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Le traquet motteux

De notre côté, les dernières semaines ont été consacrées au comptage des oiseaux. Nous constatons quotidiennement le déclin des effectifs et la diminution du nombre d’espèces observées et c’est d’humeur assez défaitiste que nous abordons le 6ème point d’écoute de la journée. Pourtant, quelle ne fut pas notre surprise quand à notre arrivée sur place nous fûmes accueillis par un couple de tarier pâtre qui n’avait pas été vu sur site depuis au moins trois ans, et un traquet motteux !

Traquet motteux © Gaëtan Dheilly

Et pour cause, le traquet motteux est un oiseau plutôt montagnard bien qu’on le retrouve aussi sur les falaises rocheuses des littoraux ou dans les plaines un peu sèches et caillouteuses. Il semble que les pierres que nous stockons là pour aménager des chemins et des zones protégées dans la plaine des Linandes sont à son goût. Toutefois rien n’indique qu’il ait décidé de s’installer ici pour nicher. Vu en avril, il n’était peut-être que de passage sur la fin de sa migration vers d’autres falaises. Il n’est d’ailleurs pas possible d’évaluer l’évolution de ses populations tant les effectifs d’oiseaux nicheurs sont faibles.

Traquet motteux © CACP – Emilie Périé

Toujours dépourvus d’appareil photo, nous avons été sauvés par Gaëtan qui nous accompagnait ce jour-là pour les comptages STOC et qui a pu prendre quelques clichés. Malheureusement l’oiseau était un peu loin. Nous avons donc ressorti quelques images plus méridionales pour vous montrer les détails de la bête.

Le traquet motteux est un passereau élancé et un peu plus grand que la plupart des petits passereaux. En période nuptiale le mâle a un masque noir sur les yeux qui contraste fortement avec son dos gris et son ventre clair. Un détail intéressant, visible chez le mâle et la femelle, est un T noir sur le fond blanc de la queue qu’on aperçoit quand l’oiseau est en vol. On le devine sur l’image ci-dessous.

Traquet motteux © CACP – Emilie Périé

C’était une rencontre surprenante et fort agréable. Qui sait si nous le reverrons dans le secteur ?

Sources :

Le guide ornitho, Edition Delachaux et Niestlé

Liste rouge des oiseaux nicheurs d’Île-de-France

Les données de la LPO-Île-de-France

Le traquet motteux, par Oiseaux.net

L'actualité de la Nature

Bilan 2019 de nos observations ornithologiques

Pinson femelle, Fringilla coelebs © CACP – Emilie Périé

Comme chaque année, nous avons participé au Suivi Temporel des Oiseaux Communs (STOC) en avril et mai, afin d’avoir un aperçu de la faune nicheuse sur le territoire de Cergy-Pontoise.

Retrouvez dans notre rapport STOC 2019 tous les détails du comptage.

Voici quelques-uns des faits marquants de l’année :

Quinté gagnant

à‰tourneau sansonnet, Sturnus vulgaris – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

De façon peu surprenante, les effectifs de nos comptages de printemps ont été dominés par les espèces vivant en colonies ou se regroupant en dortoir : les pigeons ramiers, les étourneaux sansonnets, les moineaux domestiques, les pies bavardes et les martinets noirs. Ce résultat, bien qu’attendu, est rassurant au regard des tendances nationales de ces oiseaux. L’étourneau par exemple a vu ses populations réduire de 18 % depuis 2001.

Nouvelles venues

Aigrette garzette, Egretta garzetta © CACP – Gilles Carcassès

Cette année c’est l’aigrette garzette qui nous a fait l’honneur de sa visite sur le territoire. Elle n’avait encore jamais été recensée dans nos comptages de printemps.

En dehors de la période de protocole il nous arrive aussi de faire de belles rencontres, comme celle du bruant zizi au début de l’année !

Bruant zizi mâle, Emberiza cirlus – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

Quelques tendances

Au niveau national les tendances générales sont à  la baisse avec une perte de 6,6 % des effectifs totaux d’oiseaux sur la période 2004-2019. C’est également le cas pour plusieurs espèces du territoire.

Mésanges à  longue queue, Aegithalos caudatus – Cergy © CACP – Emilie Périé

Les effectifs de mésanges à  longue queue ont diminué de 17 % depuis 2001.

Linotte mélodieuse, Linaria cannabina © CACP – Emilie Périé

Ceux de la linotte mélodieuse ont diminué de 14 % sur la même période.

Mais, quelques bonnes nouvelles sont à  noter.

Fauvette à  tête noire, Sylvia atricapilla – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Les populations de fauvette à  tête noire sont en hausse de +24% depuis 2001.

De plus, une récente étude menée à  partir des résultats du STOC sur les réserves naturelles montre que dans ces espaces protégés les effectifs ont augmenté de 12,5 % ! Il serait intéressant d’avoir une étude similaire sur notre territoire voisin qu’est le Parc Naturel Régional du Vexin Français.

A la mangeoire

Outre le STOC, il existe d’autres protocoles qui permettent de suivre les populations d’oiseaux tout au long de l’année. Par exemple, avec BirdLab et Oiseaux des Jardins nous avons observé les oiseaux qui passent l’hiver chez nous, comme le verdier d’Europe.

Verdier d’Europe à  la mangeoire – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Des migrateurs

Enfin, parmi les oiseaux que nous observons il y en a qui se contentent de traverser notre territoire pendant leur migration hivernale. Cet hiver nous avons ainsi croisé la route du pipit farlouse, du bruant des roseaux et de la grive mauvis.

Pipit farlouse, Anthus pratensis – Cergy © CACP – Emilie Périé

Sources :

Les résultats du STOC de 2001 à  2018, par VigieNature

L’étude sur les réserves naturelles, par VigieNature

Retrouvez les oiseaux de l’année dans nos articles :

Les oiseaux du Parc des Arènes

Le tarier pâtre

Le retour du merle

Le rouge-queue noir

La buse variable

Ainsi que nos observations des années précédentes :

Observations 2018

Observations 2017

Observations 2016

L'actualité de la Nature

Nos observations ornithologiques 2018

Mésange charbonnière dans un frêne © CACP – Gilles Carcassès

Comme chaque année, nous avons participé au Suivi Temporel des Oiseaux Communs (STOC) en avril et mai, afin d’avoir un aperçu de la faune nicheuse sur le territoire de Cergy-Pontoise.

Retrouvez dans notre Rapport STOC 2018 tous les détails de ces comptages.

Voici illustrées quelques-unes des tendances régionales :

Accenteur mouchet – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

L’accenteur mouchet est en net déclin en Ile-de-France : sa population a diminué de 51 % sur la période 2004-2017 !

mésange bleue à  la mangeoire © Gilles Carcassès

La mésange bleue se porte mieux : ses effectifs ont augmenté de 22 % pendant la même période de référence.

Roitelets huppés © CACP – Gilles Carcassès

Quant aux roitelets huppés, ils sont en forte progression (+114 %).

Elle a couvé six œufs cette année © CACP – Gilles Carcassès

Comme chaque année, un couple de cygnes tuberculés a construit son nid dans le bassin du parc François-Mitterrand à  Cergy. Cette année, la famille cygne a quitté les lieux beaucoup plus tôt que les années précédentes, faisant beaucoup de déçus parmi les habitués qui se régalent chaque année à  observer les cygneaux.

Héron cendré – parc du château de Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Le héron cendré est toujours bien présent sur Cergy-Pontoise, notamment à  l’île de loisirs, même si ses effectifs nous ont paru en baisse. On le voit parfois au parc François-Mitterrand intéressé par les poissons rouges qui y pullulent malheureusement à  cause du nourrissage abusif par le public. Il est souvent observé aussi au bord de l’étang du parc du château de Menucourt.

Le repas de la mouette rieuse – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Les hérons ne sont pas les seuls à  consommer les poissons rouges !

Accenteur assommé – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Cet accenteur mouchet est resté quelques heures inerte après avoir heurté la passerelle vitrée de notre immeuble. Il a fini par s’en remettre et est reparti à  ses occupations.

Pipit farlouse dans la neige © CACP – Gilles Carcassès

Parmi les observations de migrateurs à  Cergy-Pontoise, notons la présence à  l’Ile-de-loisirs en février 2018 de ce pipit farlouse qui picorait dans la neige.

Retrouvez nos articles :

Où sont passé les oiseaux ?

Festin de samares

Pipit farlouse, bel oiseau de l »Ile de loisirs de Cergy-Pontoise

Le secret de l’accenteur

Acrobaties aux mangeoires

P(i)af

2017 : une année riche en observations ornithologiques

L'actualité de la Nature

Où sont passés les oiseaux ?

En tant que contributeurs du STOC (suivi temporel des oiseaux communs) depuis plusieurs années, nous sommes fiers de participer à  la constitution de données normalisées qui permettent aux chercheurs d’établir des statistiques fiables sur la diversité et l’abondance des oiseaux qui nichent dans notre région.

Mais nous ne sommes pas particulièrement réjouis par les résultats car ils sont alarmants !

Sur la période 2004- 2017, en Ile-de-France, les oiseaux spécialistes des milieux agricoles ont décliné de 44 % !

Evolution des effectifs du bruant jaune en Ile-de-France (ARB-IdF)

Nos enfants verront-ils encore en Ile-de-France la linotte et l’alouette des champs ? Les tendances par espèce sont bien inquiétantes. Voyons quelles sont celles qui accusent les baisses d’effectifs les plus importantes :

Linotte mélodieuse © CACP – Gilles Carcassès

-64 %, le bruant proyer
-64 %, le tarier pâtre
-63 %, la perdrix grise
-53 %, le bruant jaune
-47 %, la linotte mélodieuse
-33 %, la bergeronnette printannière
-26 %, l’alouette des champs

Durant la même période, les oiseaux des milieux bâtis ont perdu 41 % de leurs effectifs.

Verdier d’Europe © CACP – Gilles Carcassès

En ville, la situation n’est pas plus enviable :

-73 %, le serin cini
-60 %, le verdier d’Europe
-53 %, le moineau domestique
-40 %, l’hirondelle rustique

Les oiseaux forestiers sont moins impactés : -5 % seulement.

Grimpereau des jardins – © Gilles Carcassès

-73 %, le pouillot fitis
-37 %, la sittelle torchepot
+22 %, le rouge-gorge familier
+46 %, le grimpereau des jardins
+114 %, le roitelet huppé
+146 %, le roitelet triple-bandeau

Les effectifs des oiseaux généralistes sont globalement stables, avec des disparités importantes selon les espèces :

Accenteur mouchet © CACP – Gilles Carcassès

-51 %, l’accenteur mouchet
-14 %, le merle noir
+ 0 %, le pigeon ramier
+ 0 %, le pinson des arbres
+ 0 %, le geai des chênes
+ 0 %, la mésange charbonnière
+ 0 %, le pic vert
+ 0 %, la fauvette à  tête noire
+22 %, la mésange bleue
+25 %, la corneille noire

Les causes du déclin sont connues

Quelques espèces souffrent du réchauffement climatique, des migratrices sont impactées par la chasse ou les conditions de vie qu’elles rencontrent en Afrique, mais pour la plupart des espèces en diminution, ce sont bien la disparition ou la fragmentation des milieux, et les pratiques de l’agriculture intensive qui sont responsables.

Alors, d’urgence, plantons des haies champêtres, créons des prairies, aménageons de nouveaux espaces de nature et gérons-les sans pesticides, et agissons en faveur d’une agriculture plus favorable à  la biodiversité !

Sources :

Dans les campagnes et en ville le déclin des oiseaux s’amplifie, par l’ARB-IdF

Le printemps 2018 s’annonce silencieux dans les campagnes françaises, par le MnHn

Où sont passés les oiseaux des champs ? par le CNRS

Retrouvez nos articles sur nos relevés STOC à  Cergy-Pontoise :

Observations ornithologiques 2017

Observations ornithologiques 2016

Observations ornithologiques 2015

D’autres articles, sur le déclin des insectes :

Le déclin des papillons de jour

Sur le pare-brise

L'actualité de la Nature

Oiseaux nicheurs à  Cergy-Pontoise : nos observations 2016

Pigeon ramier - Cergy © Gilles Carcassès
Pigeon ramier – Cergy © Gilles Carcassès

Comme chaque année, nous avons effectué un inventaire de l’avifaune nicheuse sur Cergy-Pontoise, dans le cadre du protocole STOC, en 40 points d’écoute répartis sur 16 km², en avril et mai 2016. Retrouvez dans ce document détaillé la synthèse des relevés STOC 2016 Cergy-Pontoise.

Les faits marquants de cette année sont la forte progression de la perruche à  collier, une espèce invasive asiatique, arrivée en 2015 sur notre territoire et maintenant largement implantée dans les sites qui lui sont favorables (les parcs avec de grands arbres) et l’arrivée de la rousserolle effarvate dans les roselières de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise.

Retrouvez quelques-unes de nos histoires d’oiseaux en 2016 :

Maman cygne et les quatre poussins - Cergy © Gilles Carcassès
La promenade des bébés cygnes – Cergy © Gilles Carcassès

Rouge-queue noir - Cergy © Gilles Carcassès
Le rouge-queue noir  © Gilles Carcassès

Mouette rieuse baguée ES 33382 - 29 12 2015 - parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
La mouette qui venait du froid © Gilles Carcassès

Blongios nain - Osny © Michelle Camprasse
La rencontre avec le blongios nain © Michelle Camprasse

Les oiseaux communs sont-ils toujours communs ? un article du blog Vigie Nature

Le bilan de nos observations 2015

 

 

L'actualité de la Nature

Bilan 2015 de nos observations ornithologiques

Chaque année en avril et mai, nous recensons les oiseaux nicheurs dans un grand carré de 16 km² au cœur du territoire de l’agglomération de Cergy-Pontoise. Voici le rapport de synthèse de nos observations 2015 dans le cadre du protocole STOC.

Les grandes tendances régionales se retrouvent sur notre territoire : les espèces spécialistes des milieux agricoles ne vont pas bien du tout et les plus opportunistes prospèrent : pigeon ramier, pie, corneille noire, merle noir.

Un nouvel oiseau a fait son apparition sur le territoire : la perruche à  collier. Notons aussi la découverte de quelques alouettes des champs dans les secteurs où sont installés des maraichers en culture biologique.

Nos meilleurs articles 2015 sur les oiseaux de Cergy-Pontoise :

Cygnus atratus © Gilles Carcassès
Un cygne noir à  l’Ile de loisirs © Gilles Carcassès

Couple de perruches à  collier - bois de Cergy © Marion Poiret
Marée verte (bois de Cergy) © Marion Poiret

pic vert juvénile © Gilles Carcassès
Sus aux fourmis © Gilles Carcassès

Le martin-pêcheur - parc des Larris à  Pontoise © Gilles Carcassès
La flèche bleue (Pontoise) © Gilles Carcassès

cochevis huppé à  Osny © François Lelièvre
Cochevis es-tu là  ? (Osny) © François Lelièvre

Quelques graines de centaurée pour le dessert © Gilles Carcassès
Les princes de la friche (Osny) © Gilles Carcasses

Notre rapport STOC 2014

L'actualité de la Nature

Compter les oiseaux ?

La bergeronnette grise est fréquemment observée à  Cergy-Pontoise au bord de l'eau © Gilles Carcassès
La bergeronnette grise est fréquemment observée à  Cergy-Pontoise au bord de l’eau © Gilles Carcassès

Le STOC (suivi temporel des oiseaux communs), c’est reparti ! Les deux chargés de mission Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, épaulés par les meilleurs experts ornithologues du coin, compilent les données du mois d’avril et préparent les patrouilles du mois de mai sur leurs 40 points d’écoute.

La passerelle rouge de l'Axe majeur à  Cergy est l'un des 40 points d'écoute du STOC © Gilles Carcassès
La passerelle rouge de l’Axe majeur à  Cergy est l’un des 40 points d’écoute du STOC © Gilles Carcassès

Au bureau, ça révise assidument ! « Cui-cui-cui », « vist trak trak », « tchak tchak ak ak  ak », « pli pli pli pli pli pli » : les bandes sons nous aident à  mémoriser et reconnaître les cris et les chants de la cinquantaine d’espèces d’oiseaux communs qui nichent sur notre territoire. Pauvres voisins de bureau…

Une délicieuse BD parue dans Le Monde, pour tout comprendre sur le STOC

Le rapport STOC 2014 de Cergy-Pontoise

Le jeu des chants d’oiseaux

L'actualité de la Nature

STOC : le rapport 2014

L’article du 4 juillet des oiseaux en STOC présentait le programme STOC (suivi temporel des oiseaux communs) et sa mise en oeuvre sur une portion du territoire de Cergy-Pontoise. Pour aller plus loin concernant le protocole et les résultats, découvrez le rapport 2014 en version PDF en cliquant ici :  rapport STOC 2014

Linotte mélodieuse, une espèce commune qui tend à  se raréfier. Elle niche dans les espaces semi ouverts (friches, landes, jeunes plantations, milieux buissonants). Ce mâle arbore un beau plumage nuptial : poitrine et front rouge. © Gilles Carcassès
La linotte mélodieuse, une espèce commune qui tend à  se raréfier. Elle niche dans les espaces semi-ouverts (friches, landes, jeunes plantations, milieux buissonants). Poitrine et front rouge : ce mâle arbore un beau plumage nuptial © Gilles Carcassès

L'actualité de la Nature

Des oiseaux en STOC !

STOC, le Suivi Temporel des Oiseaux Communs, est un programme de sciences participatives porté par le Muséum national d’Histoire naturelle depuis 1989. De nombreux observateurs bénévoles contribuent par ce programme à  l’évaluation des dynamiques de population des oiseaux nicheurs communs.

Salutations matinales au bord de l'eau entre la bernache du Canada, famille des oies et la poule d'eau, famille des râles et des foulques. La poule d'eau,  contrairement à  nos poules de basse cours n'est pas une gallinacée (faisans, cailles, perdrix) ! © Gilles carcassès
Salutations matinales au bord de l’eau. A gauche, la bernache du Canada, de la famille des oies. A droite, la poule d’eau, de la famille des râles et des foulques. Contrairement à  nos poules de basses-cours, la poule d’eau n’est pas une gallinacée comme les faisans, les cailles et les perdrix ! © Gilles Carcassès

Le bilan 2012 du STOC dans la région Ile-de-France témoigne d’une régression de 27 espèces (dont l’hirondelle rustique, l’hirondelle de fenêtre, le moineau domestique, le chardonneret élégant…) et de la progression de 17 autres. Ainsi, la fauvette grisette classée « quasi menacée » sur la liste rouge des oiseaux nicheurs au niveau national, a été déclassée en « préoccupation mineure » à  l’échelle de l’Ile-de-France où sa population est en augmentation (voir la liste rouge régionale des oiseaux nicheurs d’Ile-de-France). A l’inverse, bien qu’encore commune, la linotte mélodieuse est de plus en plus rare en Ile-de-France et se classe parmi les « espèces quasi menacées ».

Une fauvette grisette. Elle se distingue des autres fauvettes par ses ailes rousses et sa gorge blanche. Elle apprécie les milieux assez ouverts présentant un couvert bas et touffu de buissons et d'herbe hautes. On la trouve fréquemment dans les terrains en cours d'enfrichement, les lisières de champs... © Sébastien Leroux
Une fauvette grisette. Elle se distingue des autres fauvettes par ses ailes rousses et sa gorge blanche. Elle apprécie les milieux assez ouverts présentant un couvert bas et touffu de buissons et d’herbes hautes. On la trouve fréquemment dans les terrains en cours d’enfrichement, les lisières de champs. Photographiée sur du houblon sauvage à  Saint-Ouen l’Aumône © Sébastien Leroux

Depuis cette année, la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, la ferme d’Ecancourt et le pôle handi-nature de la base de loisirs de Cergy-Pontoise se sont associés pour contribuer à  ce programme.

STOC, sur l’agglomération de Cergy-Pontoise, c’est un échantillonnage de 40 points d’écoute sur 16 km² sur la partie centrale du territoire et deux périodes de relevés (Avril et Mai). Pour l’ensemble des relevés, 52 espèces d’oiseaux ont été dénombrées.

Des oiseaux typiques de certains milieux ont ainsi été observés.

Milieux forestiers : pouillot véloce, grimpereau des jardins, geai des chênes, pic épeiche…

Milieux ouverts, champs et jachères, friches : tarier pâtre, linotte mélodieuse, faucon crécerelle, fauvette grisette, hypolaà¯s polyglotte…

Cet oiseau au ventre jaune et au front fuyant est un hypolaà¯s polyglotte. Il fait partie de la famille des fauvettes. Les jeunes friches, les espaces en déprises agricoles au couvert bas et buissonnant, lui sont favorables. Il se nourrit d'insectes grapillés au sein des hautes herbe et du feuillage © marion Poiret
Cet oiseau au ventre jaune et au front fuyant est un hypolaà¯s polyglotte. Il fait partie de la famille des fauvettes. Les jeunes friches, les espaces en déprises agricoles au couvert bas et buissonnant, lui sont favorables. Il se nourrit d’insectes grapillés au sein des hautes herbes et du feuillage. Photographié sur un églantier à  Cergy, dans la plaine des Linandes © Marion Poiret

Milieux humides : héron cendré, grand cormoran, bergeronette grise, bergeronette des ruisseaux, poule d’eau, foulque macroule, canard colvert, cygne tuberculé…

la bergeronnette des ruisseaux  n'est jamais loin de l'eau. C'est un oiseau insectivore et comme toutes les bergeronnettes elle agite inlasablement sa longue queue. Parmis les nombreuses théories proposées la plus vraissemblable est que ce hochement aiderait au débusquage des insectes © marion Poiret
La bergeronnette des ruisseaux n’est jamais loin de l’eau. C’est un oiseau insectivore. Comme toutes les bergeronnettes, elle agite inlassablement sa longue queue. Parmi les nombreuses théories proposées, la plus vraisemblable est que ce hochement l’aiderait à  débusquer les insectes. Photographiée à  Pontoise © Marion Poiret

Le foulque macroule est reconnaissable à  son bec et son écusson frontal blancs et ses beaux yeux rouges rubis. Ce petit à  la crinière dorée et la tête rouge est bien un jeune foulque © Didier Leray
Le foulque macroule est reconnaissable à  son bec et son écusson frontal blancs et ses beaux yeux rouges rubis. Son petit arbore une tête rouge et une crinière dorée. Photographiés à  Saint-Ouen-l’Aumône © Didier Leray

Constructions : martinet noir, hirondelle rustique, hirondelle de fenêtre, moineau domestique…

Le moineau domestique ne peut plus nicher sur certains bâtiments modernes dépourvus de cavités. © Gilles Carcassès
Le moineau domestique ne peut plus nicher sur certains bâtiments modernes dépourvus de cavités. Cette femelle a été photographiée dans le quartier Grand centre à  Cergy © Gilles Carcassès

Milieux arborés : grives musiciennes et grives draines ont besoin d’espaces arborés pour nicher et de clairières ou de grandes pelouses pour se nourrir, tout comme le pic vert.

un chant puissant, une variété de motifs musicaux, répétés chacun 2 à  3 fois ? Il s'agit sans doute de la grive musicienne. Elle est la seule dans la famille des turdidés (grives et merles) à  maîtriser la technique de broyage des coquilles d'escargots pour extraire le corps de ce dernier dont elle est friande © Marion Poiret
Un chant puissant, des motifs musicaux bi ou trisyllabiques répétés 2 à  3 fois ? Il s’agit sans doute de la grive musicienne. Elle est la seule dans la famille des turdidés (grives et merles) à  maîtriser la technique de broyage des coquilles d’escargots pour en extraire le corps dont elle est friande. Photographiée à  Cergy © Marion Poiret

 Cette jeune grive draine se distinguera de sa cousine musicienne par sa stature plus imposante et le dessous blanc de ses ailes (de couleur canelle chez la musicienne). La grive draine consomme beaucoup de baies à  l'instar des autres grives. Cependant, elle s'approprie souvent la production d'un arbre ou d'un groupe d'arbres (prunelle, aubépine, houx, gui) qu'elle défend alors avec ferveur © Gilles Carcassès
La grive draine est plus claire et un peu plus grande que la grive musicienne et le dessous de ses ailes est blanc. Elle consomme beaucoup de baies à  l’instar des autres grives. Cependant, elle s’approprie souvent la production d’un arbre ou d’un groupe d’arbres (prunellier, aubépine, houx, gui) qu’elle défend alors avec ténacité. © Gilles Carcassès

D’autres oiseaux se rencontrent partout, ce sont des ubiquistes : pigeon ramier, pie, étourneau sansonnet, corneille noire, rouge-gorge, mésange charbonnière et mésange bleue mais encore pinson des arbres, fauvette à  tête noire, troglodyte mignon, accenteur mouchet.

la fauvette à  tête noire à  un chant mélodieux et puissant. Ici on distingue nettement la calotte noire caractéristique de ce mâle. La femelle se distingue par une calotte brun caramel © Marion Poiret
La fauvette à  tête noire a un chant mélodieux et puissant. Ici on distingue nettement la calotte noire caractéristique de ce mâle. Chez la femelle , la calotte est d’une couleur brun caramel. Photographiée à  Cergy à  la base de loisirs © Marion Poiret

Yeux clairs, tâche blanche sur le cou et rémiges aux bords clairs, voici deux pigeons ramiers au petit matin, espèce on ne peut plus commune mais qui se distingue cependant de ces congénères à  plumes : les pigeonneaux sont élevés avec une sécrétion riche produite par le jabot des parents ; une équivalence au lait des mammifères © Marion Poiret
Tache blanche sur le cou et rémiges aux bords clairs, voici deux pigeons ramiers au petit matin. Cette espèce on ne peut plus commune a une particularité étonnante : les pigeonneaux sont élevés avec une sécrétion riche produite par le jabot des parents ; l’équivalent du lait des mammifères. Photographiés à  Cergy © Marion Poiret

De beaux reflets métallique vert et violet, un bec jaune effilé particulierment adapté à  la recherche de nourriture dans les prairies, c'est l'étourneau sansonnet. Il est connu pour être grand imitateur en incorporant à  son chant, reconnaissable aux grincements entre les différentes phrases, de nombreux autres sons (autres espèces d'oiseaux, miaulements et paraît-il même sirènes et téléphones) © Gilles Carcassès
De beaux reflets métalliques verts et violets, un bec jaune effilé particulièrement adapté à  la recherche de nourriture au sol dans les prairies, c’est l’étourneau sansonnet. Il est connu pour être un grand imitateur, car il incorpore à  son chant, reconnaissable aux grincements entre les différentes phrases, de nombreux autres sons (chants d’autres oiseaux, miaulements et paraît-il même sirènes et téléphones). Photographié à  Cergy. © Gilles Carcassès

Attention, il s’agit de relevés formatés par un protocole, sur un temps limité. Il ne s’agit pas d’un inventaire exhaustif. D’autres espèces non relevées lors du protocole, sont bien présentes sur le territoire de Cergy-Pontoise : chardonneret élégant, pic noir, faucon hobereau, chouette chevêche…

http://www.natureparif.fr/attachments/observatoire/Assises/2013/OROC_2013_Pierre.pdf