L'actualité de la Nature

Le demi-deuil

Le demi-deuil (Melanargia galathea) est un papillon noir et blanc du sous-ordre des rhopalocères. Chez les lépidoptères (ordre des papillons), il existe deux sous-ordres : les rhopalocères, c’est-à -dire les papillons de jour (ce qui est le cas du demi-deuil), et les hétérocères qui incluent les papillons de nuit comme le grand paon de nuit.

Le mâle du demi-deuil sur une cardère sauvage © CACP – Emilie Périé

Ce papillon thermophile (qui affectionne la chaleur) s’observe de la mi-juin à  la mi-juillet dans les hautes herbes. C’est durant cette période que les imagos (forme adulte) se reproduisent. Une fois que la reproduction a eu lieu, les femelles larguent les œufs directement depuis les airs. Ils éclosent à  la fin de l’été et les chenilles vont directement s’abriter pour entrer en diapause (état léthargique) et passer l’hiver.

Ce n’est qu’au printemps suivant qu’elles vont s’alimenter pour se développer et se métamorphoser en ce beau papillon.

Un mâle sur une fleur de ronce commune – Courdimanche © CACP – Léo Micouin

Nous pouvons reconnaître la femelle du mâle en regardant la coloration de ses ailes. Celles-ci font apparaître une couleur jaunâtre sur leur revers contrairement au mâle qui est blanc.

Melanargia galathea femelle sur Cirsium arvense – Courdimanche © CACP – Léo Micouin

Sources :

Le demi-deuil, par Nature en Occitanie

Retrouvez d’autres articles sur les papillons :

Les beaux papillons de l’année 2019

Les ptérophores, de bien étranges papillons ! 

Un papillon protégé observé au parc du château de Grouchy

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

L’inauguration du parc du peuple de l’herbe

Jour de fête au parc du peuple de l’herbe – Carrières-sous-Poissy © CACP – Gilles Carcassès

Une fête très réussie…

A l’inauguration du parc du peuple de l’herbe, il y avait du vent, des cerfs-volants, des clowns, des jeux pour les enfants, du public, visiblement ravi, des troupes fournies de personnels, et des bénévoles aussi, une Maison des insectes remplie d’une foule compacte.  Bon, je passerai un autre jour faire mon selfie avec Pupuce, la mascotte de la Maison…

Au bord du chemin © CACP – Gilles Carcassès

Dans le parc, de curieux personnages immobiles, les « Pheuillus » de Le Phun, attendaient les visiteurs.

et de bien belles observations !

Demi-deuil © CACP – Gilles Carcassès

Une superbe friche à  onopordons, au détour d’un chemin, m’a offert le ballet-spectacle de la grande sauterelle verte, du criquet à  ailes bleues (une espèce protégée en Ile-de-France) et de ce demi-deuil (Melanargia galathea) femelle, reconnaissable à  sa teinte plus jaune que le mâle.

Coriomeris denticulatus © CACP – Gilles Carcassès

Coriomeris denticulatus est la punaise dentée du mélilot. (Pour bien voir les dents de la bête, cliquez sur l’image pour l’agrandir.) Celle-ci, je l’ai observée sur une repousse de peuplier noir, mais c’est vrai que le parc ne manque pas de mélilots.

Zicrona caerulea qui se nettoie les pattes © CACP – Gilles Carcassès

Sur la berge de la Seine, j’ai rencontré la mythique punaise bleue, en chasse sur un pied d’épilobe grignoté par des larves de coléoptères. Cette punaise est un excellent auxiliaire de culture : elle consomme beaucoup de chrysomèles, larves et adultes, comme les altises et même les doryphores, paraît-il… Dommage qu’elle ne soit pas plus courante dans les jardins. Elle aime les friches, les landes et les milieux humides.

Ponte de Zicrona caerulea © CACP – Gilles Carcassès

Je crois avoir trouvé sa ponte, rarement observée.

Dans le bois de saules © CACP – Gilles Carcassès

Ce gamin « Pheuillu », tout en feuilles sèches, semble me dire au revoir du haut de sa balançoire. C’est sà»r, je reviendrai explorer ce superbe coin de nature.

Retrouvez nos articles sur le parc du peuple de l’herbe :

Gratte la puce

La jussie rampante

Le peuple de l’herbe

Galega, le sainfoin d’Espagne

L'actualité des jardins

Gestion des prairies : maintenant, on sait

Plante et Cité, Natureparif, l’association Noé et le Muséum national d’Histoire naturelle organisaient mardi 15 décembre 2015 au Jardin des Plantes de Paris une journée de restitution des protocoles Propage et Florilèges – prairies urbaines.

Ces deux programmes de sciences participatives, basés respectivement sur le dénombrement des papillons et la botanique, permettent d’obtenir scientifiquement des indicateurs fiables de la biodiversité des prairies et d’apprécier les impacts des modes de gestion.

Les données nationales et franciliennes de tous les participants bénévoles ont été compilées, et les analyses des chercheurs du Muséum apportent des réponses à  cette question essentielle des gestionnaires de prairies urbaines : « quel mode de gestion est le plus pertinent pour préserver la biodiversité de mes prairies ? »

Je vous passe le détail des démonstrations statistiques. Et je résume, en simplifiant (que les scientifiques me pardonnent !).

Pour la diversité de la flore des prairies, les modes de gestion les plus favorables sont par ordre d’intérêt le pâturage, la fauche coupée, la fauche broyée et pas de fauche. Les prairies anciennes sont aussi plus riches que les prairies récentes.

Prairie urbaine pâturée à  Courdimanche © Gilles Carcassès
Prairie urbaine pâturée à  Courdimanche depuis 2011 © Gilles Carcassès

Pour les papillons, le nombre d’espèces est plus important avec une fauche tardive que sans fauchage. Et l’abondance de papillons (nombre d’individus) est meilleure avec une fauche tardive (automne) qu’avec une fauche précoce (début d’été).

Le demi-deuil, Melanargia galathea © Gilles Carcassès
Le demi-deuil, Melanargia galathea © Gilles Carcassès

Le papillon demi-deuil est trois fois plus abondant dans les prairies en fauche tardive que dans celles fauchées plusieurs fois dans l’année.

Gestion différenciée des prairies à  l'arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès
Gestion différenciée des prairies à  l’arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

Globalement, on s’y attendait, les prairies pâturées ou fauchées sont plus favorables à  la biodiversité que les pelouses tondues. Mais, plus étonnant, les espaces herbeux gérés de façon différenciée, faisant se côtoyer des prairies et des pelouses, sont encore plus riches !

En conclusion, le grand intérêt du pâturage ou de la fauche tardive est confirmé. Et la gestion différenciée, appliquée aussi à  la parcelle, est une bonne solution pour multiplier les milieux de vie et la biodiversité.

Pour le territoire de Cergy-Pontoise, Vauréal se distingue dans le protocole Florilèges avec 3 prairies suivies en 2014 et 2015. Pour la communauté d’agglomération, nous avons suivi en 2015 une prairie dans le parc François-Mitterrand à  Cergy. Convaincus par l’intérêt d’associer les deux protocoles, nous appliquerons aussi Propage en 2016 sur cette prairie. La ville d’Osny qui envisage d’appliquer ces protocoles sur une prairie du parc de Grouchy en 2016 viendra grossir le réseau des 80 prairies déjà  suivies en Ile-de-France.

Le témoignage de jardiniers de communes du Nord-Pas-de-Calais participant à  ces protocoles (un reportage du blog Vigie-Nature)

Le choix de la prairie