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Les filipendules

Il y a peu nous avons été alerté par Sylvain, notre partenaire à  l’île de loisirs, de l’éventuelle présence d’une espèce rare de filipendule aux étangs de Cergy. Après quelques photos et vérifications, nous avons en effet pu confirmer la présence de Filipendula vulgaris, espèce officiellement mentionnée « très rare » dans notre département, d’après l’Atlas de la flore patrimoniale du Val d’Oise.

En voilà  une excellente nouvelle et également une bonne occasion de consacrer un article aux deux espèces présentes sur notre territoire : Filipendula vulgaris et Filipendula ulmaria.

Filipendula vulgaris – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Comme en témoigne la forme typique des fleurs, nous sommes en présence de plantes de la famille des ROSACEAE. Elles sont toutes les deux vivaces, indigènes et fleurissent blanc vers la fin de printemps/début d’été.

Filipendula ulmaria – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Filipendula ulmaria, la reine des prés ou fausse spirée est, au contraire de se cousine, très commune sur notre territoire. Elle mesure jusqu’à  1m20 de haut et possède des feuilles pubescentes, stipulées et munies de maximum 9 paires de gros folioles dentés. Elle pousse dans les milieux à  humidité accrue tels que les mégaphorbiaies, roselières, pieds de berges, fossés humides…

Feuilles et fleurs de Filipendula vulgaris – Cergy © CACP – Emilie Périé

Filipendula vulgaris, la spirée filipendule ou filipendule commune a quant à  elle des fleurs plus grosses et des feuilles à  paires de folioles plus fins mais beaucoup plus nombreux par rapport à  ulmaria. Elle mesure de 30 à  60 cm. Cette espèce ne pousse d’ailleurs pas du tout dans les mêmes milieux que la précédente, en effet elle apprécie les situations sèches et ensoleillées comme les pelouses sablocalcaires, les landes silicocalcaires, les chênaies pubescentes…

Peuplement de Filipendula ulmaria – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Les filipendules, tout comme le saule blanc, sont utilisées dans la médecine surtout pour leurs propriétés anti-inflammatoires, analgésiques et antipyrétiques. Elles entrent dans la composition de la fameuse aspirine.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Atlas de la flore patrimoniale du Val d’Oise par Fabrice Perriat, Sébastien Filoche et Frédéric Hendoux

Tela Botanica : Filipendula ulmaria, Filipendula vulgaris

Retrouvez ici d’autres plantes de la famille des ROSACEAE :

L’aigremoine

Les fausses fraises de Grouchy

L'actualité de la Nature

Quelques plantes des Noirs marais

Au parc des Noirs marais – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Pas besoin d’engrais ni d’arrosage automatique pour faire pousser les plantes au parc des Noirs marais ! Partout l’eau suinte et affleure, et le sol très humifère est gorgé de nutriments. Résultats : des plantes superbes, aux floraisons généreuses. Mais pas n’importe quelles plantes. Poussent ici naturellement celles qui apprécient ce type de milieu. Je vais vous en présenter quelques-unes.

Carex pendula – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Au bord de la sente, cette laîche géante, c’est Carex pendula, aux épis pendant au bout de longues tiges souples.

Eupatorium cannabinum – Osny © CACP – Gilles Carcassès

L’eupatoire est souvent visitée par les papillons comme l’écaille chinée ou le Tabac d’Espagne.

Filipendula ulmaria – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Les fleurs de la reine-des-prés sont très odorantes, ce bourdon ne s’y trompe pas. En infusion, elles peuvent apaiser les maux de tête, paraît-il.

Heracleum sphondylium – Osny © CACP – Gilles Carcassès

La berce commune, belle et grande Apiaceae des prairies humides, est omniprésente. Remarquez comment les pétales allongés des fleurs extérieures agrandissent l’impact visuel des ombelles pour les pollinisateurs. A ne pas confondre avec la berce du Caucase, invasive et dangereuse !

Angelica sylvestris, l’angélique des bois – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Encore plus grande, l’angélique des bois domine la mégaphorbiaie de ses deux mètres de haut.

Angelica sylvestris – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Les ombelles de l’angélique des bois sont très élégantes, chaque ombellule ressemble à  un pompon blanc.

Lytrhum salicaria – Osny © CACP – Gilles Carcassès

La salicaire pousse dans les fossés et sur les berges très près de l’eau. Il existe des variétés horticoles de cette plante, notamment à  fleurs doubles ou à  port plus compact que le type sauvage.

Retrouvez nos articles :

Les mousquetaires de la salicaire

Quelques insectes des Noirs marais