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Les piérides blanches

Ce sont probablement les papillons les plus communs dans les jardins et les potagers. Dès le mois d’avril et jusqu’à fin septembre ces jolis papillons blancs volettent un peu partout dans notre environnement immédiat.

On en distingue 4 espèces : la piéride du chou, la piéride de la rave, la piéride du navet et l’aurore de la cardamine. Et comme leurs noms l’indiquent, les chenilles de ses espèces sont particulièrement friandes des espèces de la famille des brassicacées (et sont peu appréciées des cultivateurs de choux !). En revanche les adultes sont des pollinisateurs assez polyvalents qu’on retrouvent sur une grande variété de fleurs.

Pieris brassica, la piéride du chou sur fleur de luzerne © CACP – Emilie Périé

On distingue en transparence de l’aile antérieure (la plus haute sur l’image) la marque noire à la pointe. La marque s’étend de manière égale sur les deux bords de l’aile ce qui caractérise Pieris brassica.

Pieris brassica, la piéride du chou sur fleur de ronce © CACP – Léo Micouin

Le nombre de points sur la face supérieure des ailes (ici non visible) permet de différencier les mâles des femelles.

Pieris rapae, la piéride de la rave sur fleur de cirse des champs © CACP – Gilles Carcassès

Chez Pieris rapae la tache noire à la pointe de l’aile a une forme plus rectangulaires, elle s’étend plus sur un bord de l’aile que sur l’autre.

Détails de la marque de Pieris rapae (individu trouvé mort) © CACP – Emilie Périé
Pieris nappi, la piéride du navet sur fleur d’origan © CACP – Emilie Périé

Ce qui est marquant chez la piéride du navet n’est pas la tache à la point de l’aile mais l’aspect marqué et foncé des nervures des ailes sur leurs faces inférieures.

Pieris nappi, la piéride du navet sur fleur d’alliaire © CACP – Gilles Carcassès

Enfin la dernière piéride blanche de notre territoire est l’aurore de la cardamine. Beaucoup facilement reconnaissable, le mâle n’a pas de tache noire en pointe des ailes mais orange.

Anthocaris cardamines, l’aurore de la cardamine mâle sur fleur de cardamine © CACP – Gilles Carcassès

La femelle, plus proche des autres piérides, est également blanche avec des taches noires à la pointe des ailes sur la face supérieure des ailes. En revanche le dessous de l’aile a les même motifs bruns que le mâles ce qui permet de l’identifier rapidement.

Anthocaris cardamines, l’aurore de la cardamine femelle © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez des portraits de ces espèces dans ces articles :

La piéride du chou

La piéride de la rave

Mais où sont passées les femelles ?

In(se)ktober 2023 :

Aujourd’hui on dessine la Déesse précieuse.

La déesse précieuse, par Emilie

La déesse précieuse est une toute petite demoiselle extrêmement rare en France, qui affectionne plutôt l’est de l’Europe. Retrouvez sa fiche INPN.

Pour ce weekend (studieux) préparez vos Encyclopédies et vos Poux des livres

L’Encyclopédie, par Athénaïs

L’Encyclopédie est un petit coléoptère qui vit sur les champignons dans les forêts de feuillus. Retrouvez ici sa fiche INPN.

Le pou des livres, par Emilie

Le pou des livres est un tout petit insectes qui se nourrit (entre autre) de papier et qui peut prendre l’habitude de s’installer dans les maisons. Retrouvez ici sa fiche INPN.

L'actualité des jardins

Le dessert des mésanges

Au jardin des Belles Jardinières à  Vauréal, les chenilles de piérides grignotent encore les feuilles des choux cavaliers. En plein hiver, voilà  qui est étonnant !

Chenille de piéride – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Patrice, le jardinier du lieu, aimerait bien que les mésanges l’en débarrassent. Il faudrait leur faire goà»ter !

Les mangeoires du dispositif BirdLab, rue de l’Enfance à  Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

La ville de Vauréal a installé des mangeoires juste en face, à  côté du jardin école. L’idée est d’inciter les usagers à  saisir des données dans le cadre du protocole de sciences participatives BirdLab.

Le regarnissage des mangeoires © CACP – Gilles Carcassès

Justement, voici les jardiniers municipaux qui viennent faire le plein de graines de tournesol.

Echenillage manuel © CACP – Gilles Carcassès

En cette saison, les Apanteles, ces hyménoptères parasitoà¯des, ne sont pas là  pour réguler naturellement les populations de chenilles, il faut les prélever à  la main.

Le dessert ? © CACP – Gilles Carcassès

Voyons si les mésanges apprécieront les chenilles déposées dans leur mangeoire ?

Verdier à  la mangeoire © CACP – Gilles Carcassès

Raté ! Les mangeoires sont investies par une bande de verdiers et ils n’ont d’yeux que pour les graines !

Retrouvez notre article :

Ville fleurie du Val d’Oise : Vauréal deux fois citée !

L'actualité de la Nature

C’est bon la chicorée

Pyrausta despicata - Cergy © Gilles Carcassès
Fleur de chicorée sauvage – Cergy © Gilles Carcassès

L’automne venu, les fleurs se font plus rares, heureusement la chicorée ouvre toujours généreusement ses belles coroles et offre son nectar. A table, sur cette photo : un petit hyménoptère non identifié et un papillon de la famille des Crambidae : Pyrausta despicata dont la chenille consomme le plantain.

Piéride sur une fleur de chicorée © Gilles Carcassès
Piéride sur une fleur de chicorée © Gilles Carcassès

Là , c’est une piéride qui se restaure. Ces papillons sont bien connus des jardiniers pour les dégâts que causent leurs chenilles sur les choux.

La chicorée sauvage, Cichorium intybus, est une belle astéracée vivace des prairies et des bords de champs. Elle n’est pas rare en ville dans les friches et les jardins. C’est cette espèce qui a donné par amélioration les endives et les chicorées italiennes comme la Rouge de Trévise. Les scaroles et les chicorées frisées, en revanche, sont issues d’une espèce voisine : Cichorium endivia.

C’est une variété particulière de chicorée sauvage qui fournit par torréfaction de ses grosses racines l’extrait de chicorée du petit déjeuner.

Tout savoir sur les chicorées