L'actualité de la Nature

Sur les feuilles des ormes

Superbe chrysomèle jaune et noire

Xanthogaleruca luteola, de la famille des Chysomelidae © CACP – Gilles Carcassès

Sur les feuilles des ormes, on rencontre souvent Xanthogaleruca luteola la galéruque de l’orme. C’est une sacrée grignoteuse !

Galéruques de l’orme qui digèrent leur repas de feuilles (Xanthogaleruca luteola) © CACP – Gilles Carcassès

Sa larve est moins élégante. C’est en retournant les feuilles qu’on peut la voir affairée à  décaper méthodiquement de larges plages en ménageant les nervures et l’épiderme supérieur.

Larve de la galéruque de l’orme © CACP – Gilles Carcassès

Mais sous les feuilles des ormes, on peut aussi observer de nombreuses autres espèces !

Poilue à  deux bosses

Voici la chenille du Trident, une noctuelle très commune, qui consomme également les feuilles d’autres arbres (saules, chênes, aubépines…)

Chenille du Trident (Acronicta tridens) © CACP – Gilles Carcassès

Epineuse à  dos blanc

Chenille du Robert-le-Diable (Polygonia c-album) © CACP – Gilles Carcassès

Cette chenille aux couleurs caractéristiques est celle du Robert-le-diable. Elle aussi est polyphage : on peut la trouver sur les saules, les ormes, les orties et le houblon. Le papillon est facile à  reconnaître avec ses ailes aux bordures découpées :

Robert-le-Diable – sur une touffe d’orties au bois de Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Je crois distinguer le profil grimaçant de Robert le Diable dans l’ombre portée sur la feuille d’ortie.

Moustachu aux yeux verts

Et celui-ci, aux palpes poilus, c’est un habitué des ormes également ?

Le Crambus des tiges (Agriphila tristella) © CACP – Gilles Carcassès

Cette pyrale endormie a seulement trouvé là  une cachette. Sa chenille ne consomme que des graminées.

Retrouvez nos articles :

La galéruque de l’orme

Robert-le-Diable

Pyrales

La téchla de l’orme

L'actualité de la Nature

La galéruque de l’orme

Au bord de l’Oise à  Cergy, les ormes sont très présents. Ils sont tous jeunes car dès qu’ils atteignent une dizaine d’années, ils sont décimés par la graphiose. Cette maladie est due à  un champignon parasite qui obstrue les vaisseaux conducteurs de sève des ormes et les fait mourir.

Orme aux feuilles grignotées – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Cet ormeau a l’air un peu malade, mais ce symptôme n’est pas celui de la graphiose. Ses feuilles sont attaquées par les larves d’un coléoptère de la famille des Chrysomelidae, la galéruque de l’orme. On dit que les fortes attaques de cette galéruque affaiblissent les arbres, ce qui attire les scolytes qui à  leur tour transmettent la maladie en mordant les rameaux.

Larve de la galéruque de l’orme © CACP – Gilles Carcassès

Les larves de Xanthogaleruca luteola consomment le dessous des feuilles.

Larve de Xanthogaleruca luteola – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Le résultat est presque aussi beau qu’un vitrail !

Xanthogaleruca luteola – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Voici l’adulte qui se chauffe au soleil d’octobre.

Retrouvez un autre article, sur les dégâts des scolytes :

Entomoglyphe

Sources :

La graphiose de l’orme, par Ephytia (INRA)

Des insectes et des hommes, par Vincent Albouy, Natornatex