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Le grimpereau des jardins

Félicitations, vous êtes nombreux à  avoir eu l’œil vif pour repérer le grimpereau des jardins sur le tronc d’un pin !

Grimpereau des jardins – Cergy © CACP – Emilie Périé

Vous ne l’aviez pas vu ? Rien d’étonnant, le grimpereau est un maître du camouflage. Son dos moucheté de brun se confond aisément avec l’écorce des arbres contre laquelle il est souvent plaqué. Le grimpereau escalade les troncs à  la recherche d’insectes cachés dans les fissures de l’écorce ou dans la mousse. Son long bec recourbé lui permet d’aller chercher profondément dans les failles des vieux arbres. Il parcoure ainsi les troncs en spirale, et a la fâcheuse habitude de s’arrêter du côté où vous n’êtes pas… Difficile de lui tirer le portrait.

A la différence de la sittelle, le grimpereau ne descend pas le long du tronc, il se contente de monter puis de voler vers un autre arbre.

Grimpereau des jardins – Osny © CACP – Gilles Carcassès

De profil il est plus aisé de repérer son bec long et courbe et son ventre blanc.

Au printemps, lors de la reproduction, on peut entendre le grimpereau émettre un chant très aigu et assez sonore. Il aménage un nid pour 5 à  6 petits dans des anfractuosités d’écorce. On le rencontre dans les jardins, les vergers ou les bois où les vieux arbres et les insectes sont abondants.

Source :

Le grimpereau des jardins, par Oiseau.net

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Plusieurs champignons pour un même tronc

Une tête de bonhomme ? © CACP – Emilie Périé

Un nouveau collègue au bureau ?

A peu de choses près, nous vous annoncions l’arrivée d’une nouvelle personne au sein de l’équipe. Lorsque ce tronçon nous a été offert par un de nos -vrais- collègues, notre imagination nous a joué des tours. Mais soyons sérieux, il ne s’agit pas là  d’un visage. Heureusement, nous direz-vous.

En observant notre environnement, il nous arrive parfois d’associer des formes et des motifs naturels à  des visages. Par exemple quand nous regardons les dessins d’un papillon, d’une plante ou d’une araignée, les formes d’un tronçon de bois orné de champignons… Ce phénomène psychologique porte un nom : on l’appelle paréidolie.

Il n’est pas venu tout seul

Les colocataires du tronc © CACP – Léo Micouin

Ce tronçon de merisier nous a beaucoup intéressé : nous y avons déterminé la présence d’au moins 2 genres de champignons ainsi que d’un lichen.

Lenzites betulina, face inférieure © CACP – Léo Micouin

La bouche du bonhomme est probablement la lenzite du bouleau. Ce que vous voyez sur la face inférieure sont les hyménophores lamellés du chapeau, une succession de cellules fertiles permettant au champignon de se disperser. Malgré son nom d’espèce, il n’est pas inféodé au genre Betula (le bouleau). On le retrouve au contraire sur plusieurs essences de feuillus comme le chêne, le hêtre, l’aulne et le merisier…

Trichoderma lignorum © CACP – Emilie Périé

Sur la coupe transversale du tronc, nous observons de nouveaux champignons, dont le vert qui ressemble fortement à  Trichoderma lignorum. Ce champignon est la forme immature d’Hypocrea rufa. N’étant pas un lignivore mais plutôt un champignon du sol, il s’est sans doute développé sur le bois une fois que celui-ci a été coupé.

Nous n’avons pas été en mesure de déterminer le nom du champignon blanc et crème mais il semble aussi s’être développé après la coupe. Quand le tronçon nous est parvenu et que nous l’avons installé sur le bureau, le champignon collait à  la table.

Phaeophyscia orbicularis © CACP – Emilie Périé

Quant au lichen présent sur le tronc, il s’agirait de Phaeophyscia orbicularis que nous avons pu identifier grâce à  la clé Lichens Go!

Sources :

La paréidolie, par l’IFRES

Lenzites betulinus, par MycoDb

Le genre Trichoderma, par Agronomie Info

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