L'actualité de la Nature

Le machaon

Un papillon remarquable

Le machaon (Papilio machaon) est un papillon rhopalocère (diurne) de la famille des Papilionidae. L’imago présente des motifs et une coloration remarquables avec ses ailes jaunes à  bordures noires. Celles-ci sont également ornées de cercles bleus et d’une tache rouge flamboyante sur les bordures postérieures.

Coloration et motifs du machaon © CACP – Gilles Carcassès

Une taille imposante

Sa taille assez imposante peut atteindre jusqu’à  90 mm avec les ailes étendues. Il n’existe pas de dimorphisme sexuel très marqué mais la femelle est légèrement plus grande que le mâle.

En train de butiner un cirse © CACP – Gilles Carcassès

La reproduction a lieu d’avril à  septembre. Les œufs sont pondus sur des plantes hôtes bien précises telles que le persil, le fenouil et la carotte sauvage.

Accouplement de Papilio machaon © Didier Leray

Les chenilles, visibles de mai à  octobre, se nourrissent en premier lieu de leur œuf éclos. Elles s’alimentent ensuite directement sur la plante hôte.

Les chenilles sont toutes aussi remarquables que la forme adulte © CACP – Gilles Carcassès

Les chenilles effectuent plusieurs mues avant que la chrysalide leur permette de se métamorphoser en papillon.

A vos observations !

Cette espèce figure parmi la liste à  observer dans notre Atlas de la Biodiversité. N’hésitez pas à  venir y saisir vos observations !

Sources :

Le machaon, par Papillons.info

Le machaon, par insecte-net.fr

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Le déclin des papillons de jour

Papillons d’àŽle-de-France

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

En visite au potager fruitier de La Roche-Guyon

Un beau jardin productif conduit naturellement

L’an dernier, j’avais observé au potager fruitier de La Roche-Guyon un papillon rare en Ile-de-France, l’azuré porte-queue. Qu’allions-nous découvrir cette fois-ci ?

Au potager fruitier du château de La Roche-Guyon © CACP – Gilles Carcassès

Au bord de cette allée, trône un fenouil gigantesque. Si j’étais un machaon, il me tenterait.

Chenille du machaon (Papilio machaon) – La Roche-Guyon © CACP – Gilles Carcassès

Effectivement, un femelle machaon a pondu sur ce fenouil et sa chenille est déjà  bien développée ! Les plantes hôtes de cette belle espèce sont des Apiacées, essentiellement la carotte et le fenouil (sauvages ou cultivés).

Crioceris duodecimpunctata – La Roche-Guyon © CACP – Gilles Carcassès

Sur un pied d’asperge, quelques criocères à  douze points, timides, se cachent à  mon approche. Leurs larves consomment les baies des pieds femelles de l’asperge.

Chenille de Polygonia c-album – La Roche-Guyon © CACP – Gilles Carcassès

Un peu plus loin, au bord de la Seine, une chenille de Robert-le-Diable, reconnaissable à  la grande tache blanche sur son dos, consommait tranquillement une feuille d’ortie dioà¯que, sa plante hôte préférée.

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Au potager fruitier de La Roche-Guyon

Le machaon, ou grand porte-queue

Bouh, fais-moi peur !

Le criocère à  douze points

L'actualité de la Nature

Qui mange mes carottes ?

Chenille sur une feuille de carotte © CACP – Gilles Carcassès

Qui mange mes carottes, me demande Anaà¯s, de la Ferme de la Cure, à  Sailly ? S’agit-il de la chenille du Machaon ? Car elle ne ressemble pas à  celle que l’on montre dans les livres ! Voyons cela de plus près…

Chenille de Machaon de 3ème stade (sur 5) © CACP – Gilles Carcassès

C’est bien une chenille de Machaon, mais elles changent d’aspect à  mesure de leur croissance et de leurs mues successives. Les petites chenilles du Machaon naissent très sombres et couvertes d’épines. Plus tard, leurs picots s’atténuent, et la selle blanche au milieu du dos finit par disparaître.

Chenille du Machaon au 4ème stade – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Cette chenille se régalait de feuilles de Seseli gummiferum, une apiacée décorative vivace, dans une jardinière de la dalle Grand centre à  Cergy. On peut observer cette chenille aussi sur le fenouil, l’aneth, le persil et aussi la rue (Ruta graveolens).

Papilio machaon, le Machaon © CACP – Gilles Carcassès

Et voici l’adulte, à  ne pas confondre avec le Flambé, une espèce voisine, protégée en Ile-de-France.

Iphiclides polidarius, le Flambé © Gilles Carcassès

Les chenilles du Flambé consomment les Prunus, notamment Prunus mahaleb, le cerisier de Sainte-Lucie.

Source :

Le machaon, par André Lequet

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Le Flambé