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La Huppe fasciée : en Île-de-France on mène l’enquête

Dans le cadre d’un plan de suivi de la Huppe fasciée, la LPO alerte sur le fait que la présence de cet oiseau s’améliore en Europe mais diminue en France. Pour ce faire, l’association vous invite à la réalisation d’une étude d’observation participative ! Ecouter, observer et informer voilà une mission qui permettra de mieux connaitre la population nicheuse régionale.

Huppe qui es-tu ?

La Huppe faciée, Upupa epops est un bel oiseau de la toute petite famille des Upupidés dont elle est aujourd’hui la seule représentante dans l’hexagone !

On peut identifier une Huppe dès le premier regard grâce à ses caractéristiques distinctives : son apparence d’oiseau exotique, son plumage roux, ses ailes et sa queue marquées de noir et de blanc, ainsi que sa grande huppe dressée sur la tête et son long bec courbé, faisant de cet oiseau une créature remarquable. Sans oublier sa taille qui peut atteindre une trentaine de centimètres.

Huppe fasciée, Upupa epops – Chaumontel (95) © Thierry Ravoisier

Certes on vous invite à l’observer, mais encore faudrait-il savoir où la trouver. La présence de la Huppe fasciée nécessite un environnement ouvert à semi-ouvert, caractérisé par un sol facilement accessible et peu enherbé qui facilite sa quête de nourriture. L’existence de cavités, qu’elles soient naturelles ou artificielles, est indispensable pour sa nidification qui a lieu entre mai et juin.

En outre, elle peut être observée dans divers milieux incluant des espaces ruraux (vergers, vieux bâti, haies, pelouse des jardins, cimetières et pâtures) et des espaces forestiers (coupes forestières, clairières, lisières, prés-bois).

Les Huppes européennes reviennent de leur migration entre fin mars et mai. Le chant des mâles est le principal indicateur de leur arrivée et le moyen le plus efficace pour les repérer. Particulièrement reconnaissable, ce chant est composé de trois notes égales répétées rapidement et pouvant se traduire par « woupwoupwoup ».

Huppe fasciée, Upupa epops © CACP – Gilles Carcassès

Niveau alimentation, la Huppe se nourrit uniquement d’insectes et les recherche au sol. Son bec long et courbé est spécialement conçu pour fouiller un sol meuble et détecter, au toucher et sans voir, les proies qui s’y cachent. Elle se nourrit de grosses larves d’insectes, particulièrement de coléoptères comme les « vers blancs », mais également des imagos.

Menez l’enquête

Du 1er avril au 31 juillet, vous pourrez aller chercher et observer ce bel oiseau selon son cycle naturel comme illustré ci-dessous :

Enquête Huppe fasciée en Île-de-France – LPO

A savoir que toutes les observations de huppes qui ont été réalisées, qu’il s’agisse d’un mâle seul ou d’un couple, sont à notifier sur Faune Ile-de-France

Retrouvez toutes les informations sur cette enquête sur le site de la LPO

👉 Enquête Huppe – LPO

Sources :

Enquête Huppe – LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) – Agir pour la biodiversité

Huppe fasciée – Upupa epops (oiseaux.net)

STOC Huppe fasciée – LPO

L'actualité de la Nature

Une huppe dans le Val d’Oise !

Upupa epops, la huppe fasciée – Chaumontel © Thierry Ravoisier

Ce bel oiseau a été observé dans un jardin privé à  Chaumontel (Val d’Oise). Il doit son appellation sans doute à  son chant sonore et répété « houp houp houp », et l’oiseau à  son tour aura donné son nom à  cet extravagant ornement de tête : la huppe.

Atlas de nidification pour la huppe fasciée (2010 à  2019) – Faune Ile-de-France

L’atlas publié dans le site Faune Ile-de-France montre que la huppe fasciée est une nicheuse très rare, cantonnée pour l’essentiel à  la marge sud de la région. Les incursions de cette espèce dans le nord de l’Ile-de-France restent très occasionnelles.

L’oiseau niche dans une cavité : un trou dans un vieux mur, un ancien nid de pic vert ou le tronc creux d’une trogne.

Son long bec recourbé lui permet de fouiller le sol meuble à  la recherche de larves de hannetons ou de tipules, de grillons, de courtilières, de vers de terre… Elle capture aussi des insectes au sol, notamment des chenilles processionnaires du pin.

La huppe fasciée est migratrice et passe ses quartiers d’hiver entre le sud du Sahara et l’équateur.

Curieusement le réchauffement climatique ne semble pas permettre à  cet oiseau méridional de conquérir nos campagnes du Val d’Oise. Résumons : il lui faut de la chaleur certes, mais aussi des vieux murs ou des arbres creux, des sols meubles, des pâtures, un paysage de bocage, avec beaucoup de gros insectes. Cherchez l’erreur…