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Les clitocybes

Voici quatre champignons. Quatre, parce que c’est le nombre d’espèces de ce groupe que nous avons croisées, mais les clitocybes rassemblent bien plus d’espèces que ces quatre là. D’ailleurs, ces quatre espèces ne présentent pas de particularités ou d’anecdotes notables si ce n’est d’offrir un éventail de couleurs de chapeaux (crème, vert, brun, violet). En revanche, elles ont le mérite d’exister, alors voici nos quatre petits champignons du jour.

Le clitocybe anisé – Clitocybe odora

Clitocybe odora © CACP – Gilles Carcassès

Le clitocybe anisé a une jolie couleur verte, voire bleue sur la surface du chapeau. Comme son nom le laisse entendre, il a une odeur marquée d’anis. C’est un champignon que l’on rencontre l’été en forêt.

Le clitocybe des bords de routes – Clitocybe rivulosa

Clitocybe rivulosa © CACP – Gilles Carcassès

Le clitocybe des bords de route est un champignon qui se rencontre, certes au bords des chemins forestiers, mais pas seulement ; essentiellement pendant la période estivale. La couleur blanc crème de son chapeau le fait ressemble au meunier. Mais attention, si le meunier est comestible, ce clitocybe risquerait de vous faire dormir de manière assez définitive.

Le clitocybe nébuleux – Lepista nebularis

Lepista nebularis © CACP – Gilles Carcassès

Cette fois-ci le chapeau du champignon est brun. C’est un champignon automnal qu’on rencontre dans tous types de forêts. Sa comestibilité semble controversée. Dans le doute, on vous conseillera d’éviter !

Le pied-bleu – Lepista nuda

Lepista nuda © CACP – Gilles Carcassès

Le pied-bleu a un chapeau de couleur brun-violet ; à ne pas confondre avec le pied-violet, un autre champignon de la famille lui ressemblant beaucoup. Ce champignon est automnal et semble-t-il assez apprécié des cueilleurs de champignons.

Source :

450 champignons – Les indispensables Delachaux

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La sylvaine

Ochlodes sylvanus, la sylvaine © CACP – Emilie Périé

La sylvaine est un petit papillon, pas seulement forestier, mais qui apprécie les espaces boisés (haies, lisières, bocages) et assez frais voire humides. La chenille s’installe dans les graminées hautes qui ne sont pas fauchées régulièrement. Ainsi, même si le papillon reste assez commun dans la région son milieu de prédilection est un peu en tension.

Ochlodes sylvanus, la sylvaine © CACP – Gilles Carcassès

Les marques noires épaisses sur les ailes sont caractéristiques des mâles (on parle de stries androconiales). La forte épaisseur est typique de l’espèce.

Ochlodes sylvanus, la sylvaine – dessous des ailes © CACP – Emilie Périé

Ainsi que l’absence de taches blanches sur le dessous des ailes, contrairement à d’autres espèces de la famille des hespéries lui ressemblant comme la Virgule par exemple (l’individu ci-dessous a été vu dans le sud de la France, l’espèce est rare dans la région).

Hesperia coma, la virgule (non vue sur le territoire) © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez les autres articles de la série sur les Hespéries :

L’hespérie de l’alcée

L’hespérie des sanguisorbes

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La Couleuvre helvétique

La Couleuvre helvétique Natrix helvetica, est un serpent non venimeux endémique des régions montagneuses d’Europe occidentale, notamment des Alpes suisses.

Malgré sa présence relativement discrète, cette espèce joue un rôle crucial dans les écosystèmes humides en tant que prédateur de petits rongeurs, de grenouilles et d’autres invertébrés, contribuant ainsi à maintenir l’équilibre écologique.

Statut de protection

Protégée, il est aujourd’hui interdit de la capturer ou de l’éliminer. Elle est aussi une espèce déterminante ZNIEFF !

Couleur helvétique, Natrix helvetica © CACP – Emilie Périé

Caractéristiques

Lors d’une sortie en extérieur, nous avons pu observer cette couleuvre glisser dans l’étang du parc de Grouchy. Avec son apparence élégante et agile, elle est adaptée à sa vie semi-aquatique.

Elle présente typiquement un collier clair, blanc, jaune, parfois orangé qui lui vaut son autre nom « Couleuvre à collier ». De taille moyenne, elle mesure généralement entre 50 et 80 centimètres de longueur. Elle possède un corps mince et élancé, avec une tête distinctement séparée du reste du corps par un cou étroit. Sa couleur varie du brun au gris, avec des motifs de taches ou de bandes foncées sur le dos et les côtés.

Menaces

Les observations actuelles mettent en évidence les menaces qui pèsent sur la Couleuvre helvétique, notamment la perte d’habitat due à l’urbanisation, les collisions routières et la fragmentation des populations. Des mesures de conservation telles que la préservation des zones humides, la création de corridors écologiques et la sensibilisation du public sont essentielles pour protéger cette espèce vulnérable.

Sources

Natrix helvetica – MNHN

Couleuvre helvétique – LPO

Article de Gilles Carcassès : La couleuvre à  collier – Nature en ville à Cergy-Pontoise (cergypontoise.fr)

Retrouvez notre article sur la liste rouge des amphibiens et reptiles : Liste rouge régionale des amphibiens et reptiles

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Portrait de fourmis 🐜

Les fourmis, ces petits insectes fascinants de la famille des Hyménoptères, sont bien plus que de simples charognards dans nos cuisines. Avec leur organisation sociale complexe, leur ingéniosité collective et leur capacité à manipuler leur environnement, les fourmis incarnent l’ingéniosité de la nature. Depuis des millions d’années, elles ont prospéré sur presque tous les continents, façonnant des écosystèmes et fournissant des leçons précieuses sur la coopération, la communication et la résilience.

On vous propose aujourd’hui de découvrir quelques fourmis que nous avons pu observer dans l’agglomération.

Fourmis rousse des bois, Formica rufa – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

La fourmis rousse est une espèce très commune que vous avez surement déjà rencontrée lors d’une promenade en forêt. Elle construit des nids imposants en accumulant des aiguilles de pin et des brindilles. Reconnaissable par sa couleur bicolore : la tête et l’abdomen (gastre) sont noirs et le thorax bien roux. En cas de danger, la fourmis rousse ne pique pas mais elle est capable de projeter de l’acide formique avec son gastre à plus de 50 cm !

Fourmis des prés, Formica pratensis – Neuville © CACP – Gilles Carcassès

On dénombre plus de 200 espèces de fourmis rien qu’en France métropolitaine. L’identification de ces petites bêtes étant relativement complexe, nous n’aurons pas forcément les noms de toutes les fourmis présentées ici. Toutefois, il est possible de grossièrement séparer les fourmis en deux groupes : celles avec un simple pétiole de celles avec un double pétiole. La jonction entre l’abdomen et le thorax est-elle en une ou deux parties ? En tous cas, si vous pratiquez le SPIPOLL c’est la distinction qu’on vous proposera de faire sur vos fourmis.

A gauche : pétiole simple, les fourmis Formicinae et autres ; A droite : pétiole double, les fourmis Myrmicinae © CACP

Le saviez vous ? Les fourmis peuvent porter jusqu’à 50 fois leur propre poids. Cette incroyable capacité de levage est rendue possible grâce à leur petite taille et à leur structure corporelle efficace, ce qui leur permet de transporter des objets beaucoup plus lourds qu’elles-mêmes. C’est un peu comme si un être humain pouvait soulever une voiture !

Fourmis trainant un fragment de chélidoine © CACP – Gilles Carcassès

Côté alimentation, là encore il y a grande variété de régimes. Chacun aura déjà vu des fourmis trainer vers leur tanière des cadavres d’insectes ou de mollusques, parfois bien plus gros qu’elles (et parfois pas complétement mort), des graines de tous types, des fragments de végétaux, … Mais le phénomène sans doute le plus connu est l’élevage de pucerons traits pour le miellat.

Fourmis et puceron © CACP – Gilles Carcassès

Pour aller plus loin concernant les fourmis :

Le programme AntArea

La clé d’identification des fourmis de France

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Les luzernes Medicago

Bravo à celles et ceux qui ont su trouver nos reines fourragères !

Il s’agissait pour la première photo de la Luzerne d’Arabie, Medicago arabica, reconnaissable par ses feuilles tachées de noir et ses fruits formant de petites boules épineuses.

Pour la deuxième photo, nous avions la populaire Luzerne cultivée – Medicago sativa. Cette luzerne a la particularité de faire des fruits en hélice ! Ses fleurs violettes ont l’air d’êtres appréciées par un beau papillon Souci – Colias crocea.

Et la dernière photo il était question de la Luzerne Medicago minima. Comme la Luzerne d’Arabie, elle produit des petits fruits épineux. Cependant, ils possèdent une coloration différente partant du vert au rouge/brun sur les épines, leur feuilles sont notamment plus fines et d’un vert uniforme.

☘️ Petite histoire de luzerne …

Les luzernes, du genre Medicago, sont des plantes appartenant à la famille des Fabacées, également connues sous le nom de légumineuses. Largement répandues à travers le monde, plus de 80 espèces de luzernes sont aujourd’hui identifiées. Parmi ces espèces, la luzerne cultivée (Medicago sativa) est la plus courante et la plus utilisée à des fins agricoles. La luzerne est appréciée pour sa valeur nutritive élevée, sa capacité à fixer l’azote atmosphérique dans le sol grâce à une symbiose avec des bactéries rhizobiennes, et sa résistance à la sécheresse.

Comme beaucoup d’autres plantes à fleurs, les luzernes ont un cycle de reproduction sexuée qui implique la production de graines. Ainsi elles ont la particularité de produire des fruits à l’apparence de gousses qui se développent à partir des fleurs après la pollinisation.
Une fois les fleurs pollinisées avec succès, les ovules fécondés se développent pour former des graines à l’intérieur des fruits. Ces graines peuvent être dispersées par le vent, les animaux ou d’autres mécanismes de dispersion, ce qui permet à nos luzernes de se reproduire et de coloniser de nouveaux environnements favorables à leur croissance.

Sources

Galerie de luzernes – Nature en ville à Cergy-Pontoise publié le 28 octobre 2022

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Photos mystères mars 2024 🔍

Cergy © CACP – Gilles Carcassès
Neuville © CACP – Gilles Carcassès
Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Les plantes que nous cherchons sont…

Aux feuilles vertes et charmantes,
Elles sont riches en protéines.
On les trouvent souvent parmi nos amis à trois feuilles,
Parfois quatre pour les plus chanceux.
Pour les animaux, elles sont divines !

🦋 Bonus à ceux qui reconnaissent le papillon sur la photo n°2 !

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Découvrez OPEN : Le Portail des Sciences Participatives du Muséum national d’Histoire naturelle

Le printemps arrive et le moment de sortir nos frimousses dehors et d’observer notre belle nature est imminent.

Aucune chance de s’ennuyer, on vous présente OPEN : les Observatoires participatifs des espèces et de la nature. Bénéfique tant pour la biodiversité que pour les utilisateurs, OPEN vous ouvre les portes d’expériences scientifiques enrichissantes et surtout accessibles à tous.

Capture d’écran portail d’accueil d’OPEN 20/02/2024

Qu’est-ce que OPEN ?

Créé en 2018 par le Muséum national d’Histoire naturelle (MnHn), OPEN est un portail web entièrement consacré aux sciences participatives en France. Une variété de projets de recherche dans des domaines tels que la botanique, la zoologie, l’écologie et l’ornithologie vous sont proposés. Ainsi il vous est possible de choisir les projets qui vous intéressent et y contribuer selon vos disponibilités et vos compétences.

Vos observations, qu’elles concernent les oiseaux de votre jardin, les plantes de votre quartier ou les insectes que vous croisez lors de vos promenades, contribuent à enrichir les connaissances scientifiques et à mieux comprendre les écosystèmes qui nous entourent. Une fois que vous aurez choisi votre projet de recherche sur OPEN, chaque donnée que vous partagez est une pierre apportée à l’édifice de la recherche sur la biodiversité.

Pour qui ?

Pour tous ! Que vous soyez débutant, initié ou expert dans le domaine de l’observation.
Dans tous les cas, vous bénéficiez du soutien d’observateurs experts qui pourront vérifier vos identifications.

Oiseaux, mollusques, plantes, insectes pollinisateurs… : quels que soient vos centres d’intérêt, vous trouverez forcément votre bonheur dans la grande variété des programmes de sciences participatives.

Mise en place du protocole PROPAGE © CACP – Emilie Périé

Pour en savoir plus sur le protocole PROPAGE : Protocole Papillons Gestionnaires

Comment fonctionne OPEN ?

Le fonctionnement d’OPEN est simple et intuitif. Les utilisateurs peuvent se rendre sur le site et parcourir les différents projets de recherche disponibles . Une fois inscrits à un projet, ils peuvent soumettre des observations, télécharger des photos, et interagir avec d’autres participants et les chercheurs impliqués.

Les projets de recherche

OPEN propose une multitude de projets dans des domaines aussi variés que la botanique, la zoologie, l’écologie, l’ornithologie et bien d’autres encore. Les participants peuvent choisir parmi une gamme de projets adaptés à leurs intérêts et à leur niveau d’expertise, allant de simples observations d’espèces à des études approfondies sur les populations et les habitats.

N’hésitez pas à consulter les études disponibles ici : OPEN observatoires, acteurs et réseaux

Protocole STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs) – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Que vous soyez un amoureux de la nature, un passionné de sciences, ou simplement curieux de découvrir le monde qui vous entoure, OPEN offre la possibilité de jouer un rôle actif dans la préservation de notre biodiversité.

Maintenant que vous savez tout, quel programme allez vous choisir pour cette saison ? 🔎

Sources

OPEN : les observatoires participatifs des espèces et de la nature (open-sciences-participatives.org)

OPEN, le portail des sciences participatives | MNHN

Notre article de 2018 : OPEN, le nouveau portail des sciences participatives – Nature en ville à Cergy-Pontoise

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Joyeux anniversaire le Bois de Cergy !

3 ans déjà

Les arbres le 26 février 2021 © CACP – Emilie Périé

Aujourd’hui les arbres plantés par les cergyssois lors du chantier nature animé par l’association Boomforest fêtent leur 3 ans en terre. Et ils ont bien grandi !

Les mêmes arbres le 15 décembre 2023 © CACP – Emilie Périé

De plus, ils ont fait des petits ! On ne parle pas là de reproduction naturelle des arbres en place mais d’une multiplication des projets similaires. En effet, une deuxième parcelle a été plantée à quelques mètres de la première et les villes de Pontoise et Maurecourt ont également réalisé leurs propres plantations montant à plus de 3000 le nombre d’arbres ainsi plantés* ces trois dernières années sur le territoire.

Plantations 2024 à Maurecourt © CACP – Adrien Hilpert
Plantations à Pontoise le 10 mars 2022 © CACP – Emilie Périé

Attendons de voir ce que cela donnera dans quelques dizaines d’années !

*en ne comptabilisant que les projets de micro-forêts sur le modèle Miyawaki

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Pas un pissenlit : la lampsane

La lampsane commune, Lapsana communis © CACP – Emilie Périé

La lampsane est une fleur extrêmement commune dans la région. Jardins, trottoirs, sous-bois, champs, … on peut l’observer à peu près partout en fleurs pendant la période estivale.

La lampsane commune, Lapsana communis © CACP – Gilles Carcassès

Elle peut mesurer jusqu’à 80 cm de haut et présente des feuilles différentes entre la base et le sommet de la tige. Les feuilles les plus basses sont lobées (en plusieurs parties) alors que les plus hautes sont entières et lancéolées.

Feuille haute et lancéolée de lampsane commune, Lapsana communis © CACP – Emilie Périé

Son nom de Lampsane, emprunté au grec, fait référence à une plante comestible. Souvent en compagnie de l’alliaire ou des pissenlits elle était peut-être consommée en salade avec ses voisins de pousse. Mais il semblerait que ses graines plaisent plus aux poules.

Certains voient dans les bourgeons floraux une forme similaire à celles de mamelons, aussi en français mais aussi dans d’autres langues (comme l’anglais ou l’espagnol) elle est appelée Herbe aux mamelles.

Sources :

Le dictionnaire étymologique de la flore française, par JP Ferrari

Lampsane commune, FLORIF

Lampsane commune, TelaBotanica

Retrouvez les épisodes précédents de la série :

Pas un pissenlit : les laiterons

Pas un pissenlit : les laitues

Pas un pissenlit : la porcelle enracinée

Pas un pissenlit : les deux picris

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Le meunier

Dans les profondeurs mystérieuses de nos forêts, des prairies environnantes aux bordures de nos chemins, un petit champignon de la nature se cache parmi les feuilles et les branches. Le Meunier, Clitopilus prunulus, également connu sous le nom charmant de « clitopile petite prune », est l’un de ces champignons que l’on souhaite vous faire découvrir.

Champignon Meunier, Clitopilus prunulus – Puiseux-Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Le Meunier est un champignon saprophyte (qui se nourrit de matières organiques en putréfaction) de la famille des Entolomataceae. Il est identifiable par son chapeau de couleur blanc pâle, présentant une structure lamellaire rosé et un pied élancé. Les spécimens typiques mesurent entre 2 et 10 centimètres de diamètre.

Champignon Meunier, Clitopilus prunulus – Puiseux-Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Il exhale une forte odeur de farine lors qu’on le casse, d’où son nom « meunier ». Comestible, il est très apprécié et l’odeur de farine disparait lors de la cuisson. Cependant, restez vigilant lors de la manipulation de champignons et leur ingestion, le meunier par exemple ressemble fortement à des clitocybes blancs très toxiques, notamment Clitocybe candicans ou Clitocybe cerussata. Ces champignons n’ont pas les lames roses, mais blanches ou crème.

Champignon Meunier, Clitopilus prunulus – Puiseux-Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Sources

Clitopilus prunulus – INPN

Leucocybe candicans – INPN (toxique)

Clitocybe cerussata – INPN (toxique)

Régis Courtecuisse et Bernard Duhem, Guide des champignons de France et d’Europe, Paris, Delachaux et Niestlé, 2007