L'actualité de la Nature

Quelques plantes des Noirs marais

Au parc des Noirs marais – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Pas besoin d’engrais ni d’arrosage automatique pour faire pousser les plantes au parc des Noirs marais ! Partout l’eau suinte et affleure, et le sol très humifère est gorgé de nutriments. Résultats : des plantes superbes, aux floraisons généreuses. Mais pas n’importe quelles plantes. Poussent ici naturellement celles qui apprécient ce type de milieu. Je vais vous en présenter quelques-unes.

Carex pendula – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Au bord de la sente, cette laîche géante, c’est Carex pendula, aux épis pendant au bout de longues tiges souples.

Eupatorium cannabinum – Osny © CACP – Gilles Carcassès

L’eupatoire est souvent visitée par les papillons comme l’écaille chinée ou le Tabac d’Espagne.

Filipendula ulmaria – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Les fleurs de la reine-des-prés sont très odorantes, ce bourdon ne s’y trompe pas. En infusion, elles peuvent apaiser les maux de tête, paraît-il.

Heracleum sphondylium – Osny © CACP – Gilles Carcassès

La berce commune, belle et grande Apiaceae des prairies humides, est omniprésente. Remarquez comment les pétales allongés des fleurs extérieures agrandissent l’impact visuel des ombelles pour les pollinisateurs. A ne pas confondre avec la berce du Caucase, invasive et dangereuse !

Angelica sylvestris, l’angélique des bois – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Encore plus grande, l’angélique des bois domine la mégaphorbiaie de ses deux mètres de haut.

Angelica sylvestris – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Les ombelles de l’angélique des bois sont très élégantes, chaque ombellule ressemble à  un pompon blanc.

Lytrhum salicaria – Osny © CACP – Gilles Carcassès

La salicaire pousse dans les fossés et sur les berges très près de l’eau. Il existe des variétés horticoles de cette plante, notamment à  fleurs doubles ou à  port plus compact que le type sauvage.

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Les mousquetaires de la salicaire

Quelques insectes des Noirs marais

L'actualité de la Nature

Cerceris rybyensis, prédateur d’abeilles sauvages

Au parc des Noirs marais à  Osny

Serait-ce une guêpe qui butine ainsi les fleurs de l’angélique des bois ?

Sur une ombelle d’angélique des bois – parc des Noirs marais à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

M’approchant, je constate que ce n’est pas une guêpe

Cet abdomen à  l’aspect boudiné est typique des Cerceris, dans la famille des Crabronidae. Celui-ci avec du noir sur la base de ses pattes et ses antennes noires, c’est Cerceris rybyensis, l’une des espèces les plus communes du genre. On voit butiner cette belle espèce sur la carotte sauvage, la berce commune et d’autres Apiaceae, l’achillée mille-feuille, le souci, le chardon des champs…

Cerceris rybyensis – Osny © CACP – Gilles Carcassès

La femelle de cet hyménoptère solitaire creuse un terrier au sol et y entrepose des proies paralysées comme nourriture pour ses larves. Elle est sélective pour le choix de ses proies : elle ne capture que des abeilles sauvages de la famille des Halictidae.

A quoi cela ressemble, un Halictidae ?

Halictus scabiosae © CACP – Gilles Carcassès

Sur une fleur d’Helichrysum barcteatum (immortelle) dans un jardin, voici Halictus scabiosae. Cet Halictidae commun est facile à  observer sur les fleurs des Asteraceae. Ici c’est un mâle : ses pattes ne sont pas équipées de brosses pour la collecte du pollen destiné aux larves. C’est Madame qui fait les courses.

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Cerceris, grands chasseurs