L'actualité des jardins

Troisième fleur pour Vauréal

L’équipe de Vauréal à  la cérémonie de remise prix du concours Villes et Villages Fleuris © Christophe Etchemendy

 

Et pour finir l’année en beauté Vauréal reçoit sa troisième fleur et rejoint Cergy, Eragny et Pontoise dans le groupe des villes labellisées « 3 fleurs » au concours Villes et Villages Fleuris.

3 fleurs, ça veut dire quoi au juste ?

Ce n’est pas qu’une question de jolis massifs et de fleurissement. C’est le cadre de vie que le label entend évaluer. La grille de critères comprend des items variés touchant à  la gestion de la ville. Pour obtenir 3 fleurs il faut donc mettre en œuvre un certain nombre de mesures en faveur de l’amélioration du cadre de vie. L’évaluation porte bien entendu sur des éléments de stratégie et de conduite de gestion des aménagements de la ville, mais également sur des mesures techniques.

Patrimoine végétal

Les villes sont évaluées sur leur capacité à  prendre en compte la qualité et la diversité de leur patrimoine végétal. Vauréal a notamment été félicitée pour l’important travail que les services ont réalisé sur l’inventaire des arbres de la ville et pour le maintien de leur diversité.

Les tilleuls de l’avenue Blanqui – Vauréal © Christophe Etchemendy

La Ville de Vauréal a également mis en place des espaces de prairies fleuries où la petite faune se développe joyeusement.

La prairie fleurie face au jardin école à  Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Enfin, concernant le fleurissement de la ville, outre le caractère esthétique apprécié par les jurys, sa durabilité et son respect de l’environnement ont été remarqués.

Fleurissement de la Place du Cœur battant à  Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Gestion environnementale

Pour favoriser un cadre de vie agréable et sain, la prise en compte des enjeux environnementaux est primordiale. C’est l’objet d’une rubrique complète de la grille d’évaluation. A titre d’exemple, parmi ses actions en faveur de la biodiversité la Ville de Vauréal a développé un Atlas Participatif de Biodiversité Communal. Il permet à  la fois d’améliorer la connaissance du patrimoine vivant de la ville mais aussi de sensibiliser les usagers à  son existence.

La Ville agit à  bien d’autres égards pour la protection de l’environnement : valorisation des déchets verts en composteurs collectifs, limitation de la consommation énergétique sur le terrain, protection de la ressource en eau, plantation d’espèces mellifères en faveur des pollinisateurs sauvages … et le tout, toujours dans la bonne humeur et la concertation avec les citoyens.

Félicitations Vauréal !

L'actualité des jardins

Une saison au potager

Le jardin des Belles Jardinières – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Le jardin partagé des Belles Jardinières à  Vauréal n’est pas un jardin comme les autres. Il est partagé, certes, mais il est né de l’initiative d’un seul, Patrice Lebrun, qui a voulu mettre à  la disposition de tous ses talents d’artiste et de jardinier. Ces 7 jolies jardinières ont donc pris place l’an dernier, avec l’accord de la Mairie, sur un terrain communal.

Nous avons suivi l’évolution des plantations, réalisées par les riverains et supervisées par Patrice, au cours de l’année 2019. En voici quelques images :

Les belles jardinières, Vauréal © CACP – Emilie Périé

Le projet vit et se développe. A la suite des jardinières sont nés les planches de patates de gazon, le fraisier de Madame le Maire, la table de partage de graines et de légumes, un composteur collectif et de nouveaux bacs sur le reste de l’espace. Et tout ça, juste en face du jardin école. On ne peut que soutenir l’initiative !

Les belles jardinières – Vauréal © CACP – Emilie Périé

En plus d’avoir la main verte, Patrice Lebrun fait preuve d’un humour certain. N’hésitez pas à  venir apprécier, échanger et participer à  la vie de ces belles jardinières !

L'actualité de la Nature

La punaise des baies

Dolycoris baccarum – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Présente partout en France, la punaise des baies est l’une des plus communes des membres de la grande famille des Pentatomidae. Elle se nourrit des graines et des fruits d’au moins une cinquantaine d’arbres, d’arbustes et de plantes herbacées. On la reconnaît à  ses antennes bicolores, à  l’avant de sa tête nettement échancré, et aux soies dressées qui couvrent le dessus de sa tête et de son thorax.

Les couleurs des adultes de cette espèce sont variables, allant du brun violacé au rose pâle.

Dolycoris baccarum forme rose – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Ce spécimen couleur chair a été trouvé par des enfants de l’école des Larris de Pontoise lors d’une sortie à  la découverte des insectes que nous leur avons organisée à  la demande de leurs maitresses. En cliquant sur l’image ci-dessus, vous pourrez l’agrandir et voir les poils de la tête et du pronotum.

Retrouvez d’autres portraits de punaises dans nos articles :

La punaise en or

La punaise nez-de-rat

Les punaises du chou

L'actualité de la Nature

Nouvelles rencontres en 2019

Comme l’an dernier, nous vous présentons nos découvertes de 2019.  Ces douze espèces n’avaient pas encore fait l’objet d’observations au plan national ou régional.

1ère inscription nationale (INPN) :

Un hyménoptère

Galle de tige de Timaspis lampsanae sur Lapsana communis © CACP – Gilles Carcassès

J’ai observé cette galle de Cynipidae à  Feucherolles et à  Clairefontaine-en-Yvelines. Nous l’avons aussi rencontré dans le parc du château de Grouchy à  Osny.

1ères données régionales (Cettia Ile-de-France) :

Deux acariens

Aceria lycopersici sur la morelle douce-amère – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès
Aceria echii, l’Aceria de la vipérine- campus de Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Les Aceria sont des acariens qui provoquent souvent chez les plantes contaminées des formes nanifiées et très ramifiées. Il existe de nombreuses espèces inféodées à  une seule plante. Nous avions rencontré l’an dernier Aceria genistae, sur le genêt à  balais.

Sept diptères

Myopites apicatus sur une fleur de pulicaire – Courdimanche © CACP – Alexandra Marques
Couple de Goniglossum wiedemanni sur une bryone – Cergy © CACP – Gilles Carcassès
Couple de Tephritis separata sur une picride fausse-épervière – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Les trois mouches Tephritidae ci-dessus sont respectivement inféodées à  la pulicaire, à  la bryone et à  la picride fausse-épervière.

Galles de Dasineura gleditchiae sur un févier – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès
Dasineura rosae sur l’églantier – Courdimanche © CACP – Gilles Carcassès
Obolodiplosis robiniae sur le robinier – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Les trois espèces ci-dessus sont des diptères Cecidomyiidae qui provoquent des galles sur folioles.

Galles de Kiefferia pericarpiicola – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Cette cécidomyie pond dans les graines de carotte et d’autres Apiaceae. Les graines déformées et creuses abritent la larve.

Un hyménoptère

Formica pratensis – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

La fourmi rousse des prés colonise souvent les bords de route.

Un homoptère

Macrosiphoniella tanacetaria – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

On rencontre parfois cette très belle espèce aux yeux rouges sur la tanaisie.

Retrouvez plus d’informations sur ces espèces dans nos reportages :

Timaspis lampsanae (Retour sur la rencontre technique 2019 à  Clairefontaine et Bonnelles)

Aceria echii et Aceria lycopersici (Galles en choux-fleurs)

Goniglossum wiedemanni (Le petit monde des bryones)

Tephritis separata (La mouche des picrides)

Dasineura gleditchiae (le secret des beaux féviers)

Kiefferia pericarpiicola (la cécidomyie de la carotte)

Formica pratensis (La fourmi rousse des prés)

Macrosiphoniella tanacetaria (Le puceron de la tanaisie)

L'actualité des jardins

Villes fleuries du Val d’Oise, le palmarès 2019

Vauréal, Saint-Ouen l’Aumône et Osny récompensées

Lors de la remise des prix des concours Villes et Villages du département du Val d’Oise, Vauréal et Saint-Ouen l’Aumône ont été primées : Saint-Ouen l’Aumône pour l’un de ses jardins particuliers et Vauréal pour le prix de l’enfance et le prix du patrimoine arboré. Retrouvez le palmarès 2019 complet.

La soirée de remise des prix a aussi été l’occasion de décerner le prix de l’arbre valdoisien 2019. Le magnifique tilleul du parc de Grouchy à  Osny a reçu le prix du public !

Le tilleul du parc de Grouchy est élu arbre valdoisien 2019 – Osny © CACP – Emilie Périé

Les arbres de Vauréal

Les tilleuls de l’avenue Blanqui – Vauréal © Christophe Etchemendy

Cette année, les services de la Ville de Vauréal ont réalisé un inventaire complet du patrimoine arboré : 5252 arbres ont été recensés pour 139 essences (et variétés) différentes.

Les résultats de ce travail seront bientôt disponibles sur le site de la Ville.

Prunus serrulata – Vauréal © Christophe Etchemendy

Par exemple, si vous souhaitez avoir des informations sur la variété Prunus serrulata ou si vous voulez savoir où aller profiter de sa floraison dans Vauréal il vous suffira de consulter sa fiche dans l’Atlas du patrimoine arboré. Les 139 essences sont représentées !

Chêne vert taillé en nuage – Vauréal © Christophe Etchemendy

De plus, la Ville prend grand soin de l’ensemble de ses arbres, jusque dans l’esthétique de la taille. Ce chêne vert taillé en nuage, forme assez rare dans nos villes, fait partie d’un très bel ensemble que l’on peut admirer aux abords de la mairie.

C’est donc pour l’ensemble de ce travail que la Ville de Vauréal a reçu le prix du Patrimoine Arboré décerné par le conseil départemental du Val d’Oise. Félicitations !

Retrouvez les éditions précédentes du concours :

L'actualité de la Nature

La cicadelle mystérieuse

Sur le mail Mendès-France à  Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Sur le mail Mendès-France à  Vauréal, une rose trémière accompagne élégamment le tronc d’un des nombreux arbres de collection qui agrémentent cette belle promenade piétonne. Profitant du soleil du matin, une grosse cicadelle se prélasse sur un pédoncule floral.

Issidae – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

A sa silhouette trappue, je reconnais un membre de la famille des Issidae. Mais cela n’est pas Issus coleoptratus, alias la cigale bossue, le seul Issidae répertorié pour l’Ile-de-France dans l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN).

Agalmatium sp. – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

La bordure claire et relevée de ses élytres me paraissent typiques du genre Agalmatium. L’espèce probable est Agalmatium flavescens, l’isside jaune, déjà  observé dans le sud de la France. Je saisis mon observation dans Cettia Ile-de-France, dans l’espoir qu’un expert en Issidae passera par là  pour valider ma trouvaille !

Agalmatium sp. – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Agalmatium flavescens est largement réparti dans de nombreuses contrées méditerranéennes. Il se nourrit de la sève de la luzerne, du figuier, de l’olivier, de l’amandier, et aussi des pins, peupliers et tamaris. Cet isside jaune est peut-être arrivé là  il y a quelques années avec les livraisons des arbres du mail, en provenance de pépinières méditerranéennes, ou alors l’espèce est indigène en Ile-de-France et était jusqu’alors passée inaperçue ?

Sources :

Agalmatium flavescens, par Planthoppers

Les Issidae occidentaux du paléarctique (Hemiptera, Fulgoroidea) : une liste de contrôle illustrée et une clé pour les genres et les sous-genres, par V.M. Gnezdilov, W.E. Holzinger, M.R. Wilson (2014)

L'actualité de la Nature

Une punaise en or

Une punaise en or ! – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Les sauges de Russie (Perovskia atriplicifolia) qui bordent le mail Mendes France et le boulevard de l’Oise à  proximité bourdonnent d’abeilles domestiques. Je fais parfois sur cette plante de belles rencontres : la punaise de la jusquiame, ou la chrysomèle du romarin par exemple. Cette fois-ci, c’est une splendeur jaune qui m’a tapé dans l’œil. A croire que cet insecte connaît le principe des couleurs complémentaires !

Nezara viridula – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Il pousse le raffinement coloré jusqu’aux yeux et aux antennes dont le brun violacé s’harmonise délicatement avec les tons de la fleur.

Nezara viridula (détail)- Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

L’examen du scutellum me permet de l’identifier : un point noir dans chaque angle encadre trois points blancs, c’est bien Nezara viridula, la punaise verte ponctuée. Les deux dragées blanches collées près de sa tête ne sont pas des friandises mais les œufs d’une mouche parasite de la famille des Tachinidae.

Couple de Nezara viridula – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Sur une autre branche, je trouve ce couple de la même espèce dans une livrée plus ordinaire. Sur fond vert, les points blancs sont plus visibles. L’un des deux individus a aussi écopé d’un œuf de tachinaire au coin de l’œil.

Nezara viridula juvénile – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Et voici, plus loin, une forme juvénile de Nezara viridula, reconnaissable à  ses taches rouges et blanches sur fond noir.

Mais que fait-elle en jaune ?

La membrane est bien transparente et non laiteuse, ce qui indique que cet adulte a émergé depuis longtemps et qu’il a sa couleur définitive. Il s’agit en fait d’une forme très rare, dénommée aurantica (ou type Y) par les spécialistes. Elle a déjà  été vue en Italie du Nord et peut-être aussi en Croatie. Je soupçonne une arrivée avec une plante de pépinière italienne…

Sources :

La punaise verte ponctuée, par ephytia

Polymorphism of the Southern Green Stink Bug Nezara viridula Linnaeus, 1758 (Hemiptera: Pentatomidae) In Vietnam, par Thai Thi Ngoc Lam, Truong Xuan Lam and Tran Ngoc Lan

Retrouvez notre article :

Squatteur de salle de bains (Nezara viridula dans sa forme torquata

L'actualité de la Nature

Le physocéphale à  bandes

Face de beurre !

Physocephala vittata, de la famille des Conopidae – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Phycephala vittata est ainsi nommée en raison des étroites bandes dorées qui ornent son abdomen (vittata = enrubanné en latin). C’est une espèce peu commune, endoparasite de plusieurs espèces de bourdons, de l’abeille domestique, du frelon européen, de la guêpe germanique et du philanthe apivore.

Physocephala vittata – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Le cinquième segment abdominal porte un appendice permettant de s’accrocher en vol aux hyménoptères qu’elle parasite. L’œuf doté d’un crochet est solidement fixé sur le corps de l’hôte. La larve de Physocephala vittata se nourrit des organes internes de son hôte et se nymphose dans son corps au bout d’une quinzaine de jours.

Les adultes émergent à  la sortie de l’hiver et consomment le nectar des fleurs de scabieuses ou d’ombellifères.

La famille des Conopidae compte 60 espèces en France.

Source :

Les conopides de la Manche, par Manche Nature

Retrouvez d’autres diptères parasites :

Peleteria iavana, belle mouche épineuse

L’anthracine morio

Malacophages

Ectophasia, jolie mouche de Grouchy

L'actualité de la Nature

Le mélampyre des champs

Melampyrum arvense – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Le mélampyre des champs est une plante annuelle assez rare, de la famille des Orobanchaceae, hémiparasite de nombreuses plantes herbacées, dont la luzerne et l’ivraie vivace. Elle peut aussi parasiter le blé. Ses graines, mêlées au blé, donnait parfois au pain une coloration violacée peu appétissante.

Carte de répartition de Melampyrum arvense en Ile-de-France – Florif

L’espèce est assez fréquente en basse vallée de la Seine aux abords des champs sur sol calcaire, ou dans les prairies rocailleuses. Nous en avons découvert quelques pieds sur un mètre carré au bord d’un champ à  Vauréal, seule station à  notre connaissance sur Cergy-Pontoise. A notre demande, l’exploitant de la parcelle concernée préservera le site en luttant contre son embroussaillement par une fauche tardive annuelle.

Le mélampyre des champs © CACP – Gilles Carcassès

Les bractées roses de l’épi floral portent des nectaires qui sont sans doute destinés aux fourmis. Profitant de leur visite, elles emportent des graines pourvues d’un élaà¯osome nutritif et disséminent ainsi la plante. Le mélampyre des champs fait en effet partie des espèces myrmécochores, comme le lamier pourpre, la chélidoine, ou le cyclamen coum.

Sources :

Fiche de Melampyrum arvense, par Florif

Mélampyre des champs : le blé noir, par Sauvages du Poitou

Retrouvez le portrait d’autres Oranbanchaceae :

L’orobanche pourprée, plante rare et protégée

L’orobanche du lierre

L'actualité de la Nature

Un nouveau vecteur pour la flavescence dorée

Orientus ishidae – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Vu à  Vauréal

Sur les coteaux de l’Oise, au glorieux passé viticole, il n’est pas rare de retrouver dans les fourrés quelques pieds de vignes ensauvagées. En voici un justement, sous le bois des Closbilles, qui escalade un noisetier. Mais quelle est donc cette cicadelle au look inhabituel, là  sur cette feuille de vigne ? C’est une bien grosse espèce et ses motifs particuliers vont me permettre de l’identifier dans les galeries des forums d’entomologie.

Encore une asiatique !

Il s’agit d’une espèce japonaise arrivée en Europe en 1998 par l’Italie. Elle n’est pas par hasard sur cette feuille de vigne car elle consomme la sève de cette plante, mais cette cicadelle se nourrit aussi sur de nombreuses espèces d’arbres et d’arbustes : saule, pommier, noyer, robinier, bouleau, aubépine, noisetier, prunier, laurier-cerise, merisier, hêtre, charme, érable champêtre, chêne, laurier-tin, cornouiller sanguin, peuplier, ronce, orme, églantier, berbéris, lierre…

Orientus ishidae est surveillée de près par les services en charge de la protection des végétaux car on sait depuis 2017 qu’elle est l’un des vecteurs potentiels de la maladie de la flavescence dorée dont la lutte est obligatoire. Cette maladie grave de la vigne qui sévit dans le sud de la France est apparue aussi récemment en Bourgogne et dans le Beaujolais.

Une transmission complexe

Le mycoplasme de la flavescence dorée infecte aussi la clématite sauvage, l’aulne et l’ailante. Et plusieurs cicadelles, dont Orientus ishidae sont capables de transmettre l’agent pathogène à  la vigne. Une autre cicadelle inféodée à  la vigne et originaire d’Amérique du Nord, Scaphoideus titanus, transmet ensuite la maladie entre vignes et est responsable des foyers épidémiques.

En cas de foyer de flavescence dorée détecté dans une région de production viticole, la destruction des vignes sauvages, potentiels réservoirs pour le mycoplasme, peut être ordonnée.

Sources :

Vignes sauvages : des réservoirs pour la flavescence dorée, par Vitisphère

Notes on the biology of Orientus ishidae in Piedmont (Italy) – Gianluca Parise (2017)

Orientus ishidae, un nouveau vecteur de la flavescence dorée au Tessin, par Mauro JERMINI, Santiago SCHAERER, Paola CASATI, Giacomo CORBANI, Fabio QUAGLINO, Ivo RIGAMONTI et Piero BIANCO (2017)

Retrouvez notre article sur une vigne à  Jouy-le-Moutier :

Une vigne très naturelle

D’autres portraits de cicadelles :

Cicadelle noire

Une cicadelle de l’érable

La cicadelle qui n’existait pas