L'actualité de la Nature

La coccinelle des roseaux

Le parc du Peuple de l’herbe à  Carrières-sous-Poissy est-il bien le paradis des insectes ? Je suis allé le vérifier avec pour challenge d’y trouver en deux heures au moins une espèce que je connaissais pas.

Bord de mare au parc du Peuple de l’herbe à  Carrières-sous-Poissy © CACP – Gilles Carcassès

Les abords de cette mare me paraissent foisonnants de vie et propices à  de belles observations…

Coccinelle des roseaux – par du Peuple de l’herbe © CACP – Gilles Carcassès

Bingo ! Cette coccinelle s’ajoute à  mon tableau de chasse (photographique, s’entend) ! Avec celle-ci, je connais désormais 20 espèces sur les 126 que compte la faune de France, dans cette riche famille des Coccinellidae. Il me reste encore beaucoup d’espèces à  découvrir !

Anisosticta novemdecimpunctata, la coccinelle des roseaux © CACP – Gilles Carcassès

La coccinelle des roseaux est une spécialiste des zones humides. On peut la rencontrer sur les roseaux et les massettes où pullulent fréquemment les pucerons. Cette carnassière consomme aussi un peu de pollen et peut-être des champignons qui poussent à  la surface des feuilles.

Anisosticta novemdecimpunctata © CACP – Gilles Carcassès

Anisosticta novemdecimpunctata existe aussi en rouge et en orange, mais la forme et la disposition particulière de ses taches noires varient peu et permettent aisément son identification. 19 points : ce sont ceux des élytres qui comptent, 9 de chaque côté plus 1 à  cheval sur la suture à  l’avant des élytres.

Source :

Une clé de détermination des coccinelles, par le groupe coccinelles Nord-Pas de Calais

Retrouvez sur le blog :

Tous les articles sur les coccinelles

 

L'actualité de la Nature

Quelques plantes des Noirs marais

Au parc des Noirs marais – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Pas besoin d’engrais ni d’arrosage automatique pour faire pousser les plantes au parc des Noirs marais ! Partout l’eau suinte et affleure, et le sol très humifère est gorgé de nutriments. Résultats : des plantes superbes, aux floraisons généreuses. Mais pas n’importe quelles plantes. Poussent ici naturellement celles qui apprécient ce type de milieu. Je vais vous en présenter quelques-unes.

Carex pendula – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Au bord de la sente, cette laîche géante, c’est Carex pendula, aux épis pendant au bout de longues tiges souples.

Eupatorium cannabinum – Osny © CACP – Gilles Carcassès

L’eupatoire est souvent visitée par les papillons comme l’écaille chinée ou le Tabac d’Espagne.

Filipendula ulmaria – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Les fleurs de la reine-des-prés sont très odorantes, ce bourdon ne s’y trompe pas. En infusion, elles peuvent apaiser les maux de tête, paraît-il.

Heracleum sphondylium – Osny © CACP – Gilles Carcassès

La berce commune, belle et grande Apiaceae des prairies humides, est omniprésente. Remarquez comment les pétales allongés des fleurs extérieures agrandissent l’impact visuel des ombelles pour les pollinisateurs. A ne pas confondre avec la berce du Caucase, invasive et dangereuse !

Angelica sylvestris, l’angélique des bois – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Encore plus grande, l’angélique des bois domine la mégaphorbiaie de ses deux mètres de haut.

Angelica sylvestris – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Les ombelles de l’angélique des bois sont très élégantes, chaque ombellule ressemble à  un pompon blanc.

Lytrhum salicaria – Osny © CACP – Gilles Carcassès

La salicaire pousse dans les fossés et sur les berges très près de l’eau. Il existe des variétés horticoles de cette plante, notamment à  fleurs doubles ou à  port plus compact que le type sauvage.

Retrouvez nos articles :

Les mousquetaires de la salicaire

Quelques insectes des Noirs marais

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Le jour du dépassement (le vrai)

Aujourd’hui, le nombre de visiteurs du blog depuis le début de l’année 2018 a dépassé le score de l’année 2017 toute entière. Et l’objectif des 100 000 visiteurs annuels devrait être facilement atteint avant la fin de l’année !

Merci à  nos fidèles abonnés, à  tous nos lecteurs de Cergy-Pontoise et d’ailleurs, à  nos contributeurs, aux partenaires qui relaient nos articles. Merci à  Marion ma collègue, présente à  mes côtés depuis la création de ce blog en 2013 et qui nous quitte ces jours-ci pour poursuivre sa carrière à  la Communauté urbaine du Grand Poitiers.

L'actualité de la Nature

Petite ou grande tortue ?

Ces deux papillons se ressemblent beaucoup !

Pour ne plus les confondre, il suffit de retenir le détail qui les différencie facilement :

Les deux tortues (famille des Nymphalidae) © CACP – Gilles Carcassès

Notons aussi que la grande tortue, comme son nom le laisse deviner, est plus grande que la petite tortue. Cette dernière a aussi des couleurs plus vives.

Des deux espèces, la grande tortue est la moins observée en Ile-de-France.

Nymphalis polychloros, la grande tortue © CACP – Gilles Carcassès

Les chenilles de la grande tortue consomment des feuilles d’arbres : saules, bouleaux, ormes, peupliers, cerisiers…

Aglais urticae, la petite tortue – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Les chenilles de la petite tortue consomment des orties.

Retrouvez nos articles :

La petite tortue

Le déclin des papillons de jour

Reconnaître les chenilles sur l’ortie

Sources :

Aglais urticae, par l’Atlas des papillons de jour et des zygènes d’Ile-de-France

Nympahlis polychloros, par l’Atlas des papillons de jour et des zygènes d’Ile-de-France

L'actualité de la Nature

A la mare forestière de Boisemont

Mare forestière – Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

à‡a et là , dans les bois de Boisemont, des mares permanentes font le bonheur de toute une faune aquatique, et des naturalistes. A en croire l’eau troublée, les sangliers aussi apprécient l’endroit. C’est dans cette mare que nous avions observé un impressionnant rassemblement de grenouilles rousses à  la saison des amours.

Tentative de récupération d’exuvies d’odonates fixées sur des feuilles de massettes © CACP – Gilles Carcassès

Ces grandes exuvies d’Aeshnidae sont peut-être celles de l’anax empereur, ou de l’aeschne bleue. L’étude des exuvies est importante dans les techniques d’inventaire, car elles constituent des preuves de reproduction des espèces. En effet, les adultes observés près des mares ne sont pas forcément d’origine locale, certaines espèces étant de grandes migratrices.

Sympetrum sanguineum – Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

Voici un Sympetrum sanguin mâle. On le différencie des autres espèces rouges à  ses pattes uniformément noires et à  la forme de son abdomen.

Utricularia sp. © CACP – Gilles Carcassès

Les fleurs jaunes qui dépassent de l’eau trahissent la présence des utriculaires, ces plantes carnivores aquatiques. Leurs fines feuilles portent de petites urnes capables d’aspirer les animaux qui s’aventurent à  proximité et de les digérer. Non, les sangliers n’ont rien à  craindre, elles ne capturent que des proies de moins d’un millimètre comme des daphnies.

Elophila nymphaeata –  Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

Au revers d’une feuille de chêne, se cache cet élégant papillon de nuit, typique des abords de mares. C’est l’hydrocampe du potamot, Elophila nymphaeata. Les chenilles de ce Crambidae sont aquatiques, elles vivent dans un fourreau qu’elles confectionnent avec un morceau de feuille de potamot ou de nénuphar. Elles passent l’hiver au fond de l’eau.

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Maison de la nature de Vauréal : le programme des animations de la rentrée 2018

La Maison de la nature de Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Les animations de la Maison de la nature de Vauréal redémarrent fort dès le début de ce mois de septembre 2018. Et la cellule biodiversité est partenaire des deux premières animations :

  • le mercredi 5 septembre 2018 matin « les petites bêtes de la prairie et du jardin école »
  • le mercredi 12 septembre 2018 après-midi « sortie Sauvages de ma rue »

Découvrez tous les détails et les conditions dans cette page : Le programme des animations de la Maison de la Nature de Vauréal pour septembre et début octobre 2018

Le jardin école de la rue de la goutte d’eau – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès
La prairie du jardin des taillis – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez nos articles :

Ni bonnes, ni mauvaises

Apprendre par l’échange et l’expérience : le jardin école de Vauréal

A la découverte des habitants de la prairie

L'actualité de la Nature

La graminée qui se moque de la sècheresse

Graminée sur le parking du Verger à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Tous les jours je gare ma voiture au parking du Verger à  côté d’une touffette. Avec cette sècheresse, je me dis qu’elle va bien finir par jaunir et se dessécher. Mais non, elle a l’air toujours en pleine forme ! Quelle est donc cette graminée increvable ?

Eragrostis minor, la petite éragrostide – sur pelouse au Verger à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Vus de près ses fins épillets sont très délicats. Je vois qu’elle trouve même la ressource de fleurir : quelques pièces florales dépassent ça et là . Cette plante tire sans doute sa résistance à  la sécheresse de la pilosité de ses feuilles courtes et peu nombreuses, caractères qui limitent ses pertes en eau.

Cette graminée annuelle méditerranéenne des sols sableux est arrivée en Ile-de-France au début du 20ème siècle. Se plaisant dans les situations chaudes et les substrats très maigres, la petite éragrostide colonise aisément les trottoirs, les sols gravillonnés, les quais, les ballasts des friches ferroviaires…

Dotée d’une forte dynamique de reproduction, Eragrostis minor a même tendance à  supplanter le très commun pâturin annuel en de nombreux endroits. Cette espèce s’installe parfois dans les pelouses urbaines très dégradées, sur sols légers, comme le montre la photo ci-dessus.

Source :

Eragrostis minor, par Eflore, l’encyclopédie botanique collaborative.

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Cerceris rybyensis, prédateur d’abeilles sauvages

Au parc des Noirs marais à  Osny

Serait-ce une guêpe qui butine ainsi les fleurs de l’angélique des bois ?

Sur une ombelle d’angélique des bois – parc des Noirs marais à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

M’approchant, je constate que ce n’est pas une guêpe

Cet abdomen à  l’aspect boudiné est typique des Cerceris, dans la famille des Crabronidae. Celui-ci avec du noir sur la base de ses pattes et ses antennes noires, c’est Cerceris rybyensis, l’une des espèces les plus communes du genre. On voit butiner cette belle espèce sur la carotte sauvage, la berce commune et d’autres Apiaceae, l’achillée mille-feuille, le souci, le chardon des champs…

Cerceris rybyensis – Osny © CACP – Gilles Carcassès

La femelle de cet hyménoptère solitaire creuse un terrier au sol et y entrepose des proies paralysées comme nourriture pour ses larves. Elle est sélective pour le choix de ses proies : elle ne capture que des abeilles sauvages de la famille des Halictidae.

A quoi cela ressemble, un Halictidae ?

Halictus scabiosae © CACP – Gilles Carcassès

Sur une fleur d’Helichrysum barcteatum (immortelle) dans un jardin, voici Halictus scabiosae. Cet Halictidae commun est facile à  observer sur les fleurs des Asteraceae. Ici c’est un mâle : ses pattes ne sont pas équipées de brosses pour la collecte du pollen destiné aux larves. C’est Madame qui fait les courses.

Retrouvez un autre article sur les Cerceris :

Cerceris, grands chasseurs

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Le Jardin d’Hélène

On connaissait le célèbre jardin potager pédagogique de l’école Du Breuil. Juste derrière, j’ai découvert son extension récente. Hervé, jardinier à  l’école Du Breuil, nous a très aimablement fait visiter. Il appelle cet endroit le « jardin d’Hélène », du nom de la stagiaire qui l’a conçu.

Hervé explique à  Mathilde, notre stagiaire – Ecole Du Breuil à  Paris © CACP – Gilles Carcassès
Le jardin d’Hélène © CACP – Gilles Carcassès

Ce potager fait la part belle aux plantes fleuries, pour favoriser les insectes auxiliaires et les pollinisateurs. Ici on reconnait parmi les blettes et les artichauts, des cosmos, des rudbeckias annuels, des zinnias et de la bourrache. Et les plantes potagères ont l’air de très bien s’accommoder de leurs exubérantes voisines.

L’entrée du jardin d’Hélène est agréablement fleurie © CACP – Gilles Carcassès
Haricot grimpant et maà¯s © CACP – Gilles Carcassès

Haricot grimpant, courge et maà¯s, l’association traditionnelle appelée Milpa est toujours pratiquée en Amérique centrale. C’est l’un des exemples les plus connus d’association avec des légumineuses. Celles-ci par leurs capacités symbiotiques à  fixer l’azote atmosphérique enrichissent le sol pour le plus grand bénéfice des cultures associées. Ici c’est un haricot grimpant mangetout violet qui s’enroule autour des tiges de maà¯s.

Courge – Ecole Du Breuil à  Paris © CACP – Gilles Carcassès

Milpa oblige, la courge est là  aussi, et le fruit protégé des rongeurs.

Tomate cerise au jardin d’Hélène – Ecole Du Breuil à  Paris © CACP – Gilles Carcassès

Ce petit jardin est un haut lieu de l’expérimentation potagère. Vous pourrez y voir des pommes de terre cultivées sans travail du sol, des cultures de légumes sur buttes de branchages et compost, des cultures sur bottes de paille… L’endroit vaut le détour et vous donne une raison de plus de venir le jeudi 30 aoà»t 2018 à  la matinée de présentation des massifs de floraison estivale de l’école.

Retrouvez nos articles :

Le potager de l’école Du Brueil primé au concours des jardins potages de la SNHF

Plantes compagnes

Le biocontrôle, la nouvelle approche du jardin

Source :

Les associations avec des légumineuses : quels bénéfices au potager – Jardiner Autrement

L'actualité de la Nature

Le tircis

Pararge aegeria, le Tircis – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Le Tircis est un papillon commun, répandu partout en France. On le rencontre dans les trouées de soleil des clairières en forêt, souvent au bord des chemins. Le mâle se tient posté au soleil sur la végétation basse ou sur les feuilles des arbres. Il attend le passage d’une femelle, et pourchasse les autres mâles de son espèce. Certains mâles n’adoptent pas ce comportement territorial et préfèrent vagabonder.

Pararge aegeria – Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès

La chenille du Tircis consomme des graminées forestières, surtout des pâturins, mais aussi le dactyle et des brachypodes. Il y a deux générations par an.

C’est l’un des rares papillons de jour à  ne pas voir ses effectifs décliner.

Retrouvez notre article :

Le déclin des papillons de jour