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Le citron

Bravo à  tous, et mention à  Yael le premier à  avoir repéré le joli papillon parmi les feuilles de clématite des haies et d’ortie dioà¯que (mention à  Florian pour l’identification des plantes).

Solution de la photo mystère d’octobre © CACP – Emilie Périé

Le citron est un papillon dit de jour (rhopalocère) de la famille des piérides. Posé, ses ailes ressemblent fortement à  des feuilles séchées : elles ont la forme anguleuse de feuilles, des nervures blanches et une coloration vert pâle. En revanche, lorsqu’il prend son envol le mâle prouve la pertinence de son nom, la face supérieure de ses ailes est d’un jaune franc rappelant la couleur du citron.

Gonepteryx rhamni, le citron © CACP – Emilie Périé

Fait étonnant chez un papillon, le citron hiverne. L’adulte passe l’hiver à  l’abris sous les feuilles d’un lierre ou d’un roncier. Il peut donc vivre une année entière. C’est ensuite l’un des premiers papillons à  voleter dans les sous-bois ou les jardins dès les premières douceurs de l’année. A cette période il est souvent en mouvement et difficile à  observer de près. On aime bien le qualifier ainsi de « citron pressé ».

L’adulte se nourrit du nectar de fleurs particulièrement odorantes comme le buddléia, les lavandes ou ici une gesse. La chenille est inféodée à  deux arbustes, le nerprun et la bourdaine, qui régressent dans la composition de nos haies et entrainent petit à  petit le déclin de l’espèce. Toutefois le citron reste l’un des papillons les plus communs du territoire.

Sources :

Papillons de jour en Brie des Morins, par l’association Terroirs

Le citron, par QuelEstCetAnimal?

Agenda :

Jour 4 du défi In(se)ktober, les bousiers

Inscriptions ouvertes pour les événements Le Jour de la Nuit

L'actualité de la Nature

Les hivernants se réveillent

Pour passer l’hiver les papillons adoptent diverses techniques. Certains migrent vers le Sud comme les belles-dames et certains vulcains. D’autres passent la saison sous forme d’œufs, de chenilles ou de chrysalides alors que les adultes ont disparu dès l’arrivée du froid. D’autres encore, hivernent. Les adultes passent la saison froide immobiles, cachés sous des feuilles, des branchages, de l’écorce, et se remettent à  voler dès que le soleil les réchauffe un peu, souvent dès le début février. C’est le cas du citron (Gonepteryx rhamni), du paon de jour (Aglais io), du robert-le-diable (Polygonia c-album) et de certains vulcains (Vanessa atalanta). 

Le citron – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Le paon de jour – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

Le Robert-le-diable – bois de Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Le vulcain – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

D’après les données de Faune àŽle-de-France ils sont déjà  de sortie, depuis la mi-janvier ! Les avez-vous vus ?

Sources :

Comment les papillons passent l’hiver, par l’OPIE

Les données de Faune àŽle-de-France

Retrouvez un autre article sur le sujet :

Le réveil du vulcain

L'actualité de la Nature

Le déclin des papillons de jour

Une étude hollandaise à  grande échelle sur la diversité et l’abondance des papillons de jour depuis 1990 permet de dessiner des tendances et d’émettre des hypothèses quant aux causes des changements constatés.

Pararge aegeria, le Tyrcis – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Tout d’abord, si de nombreuses espèces sont en net déclin, toutes ne le sont pas. Ainsi, le Tyrcis tire son épingle du jeu et ses effectifs progressent nettement. Une autre étude montre que l’espèce serait capable de s’adapter à  la raréfaction des haies qu’il affectionne et à  la fragmentation de son habitat, en améliorant ses performances de vol.

Gonepteryx rhamni, le Citron © CACP – Gilles Carcassès

La raréfaction de la plante-hôte de la chenille est très certainement une explication pour le déclin de certaines espèces autrefois communes. C’est le cas du Citron, papillon inféodé à  deux arbustes indigènes qui poussent dans les haies, la bourdaine et le nerprun.

Aglais urticae, La Petite tortue – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Pour la chute des effectifs de la Petite tortue, il s’agit d’autre chose, car les orties qui nourrissent ses chenilles prolifèrent au bord des champs et dans les friches, en raison des fertilisations azotés, de l’épandage des lisiers, des dépôts de déchets verts, de la non-exportation des coupes… C’est plutôt dans la qualité et l’abondance des nectars, source de nourriture des papillons, que se trouve l’explication. Là  encore, les pratiques agricoles sont pointées du doigt : fertilisation des prairies, désherbage et labour des bords de champs amenuisent la diversité florale et font se raréfier les fleurs des meilleures espèces nectarifères.

Source :

https://www.zoom-nature.fr/fleurs-et-papillons-unis-dans-un-meme-declin/