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Le colonel vert

Odontomyia angulata – Puiseux-Pontoise © CACP – Matthieu Delagnes

« Cheffe ! J’ai une mouche toute verte ! » Ce cri a retenti à travers le cimetière intercommunal de Puiseux-Pontoise pendant nos suivis estivaux. En effet, lors d’un SPIPOLL sur une berce Matthieu a observé de nombreuses petites bêtes (35 espèces différentes en 20 min !) dont cette jolie mouche verte à l’allure un peu surprenante.

Odontomyia angulata – Puiseux-Pontoise © CACP – Matthieu Delagnes

Heureusement le tri parmi les mouches vertes a été relativement rapide. Les deux épines qui dépassent du scutellum orientent vers la famille des Stratiomyidae, les « mouches soldats ». Ensuite des mouches à l’abdomen vert, avec un scutellum bicolore (noir et vert) et des antennes jaunes, il n’y en a qu’une, c’est Odontomyia angulata. Ici, avec les yeux disjoints au sommet de la tête nous avons affaire à une femelle.

En revanche je trouve peu d’informations sur le mode de vie de la bête si ce n’est que les anglais l’appellent parfois Orange-horned green colonel : le colonel vert à cornes orange.

En tout cas cette petite bête est très peu présente dans les bases de données régionales. Une rareté cergypontaine ?

In(se)ktober 2023 :

Aujourd’hui on dessine le Mange-poisson du dompte-venin

Le mange-poisson du dompte-venin, par Emilie

Un nom compliqué pour cette si petite bête de la famille des chrysomèles. Le dompte-venin est une plante de la famille des Asclépiadacées à laquelle notre insecte doit être attaché. Quant à pourquoi ce surnom de mange-poisson, cela reste un mystère. Retrouvez ici sa fiche INPN.

Préparez vos Tigres pour demain !

Le tigre du platane, par Emilie

Retrouvez le portrait du tigre du platane dans cet article.

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Lomatia lateralis

Bravo à ceux qui auront reconnu la mouche Lomatia lateralis !

Lomatia lateralis sur fleur de carotte © CACP – Emilie Périé

Malgré l’abdomen allongé et les rayures jaunes et noires il ne s’agit pas d’une guêpe mais bien d’une mouche de la famille des Bombyliidae. Cela devient évident lorsque l’on voit sa tête, avec ses courtes antennes et ses gros yeux typiques des mouches. On distingue à la base de ses ailes des poils roux qui nous renseigne sur l’espèce : Lomatia lateralis.

L’espèce est relativement peu rencontrée que ce soit dans le cadre du SPIPOLL (une vingtaine de mentions dans la région) ou par des naturalistes indépendants (une dizaine de mention dans la base de données GeoNature-idf). Est-ce une espèce rare, ou simplement une espèce qui ne pique pas l’intérêt des observateurs ?

Il y a en effet peu de documentation à son sujet. D’après les recherches de Gilles cette mouche, dont l’adulte butine essentiellement des fleurs d’apiacées (ici une carotte) a des larves parasites ou bien des orthoptères (les criquets) ou bien des ténébrions. Dans le cas présent, dans le cimetière de Maurecourt les deux groupes étaient présents : des œdipodes turquoises profitent des graviers et la cistèle jaune était installée sur la même carotte que notre mouche. Un mystère qui reste à élucider !

Insektober 2023 :

Aujourd’hui on dessine une Colletes lapin !

La Colletes lapin, par Benjamin

Préparez vos Adèles verdoyantes pour demain !

L’adèle verdoyante, par Emilie

Retrouvez un portrait de l’espèce dans cet article.

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Le repas de l’Empis

Empididae sur fleur de moutarde – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Suspendue à une fleur de moutarde par l’une de ses six pattes cette grosse mouche appartient à la famille des Empididae. Il s’agit possiblement du genre Empis mais il sera difficile d’aller jusqu’à l’espèce avec cette seule photo. Malgré les jolis détails sur les altères jaunes (la paire d’ailes atrophiées à la base de la paire fonctionnelle des diptères), sur les soies sur ses pattes ou sur les couleurs de son abdomen … il manque le dessin des nervures des ailes. Dommage son identité complète nous restera inconnue.

En revanche ce qui est bien visible, c’est qu’elle n’est pas seule. Cette grosse mouche (elle mesure un bon centimètre) a capturé une plus petite mouche d’une toute autre espèce et est en train de se faire un bon repas.

La suspension n’est pas la position qui me paraissait la plus confortable pour un repas, mais notre Empididae a l’air de très bien s’en sortir. J’ai vu d’autres diptères (des tipules) adopter la même posture. Peut-être quelque chose à tester ?

Retrouvez dans ces articles d’autres histoires de mouches :

Mouches d’été

Mouches de printemps

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Une ortie de Noà«l

Dasineura urticae, sur Urtica dioica © CACP – Emilie Périé

Dans le bois de Cergy certains pieds de grande ortie ont l’air de s’être parés de décorations de Noà«l. Les nervures des feuilles sont couvertes de boules blanches : des galles.

Il n’est pas toujours aisé de déterminer par qui sont causées les galles des végétaux. Mais dans le cas présent on peut émettre une hypothèse assez plausible. Assez peu de galles sont référencées pour l’ortie et la plus connue est décrite comme provocant des excroissances blanches dans les nervures et les pétioles des feuilles et brunissant en vieillissant. A priori, nous avons bien affaire à  Dasineura urticae, une petite mouche de la famille des Cecidomyiidae.

Pour en découvrir plus sur les galles de Cecidomyiidae :

L’intervention de Gilles aux rencontres naturalistes 2019

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Drôle de léopard

Les Tephritidae font partie des insectes préférés de Gilles. Et on comprend aisément pourquoi. Ces mouches butineuses ont des motifs assez incroyables. En voici une qu’il n’avait pas encore dans sa collection : Terellia ruficauda.

Terellia ruficauda mâle – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Les motifs noirs des ailes, du thorax et de l’abdomen sur fond jaune sont caractéristiques. Ici nous avons à  faire à  un mâle. Les deux excroissances blanches à  l’arrière de son abdomen sont des glandes de production de phéromones.

J’apprends sur la Database of Insects and their Food Plants (interaction alimentaire entre les insectes et les plantes) que cette mouche se rencontre spécifiquement sur les cirses, et plus particulièrement sur le cirse des champs (Cirsium arvense). Pas étonnant donc de la retrouver ici, sur la tige d’un cirse des champs lors d’une collection SPIPOLL.

Elles étaient d’ailleurs deux mouches sur cette tige, accompagnées par un petit coléoptère de la famille des Nitidulidae.

Deux Terellia ruficauda mâles et une Nitidulidae © CACP – Emilie Périé

Source :

La clé des Tephritidae, par la Royal Society of Entomology, en anglais

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En rouge et noir

Cylindromyia bicolor – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Cette jolie mouche aux couleurs vives est assez fréquente dans les espaces de prairies. Pourtant elle n’a pas de nom français connu. Son nom latin lui est assez explicite Cylindromyia bicolor est une mouche cylindrique à  deux couleurs : le rouge et le noir.

C’est une butineuse dans sa forme adulte. La larve est une endoparasite des punaises nébuleuses, elle se développe à  l’intérieur et aux dépens de la punaise.

Cylindromyia bicolor et Tachina fera – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Cylindromyia bicolor est une mouche de la famille des tachinaires, tout comme Tachina fera avec qui elle partage ici un repas de cirse des champs. Les tachinaires partagent la caractéristique d’avoir l’abdomen hérissé de poils drus.

Elles ont été observées lors d’une session SPIPOLL dans le cimetière intercommunal à  Puiseux-Pontoise, en présence de 23 autres espèces !

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L’éristale opiniâtre

Eristale opiniâtre © CACP – Emilie Périé

Eristalis pertinax, l’éristale opiniâtre est une grosse mouche dont l’adulte est butineur. On peut l’observer de mars à  novembre.

Comment la reconnaître ?

Eristale opiniâtre – Détail de l’aile © CACP – Emilie Périé

Les éristales font partie de la famille des Syrphidae, ces jolies mouches donc les couleurs rappellent souvent celles des abeilles, des guêpes ou des bourdons. On reconnait le groupe des éristales (genres Eristalis et Myathropa) parmi tous les syrphes grâce à  la boucle en U que forme l’une des nervures des ailes (flèche bleue sur la photo ci-dessus). Pour l’espère, le caractère discriminant est ici la couleur de ses tarses (l’équivalent du pied) : ils sont entièrement jaune ou orange, c’est donc Eristalis pertinax.

De plus, comme ses yeux se touchent au sommet de sa tête, on peut affirmer qu’il s’agit d’un mâle (sur les deux images).

Sources :

L’éristale opiniâtre, par Quel est cet animal ?

Reconnaître les éristales, dans la galerie Insectes.org

Retrouvez d’autres mouches de la famille :

L’éristale des fleurs

Mouches de printemps

Collection SPIPOLL dans le lierre

On compte sur vous !

Deux enquêtes participatives sont en cours à  Cergy-Pontoise :

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Petite mouche

Du fard à  paillettes ?

Gymnosoma sp. – Cergy © CACP – Emilie Périé

Vue sur une achillée millefeuille dans le parc du Hazay à  Cergy cet été, cette mouche est une Gymnosoma. S’il n’y a pas de doute quant à  son genre, il est revanche impossible de différencier les 13 espèces européennes sur photo. Mais, n’ayant aucune volonté de la disséquer je m’en tiendrai à  Gymnosoma sp.

En revanche, la pruine (sorte de poudre) dorée que l’on voit sur sa face et son scutellum (dos) nous indique qu’il s’agit d’un mâle.

Toute nue !

Gymnosoma sp. – Cergy © CACP – Emilie Périé

Etymologiquement, « gymnosoma » signifie « au corps nu ». Cela fait référence au fait que, à  la différence des autres espèces de la famille des Tachinidae, les mouches Gymnosoma n’ont pas de soies fortes (de grands poils) hérissant l’abdomen.

La mouche coccinelle

Gymnosoma sp. – Cergy © CACP – Emilie Périé

Se promenant sur les fleurs d’achillée, Monsieur Gymnosoma se montre sous toutes ses faces. Avec son abdomen arrondi, orange à  pois noirs il rappelle un peu une coccinelle. Mais la ressemblance s’arrête là . Les adultes de Gymnosoma sont des butineurs, d’ailleurs notre modèle est en plein repas, alors que les coccinelles se nourrissent essentiellement de pucerons (même si certaines sont végétariennes). Les larves des mouches sont des parasites des punaises Pentatomidae (comme Palomena prasina) alors que celles des coccinelles sont de voraces consommatrices de pucerons.

Sources :

Insectes.org

Clé des tachinaires (en anglais), par Hans-Peter Tschorsnig et Benno Herting

Le gymnosome arrondi par Quel est cet animal ?

Retrouvez d’autres tachinaires (plus poilues) :

Ectophasia crassipennis

Peleteria iavana

Tachina fera

Zophomyia temula

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Mouches d’été

Quand on parle de pollinisateurs, on pense souvent aux abeilles et aux papillons. On oublie alors un groupe important : les mouches ! En France, près d’un tiers des pollinisateurs sont des diptères (mouches et moustiques). Lors de nos inventaires estivaux nous avons l’occasion d’en croiser de toutes les couleurs et de toutes les tailles. En voici quelques unes, assez sages pour s’être fait tirer le portrait.

Des chloropides

Meromyza sp. dans une fleur de liseron © CACP – Emilie Périé

Parmi les toutes petites mouches, qu’on appelle en général des moucherons, certaines ont des couleurs particulières. A y regarder de près celle-ci est jaune, à  motifs bruns et avec des yeux verts. Etonnant non ? (Mieux vaut regarder de très près, elle ne fait qu’un ou deux millimètres !) Cette mouche du genre Meromyza appartient à  la famille des Chloropidae (environ une vingtaine d’espèces).

Des mouches à  reflets métalliques

Lucilia sericata sur une fleur de lierre © CACP – Emilie Périé

Dans la famille des Calliphoridae, qui regroupe plusieurs espèces ayant des reflets métalliques, nous avions rencontré au printemps Calliphora vicina, la mouche bleue. C’est maintenant sa comparse, la mouche verte, Lucilia sericata. Elles sont toutes les deux assez fréquentes dans les maisons. Elles n’y sont que rarement appréciées, pourtant le détail des couleurs est saisissant : masque blanc, yeux rouges et armure verte.

Des mouches à  damier

Une Sarcophaga sur une feuille de laurier © CACP – Emilie Périé

Celle-ci arbore des motifs blancs et noirs ressemblant à  un damier. Ces mouches, du genre Sarcophaga sont assez fréquentes. On les appelle également mouches à  viande. Elles aiment pondre sur la viande (ou les cadavres d’animaux de manière plus générale), leurs asticots s’en nourrissent et agissent comme équarisseurs du milieu naturel. Bien que pas très glamour, elles ont un look intéressant.

Calliphoridae toujours

Stomorhina lunata mâle sur une feuille d’aristoloche © CACP – Emilie Périé

Stomorhina lunata est également une Calliphoridae. Si elle n’a pas de reflets métalliques distinctifs on la reconnait aisément à  ses yeux : ils sont rayés !

Des Stratiomyidae

Un Stratiomyidae sur une feuille de picris © CACP – Emilie Périé

Cette jolie mouche appartient à  la grande famille des Stratiomyidae (plus de cinquante espèces). Son allure élancée, ses yeux verts et son thorax métallique peuvent indiquer qu’elle est du genre Sargus. Mais il serait difficile d’aller plus loin dans l’identification sur photo.

Des syrphes évidemment

Syritta pipiens sur un Erigeron © CACP – Emilie Périé

La famille la plus représentée dans nos inventaires de pollinisateurs est sans doute celle des syrphes. C’est une famille assez conséquente et dont les individus, qui ressemblent souvent à  des guêpes ou des abeilles, sont assez photogéniques. Ici, c’est un syrphe avec de gros fémurs que l’on rencontre souvent lors des inventaires SPIPOLL : Syritta pipiens, la syritte piaulante.

Et des Bombylidae

Villa hottentotta sur une fleur de lierre © CACP – Emilie Périé

Ces grosses mouches velues qui ressemblent un peu à  de minuscules nounours sont des Bombylidae. C’est également une grande famille (avec plus de soixante espèces en France). Ici, c’est Villa hottentotta qui se délecte d’une fleur de lierre.

Retrouvez notre galerie de printemps dans cet article :

Mouches de printemps

Pour aller plus loin :

Le SPIPOLL

Insectes.org

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Mouches de printemps

Voici une collection représentant la diversité des mouches rencontrées sur le territoire ce printemps. Il y a en de toutes les formes et de toutes les couleurs !

Zophomyia temula

Zophomyia temula – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Elle fait partie de la famille des Tachinidae, ces mouches aux poils épineux sur l’abdomen. Les taches oranges à  la base des ailes sont assez caractéristiques.

Merodon equestris

Merodon equestris, femelle © CACP – Emilie Périé

Merodon equestris, femelle © CACP – Emilie Périé

Merodon equestris, le syrphe des narcisses appartient à  la famille des Syrphidae. Ces mouches ont souvent l’allure de guêpes, d’abeilles ou de bourdons. Elles paraissent ainsi plus dangereuses qu’elles ne le sont vraiment.

La femelle (les yeux ne se touchent pas au sommet de la tête) a la face et le postérieur bien jaunes sur un corps noir. La mâle (les yeux se touchent) est rayé de bandes noires et jaunes. Elle s’appelle equestris en raison de ses tibias dilatés (comme les cuisses d’un cavalier).

Merodon equestris, mâle © CACP – Emilie Périé

Eristalis tenax

Eristalis tenax – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Cette mouche est également un syrphe. Elle appartient à  un groupe particulier de syrphes, les Eristales. On peut repérer sur leurs ailes une veine qui forme un boucle, caractéristique du groupe. (Elle se voit mieux sur l’aile droite sur l’image ci-dessus).

Calliphora vicina

Calliphora vicina © CACP – Emilie Périé

La mouche bleue, que l’on retrouve souvent à  l’intérieur des maisons. Elle se nourrit de substances sucrées qu’elle trouve sur différents aliments. Sa larve est utilisée en médecine légale. Elle appartient à  la famille éponyme des Calliphoridae.

Anthomyia pluvialis

Anthomyia pluvialis © CACP – Emilie Périé

De la famille des Anthomyidae, cette mouche a une allure assez remarquable. Le dessous de son abdomen, jaune, tranche nettement avec le dessus gris à  pois noirs.

Pour en savoir plus :

Merodon equestris, par Quel est cet animal?

Identifier les eristales, dans le forum Insectes.org

La mouche bleue, par Quel est cet animal?