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Renouons avec les Renouées

Non pas une mais deux renouées seront présentes dans cet article !
Il est si simple de les confondre, leurs différences sont subtiles, l’une se rapproche même du liseron.

On vous présente la renouée faux liseron et la renouée des haies.

Nos deux renouées sont des plantes herbacées de la famille des Polygonaceae et du genre des Fallopia. Ayant une préférence marquée pour les zones tempérées et froides de l’hémisphère nord, il sera facile de les observer dans la région Ile de France.

Que nous dit la Renouée faux liseron Fallopia convolvulus ?

On la reconnaitra d’abord par sa tige, volubile, variant de 1m à 1,50 m. Ses feuilles sont farineuses au revers et sont en forme de fer de flèche. De juillet à septembre, elle expose gracieusement en grappe ses quelques petites fleurs blanchâtres . Ses fruits quant à eux ne sont que très peu visibles, vous pourrez néanmoins les observer avec un œil aguerri cachés dans les pétales fanées.

Pour la retrouver, il faudra se promener dans les nombreux milieux modifiés par l’activité humaine : friches pionnières, cultures, potagers, carrières, dépendances ferroviaires ou encore sur le long des clôtures et grillages… La renouée faux liseron rampe au sol à la recherche de supports épanouissants et se contente de peu de nutriments.

Notre deuxième invitée : la renouée des haies, Fallopia dumetorum.

Comparée à notre renouée faux liseron, elle est une plante qui apprécie les sols plus riches en nutriments. On peut facilement la retrouver en zone de friche, berge, ripisylve, coupe forestière, haies, jachères ou encore dans des talus.

Notre renouée des haies peut avoir des tiges de plus de 3 m de long, elles s’agrippent et s’entortillent autour d’un support jusqu’à l’obtention d’une taille conséquente ! Ses fleurs sont beaucoup plus nombreuses que celle de la renouée faux liseron et ont de larges ailes blanche avec un aspect légèrement luisant.

Il existe une multitude de renouées, la plus part ont migré dans le genre Persicaria, plus communes dans les jardins et cultures pour leurs fleurs.

Sources :

Comparaison Renouée faux liseron // Renouée des haies – Flore Alpes

Fallopia convovulus – INPN

Fallopia convovulus – Tela Botanica

Fallopia dumetorum – INPN

Fallopia dumetorum – Tela Botanica

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Trio de pies

Bravo à Florence, Rodrigo et Sylvie qui sont les trois premiers à avoir répondus correctement aux trois questions de la photo mystère de ce mois-ci !

Pica pica, les pies bavardes – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Pour la première question, nous étions bien en présence de pies bavardes. Ces fameux Corvidés à cris moqueur et souvent identifiés à des chapardeurs d’objets brillants. On reconnait aisément la pie bavarde à son plumage noir et blanc aux reflets métalliques bleus et verts.

Pica pica, les pies bavardes – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Quant au nombre d’oiseaux présent sur la photo, il fallait avoir l’œil ! En effet une des pies se cachait derrière le poteau scellé. Ce qui nous amenait à un trio de pies.

Convolvulus arvensis, le liseron des champs – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Et pour ce qu’il s’agit de la jolie plante dont étaient en train de se délecter ces fameuses pies, nous avions bien affaire au liseron des champs. Celui-ci a réussi à se frayer un chemin depuis le sol jusqu’à la surface en passant à travers les cales en bois du poteau. Voilà un liseron plein de ressources !

Sources :

Oiseaux.net

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Les deux liserons

Armés de leurs interminables et profondes racines blanches/jaunâtres, les liserons du genre Convolvulus font partie des pires ennemis des jardiniers. Ils envahissent massifs et potagers avec une facilité déconcertante et leurs longues tiges volubiles se faufilent sur tous les supports. Cependant les liserons possèdent également des splendides fleurs blanches ou roses très appréciées des insectes pollinisateurs.

Convolvulus arvensis, le liseron des champs – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Cette jolie petite abeille se régale du nectar offert par ce beau liseron des champs. Cette espèce se différencie de Convolvulus sepium grâce à ses feuilles et ses fleurs plus petites et ses pétales fréquemment teintés de rose. Le liseron des champs se retrouve comme son nom l’indique dans les cultures mais aussi fréquemment dans les jachères, friches, talus, potagers et massifs.

Convolvulus arvensis, le liseron des champs – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Les tentatives de désherbage de cette plante sont généralement vaines en raison du fort pouvoir de reproduction végétative de celle-ci. Cependant lorsqu’il croit dans une situation favorable à son développement, le liseron des champs peut former de très beau tapis homogènes fleurissants de mai à octobre.

Convolvulus sepium, le liseron des haies © CACP – Gilles Carcassès

Nous pouvons ci-dessus admirer un bel exemple d’une fleur de liseron des haies. Comme cité plus en amont, les fleurs de cette plante sont bien plus grandes que l’espèce précédente et sans teintes roses. Lorsque les conditions sont optimales, ce liseron peut atteindre cinq mètres de long ou de haut en se servant de la végétation aux alentours.

Convolvulus sepium, le liseron des haies – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

L’intéressante capacité de cette plante à recouvrir des surfaces est parfois exploité pour l’ornement ou encore l’habillage de clôtures. On rencontre le liseron des haies principalement dans les milieux riches en nutriments et plus ou moins humides, parfois en compagnie de son cousin le liseron des champs.

Convolvulus arvensis, le liseron des champs – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Voici un bon exemple de la variabilité des couleurs des fleurs du liseron des champs. Le genre Convolvulus donne son nom à la famille des Convolvulaceae auquel il appartient.

Cuscuta epithymum, la cuscute du thym © CACP – Gilles Carcassès

De façon bien moins récurrente, un autre genre de cette famille réparti en trois espèces pourrait être observé dans notre région : Cuscuta, qui se rapporte aux cuscutes. Ce sont des plantes parasites très particulières de par leur absence de racines et de chlorophylle.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica : Convolvulus arvensis, Convolvulus sepium.

L'actualité de la Nature

Une chenille bien fatiguée

Chenille de Pterophoridae, sans doute la très commune Emmelina monodactyla © Gilles Carcassès
Chenille de Pterophoridae – Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès

Trouvée le 25 juillet 2016 dans le potager de la ferme d’Ecancourt, à  Jouy-le-Moutier, au revers d’une feuille de graminée, cette chenille orange, hérissée de bouquets de poils raides, ne semble pas très en forme. Il s’agit d’une chenille de Pterophoridae, probablement le très commun ptérophore du liseron, Emmelina monodactyla. Hop, en bocal : on verra bien s’il en sort quelque chose.

Pterophorus pentadactyla, le ptérophore blanc © Gilles Carcassès
Pterophorus pentadactyla, le ptérophore blanc. Sa chenille consomme aussi des liserons © Gilles Carcassès

Mercredi 3 aoà»t 2016, chic, une bestiole batifole dans le bocal !

Comme on pouvait s’en douter, ce n’est pas le papillon de la chenille qui est au rendez-vous.

C’est un hyménoptère parasitoà¯de qui est sorti, en faisant un trou dans le dos de la dépouille de la chenille.

Le trou de sortie du parasitoà¯de © Gilles Carcassès
Le trou de sortie du parasitoà¯de © Gilles Carcassès

A la sortie de son bocal, il a exploré mon index gauche avant de se sauver.

Braconidae © Gilles Carcassès
Braconidae. Serait-ce un Aleiodes ? © Gilles Carcassès

Heureusement qu’il est là  celui-là  pour réguler les populations de ptérophores : sans lui on aurait sans doute beaucoup moins de liserons aux si jolies fleurs blanches…