Agenda

Juste sous nos yeux

L’exposition « La biodiversité juste sous nos yeux » © CACP – Gilles Carcassès

Elle est là , juste sous nos yeux. La biodiversité s’installe partout où elle le peut, parfois sans qu’on y fasse attention. Mais cette fois, elle est exposée en grand format, impossible de la louper !

Vous pouvez retrouver notre exposition « La biodiversité juste sous nos yeux » (images de Lionel Pagès et textes de Gilles Carcassès) en ce moment à  la Maison des Insectes de l’OPIE dans le Parc du peule de l’herbe.

Et le 15 mars, Gilles Carcassès animera deux visites commentées. Un rendez-vous à  ne pas manquer !

L’exposition à  la maison des insectes – Carrière-sous-Poissy © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez quelques informations complémentaires. Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site internet du Conseil Départemental et les pages Facebook du Parc du peule de l’herbe ou de l’OPIE.

L'actualité de la Nature

Ceci n’est pas une mouette !

Sternes pierregarins à  la toilette © CACP – Gilles Carcassès

Cet oiseau qui prend son bain n’est pas une mouette. Son bec rouge à  pointe sombre et sa calotte noire sont les éléments distinctifs de la sterne pierregarin. L’oiseau qui est à  gauche est un juvénile.

Sternes pierregarins (Sterna hirundo) – Carrières-sous-Poissy © CACP – Gilles Carcassès

Le jeune, ici, quémande de la nourriture. Une petite colonie de sternes pierregarins s’est établie à  l’étang de la Galiotte grâce à  l’installation, dans le cadre de l’aménagement du parc du peuple de l’herbe, de radeaux flottants garnis de graviers et de tuiles en U renversées permettant aux poussins de se mettre à  l’abri des oiseaux prédateurs en cas d’attaque.

Pour comparer, voici sur le même rivage une mouette rieuse dans son plumage d’été, avec son capuchon couleur chocolat.

Mouette rieuse © CACP – Gilles Carcasses

Cette mouette ferait bien de se méfier : ces vieux filets de pêche sont des pièges mortels pour les oiseaux lorsqu’ils se prennent les pattes dedans.

Mouette rieuse ou sterne pierregarin ? © CACP – Emilie Périé

Sources :

La sterne pierregarin, par Oiseaux.net

La sterne pierregarin, par La Salamandre

Retrouvez nos belles histoires de mouettes :

Belle nordique, on sait où tu es née !

Zdzmouette ?

Cergy-Pontoise, on y revient !

L'actualité de la Nature

Le criocère de l’asperge

Approche du pied d’asperge © CACP – Emilie Périé

Un grand pied d’asperge esseulé dans les friches du parc du peuple de l’herbe attire mon attention. C’est là  sans doute une relique d’une ancienne culture maraîchère ou d’un potager autrefois établi sur cette terrasse alluviale de la Seine à  Carrières-sous-Poissy. Je m’approche doucement dans l’espoir de rencontrer le criocère de l’asperge, une de nos plus jolies Chrysomelidae, et aussi un ravageur redouté pour ceux qui cultivent cette plante.

Crioceris asparagi, le criocère de l’asperge © CACP – Gilles Carcassès

Il se chauffe au soleil, à  la base d’une grosse tige !

Criocère de l’asperge et sa ponte © CACP – Gilles Carcassès

Le voici de profil. En haut à  gauche de cette photo, on peut voir deux de ses œufs bruns fixés sous une feuille. Les larves de cette espèce consomment les parties aériennes de l’asperge, affaiblissant les pieds et compromettant le rendement en turions l’année suivante. Les adultes peuvent aussi grignoter les pointes des asperges.

Une autre espèce de criocère fréquente aussi les asperges : le criocère rouge à  douze points noirs. Mais ses larves ne se nourrissent que des baies de l’asperge.

Crioceris duodecimpunsctata © Gilles Carcassès

Source :

Le criocère de l’asperge, par Jardiner Autrement

L'actualité de la Nature

Petite abeille sur une tanaisie

J’aime explorer les grandes friches du parc du peuple de l’herbe à  Carrières-sous-Poissy. En été, je scrute les fleurs des cardères, des chardons et des tanaisies pour y débusquer quelques pollinisateurs intéressants. Justement voici une petite abeille très occupée à  butiner sur une tanaisie.

Sur une tanaisie en fleurs © CACP – Gilles Carcassès

Je crois reconnaître les jolies rayures de la collète du lierre, mais cette espèce n’apparaît que lorsque le lierre est en fleurs et ce n’est pas du tout la saison. Alors, serait-ce une autre collète ?

Colletes sp. © CACP – Gilles Carcassès

En approfondissant la question, j’apprends qu’il existe en France au moins 23 espèces de Colletes, et que les plus probables sur la tanaisie sont celles du groupe daviesanus-fodiens-similis, trois espèces au demeurant fort peu observées et mal connues.

Colletes sp. © CACP – Gilles Carcassès

J’ai partagé mes photos sur un groupe facebook international spécialisé dans la détermination des hyménoptères, « Wild Bees, Wasps and Ants of Europe ». Un expert anglais m’indique qu’il s’agit probablement de Colletes fodiens.

Source (clé de détermination des Colletes) :

Les espèces paléarctiques de Colletes, par J. Noskiewicz (1936)

Retrouvez dans cet article un autre visiteur de la tanaisie :

Le cuivré commun

L'actualité de la Nature

Fausse graine !

Tableau d’honneur pour Thierry Munier, car l’énigme était particulièrement difficile !

Une graine ? © CACP – Gilles Carcassès
Découvrons l’autre face ! © CACP – Gilles Carcassès

Ceci n’est pas une graine mais bien un insecte. Lorsqu’il est inquiété, il se laisse tomber et cache sous son corps ses antennes et ses pattes repliées qui viennent se ranger dans des loges parfaitement ajustées.

Byrrhus pilula – parc du peuple de l’herbe © CACP – Gilles Carcassès

Le voici qui reprend confiance. C’est un coléoptère. Ses antennes me rappellent celles du petit silphe noir. Mais ce n’est pas un Silphidae, je l’ai finalement trouvé dans une autre famille, celle des Byrrhidae.

Byrrhus pilula – parc du peuple de l’herbe © CACP – Gilles Carcassès

Dans cette famille, l’espèce Byrrhus pilula est connue pour ce comportement d’évitement et de dissimulation en cas de danger. On le nomme pilula justement en référence à  l’allure étonnante qu’il prend quand il est replié.

Dans la littérature scientifique, il est indiqué qu’on trouve en général cette espèce cachée sous les pierres et qu’il consomme de la mousse, tout comme sa larve. Le mien se tenait assez haut sur une tige de graminée. Peut-être était-il en quête de l’âme sœur ?

L'actualité de la Nature

La coccinelle des roseaux

Le parc du Peuple de l’herbe à  Carrières-sous-Poissy est-il bien le paradis des insectes ? Je suis allé le vérifier avec pour challenge d’y trouver en deux heures au moins une espèce que je connaissais pas.

Bord de mare au parc du Peuple de l’herbe à  Carrières-sous-Poissy © CACP – Gilles Carcassès

Les abords de cette mare me paraissent foisonnants de vie et propices à  de belles observations…

Coccinelle des roseaux – par du Peuple de l’herbe © CACP – Gilles Carcassès

Bingo ! Cette coccinelle s’ajoute à  mon tableau de chasse (photographique, s’entend) ! Avec celle-ci, je connais désormais 20 espèces sur les 126 que compte la faune de France, dans cette riche famille des Coccinellidae. Il me reste encore beaucoup d’espèces à  découvrir !

Anisosticta novemdecimpunctata, la coccinelle des roseaux © CACP – Gilles Carcassès

La coccinelle des roseaux est une spécialiste des zones humides. On peut la rencontrer sur les roseaux et les massettes où pullulent fréquemment les pucerons. Cette carnassière consomme aussi un peu de pollen et peut-être des champignons qui poussent à  la surface des feuilles.

Anisosticta novemdecimpunctata © CACP – Gilles Carcassès

Anisosticta novemdecimpunctata existe aussi en rouge et en orange, mais la forme et la disposition particulière de ses taches noires varient peu et permettent aisément son identification. 19 points : ce sont ceux des élytres qui comptent, 9 de chaque côté plus 1 à  cheval sur la suture à  l’avant des élytres.

Source :

Une clé de détermination des coccinelles, par le groupe coccinelles Nord-Pas de Calais

Retrouvez sur le blog :

Tous les articles sur les coccinelles

 

Agenda, L'actualité de la Nature

Sortie nature au parc du peuple de l’herbe

Observations au bord d’une mare © CACP – Gilles Carcassès

Le 25 avril, l’équipe du parc du peuple de l’herbe proposait une sortie nature, animée par la Ferme d’Ecancourt : « Sur la trace des animaux à  sang-froid ». Le public est reparti incollable sur la vie des reptiles et des batraciens !

Ce fut l’occasion de découvrir aussi une plante rare emblématique du parc, la renoncule à  petites fleurs.

Ranunculus parviflorus, la renoncule à  petites fleurs © CACP – Gilles Carcassès

Huit autres sorties sont proposées de juin à  novembre au parc du peuple de l’herbe : découvrez le programme des sorties nature de la saison 2018.

La serre à  papillons de la Maison des insectes © CACP – Gilles Carcassès

Bien sà»r, on profite de sa venue au parc pour visiter la Maison des insectes ! Des animateurs très compétents vous y attendent et répondront à  toutes vos questions.

Agenda

Les formations 2018 de l’OPIE sur les insectes

Détermination d’odonates © CACP – Marion Poiret

Comme chaque année, l’Office pour les Insectes et leur Environnement (OPIE) organise des formations professionnelles en entomologie. Vous pouvez dans cette page télécharger la liste des formations 2018, prendre connaissance des contenus et des tarifs des formations et vous préinscrire.

Pour qui ?

Ces formations s’adressent aux professionnels de la nature mais aussi aux amateurs motivés. D’une durée de 3 à  5 jours, elles abordent tous les domaines de l’entomologie et comprennent des ateliers pratiques en salle et sur le terrain, parfois la nuit comme pour le module d’initiation consacré aux papillons nocturnes.

Où ?

Pour l’essentiel, ces formations sont basées à  la Maison des Insectes du parc du peuple de l’herbe à  Carrières-sous-Poissy (78), à  Guyancourt (78), ou à  la Bergerie de Villarceaux (95).

Tous renseignements à  cette adresse : formation@insectes.org

Retrouvez notre article :

A la Maison des Insectes

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

A la Maison des insectes

A la maison des insectes du Parc du peuple de l’herbe, venez admirer les papillons exotiques fraichement éclos dans leur serre !

Le papillon comète de Madagascar dort sur un schefflera © CACP – Gilles Carcassès

Argema mittrei, le papillon comète des forêts de Madagascar est le plus grand lépidoptère nocturne producteur de soie. L’adulte est incapable de se nourrir et ne vit que quelques jours, le temps de se reproduire.

Heliconius melpomene sur une fleur de canna © CACP – Gilles Carcassès

Les chenilles d’Heliconius melpomene consomment des passiflores dans les forêts tropicales d’Amérique du Sud et centrale.

Dryas iulia s’est posé sur Julie ! © CACP – Gilles Carcassès

Le Flambeau est aussi un amateur de passiflores. On l’observe du Texas au Brésil et dans les Antilles.

Dytiscus marginalis © CACP – Gilles Carcassès

Le dytique bordé m’observait du fond de son aquarium. Cette espèce indigène de nos mares est présente dans le Val d’Oise. C’est un prédateur qui consomme des têtards, des alevins, des larves de tritons… L’extrémité des pattes antérieures des mâles est élargie et dotée de ventouses pour pouvoir s’agripper aux femelles.

Bien d’autres merveilles vous attendent à  la maison des insectes : blattes souffleuses de Madagascar, phasmes géants, cétoines d’Afrique, scorpions, mygales… Et bien sà»r les animateurs de la Maison des insectes sont là  pour répondre à  toutes vos questions !

Maison des insectes © CACP – Gilles Carcassès

La Maison des insectes est aussi un très bel espace, parfaitement adapté pour la présentation pédagogique de tous ces arthropodes.

Le jour de l’inauguration, il y avait trop de monde, je n’avais pas pu faire la photo avec Pupuce.

Pupuce, la mascotte © CACP – Gilles Carcassès

C’est chose faite, en compagnie de Jeanne-Flore, la créatrice de ce blog, maintenant animatrice nature au Parc du peuple de l’herbe.

Présentation de la Maison des insectes, jours d’ouverture et tarifs, c’est ici