Elle sera l’occasion de découvrir les chauves-souris, leur mode de vie, les différentes espèces que l’on peut rencontrer et d’écouter les chauves-souris en chasse au dessus de l’étang à l’aide d’une « Batbox ».
La sortie a lieu dans le Parc du Château de Menucourt, le 23 août de 21h à 23h.
Le groupe sera limité à 20 personnes, aussi veuillez vous inscrire via ce formulaire pour confirmer votre participation. Une confirmation vous sera envoyée quelques jours avant la sortie. Lien d’inscription
C’est toujours un plaisir de les voir virevolter le long des cours d’eau, elles se pavanent de leurs belles couleurs et batifolent dans les airs avec parfois un bel amoureux…
Nous avons l’occasion de les photographier et de les observer lors de nos visites annuelles de quelques points d’eau au sein de l’agglomération. Sur place nous utilisons un protocole nommé STELI : Suivi Temporel des Libellules. Steli est un projet de suivi des populations d’Odonates en France, co-piloté par le MNHN et d’autres partenaires. On l’utilise principalement pour suivre l’évolution des populations de libellules sur des sites renaturés, et cette année aucune déception !
« Peu connues et parfois mal-aimées, les chauves-souris sont pourtant indispensables à l’équilibre de nos écosystèmes. Aujourd’hui, on recense 34 espèces de chauves-souris en France, dont 20 se trouvent en Île-de-France et 16 à Cergy-Pontoise ! Quand vient l’été, elles se rassemblent en colonies pour mettre bas, ce qui les rend plus facilement détectables.
Les chauves-souris, élisent domicile dans une variété de lieux. Elles se nichent dans les cavités naturelles des arbres, sous les ponts et dans les cavités souterraines, mais aussi au cœur des villes, dans les églises et les châteaux. Parfois, elles se faufilent même dans nos maisons, se retrouvant dans les greniers, les caves, se dissimulant derrière les volets ou dans les fermes.
La recherche de chauves-souris dans les environnements urbains et ruraux pendant l’été contribue à enrichir nos connaissances sur le statut et la répartition des différentes espèces présentes en Île-de-France. De plus, cette recherche permet d’identifier les zones importantes où se trouvent les populations reproductrices. Ces informations sont précieuses car elles facilitent une meilleure préservation des populations et prise en compte dans l’aménagement du territoire.
Si vous avez une colonie chez vous, renseignez la localisation, l’effectif approximatif et n’hésitez pas à laisser vos coordonnées afin qu’un expert puisse vous recontacter le cas échéant.
Pour toutes questions en lien avec les chauves-souris, rendez-vous sur le site d’Azimut230 ! »
Découvrez dans ce webinaire comment les chauves-souris évoluent et se comportent, mais surtout, quelles actions peuvent être mises en place pour les protéger.
Retrouvez dans ces articles d’autres histoires de chauves-souris :
Dans ma lisière il y a… un Clytra laeviuscula ! Petites pattes noires, grandes élytres orangés et quatre taches noires pour compléter le look. Ce clytre est une espèce d’insectes coléoptères de la famille des chrysomélidés (elle regroupe plus de 37 000 espèces de coléoptères herbivores !). Ces petites bêtes sont assez paisibles à regarder, peu farouches. Quelques modèles m’ont laissés les photographier sans peine 🙂
Nous avons croisé ces Clytres à grandes taches lors d’un inventaire autour de Saint-Ouen l’Aumône, il était assez facile de les repérer et de les différencier des coccinelles environnantes par leur forme plus allongée. Observables de mai à août, les formes adultes se rencontrent dans les lisières et boisements clairs, notamment sur des feuilles d’arbres et d’arbustes.
Lors des jours de pontes, les femelles enveloppent leur œufs dans une sorte de petite mixture. Elles prennent soin de les déposer vers les fourmilières car il existe une relation myrmécophile (littéralement fourmi-amour, est le terme appliqué aux inter-associations positives entre les fourmis et aussi pour une variété d’autres organismes). Les fourmis vont utiliser cette mixture pour fabriquer leur fourmilière, laissant ainsi les larves se développer et de se nourrir. Il leur faudra attendre deux bonnes années avant de devenir adultes.
Leur taille peut surprendre, ils volent d’une façon relativement bruyante et sont peu agiles mais surtout, leur grosses larves blanches terrifient les jardiniers ! On vous présente les hannetons.
Ces belles bêtes sont des coléoptères assez communs dans nos jardins et aussi dans les parcs. De la famille des Scarabaeidae, il en existe en plusieurs espèces : le hanneton commun, le hanneton des jardins, le hanneton forestier, le hanneton de la Saint-Jean, et le hanneton des pins, pour n’en nommer que quelques-unes.
C’est un groupe d’espèces dont l’activité est surtout crépusculaire. Il est attiré par la lumière, il n’est pas rare des les entendre voler en début de soirée et venir vous passez le bonjour si vous êtes entourés d’éclairage artificiel.
Physiquement, vous pouvez facilement repérer les hannetons grâce à leur taille impressionnante. Le Hanneton commun, ou Melolontha melolontha, est un grand coléoptère mesurant entre 20 et 30 mm de longueur, avec des élytres brun-rougeâtre. On peut l’observer sporadiquement dans nos jardins, de mai à début juillet. Il est possible de distinguer le mâle de la femelle en observant leurs antennes : le mâle possède 7 lamelles, tandis que la femelle n’en a que 6.
Au printemps, les adultes sortent de terre, prêts à se reproduire. Les femelles pondent leurs œufs dans le sol, et les larves, appelées vers blancs, en émergent pour passer plusieurs années à se nourrir de racines de plantes (entre 3 et 4 ans!).
N’avez-vous pas déjà entendu parler de ces fameuses « années à hannetons » ? Elles s’expliquent par le fait que les larves, lorsqu’elles sont nombreuses, se livrent au cannibalisme. Les plus âgées dévorent celles des années suivantes, et une année de forte émergence est suivie par deux années d’effectifs moindres.
Les hannetons adultes consomment les feuilles de nombreux arbres feuillus, tels que les chênes, les hêtres, les châtaigniers, et les marronniers, ainsi que celles des arbres fruitiers. Quant aux larves, elles s’attaquent aux racines des plantes herbacées, mais aussi des cultures de céréales, de pommes de terre et de betteraves. On leur a mené une lutte acharnée avec l’utilisation massive de pesticides durant le siècle dernier, ce qui a presque conduit à leur disparition !
Sources
Albouy et Richard, 2017. Coléoptères d’Europe. Delachaux et Niestlé
Bravo à celles et ceux qui on trouvé notre effrontée des jardins, la digitaire sanguine.
Elle se retrouve souvent sur le banc des accusés, condamnée d’être une mauvaise herbe ruinant l’esthétique et la densité des pelouses de nos jardins. « Mauvaise herbe », voilà une appellation qui désigne bien souvent des végétaux qui poussent sans être volontairement semés là où on ne les voulait pas. Pourtant, nombreux sont ceux qui apportent une touche de merveilleux, voire des bénéfices au jardin : une couleur, un usage, une histoire, la biodiversité qui leur est liée ou encore leurs adaptations remarquables pour survire !
Notre petite digitaire sanguine est une plante herbacée annuelle aux chaumes pouvant atteindre de 10 à 30 cm de long.
Cette digitaire est une herbe vivace aux épis rappelant vaguement les doigts d’une main d’où son nom Digitaria qui dérive du latin digitus « doigt ».
La plante est principalement cultivée comme fourrage. Dans le passé, elle était cultivée pour ses graines en Europe de l’Est. On la retrouve aujourd’hui dans les champs, chemins, milieux sablonneux et jardins.
Sa période de floraison s’étend de juillet à septembre. On observe qu’elle possède entre 2 et 8 épis, souvent décalés sur la tige, les épillets ont une longueur de 3mm et ne possèdent qu’une seule fleur. Les feuilles quand à elles sont courtes et velues avec parfois des taches pourpres.
Je suis souvent mal aimée Pourtant je suis des Poaceae Mon inflorescence rayonne comme les doigts d’une main Il est astucieux de me reconnaître par mon rouge sanguin
Lors d’une belle matinée, nous avons observé de petites boules noires toutes mignonnes dans le bassin de la Louvière de Courdimanche. Quelques poussins Gallinule poule d’eau étaient de sortie sur les radeaux flottants (bonne nouvelle ! ils ont été spécialement aménagés pour les nichées).
Ils étaient quelques téméraires à sortir leur tête du nid et aller se promener le long de l’eau.
Les Gallinules construisent leurs nids dans les roselières, plutôt bien cachées parmi la végétation et autres plantes aquatiques. Les nids sont des structures composées de tiges et de feuilles qui offrent une base stable pour les œufs et les poussins.
Comparés aux adultes, les poussins ont un plumage entièrement noir ainsi que leur pattes. Leur calotte est dépourvue de duvet ce qu’il leur donne un physique assez intriguant… Ils ont de grands pieds par rapport à leur taille, cela les aide à se déplacer habilement sur la végétation flottante, même si ça n’en empêche pas certains de se rater quelques fois !
L’apparence des juvéniles diffère des poussins et des adultes, ils présentent des parties inférieures grises, une gorge plus claire et un bec sombre à pointe jaune.
Pour ce premier numéro présentant les arbres présents dans l’arboretum nous vous proposons une essence que l’on rencontre dans nos jardins et parcs, j’ai nommé le hêtre pleureur !
Certaines et certains d’entre vous aviez deviné l’essence en question depuis notre précédent article sur l’herbier de l’arboretum.
Tout d’abord, petit rappel. Qui n’a jamais confondu un hêtre et un charme ? Ces deux espèces ont des feuilles similaires pourtant voici une charade bien connue des naturalistes : « Le charme d’Adam c’est d’être à poils ! » Voilà une définition sexy qui se décortique de la manière suivante : « le Charme à dents c’est d’Hêtre à poils ». Vous l’aurez compris, le charme possède des feuilles bien dentelées dépourvues de poils comparées aux feuilles de hêtre qui possèdent des poils fins à leurs extrémités.
Nous voilà avec la vedette de l’article j’ai nommé le hêtre pleureur, Fagus sylvatica pendula. Vous pouvez ranger vos mouchoirs, nous avons pu le retrouver en forme au sein de l’arboretum (photo ci-dessous).
C’est une espèce de hêtre ornemental souvent présent dans les grands jardins et parcs car il est apprécié pour sa forme originale et son côté imposant. Il est reconnaissable par son écorce lisse et grise, ainsi que par ses feuilles ovales, dentelées et surtout poilues ! Comme le saule pleureur, ses branches latérales sont flexibles et tombent verticalement, parfois jusqu’à toucher le sol. Cet arbre peut atteindre une hauteur de 30 mètres, avec un tronc souvent droit et retombant à sa cime. Comme le hêtre commun, le hêtre pleureur produit des fruits appelés faînes, qui sont de petites noix triangulaires, appréciées par de nombreuses espèces animales !
Bien qu’une allusion à une série policière ou à une perquisition puisse sembler divertissante, la Sésie de l’Oseille, Pyropteron chrysidiformis, est un papillon de jour flamboyant !
(D’ailleurs, Pyropteron signifie « aux ailes de feu » et chrysidiformis « qui a l’aspect d’une chrysis ».)
Reconnaissable par son corps massif, son abdomen noir cerclé de deux anneaux blancs, une petite touffe de poils blancs à son extrémité, et ses ailes rouges et noires avec des plages transparentes, l’apparence de la Sésie de l’Oseille est vraiment étonnante.
Ce papillon est largement répandu en Europe et dans le sud de la France. Ses habitats sont variés, mais principalement ouverts et ensoleillés, comme les lisières de forêts, les talus, les champs ou encore les friches.
Nous avons eu la chance d’en observer en phase d’accouplement sur une picride, juste à côté d’un pied d’oseille !
Pendant la journée, notre Sésie vole en bourdonnant durant les heures les plus chaudes et se pose avec les ailes déployées. Pour maximiser les chances de l’apercevoir, il est utile de chercher autour des oseilles (Rumex) et d’autres plantes hôtes, telles que l’armoise (Artemisia vulgaris).
Après l’accouplement, la femelle dépose ses œufs sur les tiges de l’oseille commune. La chenille, blanche avec une tête noire, se nourrit des feuilles de cette plante et fore aussi les tiges jusqu’aux racines !