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Le dasyte émeraude

Psilothrix viridicœrulea – Cergy © CACP – Emilie Périé

Psilothrix viridicœrulea, le dasyte émeraude, est un coléoptère de couleur, comme son nom l’indique, vert émeraude. Il a de très courtes soies noires sur le corps (Psilothrix signifie « à  poils ras »). Son scutellum (le bouclier de son dos) est arrondi, ses yeux sont tous ronds et ses antennes légèrement dentées.

L’adulte est floricole, il grignote les étamines des plantes à  fleurs. Se faisant il participe à  la pollinisation des nombreuses espèces qui composent son régime.

Attention à  ne pas le confondre avec un autre coléoptère vert émeraude, l’œdemère noble :

Oedemera nobilis, l’oedemère noble © CACP – Emilie Périé

Pour aller plus loin :

Le dasyte émeraude, par Quel est cet animal ?

L'actualité de la Nature

Services écosystémiques : la pollinisation

Qu’est-ce-que la pollinisation ?

La pollinisation est un processus par lequel le pollen (grains émis par les étamines de la fleur) est transféré vers le stigmate (partie réceptive du pollen), permettant ainsi la fécondation de la fleur et donc la reproduction de la plante. Il existe différents vecteurs de pollinisation, qui peuvent être biotiques (insectes, oiseaux, chauves-souris…) ou abiotiques (eau, vent…).

Schéma d’une fleur hermaphrodite © CACP – Léo Micouin

Son importance pour l’agriculture

Bien que la plupart des cultures agricoles mondiales soient anémophiles (pollinisation par le vent), comme les céréales, 30% d’entre elles dépendent tout de même des pollinisateurs. C’est le cas, par exemple, de nombreux fruits et légumes. Cela signifie qu’en l’absence de cette pollinisation, assurée par tout un tas d’insectes et plus globalement par des animaux, la culture de fruits et légumes devient compliquée voire impossible.

Mégachilidé sur une fleur de cirse – Parc des Larris de Pontoise © CACP – Léo Micouin

Aujourd’hui, sous l’effet d’un grand nombre de facteurs (fragmentation des habitats, utilisation de produits chimiques, altération phénologique…), l’activité des pollinisateurs est limitée. Cette forte perturbation vis-à -vis des pollinisateurs nous contraint d’aménager des zones « refuges » pour favoriser leur présence.

L’hélophile suspendu sur une fleur de menthe – Parc des Larris de Pontoise © CACP – Léo Micouin

Depuis 2010, le SPIPOLL (suivi photographique des insectes pollinisateurs), protocole de sciences participatives du Muséum national d’Histoire Naturelle, permet d’étudier les réseaux de pollinisation (interactions entre les plantes et les insectes et entre les insectes). Ouvert à  tous, il est un bon moyen pour se rendre compte de l’incroyable diversité des insectes pollinisateurs, parmi lesquels les abeilles domestiques et les papillons restent minoritaires.

Préserver les espaces naturels

Pour protéger ce processus naturel qui est aujourd’hui menacé, il est indispensable de laisser aux insectes des espaces de vie sur lesquels ils puissent accomplir leur cycle biologique. Faciliter le déplacement des insectes est également primordial, en reformant les trames vertes et en amoindrissant les fragmentations écologiques.

Sources :

Services de régulation, par la FAO

La pollinisation, par aquaportail

Retrouvez d’autres articles sur les pollinisateurs :

Collection d’automne, le lierre et les pollinisateurs

Les pollinisateurs nocturnes

Les plantes attractives pour les abeilles et les insectes pollinisateurs

Agenda

Kiss kiss bank bank spécial pollinisateurs

Dernier jour pour aider au financement du plan d’action national en faveur des insectes pollinisateurs sauvages mené par l’OPIE en partenariat avec le ministère de l’écologie.

L’OPIE, l’office pour les insectes et leur environnement, est une association de sensibilisation, d’information, de formation et de protection de la diversité des insectes en France. Elle est domiciliée à  Guyancourt dans la région Ile-de-France. Sa campagne de financement participatif qui se termine aujourd’hui, permettra de mettre en œuvre le plan d’action national pour les insectes pollinisateurs sauvages.

© Marion Poiret
Episyrphus balteatus, le syrphe ceinturé attiré par le pollen de l’anémone du Japon © Marion Poiret

L’objectif ? Mieux connaitre les pollinisateurs sauvages (et ils sont nombreux à  œuvrer au côté de l’abeille domestique : papillons, mouches, coléoptères et plus de 900 espèces « d’abeilles sauvages »), mieux les faire connaitre et proposer des actions pour préserver ces pollinisateurs tant ils sont indispensables.

Vous pouvez contribuer au projet à  partir de 5 euros.

La vidéo pour présenter le projet

Des détails sur les pollinisateurs, le plan d’action national et les modalités de soutien au plan d’action

© Marion Poiret
Iphiclides podalirius, le flambé, papillon évoluant dans les milieux ouverts. © Marion Poiret

 

L'actualité des jardins

Et si on faisait une spirale à  aromatiques ?

la spirale à  insectes du jardin écologique du Jardin des Plantes à  Paris © Gilles Carcassès
La spirale à  aromatiques du jardin écologique du Jardin des Plantes à  Paris © Gilles Carcassès

Inviter les insectes pollinisateurs au jardin et avoir toujours sous la main les herbes aromatiques pour la cuisine ? Faites d’une pierre deux coups avec une spirale à  aromatiques.

Dans quelques mètres carrés, par ce type de construction, on réunit deux écosystèmes : un talus bien drainé favorable aux plantes des pelouses calcaires et de la garrigue, et un muret de pierres sèches monté en spirale, paradis des lézards et gîte de nombreux insectes. Les nombreuses lamiacées que l’on peut y cultiver sont parmi les plus appréciés des bourdons et des abeilles sauvages et domestiques : lavande, romarin, sauge officinale, calament, thym, serpolet, sarriette, origan, menthe, sauge sclarée… En dehors de cette grande famille, d’autres plantes vivaces conviennent aussi pour les terrains secs, par exemple le fenouil, la camomille romaine, l’aneth… Et ne négligez pas la ciboulette, si résistante à  la sécheresse.

Les fleurs de menthe sont très visitées par les abeilles sauvages © Gilles Carcassès
Les fleurs de menthe sont très visitées par les abeilles sauvages – Cergy Grand centre © Gilles Carcassès

La sauge sclarée - Cergy Grand centre © Gilles Carcassès
La sauge sclarée – Cergy Grand centre © Gilles Carcassès

L'origan, plante indigène - Neuville © Gilles Carcassès
L’origan, plante indigène – Neuville © Gilles Carcassès

Un petit modèle visible au Parc floral de Paris © Gilles Carcassès
Un petit modèle visible au Parc Floral de Paris © Gilles Carcassès

Comment construire une spirale à  insectes, par Urnanbees