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Un sanctuaire de biodiversité à  Vauréal

Le verger de Vauréal, sanctuaire de biodiversité © CACP – Emilie Périé

Le verger de Vauréal est un espace vert géré par la commune comme un sanctuaire de biodiversité. L’accès y est limité. Les espaces en herbe ne sont tondus que pour ménager des chemins. Les orchidées sont contournées. Des fruitiers ont été plantés, dont les fleurs et les fruits feront le régal des insectes et des oiseaux. Des nichoirs à  mésanges et chauves-souris ont été installés. Des rocailles sont disposées pour accueillir lézards, araignées et insectes. Et une magnifique butte à  insectes à  été construite par la régie de la ville.

Butte à  insectes à  Vauréal © CACP – Emilie Périé

Comment ça marche ? La Ville vous l’explique !

Et ça fonctionne ! Dans cet espace nous avons vu : la naà¯ade aux yeux bleus, la trichie des roses, la mouche Anthomyia pluvialis, mais aussi,

Tachina fera, la tachinaire sauvage © CACP – Emilie Périé

La tachinaire sauvage, toute hérissée de poils ;

Sphaerophoria scripta, le syrphe porte-plume mâle © CACP – Emilie Périé

Le mâle du syrphe porte-plume sur une orchis bouc ;

Un criquet du genre Chorthippus © CACP – Emilie Périé

Et même un criquet rose ! Promis, nous n’avons pas touché aux couleurs de la photo. Cette femelle, encore immature, est atteinte d’erythrisme, une mutation qui rend l’insecte tout ou partie rose. Mutation qu’elle n’aura probablement pas le temps de transmettre à  sa descendance, car rose comme cela elle aura du mal à  échapper à  l’œil de la mésange ou de l’hirondelle qui n’en feront qu’une bouchée. Les oiseaux aussi se plaisent dans ce sanctuaire.

Retrouvez sur ces pages :

Le reportage sur la création de la butte, par la Ville de Vauréal

Un hôtel à  insectes fait maison

L'actualité de la Nature

Le mystère des pelouses

Formation Florilèges 2019 – Le Verger (Cergy) © CACP – Emilie Périé

Ce mardi 21 mai 2019 a eu lieu la 6ème édition de la formation au protocole Florilèges prairies-urbaines. Malgré la pluie, une quinzaine de gestionnaires et jardiniers ont pu bénéficier de l’accompagnement de l’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France pour découvrir ce protocole.

Une nouvelle prairie à  l’étude !

Une variante cette année : alors que les précédentes formations cergyssoises de Florilèges avaient eu lieu dans le parc François-Mitterrand, nous avons décidé cette année de migrer vers la pelouse du Verger (dans le quartier Grand centre). En effet, il vient d’être décidé de laisser une partie de cette pelouse évoluer en prairie, plus naturelle. C’était le meilleur moment pour démarrer un suivi !

De la vie sous nos pieds ?

Avez-vous déjà  pris le temps d’observer de quoi est faite « l’herbe » de nos pelouses ? C’est le défi qu’ont relevé les participants à  la formation Florilèges. Et ils n’ont pas manqué de surprises ! A votre avis, combien d’espèces peut-on différencier dans ce carré ?

Un des 10 carrés du protocole Florilèges © CAPC – Emilie Périé
Le même carré, vu du sol © CACP- Emilie Périé

Nos identifications ici ! Alors, vous aviez tout trouvé ?

En savoir plus sur Florilèges et les plantes des prairies

Le protocole Florilèges

La clé des prairies, pour l’identification

Le bilan 2018

Retrouvez nos articles :

Le choix de la prairie

Honorine et Gaston

L'actualité de la Nature

La graminée qui se moque de la sècheresse

Graminée sur le parking du Verger à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Tous les jours je gare ma voiture au parking du Verger à  côté d’une touffette. Avec cette sècheresse, je me dis qu’elle va bien finir par jaunir et se dessécher. Mais non, elle a l’air toujours en pleine forme ! Quelle est donc cette graminée increvable ?

Eragrostis minor, la petite éragrostide – sur pelouse au Verger à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Vus de près ses fins épillets sont très délicats. Je vois qu’elle trouve même la ressource de fleurir : quelques pièces florales dépassent ça et là . Cette plante tire sans doute sa résistance à  la sécheresse de la pilosité de ses feuilles courtes et peu nombreuses, caractères qui limitent ses pertes en eau.

Cette graminée annuelle méditerranéenne des sols sableux est arrivée en Ile-de-France au début du 20ème siècle. Se plaisant dans les situations chaudes et les substrats très maigres, la petite éragrostide colonise aisément les trottoirs, les sols gravillonnés, les quais, les ballasts des friches ferroviaires…

Dotée d’une forte dynamique de reproduction, Eragrostis minor a même tendance à  supplanter le très commun pâturin annuel en de nombreux endroits. Cette espèce s’installe parfois dans les pelouses urbaines très dégradées, sur sols légers, comme le montre la photo ci-dessus.

Source :

Eragrostis minor, par Eflore, l’encyclopédie botanique collaborative.

L'actualité des jardins

Un verger public à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise !

Verger à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

A la création de l’Ile de loisirs, de très nombreux arbres, dont beaucoup de peupliers d’Italie, ont été plantés. Quarante ans plus tard, les peupliers arrivent tous en fin de vie en même temps et certains doivent être abattus pour des raisons de sécurité. Comment les remplacer ?

Les services techniques de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise viennent de planter un grand verger au bord de l’Oise. Voilà  une idée originale et bien sympathique ! Que vous soyez sportifs ou promeneurs, vous pourrez profiter des fruits frais, dès cet été peut-être ! Les insectes pollinisateurs et les oiseaux insectivores y trouveront aussi leur bonheur.

J’ai vu des pêchers, des abricotiers, des poiriers, des pommiers, des cerisiers… Et je crois qu’ils ont planté d’autres espèces moins courantes. Rendez-vous dans ces pages à  la belle saison pour les découvrir !

Ces jeunes arbres sont placés sous la sauvegarde du public, ne les dégradez pas ! Et souhaitons-leur une très longue vie.

L'actualité de la Nature

Epistrophe

Epistrophe eligans - Cergy © Gilles Carcassès
Epistrophe eligans – Cergy © Gilles Carcassès

Cette jolie mouche Syrphidae a été observée sur un forsythia en fleurs devant le Verger à  Cergy (quartier Grand centre). L’Epistrophe eligans est un auxiliaire efficace pour le jardin, car ses larves dévorent les pucerons sur les rosiers, les sureaux, les ronces, les prunelliers, les bouleaux, les poiriers… Elle est commune dans les jardins, vole en avril et mai et pratique souvent le vol stationnaire.

Ses yeux se touchent sur le dessus de la tête, donc c’est un mâle. C’est peut-être pour mieux voir passer les femelles…

larve d'Epistrophe eligans - Conflans mai 2014 © Gilles Carcassès
Larve d’Epistrophe eligans © Gilles Carcassès

Cette larve d’Epistrophe eligans a été photographiée sur un sureau infesté de pucerons le 2 mai 2014 à  Conflans. On distingue sur cette larve claire et plate les deux processus respiratoires postérieurs accolés de couleur brun-rouge et la ligne médiane blanchâtre qui permettent de l’identifier.

Il existe en France plus de 500 espèces de Syrphidae (les syrphes). J’ai encore de la matière devant moi pour vous écrire des articles.

Voir l’intéressante étude du Parc Naturel Régional du Vexin français sur les 68 espèces de syrphes observées en 2006 sur les bords de la Viosne en amont de Cergy-Pontoise

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

P(i)af !

Grimpereau des jardins © Clément Dornier
Grimpereau des jardins – Vauréal © Clément Dornier

Ce grimpereau a fait une mauvaise rencontre : la vitre de la fenêtre du salon. Chaque année des oiseaux meurent de ces chocs contre des surfaces vitrées. Mais pourquoi se jettent-ils sur nos fenêtres ?

Il y a deux explications : la transparence et le reflet.

Merle femelle - Cergy © Gilles Carcassès
Merle femelle – Cergy © Gilles Carcassès

Lorsqu’un oiseau voit des branches ou un perchoir quelconque à  travers une ou plusieurs surfaces vitrées, il peut vouloir aller s’y poser sans percevoir l’obstacle que constitue la ou les vitres. C’est le cas des fenêtres en vis-à -vis dans une pièce, ou des parois vitrées d’un abribus par exemple.

J’ai trouvé un matin ce merle femelle mort au pied de la passerelle vitrée de l’immeuble du Verger à  Cergy (quartier Grand centre).

passerelle vitrée - Cergy © Gilles Carcassès
passerelle vitrée – Cergy © Gilles Carcassès

Le reflet peut être trompeur de la même façon. Mais l’oiseau peut aussi y voir l’image d’un congénère et les espèces les plus belliqueuses peuvent foncer sur l’intrus qui n’est que leur propre reflet.

Pour les oiseaux migrateurs, les grands immeubles éclairés la nuit peuvent aussi faire des ravages s’ils sont dans un couloir de migration.

Quelles solutions ?

Un voilage réduira grandement les risques de confusion due à  la transparence. Une sérigraphie peut être aussi très efficace, à  condition que les dessins ne laissent aucun espace vide plus grand que la paume de la main.

Vitres sérigraphiées sur les abris de la gare routière de Cergy préfecture © Gilles Carcassès
Vitres sérigraphiées sur les abris de la gare routière de Cergy préfecture © Gilles Carcassès

Ce qui ne fonctionne pas

Une silhouette de rapace collée sur la vitre : elle n’aura d’efficacité que sur la bonne conscience des humains.

Vitres, pièges mortels : conseils pour la protection des oiseaux

L'actualité de la Nature

Inconfondable

Amonoia purmunda sur une mà»re. Photographie prise au Verger à  Cergy, quartier Grand centre © Gilles Carcassès
Anomoia purmunda. Photographie prise au Verger à  Cergy, quartier Grand centre © Gilles Carcassès

Le dessin très particulier de ses ailes permet l’identification à  coup sà»r de cette toute petite mouche peu commune. Ici, elle est perchée sur une mà»re.

Sur un pin noir © Gilles Carcassès
Sur les aiguilles d’un pin noir © Gilles Carcassès

Les larves d’Anomoia purmunda se développent dans les baies d’aubépine, de cotonéaster, de berbéris. L’ovipositeur au bout de l’abdomen de cette mouche indique qu’il s’agit d’une femelle. Les mâles seraient attirés par les effluves de solvant des peintures fraîches, que peut-être ils confondent avec les molécules de phéromones des femelles.

http://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?f=11&t=132077

L'actualité de la Nature

Cerceris, grands chasseurs

Cerceris rybyensis sur des fruits de persil © Gilles Carcassès
Cerceris rybyensis perché sur les fruits d’un pied de persil. Ses mandibules laissent présager ses qualités de chasseur © Gilles Carcassès
cerceris sur des felkurs de menthe. © Gilles Carcassès
Le même Cerceris occupé à  butiner des fleurs de menthe. Ces photographies ont été prises au jardin partagé du Verger à  Cergy, dans le quartier Grand centre © Gilles Carcassès

On dirait une petite guêpe, mais elle ne vit pas en colonie. Cette espèce solitaire capture et paralyse de petites abeilles sauvages et les emporte dans son terrier pour nourrir ses larves.

Ce joli petit Halictus pourrait bien faire l'affaire de notre Cerceris © Gilles Carcassès
Ce joli petit Lasioglossum, visiteur du serpolet, pourrait bien faire l’affaire de notre Cerceris © Gilles Carcassès
Sur la même touffe de menthe, on croise aussi cet autre Cerceris, probablement de l'espèce arenaria, spécialisée celle-ci dans la chasse aux charançons ! © Gilles Carcassès
Sur la même touffe de menthe patrouillait un autre Cerceris, probablement de l’espèce arenaria, spécialisée celle-ci dans la chasse aux charançons ! © Gilles Carcassès

http://www.corif.net/site/especemois/cerceris.htm

 

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12 juin 2014 : sortie du réseau à  La Roche-Guyon

Au potager-verger du château de La Roche-Guyon © Gilles Carcassès
Au potager-verger du château de La Roche-Guyon © Gilles Carcassès

Un groupe d’élus et de jardiniers des communes de Courdimanche, Eragny, Menucourt et Vauréal s’étaient donné rendez-vous à  La Roche-Guyon pour la traditionnelle sortie de juin. L’occasion de mieux se connaître, de partager des expériences et d’explorer de nouveaux champs de connaissance.

La matinée a été consacrée à  la visite du potager-verger du château de La Roche-Guyon sous la conduite de son responsable technique Jean-Luc Bource. Comment concilier une production de qualité de fruits et légumes variés, avec des moyens limités, dans un espace ouvert au public et en gestion écologique ? Le secret de Jean-Luc : innover, oser, se tromper parfois, et apprendre toujours !

Les planches de fraisiers ont suscité un vif intérêt © Gilles Carcassès
Les planches de fraisiers ont suscité un vif intérêt © Gilles Carcassès
Un peu d'espionnage technique en regardant sous les jupes de la Stab-net, la machine à  désherber les allées © Gilles Carcassès
Un peu d’espionnage technique en regardant sous le plateau de la Stab-net, la machine à  désherber les allées © Gilles Carcassès

Après un pique-nique sous l’ombrage des tilleuls centenaires des berges de Seine, le groupe a investi les crêtes. Armés de la « Flore des coteaux de la Seine autour de La Roche-Guyon » de Gérard Arnal, aimablement prêté par Natureparif, les botanistes en herbe ont identifié plantes rares et communes avec beaucoup d’enthousiasme (et d’éternuements pour certains). Ce fut un très bon entraînement pour le protocole Florilèges de suivi botanique des prairies auquel plusieurs participants avaient été formés l’avant-veille.

A peine sortis des voitures et déjà  des trésors ! © Gilles Carcassès
A peine sortis des voitures, et déjà  des trésors à  observer ! © Gilles Carcassès
Le mélampyre des champs a bien plu. Il est possible d'en installer cette dans une prairie, en pratiquant un sur-semis. Cette espèce hémiparasite causait autrefois des préjudices aux cultures de blé. © Gilles Carcassès
Le mélampyre des champs (Melampyrum arvense) a bien plu. Il est possible d’en installer dans une prairie, en pratiquant un sursemis. Cette espèce hémiparasite était autrefois préjudiciable aux cultures de blé. © Gilles Carcassès

http://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-41577-synthese