L'actualité de la Nature

La prêle des champs

Bravo a Flo qui a reconnu les sporanges de la prêle des champs, Equisetum arvense. Regroupés en petits boucliers hexagonaux sur un épi, qu’on appelle un strobile, ces sporanges sont les organes reproducteurs de la fougère.

Strobile de Equisetum arvense © CACP – Gilles Carcassès

Bien qu’elle ressemble fortement à  la grande prêle (tiges fertiles non chlorophylliennes et non ramifiées), plusieurs indices permettent de la reconnaître. Elle est globalement plus petite (pas plus de 40 cm). Elle est beaucoup plus commune et supporte des milieux moins humides que la grande prêle.

Tiges fertiles de Equisetum arvense © CACP – Gilles Carcassès

Et surtout, sa tige est bien moins creuse.

Tige de Equisetum arvense vue au microscope © CACP – Emilie Périé

Utilisation

Si certains la trouve un peu envahissante au potager, la prêle des champs est utilisée en décoction comme antifongique sur les cultures maraîchères. C’est une bonne alliée du jardinier.

Tiges stériles de Equisetum arvense © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

La prêle des champs, par FLORIF

La prêle des champs, par TelaBotanica

La prêle comme substance, par l’Institut Technique de l’Agriculture Biologique

Retrouvez dans nos articles, d’autres histoires de fougères :

La grande prêle

Fougères des vieux murs

L'actualité de la Nature

La grande prêle

Equisetum telmateia – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

Ces étranges pousses qui émergent le long du bassin Blanche de Castille à  Saint-Ouen l’Aumône sont les tiges fertiles de la grande prêle, Equisetum telmateia. 

à‰pis fertiles de Equisetum telmateia – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

Cette plante appartient au groupe des fougères. Elle se reproduit donc à  partir de spores. Les épis que l’on voit sur les images ci-dessus sont les parties fertiles de la plante. Toutes les cellules productrices de spores (les sporanges) y sont regroupées.

La grande prêle est l’une des prêles les plus communes, parmi les 6 espèces présentes en àŽle-de-France. Elle sporule (« fleurit » pour une fougère) assez tôt dans le printemps. On peut donc voir dès le mois de mars ces grandes tiges blanchâtres dans les milieux relativement humides (ici la berge du bassin).

Equisetum telmateia – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Comme toutes les prêles, Equisetum telmateia, se développe à  partir d’une tige rhizomateuse (souterraine) qui donne naissance à  des pousses fertiles (en blanc crème sur l’image) et non fertiles (on voit les tiges de l’an dernier, fanées et séchées sur l’image). Deux espèces, Equisetum telmateia et Equisetum arvense, partagent une particularité : les tiges fertiles sont non chlorophylliennes et non ramifiées alors que les tiges stériles sont chlorophylliennes, donc vertes (bien que sèches sur la photo) et très ramifiées.

Tige stérile de Equisetum telmateia en été © CACP – Gilles Carcassès

Pour reconnaître telmateia il faut ensuite s’intéresser à  l’intérieur de la tige qui est extrêmement creux (il suffit de presser la tige pour s’en rendre compte).

Coupe de tige de Equisetum telmateia vue au microscope © CACP – Emilie Périé

Ne pas confondre

On utilise souvent une autre espèce de prêle en ornement dans les jardins ou au bord des bassins. Il s’agit d’un cultivar horticole de Equisetum hyemale, la prêle d’hiver, dont la variété sauvage est devenue très rare dans la région. Bien que grande aussi, on la différencie aisément de telmateia puisque ses tiges fertiles sont vertes.

Equisetum hyemale horticole – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Sources :

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

La grande prêle, par FLORIF

La grande prêle, par TelaBotanica

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Fougères des vieux murs