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La pie bavarde

Pie bavarde dans les lilas © CACP – Emilie Périé

Connaissez-vous la pie bavarde ? On attribue souvent à  cet oiseau de biens vilains défauts. Elle serait agressive, bruyante et voleuse. Elle est tellement commune qu’on donne même son nom à  tous les animaux de couleur noire et blanche (chevaux, vaches, autres oiseaux…). Pourtant, quand on y regarde plus près, la pie est surprenante.

Pie bavarde, Pica pica © CACP – Emilie Périé

Son nom scientifique est Pica pica, elle fait partie de la famille des corvidés, qu’elle partage en àŽle-de-France avec 4 autres espèces la corneille noire, le corbeau freux, le choucas des tours et le geai des chênes. Comme les autres corvidés, elle fait preuve d’une grande adaptabilité dans son régime alimentaire : essentiellement insectivore, elle peut aussi consommer des baies, tirer profits des déchets des humains, jouer les charognards ou chasser de petits vertébrés (lézards, amphibiens, poussins de passereaux). Elle est également capable de faire des réserves et de cacher de la nourriture pour les jours de pénuries. La pie étant sédentaire (elle ne migre pas à  l’hiver) elle défend donc son territoire alimentaire, le plus souvent face aux autres prédateurs (les rapaces). Ainsi, ses tares de d’agressivité et de vol ne sont que des déformations de sa nature même de prédatrice.

Les couleurs irisées de la Pie bavarde © CACP – Emilie Périé

Quant à  ses couleurs, elles sont bien plus variées que ce qu’on le laisse croire. Sur l’image ci-dessus on peut voir, de la tête à  la queue, du noir, du blanc, du bleu, du vert et du violet.

Pie en vol © CACP – Emilie Périé

Et quelle allure ! Avec sa queue immense (plus longue que le reste de son corps) et son vol gracieux elle n’a rien à  envier aux plus exotiques paradisiers.

Au-delà  des aspects physiques et esthétiques la pie a de nombreuses qualités.

 

C’est un oiseau social. Les couples sont d’une grande fidélité et élèvent à  deux les petits de l’année qui restent en famille toute l’année. A l’hiver les pies se rassemblent de manière grégaire pour passer la saison difficile et prendre soin des plus faibles (notamment les jeunes de l’année). Au printemps, la séparation du groupe en vue de la nidification et de la reproduction entraine quelques discussions. Ce qui lui vaut d’ailleurs le nom de bavarde et sa réputation d’oiseau bruyant.

Jeune pie attendant le nourrissage par ses parents © CACP – Emilie Périé

A propos de la nidification, la pie est une bâtisseuse hors paire et véritable ingénieur. Il est fréquent que les couples construisent plusieurs prototypes de nids avant d’en occuper un pour la saison de ponte. Le nid en coupe fait de brindilles et de branches dans les hauteurs des arbres a d’ailleurs inspiré les nids-de-pie des grands voiliers.

Enfin, si les qualités intellectuelles de la pie étaient encore à  démontrer, c’est l’un des rares oiseaux pour lequel il a été prouvé la capacité à  reconnaître son reflet dans un miroir.

Pour en savoir plus :

La pie bavarde, par Oiseaux.net

3 réflexions au sujet de “La pie bavarde”

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