L'actualité de la Nature

Nouvelles rencontres en 2019

Comme l’an dernier, nous vous présentons nos découvertes de 2019.  Ces douze espèces n’avaient pas encore fait l’objet d’observations au plan national ou régional.

1ère inscription nationale (INPN) :

Un hyménoptère

Galle de tige de Timaspis lampsanae sur Lapsana communis © CACP – Gilles Carcassès

J’ai observé cette galle de Cynipidae à  Feucherolles et à  Clairefontaine-en-Yvelines. Nous l’avons aussi rencontré dans le parc du château de Grouchy à  Osny.

1ères données régionales (Cettia Ile-de-France) :

Deux acariens

Aceria lycopersici sur la morelle douce-amère – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès
Aceria echii, l’Aceria de la vipérine- campus de Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Les Aceria sont des acariens qui provoquent souvent chez les plantes contaminées des formes nanifiées et très ramifiées. Il existe de nombreuses espèces inféodées à  une seule plante. Nous avions rencontré l’an dernier Aceria genistae, sur le genêt à  balais.

Sept diptères

Myopites apicatus sur une fleur de pulicaire – Courdimanche © CACP – Alexandra Marques
Couple de Goniglossum wiedemanni sur une bryone – Cergy © CACP – Gilles Carcassès
Couple de Tephritis separata sur une picride fausse-épervière – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Les trois mouches Tephritidae ci-dessus sont respectivement inféodées à  la pulicaire, à  la bryone et à  la picride fausse-épervière.

Galles de Dasineura gleditchiae sur un févier – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès
Dasineura rosae sur l’églantier – Courdimanche © CACP – Gilles Carcassès
Obolodiplosis robiniae sur le robinier – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Les trois espèces ci-dessus sont des diptères Cecidomyiidae qui provoquent des galles sur folioles.

Galles de Kiefferia pericarpiicola – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Cette cécidomyie pond dans les graines de carotte et d’autres Apiaceae. Les graines déformées et creuses abritent la larve.

Un hyménoptère

Formica pratensis – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

La fourmi rousse des prés colonise souvent les bords de route.

Un homoptère

Macrosiphoniella tanacetaria – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

On rencontre parfois cette très belle espèce aux yeux rouges sur la tanaisie.

Retrouvez plus d’informations sur ces espèces dans nos reportages :

Timaspis lampsanae (Retour sur la rencontre technique 2019 à  Clairefontaine et Bonnelles)

Aceria echii et Aceria lycopersici (Galles en choux-fleurs)

Goniglossum wiedemanni (Le petit monde des bryones)

Tephritis separata (La mouche des picrides)

Dasineura gleditchiae (le secret des beaux féviers)

Kiefferia pericarpiicola (la cécidomyie de la carotte)

Formica pratensis (La fourmi rousse des prés)

Macrosiphoniella tanacetaria (Le puceron de la tanaisie)

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Le puceron de la tanaisie

Pucerons sur une tanaisie – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Au sommet d’un pied de tanaisie, j’ai observé ces pucerons d’un beau vert franc rayé de gris, ce qui les rend particulièrement discrets sur leur plante hôte. Il s’agit de Macrosiphoniella tanacetaria. Cette espèce fréquente préférentiellement la tanaisie, mais on peut aussi la trouver sur les armoises, les achillées, les matricaires, les marguerites et d’autres Astéracées.

Macrosiphoniella tanacetaria – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Il faut une bonne loupe pour admirer les beaux yeux rouges de ces pucerons (cliquez sur la photo ci-dessus pour profiter des détails). La composition chimique du miellat produit par cette espèce n’attire pas les fourmis. Son accumulation sur les feuilles fait en revanche le bonheur d’autres insectes, notamment les guêpes.

Voici deux autres espèces de Macrosiphoniella, photographiées sur leur plante hôte préférée :

Macrosiphoniella absinthii – Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès

Macrosiphoniella absinthii se nourrit sur les absinthes et d’autres armoises.

Macrosiphoniella millefolii – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Macrosiphoniella millefolii est spécifique de l’achillée millefeuille.

Sources :

Macrosiphoniella tanacetaria, par Influentialpoints

Les pucerons sur la tanaisie, par Influentialpoints

Macrosiphoniella absinthii, par Influencialpoints

Macrosiphoniella millefolii, par Influencialpoints

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Le mystère du puceron géant

L'allée des saules au parc François- Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
L’allée des saules au parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Que s’est-il donc passé au pied de cet arbre pour que le sol soit aussi noirci ?

© Gilles Carcassès
Colonie de Tuberolachnus salignus sur un saule – Cergy © Gilles Carcassès

Les responsables, ce sont ces pucerons et leur miellat abondant qui est tombé au sol et sur les feuilles des plantes basses. Des moisissures se sont développées sur ce miellat et ont formé ce dépôt noir que l’on nomme fumagine.

© Gilles Carcassès
Tuberolachnus salignus en promenade sur des lichens – Cergy © Gilles Carcassès

Voici l’un de ces pucerons de grande taille (5 mm). L’ornementation caractéristique de leur abdomen confirme l’espèce Tuberolachnus salignus, le puceron géant du saule.

© Gilles Carcassès
L’étonnant tubercule dorsal du puceron géant du saule qui rappelle un aileron de requin © Gilles Carcassès

Chaque année à  la sortie de l’hiver, le puceron géant du saule disparaît. On le voit à  nouveau sur les saules à  partir de juillet. Où est-il passé entre temps ? Personne ne le sait. Au printemps prochain, c’est décidé, je vais en suivre un pour le découvrir.