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Les insectes en hiver… Où sont-ils ? 🌨️

L’hibernation chez les insectes est un sujet qui interroge. Dès que les températures se rafraichissent, ils disparaissent jusqu’à leur retour aux beaux jours. Où partent-ils ? Que deviennent-ils ? Survivent-ils ?

Menons l’enquête…🔍

Tout d’abord, un petit rappel : selon le Museum national d’Histoire naturelle, nous appelons « insecte » un petit animal dépourvu de vertèbres, qui se caractérise par un corps en trois segments (tête, thorax, abdomen) et qui possède trois paires de pattes. Les insectes, qui font partie des arthropodes, constituent une immense partie de la biodiversité animale.

Durant l’hiver, des animaux ont développé fourrure et combines migratoires pour résister au froid, les insectes ne sont peut être pas encore équipés d’un beau manteau luxueux mais ils restent néanmoins astucieux pour survivre à cette période défavorable.

On remarque que nos petites bêtes empruntent trois stratégies différentes :

  1. La migration
  2. La reproduction
  3. La diapause

1- La migration pour passer l’hiver au chaud

La migration est un comportement adopté par de nombreux animaux, passant par les oiseaux, poissons, mammifères et les insectes !

Bien que plus discrets, certains insectes se décident d’aller vers des territoires moins hostiles et plus cléments en température comme le Moro-sphinx qui migre vers l’Espagne, l’Italie ou encore l’Afrique du nord, les syrphes vers le Royaume-Unis ou encore les papillons Belle dame et Vulcains qui s’en vont vers l’Afrique.

La migration permet la survie de l’espèce mais aussi la consolidation et la diversité des gènes lors de la reproduction.

2- La reproduction : Faites des œufs, pas la guerre !

Parfois l’avenir ne nous réserve pas le même destin et il n’est pas rare chez de nombreuses espèces d’insectes que les adultes ne vivent seulement qu’une année pour laisser place aux nouvelles générations.

Faire des œufs est une stratégie très populaire chez nos amis insectes et arthropodes. Par exemple, les mantes religieuses, les criquets ou encore les sauterelles se reproduisent et pondent leurs œufs avant leur mort en automne. Ces œufs se trouvent en lieux sûrs habilement cachés des prédateurs et du gel. Ce n’est qu’au moment opportun que les larves sortiront et renouvelleront le cycle.

3- La diapause, l’insecte au bois dormant

Le corps ralenti et le métabolisme s’endort. La diapause est une phase de survie importante pour la majorité des insectes et elle est l’équivalent de l’hibernation. En raison de la rareté de la nourriture et ne sachant pas maintenir leur température interne, ils mettent à l’arrêt leur activité vitale et synchronisent leur cycle de vie avec leur environnement.

Pour se faire, ils se réfugient à l’abri du froid dans des cavités et recoins tels que le sol, les écorces d’arbres, les tas de feuilles, tas de bois, ou encore dans nos habitations (il se pourrait que vous soyez un hôtel 5 étoiles pour certains insectes !). Les hôtels à insectes peuvent participer à la diapause mais il faut savoir que ces structures doivent comprendre un bon nombre de paramètres avant d’être des habitats efficaces et attractifs.

Les insectes ne recommenceront à se développer que lorsque leurs ressources (plantes hôtes ou proies) redeviendront disponibles et que les températures leurs seront de nouveau favorables.

🌍 L’hiver des insectes impacté par le changement climatique

Le changement climatique se traduit en partie par des variations inhabituelles des températures, les insectes n’ont pas d’autre choix que de changer de stratégie et de s’adapter à ses perturbations : les migrateurs modifient leur date de départ et de retour, d’autres ne partent plus dû à l’adoucissement des températures. Le risque de ces perturbations peut leur être fatal : retour trop tôt et donc exposition au froid, absence de nourriture etc.
D’un autre côté, on observe de plus en plus d’espèces profitant des redoux pour continuer leurs sorties journalières comme les moustiques, punaises ou encore frelons (ce ne sont pas spécialement des espèces très enviées).
Dans tous les cas, ils n’en restent pas moins d’insectes qui n’arrivent pas à s’adapter à ces changements provoquant inévitablement leur déclin et disparition.

Pour aller plus loin :

Protéger les insectes, c’est protéger notre futur (reporterre.net)

Le déclin des insectes met en péril le vivant | MNHN

Comment les insectes ont conquis la Terre | MNHN

Sources

Qu’est-ce qu’un insecte ? | MNHN

Salamandre : les insectes en hiver

Aqua-portail diapause

Hôtel à insectes anca-association

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Sous la neige il y a de la vie

Le Bois de Cergy sous la neige © CACP – Emilie Périé

Ces derniers jours la neige a recouvert le territoire d’un léger manteau blanc. Malgré la vague de froid la faune et la flore restent actives. Et sur fond blanc, certaines couleurs ressortent bien !

Comme celles du rougegorge familier qu’on voit beaucoup en ce moment.

Le rougegorge familier © CACP – Emilie Périé

Ou celles encore plus vives du pic épeiche mâle. On voit bien sa calotte rouge dans les branches dénudées des arbres. Et on l’entend, il a déjà  commencé son tambourinage.

Le pic épeiche mâle © CACP – Emilie Périé

Sa flamboyante fourrure rousse le mettant bien à  l’abri du froid, l’écureuil roux était de sortie lui aussi.

L’écureuil roux © CACP – Emilie Périé

Dans le parc François Mitterrand, les bassins sont gelés. Mais cela n’empêche pas les mouettes rieuses de s’y installer, apparemment confortablement.

Mouettes rieuses © CACP – Emilie Périé

Ici aussi le rougegorge veille et défend son territoire.

Le rougegorge familier © CACP – Emilie Périé

Même les crocus commencent à  pointer !

Crocus © CACP – Emilie Périé

Au cœur de l’hiver on pourrait déjà  croire que cela sent le printemps !

L'actualité de la Nature

Au paradis des coccinelles

Coccinelle à  sept points – Vauréal © CACP – Emilie Périé

En repérage du côté du jardin des Belles Jardinières, nous avons fait quelques rencontres plutôt sympathiques. Nous étions sur les traces d’un papillon aperçu au loin, nous demandant quel pouvait bien être cet hivernant déjà  réveillé quand nous avons remarqué ces fait surprenants. Même en tout début de ce mois de février la nature est bien active.

Les belles jardinières – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Les véroniques et les stellaires sont en fleurs. Cinq ou six coccinelles se promenaient dans leur pa(s)radis, accompagnées par une chenille, un gendarme, des petits coléoptères et une très jolie mouche.

Sepsis fulgens – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Sepsis fulgens fait partie de la famille des Sepsidae. Elle est reconnaissable à  sa silhouette de fourmi et ses deux taches sur les ailes. Elle a une allure très élégante je trouve.

Elles étaient une petite dizaine à  s’activer dans la jardinière centrale. A tournoyer et parader ainsi elles ont attiré l’attention d’un joli coléoptère tout vert.

Il y avait vraiment beaucoup d’insectes réveillés dans ce pa(s)radis. Sans doute que la douceur de cet hiver les aura engagé à  commencer tôt leur saison d’activité. Espérons que d’éventuelles chutes de température ne leur soient pas préjudiciables.

Hôtel à  insectes occupé – Vauréal © CACP – Emilie Périé

En tout cas, nous avons de bons augures pour les pollinisateurs du printemps, l’hôtel à  insectes juste à  côté est occupé !

Retrouvez dans nos articles, d’autres insectes d’hiver :

Syrphes de février

Ypsolopha mucronella

L’hiver au chaud

L'actualité de la Nature

Le syrphe ceinturé en hiver

Bravo à  Siegfried qui a reconnu les belles rayures du syrphe ceinturé. Eh oui, il s’agissait bien dans les deux cas du même insecte, Episyrphus balteatus, le syrphe ceinturé. Il y a en effet un mâle (à  gauche) et une femelle (à  droite), mais la différence de couleurs réside dans la date d’observation de cette petite mouche.

Le syrphe ceinturé formes estivale et hivernale © CACP – Emilie Périé

Les chercheurs du Muséum ont identifié, grâce au programme de sciences participatives SPIPOLL, que l’hiver la grande majorité des pollinisateurs encore actifs sont des mouches, de la famille des syrphes. De plus, le syrphe ceinturé (et d’autres espèces comme les eristales) changent de couleur. Ils sont globalement plus noirs en hiver qu’en été. En épluchant notre banque de photo j’ai pu faire le même constat, le différence est flagrante ! Cela leur permet très certainement de se réchauffer plus facilement, bien qu’on ignore encore les mécanismes en jeu pour ces modifications.

à‰tonnant non ?!

Episyrphus balteatus, le syrphe ceinturé, en été – Genainville © CACP – Emilie Périé

Sources :

L’article de VigieNature sur les syrphes en hiver

Retrouvez dans nos articles :

Le syrphe ceinturé

Le syrphe de Noà«l