Non classé

Le chevalier guignette

Protocole STOC (saison 2019) © CACP – Gilles Carcassès

Fin avril, nous réalisions comme tous les printemps le protocole STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs) dont un des points d’écoute se situe sur le pont rouge de l’Axe Majeur à Cergy.

Un point gris s’agite sur les margelles des bassins sous le pont. Probablement l’habituelle bergeronnette grise, aussi appelée hochequeue du fait de ses inlassables balancements… Mais l’oiseau est plus gros… Et n’a pas vraiment la même allure. Un coup de jumelles et c’est confirmé : c’est bien le chevalier guignette !

Le chevalier guignette, Actitis hypoleucos – Cergy © CACP – Emilie Périé

L’espèce est considérée comme commune dans la Région. Toutefois elle n’est que nicheuse occasionnelle et ses populations ne sont pas stables. Il est donc difficile d’évaluer son degré de conservation à l’échelle régionale. A l’échelle nationale l’espèce est considérée comme quasi menacée. C’est donc avec une certaine satisfaction que nous n’avons pas observé un, mais quatre individus sur l’île de loisirs.

Le chevalier guignette, Actitis hypoleucos – Cergy © CACP – Emilie Périé

Le chevalier guignette est un limicole, c’est un oiseau qui évolue essentiellement sur les berges (dans la vase et les limons) où ses grandes pattes lui servent d’échasses et son long bec lui permet de fouiller la vase pour y dénicher ses proies : des larves, insectes, vers ou mollusques.

Plus petit que les autres chevaliers, on le reconnait facilement à ses « épaules » blanches ; il a une marque blanche qui remonte vers la base de l’aile.

Et comme la bergeronnette, il s’agite beaucoup quand il est concentré pour pêcher son déjeuner !

Sources :

Le guide ornitho, éditions Delachaux Niestlé

Chevalier guignette, INPN

Chevalier guignette, Oiseaux.Net

Retrouvez d’autres oiseaux du bassin de l’axe majeur :

L’aigrette garzette

La bergeronnette grise

La flèche bleue

Non classé

Rencontre avec un Tetrix

Tetrix sp. – Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

Ce tout petit criquet blanc aux larges épaules nous attendait sur la plage de l’étang des Galets, à  la limite de la végétation herbacée.

Tetrix sp. – l’île de loisirs de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

Nous le plaçons en quarantaine (de secondes) dans une boîte loupe, le temps de le photographier plus commodément. Ce n’est pas l’abdomen qui est très long, c’est une expansion du pronotum, le dessus du thorax, qui couvre les ailes. C’est une particularité du genre Tetrix dont on compte 6 espèces en Ile-de-France.

Tetrix sp. – l’île de loisirs de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

Nous avons capturé une femelle. Au bout de son abdomen, son ovipositeur denté comme un couteau-scie lui sert à  pondre dans les berges caillouteuses.

Tetrix sp. – l’île de loisirs de Cergy-Pontoise © Emilie Périé

On voit sur ces photos que le dessus de la tête (le vertex) avance un peu au-devant des yeux, que le thorax est peu bombé et que l’arête inférieure des fémurs médians ne semble pas ondulée. Il s’agit donc probablement de l’espèce Tetrix subulata, une espèce rare inféodée aux milieux humides. Si ce n’est lui, c’est son frère Tetrix ceperoi, le criquet des vasières.

Source :

Clé d’identification des orthoptères du Grand-Est, de Julien Ryelandt

Comparaison entre les Tetrix à  pronotums longs, par Laurent Debordes