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La jacinthe non décrite

Dans un précédent article nous avions vu les tapis de fleurs blanches du perce-neige, aujourd’hui nous allons voir la nuée de fleurs bleues/violettes de la jacinthe des bois.

Hyacinthoides non-scripta – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Cette belle jacinthe sauvage, indigène en Ile-de-France, se retrouve en milieux forestiers comme les chênaies, les chênaies-charmaies et les hêtraies-chênaies, mais également dans les fruticées. Elle est capable de couvrir en grande densité des surfaces assez impressionnantes de boisements.

Tapis de Hyacinthoides non-scripta – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

C’est une bulbeuse à  floraison printanière en racème* simple, composé de 4 à  16 fleurs tubuleuses dont les tépales s’enroulent à  leurs extrémités. Ses feuilles linéaires de 7 à  15 mm de large sont rassemblées en rosette basale. Elle mesure entre 15 et 40 cm de haut.

Fleurs de Hyacinthoides non-scripta – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Racème* : Inflorescence en forme de grappe.

Sources :

Guide Delachaux des fleurs de France et d’Europe de Davis Streeter

Tela Botanica

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Retrouvez ici d’autres plantes bulbeuses :

L’ail des ours

Les deux muscaris

Le perce-neige

Ciboulette

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L’orchidée digne d’un pharaon

Il existe sur l’agglomération bien des espèces d’orchidées et en voilà  une aussi jolie qu’elle est commune : Anacamptis pyramidalis ou plus connu sous le nom d’Orchis pyramidal.

Anacamptis pyramidalis – Vauréal © – Matthieu Delagnes

Telle la résidence des défunts pharaons, l’épi floral est plus ou moins de forme pyramidale, il est en général plus de forme conique ou même parfois carrément arrondie. On peut observer s’épanouir les fleurs roses violacées à  blanches de mai jusqu’à  juillet. D’une taille se situant entre 20 à  50 cm, cette orchidée se retrouve le plus souvent dans des sols calcaires secs et dans des pelouses assez peu humides ou les bois clairs. Les feuilles sont en formes de fer de lance pour une longueur de 10 cm max.

Anacamptis pyramidalis blanc – Cergy © – Gilles Carcassès

Sources :

La flore d’île-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Retrouvez d’autres orchidées dans ces articles :

L’orchis bouc

L’orchis brà»lé

L’épipactis à  larges feuilles

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Les characées

Il y a quelques semaines, j’ai suivi une formation sur la reconnaissance des Characées. J’y ai découvert des plantes absolument fascinantes et dont la reconnaissance est relativement abordable. Je crois me souvenir en avoir vu il y a plus d’un an à  Vauréal. J’espère qu’il me reste de quoi l’identifier.

Herbier à  characées – Mare du Clos Levallois, Vauréal © CACP – Emilie Périé

Bonne nouvelle, j’ai bien quelques photos de l’herbier et encore mieux, il s’agit bien de characées !

Les characées font partie des algues vertes. Les différentes espèces tolèrent des conditions écologiques différentes, mais de manière générale, la présence de characées traduit une très bonne qualité de l’eau. Ces plantes ayant un grand besoin de lumière, elles ne tolèrent pas de fortes turbidités dans l’eau. Elles auraient même une action sur l’épuration de l’eau (des nitrates et des carbonates). Malheureusement, elle sont devenues terriblement rares.

Les plus vieux fossiles connus de characées datent d’il y a 420 millions d’années, c’est l’une des plus anciennes formes végétales connues. Une bonne partie des espèces ont disparu lors des cinq crises biologiques majeures, mais celles subsistant aujourd’hui existaient déjà  il y a 400 millions d’années ! Une longévité exceptionnelle pour une espèce (on estime à  50 millions d’années la durée moyenne d’une espèce, entre apparition et extinction). Aujourd’hui, la sixième crise biologique et la disparition des milieux favorables ont fortement réduit les populations de characées. Il reste en àŽle-de-France 26 espèces (40 en France et environ 400 dans le monde). C’est un chiffre inquiétant compte tenu de l’intérêt patrimonial et écologique des characées mais relativement rassurant pour un naturaliste débutant dans le domaine : 26 espèces, on apprend vite les critères ! A titre d’exemple, les plantes à  fleurs indigènes en àŽle-de-France sont environ 1600.

Fragment de Chara vulgaris © CACP – Gilles Carcassès

Gilles avait récupéré un fragment pour le photographier de près. D’après les critères de la clé de détermination, il s’agit de Chara vulgaris. Sans doute la moins rare des Characées d’àŽle-de-France, mais tout de même !

Chara vulgaris vue à  la loupe © CACP – Emilie Périé

Lors de la formation, j’ai tenté quelques prise de photo des échantillons observés à  la loupe. On voit ici l’oogone (la cellule reproductrice femelle) de Chara vulgaris. 

La formation avait lieu du côté de Fontainebleau, hotspot de biodiversité dans la région, aussi, nous avons eu la chance de voir plusieurs espèces de characées (environ une dizaine). J’espère que mes prochaines prospections me permettront d’en trouver sur le territoire, certaines sont vraiment très élégantes.

Sources :

La formation characées, par l’ARB-idf

Le guide des characées de France méditerranéenne

Les characées, par le CBNBL

L'actualité de la Nature

La phasie crassipenne

Une bien belle mouche !

La phasie crassipenne est une mouche de la grande famille des Tachinidae, qui compte plus de 10 000 espèces. Elle est facilement reconnaissable avec ses ailes feutrées et tachetées de noir. Nous pouvons l’observer de mai à  octobre dans les prairies d’ombellifères et d’Astéracées, comme ici sur un érigéron (Erigeron sp.).

Ectophasia crassipennis © CACP – Léo Micouin

Chez le mâle, l’abdomen est aplati. Nous y retrouvons une couleur brune-orangée marquée d’une bande noire longitudinale bien visible, comme ci-dessous.

Abdomen du mâle de la phasie crassipenne © CACP – Léo Micouin

Les larves de la phasie sont des endoparasites (parasites internes) de plusieurs Pentatomidés, une famille de punaises. La femelle adulte pond ses œufs sur les futurs hôtes des larves qui auront un emplacement idéal pour se nourrir.

Envol © CACP – Léo Micouin

Sources :

La phasie crassipenne, par Quel est cet animal ?

La phasie crassipenne, par Les carnets nature de Jessica

Famille des Tachinidés, par aramel.free.fr

Ectophasia, jolie mouche de Grouchy

Découvrez une autre mouche de la famille des Tachinidae :

Peleteria iavana, belle mouche épineuse

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La grande saltique

Marpissa muscosa – Vauréal © Gilles Carcassès

Cette branche d’un érable arrachée par un coup de vent pend dans un arbuste. Les feuilles sèches recroquevillées fournissent d’excellentes cachettes pour cette araignée qui d’ordinaire s’abrite sous une écorce ou dans la fissure d’un poteau en bois.

Marpissa muscosa – Vauréal © Gilles Carcassès

Marpissa muscosa fait partie de la famille des araignées sauteuses, les Salticidae. Celles-ci chassent à  vue et bondissent sur leurs proies, quelquefois plus grosses qu’elles. Elles les paralysent alors avec leur venin puissant. Mais rien à  craindre à  les observer, leurs chélicères ne peuvent percer la peau humaine.

Marpissa muscosa – Vauréal © Gilles Carcassès

Ces araignées possèdent deux paires de gros yeux sur le devant, et deux autres paires d’yeux plus petits sur le dessus et les côtés du céphalothorax. Cela leur assure une vision à  360° ! Cette Salticidae semble fascinée par mon appareil photo qu’elle fixe avec intensité ! Ou peut-être est-ce le photographage qu’elle trouve fascinant ?

Sources :

Marpissa muscosa, par Nature Yvelines

L’identification des espèces d’araignées sans toile de chasse de la région PACA : les Salticidae, par Françoise Drouard et Anne Bounias-Delacour (pdf à  télécharger)

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Un sanctuaire de biodiversité à  Vauréal

Le verger de Vauréal, sanctuaire de biodiversité © CACP – Emilie Périé

Le verger de Vauréal est un espace vert géré par la commune comme un sanctuaire de biodiversité. L’accès y est limité. Les espaces en herbe ne sont tondus que pour ménager des chemins. Les orchidées sont contournées. Des fruitiers ont été plantés, dont les fleurs et les fruits feront le régal des insectes et des oiseaux. Des nichoirs à  mésanges et chauves-souris ont été installés. Des rocailles sont disposées pour accueillir lézards, araignées et insectes. Et une magnifique butte à  insectes à  été construite par la régie de la ville.

Butte à  insectes à  Vauréal © CACP – Emilie Périé

Comment ça marche ? La Ville vous l’explique !

Et ça fonctionne ! Dans cet espace nous avons vu : la naà¯ade aux yeux bleus, la trichie des roses, la mouche Anthomyia pluvialis, mais aussi,

Tachina fera, la tachinaire sauvage © CACP – Emilie Périé

La tachinaire sauvage, toute hérissée de poils ;

Sphaerophoria scripta, le syrphe porte-plume mâle © CACP – Emilie Périé

Le mâle du syrphe porte-plume sur une orchis bouc ;

Un criquet du genre Chorthippus © CACP – Emilie Périé

Et même un criquet rose ! Promis, nous n’avons pas touché aux couleurs de la photo. Cette femelle, encore immature, est atteinte d’erythrisme, une mutation qui rend l’insecte tout ou partie rose. Mutation qu’elle n’aura probablement pas le temps de transmettre à  sa descendance, car rose comme cela elle aura du mal à  échapper à  l’œil de la mésange ou de l’hirondelle qui n’en feront qu’une bouchée. Les oiseaux aussi se plaisent dans ce sanctuaire.

Retrouvez sur ces pages :

Le reportage sur la création de la butte, par la Ville de Vauréal

Un hôtel à  insectes fait maison

L'actualité de la Nature

Le lit des mésanges

Bravo à  Benjamin et Yann qui sont les premiers à  avoir aperçu le charmant minois de la mésange à  longue queue dans son nid.

Mésange à  longue queue au nid – Vauréal © Christophe Etchemendy

Aegithalos caudatus, la mésange à  longue queue est une vraie bâtisseuse. A l’aide de mousses et de lichens elle construit un nid ovale, entièrement fermé sauf pour une entrée circulaire sur le côté.

Mésange à  longue queue, Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Le mâle et la femelle travaillent ensemble à  la construction du nid. La femelle y pondra 8 à  10 œufs, puis environ 15 jours plus tard …

Mésanges à  longue queue – Cergy © CACP – Emilie Périé

… les oisillons écloront !

Habituellement les pontes ne commencent qu’en avril. Celle-ci a été vue au nid dès début mars. Peut-être la conséquence des températures relativement hautes de cet hiver ?

Sources :

La mésange à  longue queue, par la LPO

Retrouvez dans nos articles :

La mésange à  longue queue

Petite mésange est devenue grande

Informations confinement :

Malgré la période de confinement et l’arrêt de nos activités sur le terrain et des animations, nous continuons de publier les nouvelles de la nature en ville trois fois par semaine. N’oubliez pas que nous sommes aussi sur Instagram et sur Facebook !

Retrouvez la chronique ornithologique de l’Agence Régionale de Biodiversité en àŽle-de-France, chaque jour un nouvel oiseau !

L'actualité de la Nature

Le repas de la chouette

Bravo à  Yaà«l, Martine, Alain et Florence qui ont reconnu les premiers, une pelote de réjection de rapace.

Pelote de réjection de rapace © CACP – Emilie Périé

Les restes du repas d’une chouette

Les rapaces, dont les chouettes, se nourrissent de petits animaux (mammifères, insectes, amphibiens, oiseaux…) qu’ils avalent tout rond. La digestion des parties comestibles se passent directement dans l’estomac et les os et poils ou plumes restent intacts. Pour ne pas s’en encombrer le ventre, les rapaces en forment des boulettes (les fameuses pelotes) qu’ils recrachent par le bec. Rien à  voir avec une crotte, il s’agit simplement d’un amas compact de poils et d’os.

Précieux indicateurs

Ces pelotes nous renseignent sur deux éléments : la présence des proies dans les environs et l’identité des prédateurs.

Par exemple en disséquant cette fameuse pelote nous y avons trouvé les restes d’une musaraigne et de deux mulots.

Contenu d’une pelote de réjection © CACP – Emilie Périé

La forme des pelotes, et l’endroit où elles sont trouvées, renseignent sur l’identité du rapace (voir le guide de la LPO). Ici, nous pensons avoir dépiauté les restes du repas d’une chouette effraie.*

*Les filaments végétaux que certains ont identifiés sont des copeaux de bois. De nombreux nichoirs à  effraie sont installés dans des bâtiments (comme des clochers) et des copeaux sont disposés au sol.

Merci à  la LPO àŽle-de-France !

Animation LPO à  l’école des Hauts Toupets – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Dans cette affaire, nous n’avons aucun mérite. C’est la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO àŽle-de-France) qui organisait, avec l’appui de la Maison de la Nature de Vauréal, une animation à  l’école des Hauts Toupets. L’intervenant avait ramené un seau entier de pelotes, et chaque enfant (ainsi que nous) a pu en disséquer une.

Soyons attentifs

En àŽle-de-France, on peut rencontrer 5 rapaces nocturnes : la chouette effraie (des clochers), la chouette chevêche (d’Athéna), la chouette hulotte, le hibou moyen-duc et le hibou des marais. Mais ce ne sont pas les seuls rapaces à  produire des pelotes : les éperviers, les buses, les faucons et même les hérons, les corneilles et les pies en font aussi. Heureusement, elles sont toutes distinctes. C’est un bon moyen de repérer leur présence sur le territoire.

Hibou moyen-duc © Morgane Lecoq

Sources :

Les pelotes de réjection, par FCPN

Le guide de dissection des pelotes, par la LPO

Le site de la LPO àŽle-de-France

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

BirdLab, encore 10 jours !

Félicitations !

Le pinson des arbres – Vauréal © CACP – Léo Micouin

Cette année la participation à  BirdLab a battu des records ! Bravo à  tous. Mais on ne lâche rien ! Il reste encore 10 jours pour participer au protocole avant de vider vos mangeoires.

Vos résultats

Tourterelle turque – Vauréal © CACP – Léo Micouin

Vous vous demandez à  quoi servent vos parties de BirdLab ? Vous le saurez bientôt, un article scientifique est en cours de rédaction. Vos commentaires ont, eux, déjà  été analysés par les chercheurs du Muséum. Le bilan est très positif : les joueurs s’amusent, apprennent et font d’agréables découvertes. Vous aussi ?

Quelques règles à  respecter

Le verdier d’Europe, picorant des graines de tournesols – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Outre le protocole (très simple) d’observation, quelques règles sanitaires sont à  respecter pour garantir la bonne santé des mangeurs de graines :

  • Conserver le stock d’aliment au sec et à  l’abris des rongeurs.
  • Renouveler le stock de graines tous les deux jours environ et ne pas surcharger les mangeoires.
  • Nettoyer régulièrement les mangeoires.

Une dernière partie ?

Une partie de BirdLab – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Vous n’avez de mangeoires chez vous pour profiter des 10 derniers jours de protocoles ? Faites comme nous ! Rendez-vous près de l’une des nombreuses mangeoires publiques présentes en France (la carte ici). A Vauréal nous avons vu des verdiers d’Europe, des mésanges charbonnières, des moineaux domestiques, des pinsons des arbres, des étourneaux sansonnets et des tourterelles turques.

Sources :

Records de participation, par VigieNature

Ce que disent les commentaires des joueurs de BirdLab, par VigieNature

Règles d’or pour un nourrissage sain, par VigieNature

La carte des mangeoires publiques, par VigieNature

Témoignage d’un joueur, par VigieNature

Retrouvez d’autres histoires de mangeoire dans nos articles :

Acrobaties aux mangeoires

Les mangeoires de l’àŽle-de-loisirs

Le dessert des mésanges

L'actualité de la Nature

Au paradis des coccinelles

Coccinelle à  sept points – Vauréal © CACP – Emilie Périé

En repérage du côté du jardin des Belles Jardinières, nous avons fait quelques rencontres plutôt sympathiques. Nous étions sur les traces d’un papillon aperçu au loin, nous demandant quel pouvait bien être cet hivernant déjà  réveillé quand nous avons remarqué ces fait surprenants. Même en tout début de ce mois de février la nature est bien active.

Les belles jardinières – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Les véroniques et les stellaires sont en fleurs. Cinq ou six coccinelles se promenaient dans leur pa(s)radis, accompagnées par une chenille, un gendarme, des petits coléoptères et une très jolie mouche.

Sepsis fulgens – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Sepsis fulgens fait partie de la famille des Sepsidae. Elle est reconnaissable à  sa silhouette de fourmi et ses deux taches sur les ailes. Elle a une allure très élégante je trouve.

Elles étaient une petite dizaine à  s’activer dans la jardinière centrale. A tournoyer et parader ainsi elles ont attiré l’attention d’un joli coléoptère tout vert.

Il y avait vraiment beaucoup d’insectes réveillés dans ce pa(s)radis. Sans doute que la douceur de cet hiver les aura engagé à  commencer tôt leur saison d’activité. Espérons que d’éventuelles chutes de température ne leur soient pas préjudiciables.

Hôtel à  insectes occupé – Vauréal © CACP – Emilie Périé

En tout cas, nous avons de bons augures pour les pollinisateurs du printemps, l’hôtel à  insectes juste à  côté est occupé !

Retrouvez dans nos articles, d’autres insectes d’hiver :

Syrphes de février

Ypsolopha mucronella

L’hiver au chaud