
Mathilde, notre stagiaire, a vu quelque chose dans ce cerisier de Sainte-Lucie.

Qu’est-ce donc que cette petite boule ?
- Un œuf de papillon ?
- Une ponte d’araignée ?
- Autre chose ?
A lundi, pour le savoir !
Mathilde, notre stagiaire, a vu quelque chose dans ce cerisier de Sainte-Lucie.
Qu’est-ce donc que cette petite boule ?
A lundi, pour le savoir !
En prospection dans l’espace naturel des Noirs marais à Osny, j’ai repéré un gros hyménoptère figé dans une posture inhabituelle. à‰tait-il victime d’une araignée ?
Vu la taille, c’est un frelon. Et l’extrémité des pattes n’est pas jaune : il s’agit d’un frelon européen, et pas d’un frelon asiatique. Mais que fait-il ainsi immobile, suspendu par une patte à une fleur de berce commune ?
Ce frelon a capturé une guêpe et s’est posé avec sa proie. J’ai déjà observé à plusieurs reprises un frelon européen suspendu par une patte, affairé sur une proie, mais c’est la première fois que j’arrive à photographier la scène.
Mais mange-t-il cette guêpe ou bien la prépare-t-il pour emmener le meilleur morceau (le thorax riche en muscles) au couvain dans son nid ?
A quelques mètres de là , je trouve un indice : l’abdomen d’une guêpe abandonné sous une fleur de berce.
Les spécialistes des frelons disent que les frelons adultes ont une alimentation essentiellement riche en sucres, qu’ils trouvent dans la sève des arbres blessés, le nectar des fleurs, le miellat des pucerons et en fin d’été les fruits mà»rs.
Les proies capturées seraient majoritairement destinées aux larves. Le frelon européen chasse de gros insectes : des mouches, des chenilles (proies faciles !), des guêpes, des papillons, parfois des abeilles.
Cette plante vigoureuse qui se dresse au bord d’un ruisseau ressemble au sureau noir, mais c’est une espèce différente.
Le sureau yèble est une plante vivace qui forme des touffes généreuses et s’étend par ses rhizomes, ce n’est pas un arbuste contrairement au sureau noir. Et les corymbes de ses fruits mà»rs restent dressés alors que ceux du sureau noir pendent.
Attention, les fruits du sureau yèble sont toxiques et peuvent provoquer des diarrhées ! Comme pour le sureau noir, les oiseaux frugivores dispersent ses graines par leurs fientes.
On peut observer aussi sur ces photos que les folioles du sureau yèble sont plus allongées que celles du sureau noir.
La fausse chenille du faux sureau
Le parc du Peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy est-il bien le paradis des insectes ? Je suis allé le vérifier avec pour challenge d’y trouver en deux heures au moins une espèce que je connaissais pas.
Les abords de cette mare me paraissent foisonnants de vie et propices à de belles observations…
Bingo ! Cette coccinelle s’ajoute à mon tableau de chasse (photographique, s’entend) ! Avec celle-ci, je connais désormais 20 espèces sur les 126 que compte la faune de France, dans cette riche famille des Coccinellidae. Il me reste encore beaucoup d’espèces à découvrir !
La coccinelle des roseaux est une spécialiste des zones humides. On peut la rencontrer sur les roseaux et les massettes où pullulent fréquemment les pucerons. Cette carnassière consomme aussi un peu de pollen et peut-être des champignons qui poussent à la surface des feuilles.
Anisosticta novemdecimpunctata existe aussi en rouge et en orange, mais la forme et la disposition particulière de ses taches noires varient peu et permettent aisément son identification. 19 points : ce sont ceux des élytres qui comptent, 9 de chaque côté plus 1 à cheval sur la suture à l’avant des élytres.
Une clé de détermination des coccinelles, par le groupe coccinelles Nord-Pas de Calais
Tous les articles sur les coccinelles
Pas besoin d’engrais ni d’arrosage automatique pour faire pousser les plantes au parc des Noirs marais ! Partout l’eau suinte et affleure, et le sol très humifère est gorgé de nutriments. Résultats : des plantes superbes, aux floraisons généreuses. Mais pas n’importe quelles plantes. Poussent ici naturellement celles qui apprécient ce type de milieu. Je vais vous en présenter quelques-unes.
Au bord de la sente, cette laîche géante, c’est Carex pendula, aux épis pendant au bout de longues tiges souples.
L’eupatoire est souvent visitée par les papillons comme l’écaille chinée ou le Tabac d’Espagne.
Les fleurs de la reine-des-prés sont très odorantes, ce bourdon ne s’y trompe pas. En infusion, elles peuvent apaiser les maux de tête, paraît-il.
La berce commune, belle et grande Apiaceae des prairies humides, est omniprésente. Remarquez comment les pétales allongés des fleurs extérieures agrandissent l’impact visuel des ombelles pour les pollinisateurs. A ne pas confondre avec la berce du Caucase, invasive et dangereuse !
Encore plus grande, l’angélique des bois domine la mégaphorbiaie de ses deux mètres de haut.
Les ombelles de l’angélique des bois sont très élégantes, chaque ombellule ressemble à un pompon blanc.
La salicaire pousse dans les fossés et sur les berges très près de l’eau. Il existe des variétés horticoles de cette plante, notamment à fleurs doubles ou à port plus compact que le type sauvage.
Aujourd’hui, le nombre de visiteurs du blog depuis le début de l’année 2018 a dépassé le score de l’année 2017 toute entière. Et l’objectif des 100 000 visiteurs annuels devrait être facilement atteint avant la fin de l’année !
Merci à nos fidèles abonnés, à tous nos lecteurs de Cergy-Pontoise et d’ailleurs, à nos contributeurs, aux partenaires qui relaient nos articles. Merci à Marion ma collègue, présente à mes côtés depuis la création de ce blog en 2013 et qui nous quitte ces jours-ci pour poursuivre sa carrière à la Communauté urbaine du Grand Poitiers.
Pour ne plus les confondre, il suffit de retenir le détail qui les différencie facilement :
Notons aussi que la grande tortue, comme son nom le laisse deviner, est plus grande que la petite tortue. Cette dernière a aussi des couleurs plus vives.
Des deux espèces, la grande tortue est la moins observée en Ile-de-France.
Les chenilles de la grande tortue consomment des feuilles d’arbres : saules, bouleaux, ormes, peupliers, cerisiers…
Les chenilles de la petite tortue consomment des orties.
Le déclin des papillons de jour
Reconnaître les chenilles sur l’ortie
Aglais urticae, par l’Atlas des papillons de jour et des zygènes d’Ile-de-France
Nympahlis polychloros, par l’Atlas des papillons de jour et des zygènes d’Ile-de-France
à‡a et là , dans les bois de Boisemont, des mares permanentes font le bonheur de toute une faune aquatique, et des naturalistes. A en croire l’eau troublée, les sangliers aussi apprécient l’endroit. C’est dans cette mare que nous avions observé un impressionnant rassemblement de grenouilles rousses à la saison des amours.
Ces grandes exuvies d’Aeshnidae sont peut-être celles de l’anax empereur, ou de l’aeschne bleue. L’étude des exuvies est importante dans les techniques d’inventaire, car elles constituent des preuves de reproduction des espèces. En effet, les adultes observés près des mares ne sont pas forcément d’origine locale, certaines espèces étant de grandes migratrices.
Voici un Sympetrum sanguin mâle. On le différencie des autres espèces rouges à ses pattes uniformément noires et à la forme de son abdomen.
Les fleurs jaunes qui dépassent de l’eau trahissent la présence des utriculaires, ces plantes carnivores aquatiques. Leurs fines feuilles portent de petites urnes capables d’aspirer les animaux qui s’aventurent à proximité et de les digérer. Non, les sangliers n’ont rien à craindre, elles ne capturent que des proies de moins d’un millimètre comme des daphnies.
Au revers d’une feuille de chêne, se cache cet élégant papillon de nuit, typique des abords de mares. C’est l’hydrocampe du potamot, Elophila nymphaeata. Les chenilles de ce Crambidae sont aquatiques, elles vivent dans un fourreau qu’elles confectionnent avec un morceau de feuille de potamot ou de nénuphar. Elles passent l’hiver au fond de l’eau.
Les animations de la Maison de la nature de Vauréal redémarrent fort dès le début de ce mois de septembre 2018. Et la cellule biodiversité est partenaire des deux premières animations :
Découvrez tous les détails et les conditions dans cette page : Le programme des animations de la Maison de la Nature de Vauréal pour septembre et début octobre 2018
Apprendre par l’échange et l’expérience : le jardin école de Vauréal
Tous les jours je gare ma voiture au parking du Verger à côté d’une touffette. Avec cette sècheresse, je me dis qu’elle va bien finir par jaunir et se dessécher. Mais non, elle a l’air toujours en pleine forme ! Quelle est donc cette graminée increvable ?
Vus de près ses fins épillets sont très délicats. Je vois qu’elle trouve même la ressource de fleurir : quelques pièces florales dépassent ça et là . Cette plante tire sans doute sa résistance à la sécheresse de la pilosité de ses feuilles courtes et peu nombreuses, caractères qui limitent ses pertes en eau.
Cette graminée annuelle méditerranéenne des sols sableux est arrivée en Ile-de-France au début du 20ème siècle. Se plaisant dans les situations chaudes et les substrats très maigres, la petite éragrostide colonise aisément les trottoirs, les sols gravillonnés, les quais, les ballasts des friches ferroviaires…
Dotée d’une forte dynamique de reproduction, Eragrostis minor a même tendance à supplanter le très commun pâturin annuel en de nombreux endroits. Cette espèce s’installe parfois dans les pelouses urbaines très dégradées, sur sols légers, comme le montre la photo ci-dessus.
Eragrostis minor, par Eflore, l’encyclopédie botanique collaborative.