L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Deux beaux oiseaux que l’on peut voir en ce moment

Carduelis carduelis, le chardonneret élégant © Gilles Carcassès
Carduelis carduelis, le chardonneret élégant – Cergy © Gilles Carcassès

Sur les talus herbeux de l’Axe majeur à  Cergy, ce chardonneret, grand amateur de graines de plantes herbacées, visitait avec ses congénères les touffes de laiterons en fruits. Devinette : ces chardonnerets viendraient-ils si la pelouse était régulièrement tondue comme une moquette ? Bien sà»r que non, car il leur faut des plantes montées en graines. Il fait ici la démonstration vivante que le gestion différenciée des espaces verts est bénéfique pour la biodiversité.

Gallinula chloropus, la gallinule poule d'eau © Gilles Carcassès
Gallinula chloropus, la gallinule poule d’eau – Cergy © Gilles Carcassès

Et ces poules d’eau, mascottes des bassins du parc François-Mitterrand à  Cergy seraient-elles là  si les berges étaient restées bétonnées ? Non plus : c’est dans les touffes de plantes aquatiques qu’elles établissent leur nid et se nourrissent.

Moralité : protéger la biodiversité sur un territoire, ce n’est pas sorcier, quand les aménagements bien conçus bénéficient des modes de gestion adaptés.

Un autre article sur les chardonnerets

Un autre article sur les poules d’eau

L'actualité de la Nature

Rond de sorcières

Qui a dessiné cette couronne verte dans l’herbe ?

  1. des sorcières qui viennent danser en rond tous les soirs à  cet endroit ?
  2. un plaisantin avec un peu d’engrais en poudre ?
  3. un ovni ?
  4. un champignon ?
Du haut de la tour Belvédère, Axe majeur à  Cergy © Gilles Carcassès
Du haut de la tour Belvédère, Axe majeur à  Cergy © Gilles Carcassès

J’aimais bien l’idée de la danse des sorcières, mais il faut vivre dans son époque. En fait, les gestionnaires de pelouses appellent ça une maladie des gazons, et les amateurs de champignons des prés, une aubaine. Car iI y a fort à  parier que c’est la signature du mousseron d’automne, ce délicieux petit champignon dont le parfum se marie si bien avec l’escalope de veau à  la crème… Bien sà»r, comme pour toute cueillette de champignons, il faudra soigneusement vérifier l’ensemble des critères d’identification, portant, pour cette espèce, sur la taille et la couleur, l’épaisseur de la chair du chapeau, le nombre, le type, l’espacement et la solidité des lames, le caractère coriace du pied et bien sà»r l’odeur caractéristique. Et on s’abstiendra de récolter sur des sols qu’on sait pollués, ou traités contre les maladies des gazons !

Marasmius oreades © Gilles Carcassès
Marasmius oreades © Gilles Carcassès

On voit, sur la marge du chapeau, la grande hétérogénéité des lames de Marasmius oreades, le mousseron d’automne.

Les gourmets ne sont pas les seuls à  rechercher ce champignon. De petits insectes qui viennent y pondre le rendent rapidement véreux.

C’est le mycélium souterrain du champignon qui enrichit le sol en nitrates, provoquant localement une pousse différente de l’herbe. Ces «ronds de sorcières » grandissent chaque année en suivant l’expansion du mycelium. Celui illustré dans cette page a peut-être l’âge de la tour belvédère de l’Axe majeur à  Cergy-Pontoise qui a permis de prendre la photo : 28 ans.

De nombreuses espèces de champignons croissent ainsi en cercles. Un autre champignon, plus gros, crée aussi ces ronds de verdure quand il pousse dans l’herbe, c’est le mousseron de printemps : Calocybe gambosa. Il a favorisé ici une plante de sous-bois qui aime les sols riches, Glechoma hederacea, appelé communément lierre terrestre, bien qu’il n’ait rien à  voir avec le lierre.

Rond de mousserons de printemps dans un verger © Gilles Carcassès
Rond de mousserons de printemps dans un verger © Gilles Carcassès
Glechoma hederacea en sous-bois © Gilles Carcassès
Glechoma hederacea en fleurs en sous-bois © Gilles Carcassès
L'actualité de la Nature

Compter les oiseaux ?

La bergeronnette grise est fréquemment observée à  Cergy-Pontoise au bord de l'eau © Gilles Carcassès
La bergeronnette grise est fréquemment observée à  Cergy-Pontoise au bord de l’eau © Gilles Carcassès

Le STOC (suivi temporel des oiseaux communs), c’est reparti ! Les deux chargés de mission Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, épaulés par les meilleurs experts ornithologues du coin, compilent les données du mois d’avril et préparent les patrouilles du mois de mai sur leurs 40 points d’écoute.

La passerelle rouge de l'Axe majeur à  Cergy est l'un des 40 points d'écoute du STOC © Gilles Carcassès
La passerelle rouge de l’Axe majeur à  Cergy est l’un des 40 points d’écoute du STOC © Gilles Carcassès

Au bureau, ça révise assidument ! « Cui-cui-cui », « vist trak trak », « tchak tchak ak ak  ak », « pli pli pli pli pli pli » : les bandes sons nous aident à  mémoriser et reconnaître les cris et les chants de la cinquantaine d’espèces d’oiseaux communs qui nichent sur notre territoire. Pauvres voisins de bureau…

Une délicieuse BD parue dans Le Monde, pour tout comprendre sur le STOC

Le rapport STOC 2014 de Cergy-Pontoise

Le jeu des chants d’oiseaux

L'actualité des jardins

Connaissez-vous l’arboretum de Cergy-Pontoise ?

arbo2Bien exposé sur le coteau dominant l’Oise, l’arboretum de Cergy-Pontoise a été créé dans les années 1990 par les enfants de CM2 de l’école des Terrasses et Jean-François Martin, leur instituteur, avec le concours du service Espaces verts de la ville de Cergy. Cet instituteur est décédé, et ses amis ont planté un joli pommier en sa mémoire à  l’entrée de l’arboretum.

Cet espace est maintenant géré par la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise qui l’a rénové et équipé de mobiliers pédagogiques en 2011.

Dans sa partie haute, on bénéficie d’une belle vue sur la passerelle rouge de l’Axe majeur, la base de loisirs de Cergy-Pontoise, la boucle de l’Oise et la forêt de l’Hautil.

Arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès
L’arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

Ce vaste espace est traité en gestion différenciée : les cheminements gazonnés serpentent parmi les arbres de collection dans une riche prairie où fleurissent les trèfles, les achillées, les origans et les orchidées sauvages. En été, c’est le paradis des papillons.

Un espace vert en gestion différenciée © Gilles Carcassès
L’arboretum de Cergy-Pontoise, un espace vert en gestion différenciée © Gilles Carcassès

L’association Ocelles, en convention avec la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, y a installé des ruches. Les abeilles, au fil des saisons, butinent les chatons et les fleurs des différentes espèces d’arbres.

Le rucher de l'arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès
Le rucher de l’arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

Le sentier de découverte de l’arboretum est nommé « la piste des abeilles ». Chaque borne d’information renseigne sur l’identité et les caractéristiques de l’arbre et précise le rapport qu’il entretient avec les abeilles : fournit-il du pollen, du nectar, de la propolis ? Au fil de la visite, on peut découvrir des anecdotes étonnantes sur le gattilier, le poivrier de Sichuan, le ginkgo ou le févier d’Amérique…

Mobilier pédagogique - arboretum de Cergy-Pontoise
Mobilier pédagogique – arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

Le soleil d’hiver magnifie les écorces somptueuses et les premières floraisons de certaines espèces.

Prunus serrula - arboretum de Cergy-Pontoise
L’écorce du Prunus serrula ou cerisier du Tibet – arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès
Boutons floraux de Parrotia persica - arboretum de Cergy-Pontoise
Boutons floraux de Parrotia persica ou bois de fer – arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

La vidéo de l’installation des ruches à  l’arboretum de Cergy-Pontoise

http://www.ville-cergy.fr/ma-ville/tourisme/parcs-jardins-promenades/