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Le martinet noir

Sans pieds … ?

Le martinet noir © CACP – Gilles Carcassès

Le martinet noir est ce bel oiseau estival que l’on entend crier joyeusement au-dessus de nos têtes dès le début du mois de mai et jusqu’au mois d’aoà»t. Son plumage est noir à  l’exception d’une petite tache blanche sur la gorge. Mais on l’identifie plus facilement à  sa forme : de grandes ailes en forme de faux et une queue légèrement échancrée pouvant se déplier en éventail.

Le martinet appartient à  la famille des Apodidés, son nom scientifique Apus apus signifie littéralement « sans pieds ». En effet, ses pattes sont extrêmement réduites. Elles se résument à  un pied griffu collé à  son corp. Cette griffe lui permet de s’accrocher aux parois verticales au moment d’entrer dans son nid, qui doit donc être suffisamment en hauteur pour lui permettre de s’élancer dans les airs sans avoir à  se propulser sur des pattes inexistantes.

Donc toujours en l’air !

Martinets noirs en vol © CACP – Emilie Périé

Cette absence de pattes n’est pas un handicap mais plutôt une optimisation pour l’adaptation à  la vie en l’air. En effet, le martinet ne se pose jamais ! A l’exception de la couvée des œufs et du nourrissage des petits qui obligent les parents à  entrer dans un nid et donc à  s’arrêter un instant. Tout le reste de l’année le martinet profite des grands espaces aériens où il exécute ses impressionnantes voltiges.

Il vole en moyenne à  35 km/h mais peut dépasser les 110 km/h pendant ses rondes territoriales ! Ses pirouettes lui permette de passer le ciel à  l’épuisette et de se nourrir de toutes sortes d’insectes volants. Le ravitaillement en eau se fait également en vol, sur le mode des avions canadairs. Quant à  son sommeil… eh bien lui aussi se passe tout là -haut ! Le martinet est capable, comme les poissons, de ne dormir que d’un hémisphère cérébral à  la fois. Il peut donc maintenir son vol et sa concentration sur son environnement même au cœur de la nuit.

Et jamais seul

Groupe de martinets noirs © CACP – Emilie Périé

Il vaut mieux qu’il soit alerte car les martinets sont des oiseaux sociaux. Ils voyagent et vivent en groupe. Eviter les carambolages demande une certaine adresse.

Une bonne centaine de martinets survolaient les étangs de l’île de loisirs ce jour-là . Et d’autres groupes batifolent au-dessus de l’agglomération. Les avez-vous vus ? Dites-le nous dans l’Atlas de la Biodiversité de Cergy-Pontoise !

Pour aller plus loin :

Suivez un couple de martinets pendant la reproduction avec les équipes de La Salamandre

Les vidéos du Professeur Jean-François Cornuet pour observer les martinets en vol

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