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Révélations sur les chauves-souris d’Ile-de-France !

Hélas, les chauves-souris ne font pas mieux que les papillons de jour : un tiers des espèces de chiroptères en Ile-de-France sont menacées !

L’excellente liste rouge régionale des chauves-souris d’Ile-de-France que vient de publier Natureparif nous délivre des informations surprenantes sur les 22 espèces de mammifères volants que l’on peut rencontrer dans notre région.

Des animaux utiles et méconnus

Ces malaimées ont droit à  notre reconnaissance : certaines espèces sont capables de consommer jusqu’à  10 moustiques par minute, d’autres capturent des papillons dont les chenilles sont urticantes comme la processionnaire du pin. Toutes sont à  considérer comme des auxiliaires pour les cultures, par les prélèvements qu’elles font dans les populations d’insectes volants ravageurs.

Et leurs mœurs sont étonnantes : saviez-vous que le murin à  oreilles échancrées cueille les araignées postées sur leur toile, et que le grand murin chasse les carabes au sol, au besoin en leur courant après à  quatre pattes ?

Comment faire pour protéger les chauves-souris ?

En protégeant les arbres

Les trois quarts des espèces franciliennes utilisent des arbres creux ! Fissures, vieux trous de pics, cavités naturelles, écorces décollées sont mises à  profit pour les mises bas, les gîtes hivernaux ou servent de lieux de repos transitoires. Certaines espèces comme les noctules sont même strictement arboricoles. Il est donc important de préserver ces vieux arbres à  cavités, et de ne les abattre,  après examen des cavités et recherche de colonies, qu’en cas d’absolue nécessité et en dehors de la période qui va de novembre à  avril. Il faut aussi éviter de supprimer les éléments de paysage qui servent de repères par écholocation aux chauves-souris dans leurs déplacements, comme les grands arbres isolés, les rangées d’arbres et les grandes haies.

En évitant les dérangements dans les greniers, les caves et les souterrains

Certaines espèces élèvent leurs petits dans des combles ou des greniers. Il est très important d’interdire aux chats l’accès à  ces endroits.

Les caves et souterrains sont aussi utilisés en période hivernale. Toute pollution ou dérangement intempestif peut avoir de graves conséquences pour la survie de la colonie. Mais l’obturation des entrées de carrières avec des grilles peut aussi décourager les chauves-souris. Il est préférable d’interdire les accès par une clôture dégagée de l’entrée du souterrain.

En limitant l’éclairage

On voit souvent les pipistrelles communes chasser la nuit autour des lampadaires. Elles profitent comme d’autres prédateurs nocturnes de la présence d’insectes attirés par la lumière. Mais certaines chauves-souris plus rares, comme le murin de Daubenton, ont une aversion marquée pour les zones éclairées. L’instauration d’une trame noire facilitant leur circulation entre leurs terrains de chasse et leurs gîtes serait très bénéfique. L’éclairage extérieur des édifices devrait prendre en compte l’existence de colonies de chauves-souris afin de ne pas éclairer les façades correspondant à  leurs accès. Quant à  l’éclairage public, des études ont montré que l’arrêt entre minuit et 5 heures du matin a un effet bénéfique pour les oreillards. Pour aider les rhinolophes, il faudrait pratiquer l’extinction dès 23 heures.

Heureusement, SOS chauves-souris est là  pour vous aider !

En cas de difficultés avec des chauves-souris, ayez le réflexe « SOS chauves-souris ». Sur ce site, vous trouverez des informations utiles et les coordonnées de spécialistes qui peuvent vous conseiller.

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4 réflexions au sujet de “Révélations sur les chauves-souris d’Ile-de-France !”

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