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A Osny on protège les chauves-souris !

Le 20 juillet de cette année nous avons visité le site des travaux du château de Grouchy à  Osny dans le cadre de notre étude sur la faune des carrières. Nous sommes allés tout d’abord dans les galeries du château dans lesquelles, grâce aux conseils avisés d’écologues chiroptérologues du bureau d’étude EGIS et l’écoute attentive des responsables des travaux, le chantier continue en respectant les chauves-souris qui y nichent.

Inspection des travaux – Osny © CACP – Emilie Périé

En effet sur certains endroits du plafond des interstices entre les joints ne seront pas rebouchés afin de permettre aux chauves-souris de continuer à  se cacher dans un milieu adéquat pour elles, sans pour autant gêner ni les travaux ni la qualité du bâtiment à  l’arrivée.

Interstices dans le plafond des galeries, « C’est génial ! » – Osny © CACP – Emilie Périé

D’autres installations seront aussi mises en place comme notamment des ajustements sur les grilles d’entrée pour laisser de l’espace pour le passage des chauves-souris en respectant des dimensions recommandées par les chiroptérologues.

Et cela ne déplait en rien à  nos chauves-souris si l’on en croit la femelle de petit rhinolophe et son petit que nous avons trouvés dans l’escalier du colombier.

Nous avons continué notre visite par les carrières du château de Grouchy où nous avons fait d’autres découvertes !

Les chiroptérologues en mission commando – Osny © CACP – Emilie Périé

Grâce à  la technique des chiroptérologues équipés de détecteurs à  ultrasons et caméras infrarouges, nous avons pu détecter la présence d’une chauve-souris dans les carrières qui est vite partie se cacher. Nous avons par la suite trouvé des traces de guano, caractéristiques des petits rhinolophes, traduisant l’emplacement d’un reposoir.

Guano de petit Rhinolophe – Osny © CACP – Emilie Périé

Nous avons alors fini notre observation des carrières du château, puis de nouvelles recommandations ont été données quant à  l’entrée de la carrière pour favoriser nos petites chauves-souris.

Dans les carrières – Osny © CACP – Madison Renault

C’est rassurés pour nos chauves-souris que nous quittons le château en sachant qu’à  Grouchy elles seront protégées !

Mais nos observations ne s’arrêtent pas là  il restait encore d’autres lieux sur notre liste à  aller visiter. La suite la saison prochaine !

Retrouvez d’autres articles sur les chauves-souris :

Les chauves-souris de Cergy-Pontoise

Révélations sur les chauves-souris

Cet article est écrit par Madison, en stage chez nous cet été.

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Des chauves-souris à  Cergy-Pontoise

Pispistrelle sp. – Cergy © CACP – Emilie Périé

Halloween toujours, passons cette-fois à  un groupe d’espèces tout aussi mal-aimées que les araignées : les chauves-souris ou chiroptères (littéralement « main ailée »).

En effet, en plus d’être associées à  la nuit, la peur et les vampires, les chauves-souris ont en ce moment, à  tort, assez mauvaise presse (Lire l’article Coronavirus et biodiversité, par Grégoire Loà¯s – ARB-idf). Pourtant ce sont de formidables alliées. Toutes les chauves-souris de France métropolitaine sont strictement insectivores. Et en période d’allaitement et de nourrissage des jeunes elles consomment des quantités impressionnantes de moustiques, papillons, mouches et autres insectes potentiellement ravageurs de culture. Or, Gilles nous le présentait en 2017, les chauves-souris en France comme en àŽle-de-France sont gravement menacées.

Qu’en est-il à  Cergy-Pontoise ?

Pipistrelle commune © CACP – Emilie Périé

Sur le territoire de l’agglomération de Cergy-Pontoise les données commencent à  se construire concernant la présence des chiroptères et ce grâce à  trois démarches : le suivi des chauves-souris dans le cadre de l’étude Cimetières Vivants, un suivi spécifique réalisé cet été dans le parc de Grouchy (Osny) et le parc des Larris (Pontoise) par Carto-Echo et une étude sur l’ensemble du territoire dans le but de définir la trame noire, par Biotope.

Les inventaires ont été réalisés à  l’aide d’audiomoths, de petits boitiers équipés de micros qui enregistrent tous les signaux en ultrasons durant une nuit. Les enregistrements sont ensuite analysés par des experts acousticiens qui sont capables de déterminer grâce aux fréquences enregistrées l’espèce de chauve-souris qui passait à  ce moment-là  de la nuit. Et les résultats sont plutôt encourageants.

Un audiomoth installé dans le parc de Grouchy – Osny © CACP – Emilie Périé

Sur les 20 espèces connues en àŽle-de-France, 16 sont présentes sur le territoire de Cergy-Pontoise, dont 9 rien que sur le parc de Grouchy. Et les enregistrements ont clairement établi la présence de petit rhinolophe, une espèce en danger d’extinction dans la région.

Ces études seront suivies d’autres afin de suivre l’évolution des populations sur le territoire et de détailler les sites de gîtes hivernaux et estivaux des différentes espèces. Les études feront bien entendu place à  des mesures de protection et à  des aménagements en faveur de ces mammifères volants. On espère également pouvoir vous proposer des images des différentes espèces. D’ici là  vous pouvez vous aussi procéder à  de petits aménagements pour préserver ces jolies petites bêtes en suivant les conseils de l’association Azimut230.

Pour aller plus loin :

La liste rouge des chiroptères en àŽle-de-France

Coronavirus et biodiversité, par Grégoire Loà¯s – ARB-idf

Les résultats des relevés à  Osny et Pontoise, par Carto-Echo

Ma thèse en 180 secondes par Elise Sivault, sur la diversité des chauves-souris

Agenda :

Défi In(se)ktober jour 29 : dessiner une punaise

L'actualité de la Nature

Révélations sur les chauves-souris d’Ile-de-France !

Hélas, les chauves-souris ne font pas mieux que les papillons de jour : un tiers des espèces de chiroptères en Ile-de-France sont menacées !

L’excellente liste rouge régionale des chauves-souris d’Ile-de-France que vient de publier Natureparif nous délivre des informations surprenantes sur les 22 espèces de mammifères volants que l’on peut rencontrer dans notre région.

Des animaux utiles et méconnus

Ces malaimées ont droit à  notre reconnaissance : certaines espèces sont capables de consommer jusqu’à  10 moustiques par minute, d’autres capturent des papillons dont les chenilles sont urticantes comme la processionnaire du pin. Toutes sont à  considérer comme des auxiliaires pour les cultures, par les prélèvements qu’elles font dans les populations d’insectes volants ravageurs.

Et leurs mœurs sont étonnantes : saviez-vous que le murin à  oreilles échancrées cueille les araignées postées sur leur toile, et que le grand murin chasse les carabes au sol, au besoin en leur courant après à  quatre pattes ?

Comment faire pour protéger les chauves-souris ?

En protégeant les arbres

Les trois quarts des espèces franciliennes utilisent des arbres creux ! Fissures, vieux trous de pics, cavités naturelles, écorces décollées sont mises à  profit pour les mises bas, les gîtes hivernaux ou servent de lieux de repos transitoires. Certaines espèces comme les noctules sont même strictement arboricoles. Il est donc important de préserver ces vieux arbres à  cavités, et de ne les abattre,  après examen des cavités et recherche de colonies, qu’en cas d’absolue nécessité et en dehors de la période qui va de novembre à  avril. Il faut aussi éviter de supprimer les éléments de paysage qui servent de repères par écholocation aux chauves-souris dans leurs déplacements, comme les grands arbres isolés, les rangées d’arbres et les grandes haies.

En évitant les dérangements dans les greniers, les caves et les souterrains

Certaines espèces élèvent leurs petits dans des combles ou des greniers. Il est très important d’interdire aux chats l’accès à  ces endroits.

Les caves et souterrains sont aussi utilisés en période hivernale. Toute pollution ou dérangement intempestif peut avoir de graves conséquences pour la survie de la colonie. Mais l’obturation des entrées de carrières avec des grilles peut aussi décourager les chauves-souris. Il est préférable d’interdire les accès par une clôture dégagée de l’entrée du souterrain.

En limitant l’éclairage

On voit souvent les pipistrelles communes chasser la nuit autour des lampadaires. Elles profitent comme d’autres prédateurs nocturnes de la présence d’insectes attirés par la lumière. Mais certaines chauves-souris plus rares, comme le murin de Daubenton, ont une aversion marquée pour les zones éclairées. L’instauration d’une trame noire facilitant leur circulation entre leurs terrains de chasse et leurs gîtes serait très bénéfique. L’éclairage extérieur des édifices devrait prendre en compte l’existence de colonies de chauves-souris afin de ne pas éclairer les façades correspondant à  leurs accès. Quant à  l’éclairage public, des études ont montré que l’arrêt entre minuit et 5 heures du matin a un effet bénéfique pour les oreillards. Pour aider les rhinolophes, il faudrait pratiquer l’extinction dès 23 heures.

Heureusement, SOS chauves-souris est là  pour vous aider !

En cas de difficultés avec des chauves-souris, ayez le réflexe « SOS chauves-souris ». Sur ce site, vous trouverez des informations utiles et les coordonnées de spécialistes qui peuvent vous conseiller.

Retrouvez nos articles :

L’éclairage nocturne et ses conséquences sur la biodiversité

La liste rouge des libellules

Chenilles processionnaires du pin, c’est maintenant qu’il faut agir

La liste rouge des oiseaux nicheurs

Le déclin des papillons de jour

L'actualité de la Nature

Retour sur la Fête de la nature 2016 à  Cergy-Pontoise

Lors de nos participations à  la Fête de la nature sur le territoire cergypontain, nous avons vécu cette année de très beaux moments, notamment l’accueil de plusieurs groupes de personnes handicapées à  l’Ile de loisirs, et une visite riche en observations autour de l’étang du parc du château de Menucourt (le grèbe castagneux et son petit, le triton palmé du bassin, la parade nuptiale des canards…).

Le point d’orgue de cette semaine d’animations fut sans aucun doute la soirée à  la découverte des chauves-souris organisée par la Ferme d’Ecancourt. Un public familial nombreux avait bravé la pluie fine pour venir découvrir la nature la nuit dans le parc du château de Menucourt. Dans l’orangerie, Florian avait préparé des jeux, des boissons chaudes, un éclairage aux chandelles et des petits gâteaux pour les enfants.

Florian explique la vie des chauves-souris © Gilles Carcassès
Florian explique la vie des chauves-souris © Gilles Carcassès

Un jeu sur l'anatomie des chauves-souris, pas si simple que ça © Gilles Carcassès
Un jeu sur l’anatomie des chauves-souris, pas si simple que ça © Gilles Carcassès

Au crépuscule, en chemin pour l'étang © Gilles Carcassès
Au crépuscule, nous nous dirigeons silencieusement vers l’étang © Gilles Carcassès

La batbox crépite et les enfants crient leur bonheur : "j'en ai vu une !" © Gilles Carcassès
La « Bat box » de Florian crépite et les enfants crient leur bonheur : « j’en ai vu une ! » © Gilles Carcassès

Sur le chemin du retour, nous croisons un crapaud commun, et une limace suicidaire © Gilles Carcassès
Sur le chemin du retour, nous croisons un crapaud commun, et une limace suicidaire © Marion Poiret

Et même une petite grenouile agile. Tout le monde voudrait la caresser, mais non il ne faut pas : on la remet bien à  l'eau. © Gilles Carcassès
Et même une petite grenouille. Tout le monde voudrait la caresser, mais non il ne faut pas : on la remet bien vite à  l’eau. © Gilles Carcassès