Forts de vos participations des deux années précédentes (voir les réalisations 2021 et 2022), nous renouvelons le défi initié par l’Office Pour les Insectes et leur Environnement : Insektober. Dérivé du phénomène Inktober [Ink = encre + October = Octobre] qui consiste à réaliser puis partager un dessin par jour pendant tout le mois d’octobre, Insektober s’intéresse aux dessins d’insectes. L’OPIE vous propose la liste suivante pour continuer à parler d’insectes malgré le ralentissement des observations sur le terrain.
Et cette année l’OPIE vous a concocté une liste axée sur la thématique « drôle et décalé ». Voici 30 insectes (attention, l’érèse du 31 est bien une araignée et non un insecte) dont les noms vernaculaires vont du loufoque au carrément exagéré : des tigres, des lions et des zombies parmi les insectes ?!
Vous pouvez opter pour un dessin réaliste ou une libre interprétation du nom de la bestiole comme l’a fait Laurent l’an dernier ! Puis nous les partager à l’adresse biodiversite@cergypontoise.fr ou sur la page Facebook Biodiversité à Cergy-Pontoise. Comme les années précédentes nous ferons une fresque de vos plus belles réalisations et ce sera l’occasion de vous présenter de nombreuses espèces d’insectes présentes sur le territoire dont les formes et les couleurs se prêtent assez bien au croquis !
Le défi commence dimanche avec des dessins de la Chevrette bleue, Platycerus caraboides, un coléoptère dont l’adulte a un corps aux couleurs bleues métalliques. L’espèce est présente dans quasiment toute la France métropolitaine, mais l’adulte n’étant visible qu’un mois dans l’année environ nous de l’avons pas encore observé à Cergy-Pontoise. En tout cas, c’est une bonne entrée en matière pour nos dessins d’insectes colorés et décalés !
Cette année encore de nombreux talents se sont révélés lors du défi lancé par l’OPIE de dessiner un insecte (ou presque) par jour. Voici les productions que vous nous avez partagées :
Mention spéciale à nos collègues de Deuil-la-Barre et plus particulièrement à Laurent De Andrade qui a réalisé et partagé les 31 dessins proposés cette année. Voici son œuvre (que l’on trouve particulièrement réussie) :
Un grand bravo à lui !
Nous espérons que ce défi vous aura amusé et surtout que vous en aurez profité pour découvrir des insectes que vous ne connaissiez pas encore.
Nous vous donnons bien sûr rendez-vous l’année prochaine pour un nouveau défi et d’ici là, ouvrez l’œil sur les petites bêtes qui vous entourent et taillez vos crayons !
Lors d’une étude de terrain au bois de Cergy, dans le cadre de l’atelier participatif Boomforest, je me suis accordé une petite séance photo sur un gros roncier en pleine floraison qui bordait un chemin.
Mais avant toute chose faisons un court rappel de ce à quoi ressemble les ronces :
Les ronces, ronciers ou encore mà»riers sauvages du genre Rubus sont des plantes épineuses assez communes des bois, fourrés, lisières… Ce taxon comporte une telle diversité d’espèces et d’hybrides, qu’il en est très difficile de les déterminer et les différencier. En revanche, la plupart de ses mêmes espèces présentent des caractéristiques communes à chacune d’entres elles comme les fameuses fleurs blanches/roses qui donnent ensuite place aux délicieuses mà»res et des feuilles composées, de formes variables.
Les vieux ronciers bien développés sont de véritables trésors de biodiversité, en effet ils offrent habitat, site de nidification et nourriture à profusion pour de nombreuses espèces d’animaux dont beaucoup d’insectes :
La première à s’être montrée devant l’objectif est une jolie petite larve de coccinelle asiatique, on la reconnait aisément à son corps tout noir et ses flancs oranges.
Ensuite c’est une petite abeille domestique en pleine récolte qui a bien voulu me montrer ses belles rayures sur l’abdomen.
En voilà un beau bourdon ! Muni de sa longue langue, il se fraie un chemin à travers l’épaisse barrière d’étamines afin d’aller chercher le délicieux nectar de la fleur.
Malgré leurs tailles très réduites, ces petits insectes de la famille des NITIDULIDAE ne passent pas inaperçus. Ils arrivent à se glisser dans les moindres recoins de la fleur.
Le Robert-le-Diable est un de nos papillons les plus communs qui soit, on le reconnait dés le premier coup d’œil grâce à son beau panachage orange taché de noir.
Juste à coté du roncier se dressait une APAIACEAE où se trouvait un beau couple de punaise arlequin, je n’ai évidemment pas résisté à l’envie de faire un cliché de leurs si belles couleurs.
Psilothrix viridicœrulea, le dasyte émeraude, est un coléoptère de couleur, comme son nom l’indique, vert émeraude. Il a de très courtes soies noires sur le corps (Psilothrix signifie « à poils ras »). Son scutellum (le bouclier de son dos) est arrondi, ses yeux sont tous ronds et ses antennes légèrement dentées.
L’adulte est floricole, il grignote les étamines des plantes à fleurs. Se faisant il participe à la pollinisation des nombreuses espèces qui composent son régime.
Attention à ne pas le confondre avec un autre coléoptère vert émeraude, l’œdemère noble :
En repérage du côté du jardin des Belles Jardinières, nous avons fait quelques rencontres plutôt sympathiques. Nous étions sur les traces d’un papillon aperçu au loin, nous demandant quel pouvait bien être cet hivernant déjà réveillé quand nous avons remarqué ces fait surprenants. Même en tout début de ce mois de février la nature est bien active.
Les véroniques et les stellaires sont en fleurs. Cinq ou six coccinelles se promenaient dans leur pa(s)radis, accompagnées par une chenille, un gendarme, des petits coléoptères et une très jolie mouche.
Sepsis fulgens fait partie de la famille des Sepsidae. Elle est reconnaissable à sa silhouette de fourmi et ses deux taches sur les ailes. Elle a une allure très élégante je trouve.
Elles étaient une petite dizaine à s’activer dans la jardinière centrale. A tournoyer et parader ainsi elles ont attiré l’attention d’un joli coléoptère tout vert.
Il y avait vraiment beaucoup d’insectes réveillés dans ce pa(s)radis. Sans doute que la douceur de cet hiver les aura engagé à commencer tôt leur saison d’activité. Espérons que d’éventuelles chutes de température ne leur soient pas préjudiciables.
En tout cas, nous avons de bons augures pour les pollinisateurs du printemps, l’hôtel à insectes juste à côté est occupé !
Retrouvez dans nos articles, d’autres insectes d’hiver :
Je connaissais le fond de veau, cette préparation culinaire à la base de tant de savoureuses recettes de la cuisine bourgeoise. Le Fond de Vaux, c’est autre chose, un lieu-dit de Saint-Ouen l’Aumône, près de Vaux, hameau de Méry-sur-Oise. On y trouve de belles friches caillouteuses entretenues par des armées de lapins. Voici quelques-uns des insectes que nous y avons rencontrés :
Le vulcain était bien trop occupé à butiner les fleurs des aubépines pour se méfier du photographe.
De la famille des Erebidae, l’écaille mendiante nous montre sa robe soyeuse et son collier de fourrure. La chenille de ce papillon de nuit très commun se nourrit de diverses plantes basses.
Cette coccinelle à dix points est tout près de son repas, de tendres pucerons sans doute du genre Hyadaphis, cachés dans une feuille enroulée de chèvrefeuille des haies.
Le collier de corail voletait autour des érodiums et des géraniums, plantes hôtes de ses chenilles. Ici, on voit que c’est un mâle car son abdomen allongé dépasse de l’arrière des ailes.
La SFO, l’OPIE et Natureparif organisaient samedi 13 février 2016, les rencontres odonatologiques d’Ile-de-France, où une quarantaine de professionnels et d’amateurs naturalistes étaient venus échanger sur les observations 2015, s’entretenir avec les autres participants ou présenter les résultats de leurs travaux.
Avec la création de CETTIA il y a 3 ans (portail de saisie en ligne des données naturalistes) et la mise en place de l’atlas des libellules d’Ile-de-France début 2015, les résultats de l’année écoulée sont intéressants : 127 observateurs ont fait remonter plus de 7000 données et sur les 60 espèces d’odonates d’Ile-de-France, 57 ont été observées.
L’après-midi, une grande partie du groupe s’est attelée à la détermination d’exuvies (mues rigides laissées par les larves lors de leur transformation en adultes). Ce fut l’occasion pour moi de déterminer enfin les petits squelettes récoltés en Aoà»t 2014 au bord du bassin du parc François-Mitterrand à Cergy.
Un masque en cuillère sans sillon apparent, de beaux yeux globuleux, des épines dorsales sur l’abdomen… Alors qui est-ce ? Après une observation détaillée, il s’agit de Sympetrum fonscolombii que nous avions déjà identifié au stade adulte le 15 Juin 2014.
La recherche d’exuvies lors des prospections de terrain est très pertinente. Ces dernières permettent non seulement d’attester de la présence certaine de l’espèce sur le site car elles sont le signe indéniable de sa reproduction, mais aussi de vérifier la fiabilité de la détermination du taxon.
Au jardin, un certain nombre d’insectes protègent les cultures des ravageurs et certaines plantes leur sont nécessaires pour leur cycle de vie. Cultiver ces plantes au jardin est donc a priori bénéfique pour la régulation naturelle des ravageurs. Mais quelles sont ces plantes ? Les informations qui suivent sont une compilation non exhaustive à partir de comptes-rendus d’essais scientifiques et de mes observations personnelles. Je prends le risque d’être affreusement simpliste, tant les relations entre les plantes et les insectes sont complexes et variables, en vous proposant un classement en quatre catégories :
Les plantes qui hébergent des proies pour les larves prédatrices ou parasitoà¯des
Toutes les plantes susceptibles d’être fortement attaquées par des pucerons sont potentiellement des foyers de production d’auxiliaires prédateurs ou parasitoà¯des. Certaines espèces de pucerons sont inféodées à des plantes. Ainsi les pucerons spécifiques de l’ortie dioà¯que, du lierre, du bleuet, du compagnon blanc, de l’achillée mille-feuilles, du sureau noir ne risquent pas d’envahir vos autres plantes mais serviront de garde-manger aux auxiliaires.
On constate fréquemment la présence de coccinelles et de pontes de syrphes près des colonies de pucerons sur de très nombreuses plantes : fenouil, tanaisie, bardane, aubépine, laiteron, eupatoire, origan, cardamines, véroniques, chardons… Des momies de pucerons attaqués par des hyménoptères parasitoà¯des sont souvent visibles sur les orties et sur les ronces.
Les punaises prédatrices fréquentent les orties, l’origan, la rose trémière, la potentille arbustive…
Les plantes qui nourrissent les insectes auxiliaires adultes
Généralement, les insectes prédateurs ou parasitoà¯des changent de régime alimentaire au cours de leur vie. Par exemple, de nombreuses espèces de coccinelles, de chrysopes, de syrphes, d’hyménoptères ou de diptères sont floricoles dans leur forme adulte : ils consomment du nectar et/ou du pollen. C’est pourquoi, il est recommandé de cultiver des plantes à fleurs variées à proximité des plantes à protéger.
Les syrphes aiment bien visiter les fleurs des soucis, potentilles arbustives, alysses, zinnias, scaevolas, bidens, luzernes, asters, caenothus, forsythias, vipérines, inules, pruniers, campanules,aegopodium…
Les chrysopes consomment du pollen de chicorée, de tilleul, de campanule, de viperine, de luzerne, de bourrache, de panais…
Les coccinelles butinent parfois les fleurs de fenouil et de pissenlit.
Les mouches tachinaires sont vues sur les asters, les carottes sauvages, les aegopodium…
Toutes sortes d’hyménoptères dont de nombreux auxiliaires, fréquentent les fleurs des panicauts, des inules, des résédas, du panais, du persil…
Les plantes qui servent d’abri hivernal
Le charme, le lierre, le houx offrent des abris hivernaux à de nombreuses espèces, parmi lesquelles les chrysopes.
Geranium macrorrhyzum et Erodium manescavi seraient de bons abris pour les punaises prédatrices.
Les plantes nécessaires à la croissance des larves d’adultes prédateurs
Le chêne est nécessaire à la miride du chêne, punaise prédatrice dont les larves sont phytophages et inféodées à cet arbre.
Découvrez les images de nos sorties dans le cadre de la semaine de la fête de la Nature 2015 à Cergy-Pontoise :
A Courdimanche, un groupe de collégiens et d’écoliers nous attendait lundi 18 mai 2015 pour découvrir les habitants de la mare Bicourt. La libellule déprimée faisait son tour de mare et se précipitait sur tout mâle de son espèce qui osait s’aventurer au-dessus de son domaine. Dans le lavoir, une pêche à l’épuisette a permis d’identifier le triton palmé. Il a été placé quelques instants dans un bocal, pour que tous les enfants puissent l’observer. Animal protégé, il a retrouvé bien vite son habitat.
Mercredi 20 mai 2015, au parc du château de Menucourt, une vingtaine de visiteurs, dont certains venus de fort loin, ont pu découvrir la biodiversité de ce bel espace naturel.
Sous le gros marronnier blanc, une chasse aux insectes a permis de débusquer la mineuse des feuilles du marronnier, ravageur invasif important de cet espèce d’arbre.
Et pour terminer en beauté : jeudi 21 mai 2015, trois sorties en canoà«s neuf places sur l’étang de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise.
Débarqués sur l’île astronomique ou dans la zone nature de l’espace de baignade, les groupes ont pu s’initier à la botanique et observer le comportement des insectes.
Nous accompagnant dans la traversée de l’étang, la guifette noire et la sterne pierregarin nous ont fait de belles démonstrations d’acrobaties aériennes, et Madame cane mandarin nous a montré sa couvée.