L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Le houblon

Helophilus pendulus – Noirs marais à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

En visite au parc des Noirs marais à  Osny, j’ai repéré ce joli syrphe qui tente de se réchauffer au soleil de novembre sur une feuille de houblon. Cette plante est à  son aise dans les sols riches du parc des Noirs marais à  Osny et s’y développe en plusieurs endroits. Ici, c’est un pied femelle reconnaissable à  ses infrutescences semblables à  des cônes.

Grains de lupuline © CACP – Gilles Carcassès

Sous l’effet du froid matinal et de la pluie, les bractées commencent à  tomber. Leur base est garnie de grains de lupuline, cette substance résineuse très aromatique qui confère au houblon ses propriétés appréciées en brasserie : un goà»t amer, des arômes particuliers et la capacité de faire mousser et de conserver la bière.

Humulus lupulus – berge de l’Oise à  Neuville © CACP – Gilles Carcassès

On rencontre le houblon aussi sur les berges de l’Oise, où il escalade vaillamment les saules et les jeunes aulnes. Les tiges de cette liane sont annuelles, mais elles repoussent chaque année à  partir de son rhizome.

Houblon doré – Kew gardens (à  l’ouest de Londres) © CACP – Gilles Carcassès

Cette variété dorée du houblon, Humulus lupulus ‘Aureus’ est une liane très décorative.

On utilise aussi parfois dans les jardins le houblon du Japon (Humulus japonicus), à  croissance très rapide et moins rustique. Cette espèce a été introduite en France en 1880 au Jardin des plantes de Paris. Son pollen est allergisant et elle se comporte comme une plante invasive en région méditerranéenne. Les pépiniéristes en proposent une variété au feuillage marbré de blanc.

Quant aux variétés sélectionnées pour la brasserie, on les cultive désormais hors de l’Alsace, berceau historique de cette culture. En Ile-de-France, des houblonnières voient le jour à  Bonnelles dans la parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse, ainsi qu’en Seine-et-Marne. Et les projets parisiens se multiplient pour alimenter les nombreuses brasseries artisanales locales…

Retrouvez nos articles :

Helophilus pendulus, la mouche Nestor

Quelques plantes des Noirs marais

Quelques insectes des Noirs marais

Sources :

Le houblon du Japon, par le Groupe de travail IBMA

Le houblon de Paris va pousser sur les murs, un article du Parisien du 18 février 2018

Le houblon d’Ile-de-France va pousser à  Bonnelles (78), un article du Parisien du 22 juin 2017

L'actualité de la Nature

Le sureau yèble

Sambucus ebulus, le sureau yèble – Saint-Germain-en-Laye © CACP – Gilles Carcassès

Cette plante vigoureuse qui se dresse au bord d’un ruisseau ressemble au sureau noir, mais c’est une espèce différente.

Sureau yèble et sureau noir, ne pas confondre !

Le sureau yèble est une plante vivace qui forme des touffes généreuses et s’étend par ses rhizomes, ce n’est pas un arbuste contrairement au sureau noir. Et les corymbes de ses fruits mà»rs restent dressés alors que ceux du sureau noir pendent.

Fruits mà»rs du sureau yèble © CACP – Gilles Carcassès

Attention, les fruits du sureau yèble sont toxiques et peuvent provoquer des diarrhées ! Comme pour le sureau noir, les oiseaux frugivores dispersent ses graines par leurs fientes.

Sambucus nigra, le sureau noir – parc des Noirs marais à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

On peut observer aussi sur ces photos que les folioles du sureau yèble sont plus allongées que celles du sureau noir.

Retrouvez notre article :

La fausse chenille du faux sureau

Source :

La fiche de Sambucus ebulus, par Toxiplante

L'actualité de la Nature

Quelques plantes des Noirs marais

Au parc des Noirs marais – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Pas besoin d’engrais ni d’arrosage automatique pour faire pousser les plantes au parc des Noirs marais ! Partout l’eau suinte et affleure, et le sol très humifère est gorgé de nutriments. Résultats : des plantes superbes, aux floraisons généreuses. Mais pas n’importe quelles plantes. Poussent ici naturellement celles qui apprécient ce type de milieu. Je vais vous en présenter quelques-unes.

Carex pendula – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Au bord de la sente, cette laîche géante, c’est Carex pendula, aux épis pendant au bout de longues tiges souples.

Eupatorium cannabinum – Osny © CACP – Gilles Carcassès

L’eupatoire est souvent visitée par les papillons comme l’écaille chinée ou le Tabac d’Espagne.

Filipendula ulmaria – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Les fleurs de la reine-des-prés sont très odorantes, ce bourdon ne s’y trompe pas. En infusion, elles peuvent apaiser les maux de tête, paraît-il.

Heracleum sphondylium – Osny © CACP – Gilles Carcassès

La berce commune, belle et grande Apiaceae des prairies humides, est omniprésente. Remarquez comment les pétales allongés des fleurs extérieures agrandissent l’impact visuel des ombelles pour les pollinisateurs. A ne pas confondre avec la berce du Caucase, invasive et dangereuse !

Angelica sylvestris, l’angélique des bois – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Encore plus grande, l’angélique des bois domine la mégaphorbiaie de ses deux mètres de haut.

Angelica sylvestris – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Les ombelles de l’angélique des bois sont très élégantes, chaque ombellule ressemble à  un pompon blanc.

Lytrhum salicaria – Osny © CACP – Gilles Carcassès

La salicaire pousse dans les fossés et sur les berges très près de l’eau. Il existe des variétés horticoles de cette plante, notamment à  fleurs doubles ou à  port plus compact que le type sauvage.

Retrouvez nos articles :

Les mousquetaires de la salicaire

Quelques insectes des Noirs marais

L'actualité de la Nature

Cerceris rybyensis, prédateur d’abeilles sauvages

Au parc des Noirs marais à  Osny

Serait-ce une guêpe qui butine ainsi les fleurs de l’angélique des bois ?

Sur une ombelle d’angélique des bois – parc des Noirs marais à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

M’approchant, je constate que ce n’est pas une guêpe

Cet abdomen à  l’aspect boudiné est typique des Cerceris, dans la famille des Crabronidae. Celui-ci avec du noir sur la base de ses pattes et ses antennes noires, c’est Cerceris rybyensis, l’une des espèces les plus communes du genre. On voit butiner cette belle espèce sur la carotte sauvage, la berce commune et d’autres Apiaceae, l’achillée mille-feuille, le souci, le chardon des champs…

Cerceris rybyensis – Osny © CACP – Gilles Carcassès

La femelle de cet hyménoptère solitaire creuse un terrier au sol et y entrepose des proies paralysées comme nourriture pour ses larves. Elle est sélective pour le choix de ses proies : elle ne capture que des abeilles sauvages de la famille des Halictidae.

A quoi cela ressemble, un Halictidae ?

Halictus scabiosae © CACP – Gilles Carcassès

Sur une fleur d’Helichrysum barcteatum (immortelle) dans un jardin, voici Halictus scabiosae. Cet Halictidae commun est facile à  observer sur les fleurs des Asteraceae. Ici c’est un mâle : ses pattes ne sont pas équipées de brosses pour la collecte du pollen destiné aux larves. C’est Madame qui fait les courses.

Retrouvez un autre article sur les Cerceris :

Cerceris, grands chasseurs

L'actualité de la Nature

Les beaux papillons de Cergy-Pontoise

La carte géographique en juillet – parc de Grouchy à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

La carte géographique est ainsi nommée en raison des fins réseaux clairs qui ornent le dessous de ses ailes. C’et l’un des mes papillons préférés !

Araschnia levana, la carte géographique, vue de dessus – parc des noirs marais à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

Les individus de la génération d’été ont le dessus des ailes très sombre avec des marques blanches bien visibles.

Araschnia levana au printemps – parc de Grouchy à  Osny © Gilles Carcassès

La tonalité générale de la première génération, que l’on voit en avril et mai, est beaucoup plus claire.

Retrouvez beaucoup d’autres espèces dans notre diaporama publié sur 13 comme une :