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La Noctuelle de la patience

La Noctuelle de la patience ou Cendrée noirâtre, est une espèce de papillon de nuit de la famille des Noctuidae. On peut croiser la chenille partout en France sur quelques plantes comme les Rumex, les Plantains, les Chardons, le Houblon…

Chenille de la noctuelle de la patience – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

On l’identifie rapidement grâce à  ses taches régulières de couleurs vives et ses nombreux poils roux tout le long de son corps. L’adulte mesurant de 3 à  4 centimètres est de couleur cendrée, comme son nom l’indique. Il vole de mars à  septembre et est plutôt attiré par la lumière.

Acronicta rumicis en plein repas – CACP – Gilles Carcassès

Agenda :

Défi Insektober du jour : la Luciole est à  l’honneur.

Défi Insektober de demain : dessiner un Papillon de nuit. Vous pouvez croquer cette jolie chenille et nous envoyer le résultat à  biodiversite@cergypontoise.fr

Sources :

http://www.lepinet.fr/

Retrouvez ici d’autres Papillons de nuit :

Le grand paon de nuit

Erratum – Le collier blanc

La livrée des prés

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Erratum – Le collier blanc

Le collier blanc, Acontia lucida – Courdimanche © CACP – Emilie Périé

Oups, une erreur d’identification s’est glissée dans le dernier article. Il ne s’agissait pas de l’érastrie noirâtre mais du collier blanc, Acontia lucida, un autre papillon de la famille des Noctuidae ; lui aussi plutôt rare dans la région. Sa chenille consomme essentiellement des liserons et des mauves.

Merci Julien pour ton œil averti !

Retrouvez sur le forum Insectes.org :

Des photos de l’Erastrie noirâtre

Des photos du Collier blanc

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Le collier blanc

Le collier blanc, Acontia lucida – Courdimanche © CACP – Emilie Périé

Le suivi de la faune des cimetières donne l’occasion de faire des rencontres étonnantes. Ce joli papillon par exemple, que nous avons croisé sur le cimetière végétalisé de Courdimanche.

Le collier blanc est un papillon de nuit (hétérocère) de la famille des Noctuidae (les noctuelles). Selon les données régionales il est rare en àŽle-de-France et n’a été vu que deux fois dans le département ces dernières années.

Ici l’adulte est posé sur une fleur de trèfle des prés, mais la chenille consomme essentiellement des liserons et des mauves.

Sources :

CETTIA

Le collier blanc, par lepinet

Retrouvez dans ces articles d’autres noctuelles :

Les noctuelles

Compagnon accompagné

L'actualité de la Nature

Sur les feuilles des ormes

Superbe chrysomèle jaune et noire

Xanthogaleruca luteola, de la famille des Chysomelidae © CACP – Gilles Carcassès

Sur les feuilles des ormes, on rencontre souvent Xanthogaleruca luteola la galéruque de l’orme. C’est une sacrée grignoteuse !

Galéruques de l’orme qui digèrent leur repas de feuilles (Xanthogaleruca luteola) © CACP – Gilles Carcassès

Sa larve est moins élégante. C’est en retournant les feuilles qu’on peut la voir affairée à  décaper méthodiquement de larges plages en ménageant les nervures et l’épiderme supérieur.

Larve de la galéruque de l’orme © CACP – Gilles Carcassès

Mais sous les feuilles des ormes, on peut aussi observer de nombreuses autres espèces !

Poilue à  deux bosses

Voici la chenille du Trident, une noctuelle très commune, qui consomme également les feuilles d’autres arbres (saules, chênes, aubépines…)

Chenille du Trident (Acronicta tridens) © CACP – Gilles Carcassès

Epineuse à  dos blanc

Chenille du Robert-le-Diable (Polygonia c-album) © CACP – Gilles Carcassès

Cette chenille aux couleurs caractéristiques est celle du Robert-le-diable. Elle aussi est polyphage : on peut la trouver sur les saules, les ormes, les orties et le houblon. Le papillon est facile à  reconnaître avec ses ailes aux bordures découpées :

Robert-le-Diable – sur une touffe d’orties au bois de Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Je crois distinguer le profil grimaçant de Robert le Diable dans l’ombre portée sur la feuille d’ortie.

Moustachu aux yeux verts

Et celui-ci, aux palpes poilus, c’est un habitué des ormes également ?

Le Crambus des tiges (Agriphila tristella) © CACP – Gilles Carcassès

Cette pyrale endormie a seulement trouvé là  une cachette. Sa chenille ne consomme que des graminées.

Retrouvez nos articles :

La galéruque de l’orme

Robert-le-Diable

Pyrales

La téchla de l’orme

L'actualité de la Nature

Les noctuelles

Invisibles mais belles !

Amphipyra pyramidea, la noctuelle cuivrée © CACP – Gilles Carcassès

Elles se font discrètes avec leurs couleurs ternes et leurs sorties nocturnes, pourtant les Noctuidae, ou noctuelles en français, sont la famille de papillons la plus riche en France. Plus de 830 espèces ! Parmi les 156 espèces identifiées dans le Val d’Oise par nos collègues naturalistes, nous en avons photographié une vingtaine sur Cergy-Pontoise ! En voici quelques-unes.

Les chenilles

La très grande majorité des noctuelles sont phytophages (elles mangent des végétaux). C’est d’ailleurs pour ça qu’elles sont le plus connues. La plupart sont inféodées à  une espèce de plante pour la nourriture des chenilles, et quelques-unes d’entre elles ont des goà»ts assez proches des nôtres : tomate, chou, artichaut, maà¯s, betterave, salade… Elles ne se font pas beaucoup d’amis chez les agriculteurs, d’autant que certaines sont capables de dévorer une grande diversité de plantes.

Autographa gamma, plus de 200 plantes hôtes possibles ! © CACP – Gilles Carcassès

Les chenilles des noctuelles, comme les adultes ont souvent des couleurs variant du vert au gris, voire au marron.

Chloantha hyperici, la noctuelle du millepertuis – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

La logique voudrait que les chenilles marron vivent au sol et se nourrissent des parties basses des plantes (on dit qu’elles sont terricoles) et que celles qui vivent dans les feuilles soient vertes, pour se camoufler et échapper aux prédateurs. C’est très souvent le cas, mais certaines espèces font des fantaisies…

Cucullia verbasci, la cucullie du bouillon blanc © CACP – Gilles Carcassès

Les adultes

Après avoir passé l’hiver sous forme de chrysalides dans le sol, les adultes émergent et vivent quelques jours (de 2 à  10 selon les espèces) afin de se reproduire. Ils ne se nourrissent alors plus que de nectar et participent à  la pollinisation.

Diachrysia chrysidis, la plusie vert-doré – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Leurs teintes vertes et marron leur permettent de se fondre assez bien dans la végétation et leur activité étant essentiellement nocturne, il n’est pas aisé de les repérer.

Trachea atriplicis, la noctuelle de l’arroche © CACP – Gilles Carcassès

Tyta luctuosa, la Funèbre – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Vues de près, leurs ailes sont souvent ornées de jolis motifs. Avez-vous déjà  rencontré des noctuelles à  Cergy-Pontoise ? Faites-nous part de vos découvertes !

Le Jour de la Nuit

Les noctuelles, comme les autres animaux nocturnes, peuvent être perturbées par la pollution lumineuse. Ce weekend, le 12 octobre 2019, a lieu une journée (et une nuit!) de sensibilisation aux problèmes causés par la pollution lumineuse et aux solutions que l’on peut y apporter.

Un petit geste pour nos amis nyctalopes ?  Commencez par visiter le site internet de la manifestation !

Sources :

Les Noctuidae, par Ephytia de l’INRA

Les Noctuidae, par Insecte.org

Pour en savoir plus sur la biodiversité nocturne :

Une conférence de l’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France

Retrouvez d’autres histoires de noctuelles dans nos articles :

L'actualité de la Nature

La doublure jaune

La doublure jaune – Jardins d’ACR à  Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

La doublure jaune (Euclidia glyphica) est un papillon très commun, présent dans presque toute l’Europe et visible de mai à  aoà»t. Même s’il s’agit d’un « papillon de nuit », il est actif le jour.
Ses ailes postérieures forment « une doublure jaune », agrémentée de bandes brun foncé.
Ce papillon affectionne les friches riches en Fabaceae car ses chenilles consomment des plantes de cette famille, comme le trèfle des prés ou le lotier corniculé.

Euclidia glyphica – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Selon les individus, les taches sont plus ou moins marquées. Ici, le papillon est posé sur un trèfle porte-fraise, plante hôte potentielle pour ses chenilles.

Source :

La doublure jaune, par Quel est cet animal ?

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La linaire commune

Linaria vulgaris, la linaire commune – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

La linaire commune apprécie les situations chaudes et les sols maigres. On la trouve fréquemment dans les friches urbaines, sur les talus, les ballasts des voies ferrées, les bords de chemins. Celle-ci s’est installée dans une fissure de la passerelle d’accès à  l’Université de Cergy-Pontoise (site des Chênes).

La pollinisation de cette plante est assurée par les bourdons qui ont la force d’écarter les deux lèvres de la fleur pour accéder au nectar stocké dans l’éperon.

La linaire commune est la plante hôte de Calophasia lunata, appelée la linariette. Ce papillon appartient à  la famille des Noctuidae, comme les cucullies dont les chenilles ressemblent beaucoup à  celle de la linariette.

Calophasia lunata, la linariette vue sur une linaire pourpre dans un jardin à  Aulnay-sous-bois © CACP – Gilles Carcassès

La linaire commune est considérée comme invasive au Canada. La linariette y a été introduite avec succès comme moyen de biocontrôle.

Retrouvez nos articles :

Jardin magique

Les cucullies

Sources :

Flore des friches urbaines, par Audrey Muratet, Myr Muratet et Marie Pellaton

Linaire commune, par Yukon Invasice Species Council

Calophasia lunula par Lépidoptéristes de France

L'actualité de la Nature

La noctuelle de l’érable qui couvait quelque chose

Dans le jardin des Taillis à  Vauréal

Lors d’une animation organisée par la Maison de la nature de Vauréal dans le jardin des Taillis, j’ai découvert cette chenille sur une feuille d’érable sycomore. Elle est facile à  reconnaître avec ses touffes de poils bruns et jaunes. C’est la noctuelle de l’érable, Acronicta aceris. L’adulte est un papillon de nuit de couleur grise.

Acronicta aceris – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

En observant de près, on voit quelques fils de soie qui brillent au soleil sur la feuille.

Chenille sur une feuille d’érable © CACP – Gilles Carcassès

Cette chenille n’est pas en forme, elle ne bouge pas et semble même couver un œuf tout blanc : quelle est donc cette étrangeté ?

Pour en avoir le cœur net, je découpe la feuille précautionneusement, et je place le tout dans une boîte d’élevage.

Quelques semaines ont passé. Un hyménoptère est né de ce cocon, puisqu’il s’agissait bien de cela.

Le cocon du parasitoà¯de © CACP – Gilles Carcassès

Un Braconidae parasitoà¯de avait pondu dans cette chenille. Sa larve, au terme de son développement à  l’intérieur du corps de la chenille, était sortie pour tisser contre la dépouille de son hôte, ce cocon blanc qu’elle a fixé à  la feuille par un réseau de fils de soie.

Le parasitoà¯de (vue ventrale) © CACP – Gilles Carcassès

Et voici le coupable ! Chez les Braconidae, les femelles sont pourvues d’un ovipositeur pour la ponte, de taille variable selon l’espèce. Je ne vois pas d’ovipositeur, c’est probablement un mâle. La nervation des ailes m’amène à  la sous-famille des Microgastrinae (2500 espèces décrites), peut-être du genre Protapanteles ?

Retrouvez d’autres reportages sur des chenilles parasitées :

Une chenille bien fatiguée

Les échappés du cocon

Joli cocon

Scène de crime dans ma véranda !

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La noctuelle de l’arroche

Trachea atriplicis © CACP – Gilles Carcassès

Cette grosse noctuelle aux dessins verts est venue vers minuit à  ma fenêtre. Sa chenille consomme des plantes de la famille des Amaranthaceae, comme l’arroche, les blettes, les chénopodes. Les célosies, les irésines et les gomphrenas utilisés par les jardiniers pour le fleurissement des massifs sont aussi de cette famille.

Bravo à  Ludovic, Siegfried et Annik qui ont su les premiers reconnaître l’espèce de la photo mystère !

Le dessin de ses ailes antérieures perçu par notre cerveau comme un visage est une illustration de paréidolie.

D’autres exemples de paréidolie :

Acericerus, cicadelle de l’érable

La cigale bossue, inventeur de la roue dentée

J’ai trouvé un serpent cyclope !

La phalène anguleuse

Retrouvez d’autres articles sur les noctuelles :

Noctuelles en noir et blanc

Vert-doré

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La cucullie de la scrophulaire

Scrophularia auriculata – Poissy © CACP – Gilles Carcassès

Les scrofulaires croissent au bord des étangs et sur les rives des ruisseaux. Il en existe deux espèces en Ile-de-France, celle-ci aux tiges quadrangulaires nettement ailées est la scrofulaire à  oreillettes.

Des oreilles de souris ?

Deux souris aux aguets © CACP – Gilles Carcassès

Leurs curieuses fleurs évoquent des oreilles de souris.

Cucullia scrophulariae, la cucullie de la scrophulaire © CACP – Gilles Carcassès

Une chenille d’une grande beauté

Parfois, on fait de belles rencontres sur cette plante, comme cette chenille de Cucullia scrophulariae.

Sur les scrofulaires, on rencontre aussi parfois le brèche (Cucullia verbasci) qui lui ressemble beaucoup. Pour différencier ces deux chenilles, il faut observer la forme des taches. Et la brèche a de petites stries noires verticales sur chaque segment. Elle est plus fréquente sur les molènes (Verbascum sp.)

Cuccullia verbasci sur une molène © CACP – Gilles Carcassès

« D’aussi belles chenilles donnent sans doute de magnifiques papillons ? », me demanderez-vous. Pas du tout, les cucullies sont de petits papillons de nuit gris assez insignifiants.

Retrouvez notre article :

La brèche et le bouillon blanc