Connaissez-vous la fable de la grenouille qui voulait se prendre pour un bœuf ? Laissez-nous vous raconter l’histoire du héron qui se prenait pour un grizzli.
Maître héron, sur son piquet perché, a repéré quelque chose.
Et Maître Héron semble avoir toutes les peines du monde à y parvenir. Plusieurs minutes passent pendant lesquelles il agite le poisson pour le faire descendre, rajoute de l’eau pour aider à glisser, abandonne sa proie puis réessaie… Rien n’y fait.
La LPO Île-de-France poursuit son initiative « Observer utile, 5 min pour un EPOC », visant à générer un maximum de données via le protocole EPOC (estimation des populations d’oiseaux communs) le 8 mai. Il s’agit de choisir un point (ou plusieurs !) et de noter tous les oiseaux vus ou entendus à 200 mètres à la ronde pendant une durée de 5 min. Pour contribuer, enregistrez vos observations directement avec NaturaList ou sur Faune France après les avoir noter dans un carnet.
Comme l’an dernier, un tirage au sort parmi les participants récompensera les fournisseurs de données les plus assidus !
Les hirondelles et les martinets, deux groupes emblématiques des oiseaux migrateurs, sont depuis toujours des symboles de l’arrivée du printemps et de la douceur des jours d’été. Leur silhouette gracieuse dans le ciel, leurs vols acrobatiques et leurs chants joyeux font partie intégrante de notre paysage et ne vont pas tarder à venir égayer nos journées. Cependant, ces espèces, qui ont élu domicile dans nos constructions, sont particulièrement vulnérables aux travaux de rénovation ou d’isolation.
La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) Île-de-France lance une enquête citoyenne afin de mieux identifier la présence des nids d’hirondelles et de martinets. L’objectif principal de cet observatoire est de sensibiliser l’ensemble de la population et de prévenir les destructions de nids (rappel : les hirondelles et martinets sont des espèces protégées, la destruction des nids est interdite et passible d’une amende relativement salée). Un bel exemple de préservation des nids sur un bâtiment est celui du château de Grouchy !
Dans le cadre d’un plan de suivi de la Huppe fasciée, la LPO alerte sur le fait que la présence de cet oiseau s’améliore en Europe mais diminue en France. Pour ce faire, l’association vous invite à la réalisation d’une étude d’observation participative ! Ecouter, observer et informer voilà une mission qui permettra de mieux connaitre la population nicheuse régionale.
Huppe qui es-tu ?
La Huppe faciée, Upupa epops est un bel oiseau de la toute petite famille des Upupidés dont elle est aujourd’hui la seule représentante dans l’hexagone !
On peut identifier une Huppe dès le premier regard grâce à ses caractéristiques distinctives : son apparence d’oiseau exotique, son plumage roux, ses ailes et sa queue marquées de noir et de blanc, ainsi que sa grande huppe dressée sur la tête et son long bec courbé, faisant de cet oiseau une créature remarquable. Sans oublier sa taille qui peut atteindre une trentaine de centimètres.
Certes on vous invite à l’observer, mais encore faudrait-il savoir où la trouver. La présence de la Huppe fasciée nécessite un environnement ouvert à semi-ouvert, caractérisé par un sol facilement accessible et peu enherbé qui facilite sa quête de nourriture. L’existence de cavités, qu’elles soient naturelles ou artificielles, est indispensable pour sa nidification qui a lieu entre mai et juin.
En outre, elle peut être observée dans divers milieux incluant des espaces ruraux (vergers, vieux bâti, haies, pelouse des jardins, cimetières et pâtures) et des espaces forestiers (coupes forestières, clairières, lisières, prés-bois).
Les Huppes européennes reviennent de leur migration entre fin mars et mai. Le chant des mâles est le principal indicateur de leur arrivée et le moyen le plus efficace pour les repérer. Particulièrement reconnaissable, ce chant est composé de trois notes égales répétées rapidement et pouvant se traduire par « woupwoupwoup ».
Niveau alimentation, la Huppe se nourrit uniquement d’insectes et les recherche au sol. Son bec long et courbé est spécialement conçu pour fouiller un sol meuble et détecter, au toucher et sans voir, les proies qui s’y cachent. Elle se nourrit de grosses larves d’insectes, particulièrement de coléoptères comme les « vers blancs », mais également des imagos.
Menez l’enquête
Du 1er avril au 31 juillet, vous pourrez aller chercher et observer ce bel oiseau selon son cycle naturel comme illustré ci-dessous :
Enquête Huppe fasciée en Île-de-France – LPO
A savoir que toutes les observations de huppes qui ont été réalisées, qu’il s’agisse d’un mâle seul ou d’un couple, sont à notifier sur Faune Ile-de-France.
Retrouvez toutes les informations sur cette enquête sur le site de la LPO
L’alouette des champs, également connue sous le nom d’alouette des prés (Alauda arvensis), est un petit oiseau emblématique des zones ouvertes et des champs cultivés. Sa présence est souvent associée à la campagne, où son chant mélodieux résonne au-dessus des paysages agricoles. Cet oiseau chanteur appartient à la famille des Alaudidés et est largement répandu en Europe.
Description
L’alouette des champs est caractérisée par sa silhouette discrète et terrestre, avec des plumes brunâtres camouflant efficacement sa présence dans les champs. Son plumage marron/beige lui offre une protection contre les prédateurs tout en lui permettant de se fondre dans l’environnement agricole. Sa taille peut faire jusqu’à 19 cm et elle peut peser près de 50 g. Cette alouette a une longévité moyenne de 12 ans.
Les milieux qu’elle apprécie sont souvent des zones herbacées très ouvertes. On la distingue par son chant enjoué et complexe, qu’elle utilise principalement pour attirer un partenaire en période de reproduction dès le mois de mars et délimiter son territoire. Contrairement à d’autres oiseaux plus discrets, la présence d’une alouette qui chante est impossible à rater. En revanche pour repérer l’oiseau, les choses se corsent : non seulement elle a la couleur de son environnement et se camoufle très bien, mais en plus elle chante en volant, ce qui la rend difficile à localiser précisément.
Ce petit oiseau est également remarquable pour ses habitudes de nidification. Les alouettes des champs construisent leurs nids directement sur le sol, souvent dissimulés au milieu des cultures. Ces nids simples et bien dissimulés offrent une protection adéquate aux œufs et aux oisillons contre les prédateurs (mais pas toujours contre les tracteurs…).
En période hivernale ces alouettes se regroupent et certaines vont rester sur le même territoire, d’autres continuent leur route pour rejoindre le sud de la France et la péninsule ibérique. Durant tout l’hiver, ces bandes, très mobiles, arpentent nos campagnes à la recherche de nourriture.
A ne pas confondre avec l’Alouette lulu, Lullula arborera ! Elles sont quasiment de même taille, de même poids et leurs plumages se ressemblent fortement. Pour les différencier, il faudra prêter attention aux sourcils : clairs et prononcés allant jusqu’à la nuque pour l’alouette lulu et simplement au dessus de l’œil pour celle des champs. Comme toujours, le critère indiscutable pour les différencier sur le terrain est le chant.
Dernièrement, notre petit oiseaux de campagne n’est pas considéré comme en danger et ne possède pas de statut de protection. Pourtant, les suivis de populations menés récemment par les organismes de recherche montrent une nette baisse numérique. Cela s’explique notamment par la destruction de leur habitat par l’agriculture intensive et l’urbanisation. L’utilisation de pesticides et d’herbicides, les changements climatiques et la dégradation des zones de nidification contribuent également à ce déclin.
Bien que le facteur humain ait un impact sur notre alouette des champs, cette espèce demeure un symbole de la vie rurale et de la biodiversité associée aux terres agricoles.
Tous les ans autour du 15 janvier a lieu le comptage WetLands à l’échelle mondiale : le comptage des oiseaux d’eau sur les zones aquatiques et humides les plus importantes. Comme tous les ans nous sommes allés inventorier les étangs de l’île de loisirs avec les bénévoles LPO. Et honnêtement, on n’a pas eu chaud !
En plus d’une météo peu clémente avec les naturalistes et avec les photographes, la pêche a été maigre. Est-ce le froid et la grisaille qui ont tenu les oiseaux à distance ? Est-ce un désintérêt croissant pour les étangs de l’île de loisirs, ou un déclin généralisé des populations d’oiseaux d’eau ? Sans doute un savant mélange de tout cela. Toujours est-il que l’on a peu de rencontres à vous conter.
Un jeune héron faisait la sieste abrité sous son aile.
Côté anatidés seuls les cygnes tuberculés étaient bien présents (plus d’une dizaine d’individus), les canards colverts étaient à peine quatre ou cinq, et même les bernaches du Canada avaient déserté les lieux.
L’année touche à sa fin il est l’heure de notre traditionnelle galerie des beaux clichés d’oiseaux pris cette année sur le territoire. Et l’on commence avec le majestueux héron cendré du bassin de la Louvière à Courdimanche.
Bien que la baisse des températures fut timide cette année, l’hiver arrive. (Brrr)
Chaque année depuis 2014, une fameuse application mobile rejoint les smartphones des curieux et passionnés d’oiseaux : BirdLab.
Lancée par le Muséum national d’Histoire naturelle, la LPO, AgroParisTech et Vigie Narture, elle permet aux scientifiques d’analyser le comportement des oiseaux en temps réel et de répondre à ces deux principales questions :
À la mangeoire en hiver, les oiseaux montrent-ils des comportements de coopération, d’évitement ou de compétition ?
Leurs comportements de nourrissage varient-ils en fonction de l’environnement des mangeoires ?
En participant à BirdLab vous voilà acteur de la cause scientifique ! Comprendre son environnement c’est tout une possibilité pour mieux le protéger.
Rassurez vous, son utilisation est facile et bonne nouvelle, vous n’avez pas besoin d’être ornithologue !
Pour commencer, disposez deux mangeoires identiques dans espace propice et observez l’activité des oiseaux. Dès que l’envie vous prend, pendant 5 minutes vous vous équiperez d’une casquette scientifique en reproduisant sur l’application les faits et gestes de vos petits visiteurs.
Croyez le, ce n’est pas sorcier et l’équipe de BirdLab a tout prévu avec ses 8 commandements :
Convaincus ? Alors à vos smartphones et vos mangeoires (on compte sur vous pour ne mettre que des graines dédiées à nos beaux tétrapodes), le protocole commence mercredi et dure tout l’hiver !
Téléchargez dès à présent l’application BirdLab sur le Playstore ou l’Appstore :
De notre côté, les dernières semaines ont été consacrées au comptage des oiseaux. Nous constatons quotidiennement le déclin des effectifs et la diminution du nombre d’espèces observées et c’est d’humeur assez défaitiste que nous abordons le 6ème point d’écoute de la journée. Pourtant, quelle ne fut pas notre surprise quand à notre arrivée sur place nous fûmes accueillis par un couple de tarier pâtre qui n’avait pas été vu sur site depuis au moins trois ans, et un traquet motteux !
Et pour cause, le traquet motteux est un oiseau plutôt montagnard bien qu’on le retrouve aussi sur les falaises rocheuses des littoraux ou dans les plaines un peu sèches et caillouteuses. Il semble que les pierres que nous stockons là pour aménager des chemins et des zones protégées dans la plaine des Linandes sont à son goût. Toutefois rien n’indique qu’il ait décidé de s’installer ici pour nicher. Vu en avril, il n’était peut-être que de passage sur la fin de sa migration vers d’autres falaises. Il n’est d’ailleurs pas possible d’évaluer l’évolution de ses populations tant les effectifs d’oiseaux nicheurs sont faibles.
Toujours dépourvus d’appareil photo, nous avons été sauvés par Gaëtan qui nous accompagnait ce jour-là pour les comptages STOC et qui a pu prendre quelques clichés. Malheureusement l’oiseau était un peu loin. Nous avons donc ressorti quelques images plus méridionales pour vous montrer les détails de la bête.
Le traquet motteux est un passereau élancé et un peu plus grand que la plupart des petits passereaux. En période nuptiale le mâle a un masque noir sur les yeux qui contraste fortement avec son dos gris et son ventre clair. Un détail intéressant, visible chez le mâle et la femelle, est un T noir sur le fond blanc de la queue qu’on aperçoit quand l’oiseau est en vol. On le devine sur l’image ci-dessous.
Encore un acronyme bizarre ? Certes, mais il fait référence à un outil bien pratique. En ce moment cela chante de tous les côtés, c’est la meilleure période pour repérer les oiseaux à l’oreille. D’ailleurs, de notre côté nous avons entamé la saison de comptage des oiseaux. Et nous vous invitons vivement à vous aussi profiter du concert matinal offert par nos amis à plumes. C’est l’occasion d’une agréable pause musicale mais également la possibilité d’aiguiser vos oreilles à l’identification des oiseaux par leurs vocalises. Et c’est là qu’AcouSTOC entre en jeu.
En effet AcouSTOC est un outil d’entrainement et d’auto-évaluation à la reconnaissance des chants d’oiseaux. L’objectif premier est de pouvoir vous permettre de répondre à la question « Puis-je participer au Suivi Temporel des Oiseaux Communs?« . Vous pourriez vous découvrir un talent insoupçonné et rejoindre les rangs des volontaires qui participent à la constitution des données scientifiques sur l’état des populations d’oiseaux en France. Et même sans participer au STOC, vous pouvez utiliser AcouSTOC pour progresser dans l’identification des chants d’oiseaux.
L’outil est sorti il a quelques semaines seulement, et nous l’utilisons déjà régulièrement pour garder des oreilles affutées lors des expéditions sur le terrain. On vous le conseille !