

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

Retrouvez ici d’autres articles sur la famille des Apiaceae :

Chic ! C’est Angélique !

La galle de la graine de la carotte

Le chardon Roland

Les visiteurs de l’herbe aux goutteux

Agenda

Rentrée du jardin école – de Cergy !

Jardin école de Cergy © Les Incroyables Comestibles

Le jardin école de Vauréal a fait des petits ! Si vous êtes intéressés pour vous initier aux concepts de jardinage écologique et de permaculture l’association b.a-BA et les Incroyables Comestibles se sont associés pour vous proposer des ateliers un samedi par mois dans le jardin de la maison Anne et Gérard Philippe à Cergy.

Jardin école de Cergy © Les Incroyables Comestibles

Le prochain, sur la thématique du sol vivant et du compostage, aura lieu samedi 25 mars (14h30 – 17h30), et vous êtes les bienvenus !

Jardin école de Cergy © Les Incroyables Comestibles

Pour aller plus loin :

Pour découvrir les autres activités de l’association ba-BA : leur site internet

Et celles des Incroyables Comestibles Cergy : leur page Facebook

D’autres ressources sur le jardinage écologique :

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Ortie pied-de-robinier

Quelques temps après avoir trouvé l’étonnant chiendent pied-de-poule amateur de poteaux de clôtures à  Pontoise, nous avons de nouveau découvert une curiosité du même type au bois de Cergy : une grande ortie qui pousse sur le tronc d’un robinier faux-acacia.

Urtica dioica poussant sur Robinia pseudoacacia – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Mais qu’a bien pu mener cette plante à  se développer ainsi ?

Pour démarrer notre enquête il faut savoir que l’ortie aime les sols riches et azotés. En tenant compte du fait que le robinier faux acacia, comme la plupart des autres FABACEAE, enrichit le sol en azote grâce à  ses nodosités présentes aux niveaux de ces racines, cela explique le grand développement de l’ortie à  sa proximité. Mais une question subsiste : pourquoi s’être fixé de la sorte sur le tronc du robinier ?

Urtica dioica sur Robinia pseudoacacia – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

En me rapprochant un peu plus du phénomène, je remarque quelque chose : le tronc de l’arbre présente plusieurs vieilles anfractuosités où les intempéries et les insectes ont eu localement raison du bois, le transformant ainsi en un excellent substrat riche en matière organique idéal pour l’installation de notre amie l’ortie.

Urtica dioica sur Robinia pseudoacacia – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Par conséquent et en notant le fait que la grande ortie est une plante à  souche traçante, deux choix s’offrent à  nous afin d’élucider le mystère : soit l’individu présent au pied du robinier faux-acacia s’est frayé un chemin à  travers le bois mort du tronc afin de ressortir de temps à  autres le long de celui-ci, soit quelques graines se sont déposées aux creux de certaines des anfractuosités et ont ensuite été en capacité de germer grâce au substrat en place.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot