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Dans mon arboretum il y a … l’arbre de Judée

Echantillon de l’arbre de Judée dans l’herbier de l’arboretum 2008 © CACP

Quel plaisir de retrouver ce spécimen, qui plus est en fleur ! Pour un arbre d’origine Méditerranéen, on peut dire qu’il a l’air d’apprécier son environnement cergypontain.

Arbre de Judée, Cercis siliquastrum – Arboretum axe majeur © CACP – Emilie Périé

Cet arbuste est de la famille des Fabacées (oui oui celle des légumineuses!) car son fruit est une gousse aplatie. Cette gousse contient une dizaine de graines très appréciées par la mésange bleue et la mésange charbonnière.

Arbre de Judée, Cercis siliquastrum – Arboretum axe majeur © CACP – Emilie Périé

L’arbre de Judée est un arbre de petite à moyenne taille, atteignant généralement 6 à 10 mètres de hauteur. Ses branches tortueuses et son port étalé lui donnent une silhouette pittoresque. Les feuilles sont caduques, en forme de cœur, mesurant de 7 à 12 cm de long. Elles sont vertes en été et prennent des teintes jaunes à l’automne avant de tomber.

Arbre de Judée, Cercis siliquastrum – Arboretum axe majeur © CACP – Emilie Périé

Ce qui rend l’arbre de Judée particulièrement remarquable, c’est sa floraison. Au printemps, avant l’apparition des feuilles, l’arbre se couvre d’une multitude de fleurs rose-pourpre, regroupées en grappes le long des branches et parfois même sur le tronc. Ces fleurs, de forme papilionacée, mesurent environ 1 à 2 cm de long

Arbre de Judée, Cercis siliquastrum – Arboretum axe majeur © CACP – Emilie Périé

D’après la légende, c’est à l’un de ces arbres, très commun en Israël, que Judas se serait pendu, d’où le nom vernaculaire ‘arbre de Judée’, déformation ‘d’arbre de Judas’. On trouve cette espèce ainsi nommée dans l’herbier de Sébastien Vaillant vers 1700.

Une idée sur le prochain échantillon ?

Echantillon herbier 2008 © CACP

En savoir plus sur l’Arboretum et son herbier :

Connaissez-vous l’arboretum de Cergy-Pontoise ? – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Carton mystère – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Sources

Arbre de Judée | Muséum national d’Histoire naturelle (mnhn.fr)

Cercis siliquastrum L., 1753 – Arbre de Judée, Gainier de Judée, Gainier commun-Présentation (mnhn.fr)

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La trachémyde écrite

Bravo à ceux qui ont reconnu la silhouette d’une tortue qui nageait sous l’eau ; et plus particulièrement celle de la trachémyde écrite, Trachemys scripta, aussi connue sous le nom de tortue de Floride. Elle est facilement reconnaissable lorsqu’elle nous montre ses tempes rouges.

Trachémyde écrite, Trachemys scripta © CACP – Emilie Périé

Une tortue arrivée tout droit des Etats-Unis !

Ou presque. Celle-ci est probablement la descendante d’une tortue importée dans les années 80 comme animal de compagnie.

Encore que … Le commerce de la tortue de Floride, classée comme espèce exotique envahissante, est interdit en Europe depuis 1997. Or ces tortues, dans les bonnes conditions, peuvent vivre près de 40 ans. Il n’est pas exclu qu’elle ait éclos sur les rives du Missipipi dans les années 90, qu’elle ait ensuite été envoyée en Europe pour passer quelques temps le terrarium d’une famille du secteur avant d’être expulsée dans les bassins de l’île de loisirs où elle profitait finalement du soleil en ce matin de juin 2024.

Qui sait quel a été le parcours de vie de cette petite tortue.

Trachémyde écrite, Trachemys scripta © CACP – Emilie Périé

En tous cas, elle serait bien mieux en Floride qu’en France. Le climat européen ne parait pas leur convenir et la reproduction semble plus compliquée ici qu’outre Atlantique (bien qu’avec la tendance au réchauffement actuelle cela pourrait évoluer). De plus, dans les endroits où elle se développe mieux (comme sur la bassin méditerranéen) elle entre en compétition avec la tortue locale : la cistude d’Europe ; dont les populations déclinent de manière drastique.

Retrouvez dans cet article d’autres histoires de tortues :

La tortue de Floride se reproduit-elle à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise ?

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Une onagre qui nous nargue

Bonjour à toutes et à tous, j’espère que vous allez bien et que les vacances ont été pleines de repos ou d’aventures selon les profils. Ainsi, nous repartons pour une nouvelle saison d’articles, en commençant par une jolie fleur jaune !

Cet été nous avons fait la rencontre d’une onagre qui nous a donné du fil à retordre lors de son identification…

Onagre hybride O.biennis x O.glazioviana – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Athénaïs Phocas

Voilà le spécimen. Pas de doute c’est une plante de la famille des Onagracées. Nous connaissons déjà l’onagre bisannuelle Œnothera biennis sur le territoire, dont les fleurs sont assez similaires à notre spécimen et les sépales de la même couleur verte. On regarde maintenant d’un peu plus près et l’on constate que les pétales sont pourtant bien grands pour une bisannuelle… Il pourrait alors s’agir d’une onagre de Glaziou Œnothera glazioviana. Pourtant, les sépales sont souvent ponctués de rouge, or ici ils sont parfaitement verts…

Onagre hybride O.biennis x O.glazioviana – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Athénaïs Phocas

Vient enfin l’analyse du pistil et des étamines de la fleur. On remarque que le style (la pièce femelle, centrale) est nettement plus long que les anthères (les pièces mâles, périphériques) ce qui est caractéristique de l’onagre de Glaziou ; mais comme expliqué précédemment, la tige et ovaires de cette onagre sont fréquemment ponctués de rouge et les sépales souvent rougeâtres.

Onagre hybride O.biennis x O.glazioviana – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Athénaïs Phocas

Un croisement peut-être ? Et en effet, toutes les espèces d’onagre, Œnothera, peuvent s’hybrider ! Les spécialistes du genre ont d’ailleurs pu créer et décrire tous les hybrides, même si certains d’entre eux n’ont pas encore été trouvés dans la nature. Seuls certains hybrides O.biennis x O.glazioviana semblent plus ou moins fixés en milieu naturel.

Petite Misumena vatia sur un pétale d’onagre hybride O.biennis x O.glazioviana – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Athénaïs Phocas

On en conclut donc qu’il s’agit très certainement d’une onagre hybride entre une bisannuelle et une Glaziou. Faute d’une analyse génétique de la plante, on s’arrêtera sur cette supposition.

En tous cas, elle a l’air de satisfaire pleinement cette petite misumène qui a pris la belle couleur jaune des pétales.

Sources

Comparaison (florif.fr)

L’onagre bisannuelle – Nature en ville à Cergy-Pontoise (cergypontoise.fr)

Oenothera biennis L., 1753 – Onagre bisannuelle, Herbe-aux-ânes-Présentation (mnhn.fr)

Oenothera glazioviana Micheli, 1875 – Onagre à sépales rouges-Présentation (mnhn.fr)

Agenda

Pause estivale

Un été à Cergy-Pontoise © CACP – Camille Mérigou

Le mois d’août arrive et avec lui la pause annuelle dans la parution des articles.

La biodiversité elle ne s’arrête pas, continuez d’ouvrir l’œil ! Nous vous souhaitons de belles observations et vous donnons rendez-vous en septembre pour de prochains articles.

N’oubliez pas, pour ceux qui le souhaitent, la sortie « A la découverte des chauves-souris » du vendredi 23 août.

Si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas à mettre une gamelle d’eau à destination de la faune qui vous entoure. Oiseaux, insectes, mammifères et amphibiens vous en seront reconnaissants !

Bel été à tous !

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Comment protéger et restaurer ensemble la biodiversité ?

C’est la question que pose l’Office Français pour la Biodiversité (OFB). Et elle est posée très largement puisque tous les citoyens français sont invités à y répondre.

Coquelicots en bords de champs – Genainville © CACP – Emilie Périé

En effet, cette question constitue une large enquête de consultation publique sur la manière de protéger et restaurer la biodiversité. Les participants peuvent partager les propositions d’actions qui leur semblent nécessaires de mettre en œuvre pour avoir un effet positif sur la biodiversité. Ils peuvent également voter pour les idées qui leur paraissent les plus pertinentes ou au contraire pour signaler les suggestions qui leur semblent contreproductives.

Chemin de Triel – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

L’OFB va ensuite procéder à une synthèse de l’ensemble des propositions et de leurs votes afin d’établir, d’ici la fin de l’année, un plan d’actions qui sera mis en œuvre à partir de l’été 2025.

Faucon crécerelle © CACP – Emilie Périé

Des suggestions, des idées, des envies concernant le travail à mener collectivement pour protéger et restaurer la biodiversité ? Partagez-les via la consultation publique !

Pour aller plus loin

Le site de la Consultation publique

Le site de l’OFB

Agenda

28ème nuit de la chauve-souris

Dans le cadre de la 28ème nuit internationale de la Chauve-souris, la CACP et la Ferme d’Ecancourt vous proposent une sortie « A la découverte des chauves-souris« .

Elle sera l’occasion de découvrir les chauves-souris, leur mode de vie, les différentes espèces que l’on peut rencontrer et d’écouter les chauves-souris en chasse au dessus de l’étang à l’aide d’une « Batbox ».

La sortie a lieu dans le Parc du Château de Menucourt, le 23 août de 21h à 23h.

Le groupe sera limité à 20 personnes, aussi veuillez vous inscrire via ce formulaire pour confirmer votre participation. Une confirmation vous sera envoyée quelques jours avant la sortie. Lien d’inscription [Le groupe est complet, les inscriptions sont closes]

Un jeu sur l’anatomie des chauves-souris, saurez-vous le résoudre ? © Gilles Carcassès
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Portraits de libellules et demoiselles

C’est toujours un plaisir de les voir virevolter le long des cours d’eau, elles se pavanent de leurs belles couleurs et batifolent dans les airs avec parfois un bel amoureux…

Nous avons l’occasion de les photographier et de les observer lors de nos visites annuelles de quelques points d’eau au sein de l’agglomération. Sur place nous utilisons un protocole nommé STELI : Suivi Temporel des Libellules.
Steli est un projet de suivi des populations d’Odonates en France, co-piloté par le MNHN et d’autres partenaires. On l’utilise principalement pour suivre l’évolution des populations de libellules sur des sites renaturés, et cette année aucune déception !

Anax empereur, Anax imperator – Maurecourt © CACP – Athénaïs Phocas
Sympetrum sanguin, Sympetrum sanguineum – Maurecourt © CACP – Athénaïs Phocas
Orthétrum réticulé, Orthetrum cancellatum – Ru du liesse © CACP – Athénaïs Phocas
Quelques demoiselles en plein accouplement – Courdimanche © CACP – Athénaïs Phocas
Agrion élégant, Ischnura elegans – Maurecourt © CACP – Athénaïs Phocas
Agrion à larges pattes, Platycnemis pennipes – Maurecourt © CACP – Athénaïs Phocas
Agrion à larges pattes, Platycnemis pennipes – Maurecourt © CACP – Athénaïs Phocas
Naïades au corps vert, Erythromma viridulum – Maurecourt © CACP – Athénaïs Phocas

Photos réalisées entre juin et juillet 2024

Quelques articles sur les libellules de votre agglomération :

Reconnaître les libellules – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Tatouages de demoiselles – Nature en ville à Cergy-Pontoise

La naissance d’une libellule – Nature en ville à Cergy-Pontoise

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Enquête Chauves-souris et bâti

Chauve-souris © CACP – Emilie Périé

Vous partagez votre habitation avec des chauves-souris (cave, grenier, stores, volets…)? Faites-le nous savoir grâce à GeoNat-Citizen !

Enquête Chauve-souris de GeoNat-Citizen.

« Peu connues et parfois mal-aimées, les chauves-souris sont pourtant indispensables à l’équilibre de nos écosystèmes. Aujourd’hui, on recense 34 espèces de chauves-souris en France, dont 20 se trouvent en Île-de-France et 16 à Cergy-Pontoise ! Quand vient l’été, elles se rassemblent en colonies pour mettre bas, ce qui les rend plus facilement détectables.

Les chauves-souris, élisent domicile dans une variété de lieux. Elles se nichent dans les cavités naturelles des arbres, sous les ponts et dans les cavités souterraines, mais aussi au cœur des villes, dans les églises et les châteaux. Parfois, elles se faufilent même dans nos maisons, se retrouvant dans les greniers, les caves, se dissimulant derrière les volets ou dans les fermes.

La recherche de chauves-souris dans les environnements urbains et ruraux pendant l’été contribue à enrichir nos connaissances sur le statut et la répartition des différentes espèces présentes en Île-de-France. De plus, cette recherche permet d’identifier les zones importantes où se trouvent les populations reproductrices. Ces informations sont précieuses car elles facilitent une meilleure préservation des populations et prise en compte dans l’aménagement du territoire.

Si vous avez une colonie chez vous, renseignez la localisation, l’effectif approximatif et n’hésitez pas à laisser vos coordonnées afin qu’un expert puisse vous recontacter le cas échéant.

Pour toutes questions en lien avec les chauves-souris, rendez-vous sur le site d’Azimut230 ! »

Petit rhinolophe © EGIS – Guillaume Wetzel

Et pour en découvrir plus sur les chauves-souris :

Une saison un taxon © ARB-idf

Le webinaire Une saison, un taxon, épisode 3 : les chauves-souris. Une saison, un taxon – ARB (arb-idf.fr)

Découvrez dans ce webinaire comment les chauves-souris évoluent et se comportent, mais surtout, quelles actions peuvent être mises en place pour les protéger.

Retrouvez dans ces articles d’autres histoires de chauves-souris :

A Osny on protège les chauves-souris !

Des chauves-souris à  Cergy-Pontoise

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Le Clytre à grandes taches

Dans ma lisière il y a… un Clytra laeviuscula ! Petites pattes noires, grandes élytres orangés et quatre taches noires pour compléter le look.
Ce clytre est une espèce d’insectes coléoptères de la famille des chrysomélidés (elle regroupe plus de 37 000 espèces de coléoptères herbivores !). Ces petites bêtes sont assez paisibles à regarder, peu farouches. Quelques modèles m’ont laissés les photographier sans peine 🙂

Clytra laeviuscula, Le Clytre à grandes taches – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Athénaïs Phocas

Nous avons croisé ces Clytres à grandes taches lors d’un inventaire autour de Saint-Ouen l’Aumône, il était assez facile de les repérer et de les différencier des coccinelles environnantes par leur forme plus allongée. Observables de mai à août, les formes adultes se rencontrent dans les lisières et boisements clairs, notamment sur des feuilles d’arbres et d’arbustes.

Clytra laeviuscula, Le Clytre à grandes taches – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Athénaïs Phocas

Lors des jours de pontes, les femelles enveloppent leur œufs dans une sorte de petite mixture. Elles prennent soin de les déposer vers les fourmilières car il existe une relation myrmécophile (littéralement fourmi-amour, est le terme appliqué aux inter-associations positives entre les fourmis et aussi pour une variété d’autres organismes). Les fourmis vont utiliser cette mixture pour fabriquer leur fourmilière, laissant ainsi les larves se développer et de se nourrir. Il leur faudra attendre deux bonnes années avant de devenir adultes.

Clytra laeviuscula, Le Clytre à grandes taches – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Athénaïs Phocas

Sources

Clytra laeviuscula Ratzeburg, 1837 – Clytre à grandes taches-Description, fiches détaillées (mnhn.fr)

Myrmécophilie : définition et explications (aquaportail.com)