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Dans mon compost : les collemboles

Les collemboles sont très nombreux dans le compost, mais ils ne sont pas faciles à  observer !  Ce sont des animaux très petits, la plupart des espèces mesurant moins de 2 millimètres. Grâce à  leur furca, un organe en forme de ressort qu’ils ont sous l’abdomen, ils font de grands sauts dès qu’ils sont dérangés et ils se dissimulent rapidement à  l’abri de la lumière.

Pogonognathellus sp. (Tomoceridae) © CACP – Gilles Carcassès

Trois paires de pattes, et pourtant ce ne sont pas des insectes

Ces arthropodes entognathes n’ont pas de pièces buccales apparentes, elles sont cachées à  l’intérieur d’une poche située sous la tête, ce qui les distingue des insectes. L’ordre des collemboles compte près de 700 espèces en France. Ces animaux sont l’une des plus anciennes formes de vie terrestre connues.

Les collemboles consomment, selon les espèces, des bactéries, des champignons, des rotifères, des algues microscopiques, de la matière organique en décomposition… Au compost et dans la litière, ils sont des acteurs essentiels de la fabrication de l’humus.

En raison de leur taille minuscule, les collemboles sont de détermination délicate. J’ai essayé, en m’aidant des clés du site collembola.org, de ranger quelques-unes de mes découvertes dans leur famille respective, mais je ne garantis rien. Certains critères de détermination ne peuvent être discernés qu’au microscope à  balayage électronique, et je n’en ai point.

Collembole Onychiuridae – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Les collemboles de la famille des Onychiuridae sont très fréquents dans le compost, ils participent à  la microporosité du milieu.

Collembole Entomobryidae, sans doute un Orchesella sp. – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Certaines espèces d’Entomobryidae consomment des champignons, y compris des espèces pathogènes du sol. D’autres vivent sur les troncs des arbres.

Collemboles Hypogastruridae sous une écorce de platane – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

De nombreuses espèces d’Hypogastruridae ne sont pas sauteuses car elles sont dépourvues de furca.

Collembole Tomoceridae – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Certains collemboles Tomoceridae sont capables de digérer la cellulose. Cette jolie espèce a le dos couvert d’écailles grises. Je l’ai trouvé dans du bois pourri.

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Sources :

Entognatha, par E-phytia (INRA)

https://collemboles.fr/

https://www.collembola.org/

Collemboles, par Répertoire Québec Nature

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