L'actualité de la Nature

Le repas de la chouette

Bravo à  Yaà«l, Martine, Alain et Florence qui ont reconnu les premiers, une pelote de réjection de rapace.

Pelote de réjection de rapace © CACP – Emilie Périé

Les restes du repas d’une chouette

Les rapaces, dont les chouettes, se nourrissent de petits animaux (mammifères, insectes, amphibiens, oiseaux…) qu’ils avalent tout rond. La digestion des parties comestibles se passent directement dans l’estomac et les os et poils ou plumes restent intacts. Pour ne pas s’en encombrer le ventre, les rapaces en forment des boulettes (les fameuses pelotes) qu’ils recrachent par le bec. Rien à  voir avec une crotte, il s’agit simplement d’un amas compact de poils et d’os.

Précieux indicateurs

Ces pelotes nous renseignent sur deux éléments : la présence des proies dans les environs et l’identité des prédateurs.

Par exemple en disséquant cette fameuse pelote nous y avons trouvé les restes d’une musaraigne et de deux mulots.

Contenu d’une pelote de réjection © CACP – Emilie Périé

La forme des pelotes, et l’endroit où elles sont trouvées, renseignent sur l’identité du rapace (voir le guide de la LPO). Ici, nous pensons avoir dépiauté les restes du repas d’une chouette effraie.*

*Les filaments végétaux que certains ont identifiés sont des copeaux de bois. De nombreux nichoirs à  effraie sont installés dans des bâtiments (comme des clochers) et des copeaux sont disposés au sol.

Merci à  la LPO àŽle-de-France !

Animation LPO à  l’école des Hauts Toupets – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Dans cette affaire, nous n’avons aucun mérite. C’est la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO àŽle-de-France) qui organisait, avec l’appui de la Maison de la Nature de Vauréal, une animation à  l’école des Hauts Toupets. L’intervenant avait ramené un seau entier de pelotes, et chaque enfant (ainsi que nous) a pu en disséquer une.

Soyons attentifs

En àŽle-de-France, on peut rencontrer 5 rapaces nocturnes : la chouette effraie (des clochers), la chouette chevêche (d’Athéna), la chouette hulotte, le hibou moyen-duc et le hibou des marais. Mais ce ne sont pas les seuls rapaces à  produire des pelotes : les éperviers, les buses, les faucons et même les hérons, les corneilles et les pies en font aussi. Heureusement, elles sont toutes distinctes. C’est un bon moyen de repérer leur présence sur le territoire.

Hibou moyen-duc © Morgane Lecoq

Sources :

Les pelotes de réjection, par FCPN

Le guide de dissection des pelotes, par la LPO

Le site de la LPO àŽle-de-France

L'actualité de la Nature

La nuit de la chouette à  Cergy-Pontoise

Hibou moyen-duc © Morgane Lecoq
Hibou moyen-duc © Morgane Lecoq

Une fidèle lectrice de nos articles m’a envoyé cette photo qu’elle a prise dans son jardin à  Perdreauville (Yvelines). Saluons cette rencontre étonnante avec un magnifique hibou moyen-duc et le talent de la photographe !

Le mois d’avril est propice pour aller à  la découverte des rapaces nocturnes, car c’est la saison des amours : les couples chantent et se répondent.

Pour apprendre à  identifier leurs cris et chants et en savoir plus sur les mœurs de ces animaux, vous pouvez vous inscrire aux soirées « nuit de la chouette » organisées sur notre territoire :

par le Conseil général du Val d’Oise le samedi 4 avril

par la Maison de la Nature de Vauréal le samedi 11 avril

En savoir plus sur la nuit de la chouette