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Polypodes

Polypodes sur un vieux mur en meulière – Poissy © CACP – Gilles Carcassès

Une fougère qui se contente de peu

Les polypodes sont capables de s’installer dans des endroits dépourvus de terre : le dessus d’un mur, une vieille gouttière, un tronc d’arbre moussu, un talus rocailleux…

Polypodes sur une toiture © CACP – Gilles Carcassès
Polypodes sur le tronc d’un chêne © CACP – Gilles Carcassès
Polypodes sur un talus rocailleux – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Les frondes fertiles présentent sous leur face inférieures des doubles rangées de sores bruns. Ces sores sont des groupes de sporanges, sortes de sacs qui contiennent les spores, intervenant dans la reproduction des fougères.

Fronde fertile de polypode © CACP – Gilles Carcassès

Une génétique compliquée

Trois espèces de Polypodium existent en Ile-de-France, elles sont considérées indigènes. Le polypode austral, Polypodium cambricum, est très rare, on ne le trouverait dans notre région que dans la vallée du Loing. Polypodium vulgare est beaucoup plus fréquent, il se serait très anciennement formé par l’association de deux espèces exotiques Polypodium sibiricum et Polypodium glyccirhiza. La zone géographique actuelle de ces espèces est le nord-ouest américain et le nord-est asiatique. Le plus répandu, Polypodium interjectum, se serait formé par l’association des génomes de Polypodium vulgare et Polypodium cambricum. En outre, ces trois espèces s’hybrident joyeusement entre elles !

Différencier ces trois espèces, et leurs trois hybrides, est extrêmement délicat sans l’examen au microscope des spores et des structures cellulaires des sporanges. Je laisse cela aux spécialistes (dit-on des polypodologues ?).

Source :

Caractères morphologiques des différents taxons de polypodes de France métropolitaine, par D. Froissard, M. Boudrie, F. Fons, S. Rapior

2 réflexions au sujet de “Polypodes”

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