Agenda

Journée mondiale des zones humides

Cergy © CACP – Emilie Périé

Demain, 02 février, sera la Journée Mondiale des Zones Humides. L’occasion pour nous de vous parler de ces écosystèmes si particuliers. Mais mesures COVID obligent, on vous propose cette année un format un peu différent : en autonomie.

Zone humide de Grouchy © CACP – Emilie Périé

Grâce à  l’application Explorama (que vous pouvez télécharger gratuitement sur votre smartphone) nous vous proposons de partir à  la découverte de la zone humide du parc de Grouchy, à  Osny.

Pour cela c’est très simple : rendez-vous dans le parc de Grouchy, ouvrez l’application Explorama, cliquez sur le parcours « Zone humide de Grouchy – JMZH2021 » et suivez les consignes !

Le parcours sera disponible tout le mois de février.

Et pour l’avenir ?

Si le format fonctionne, nous vous donnerons rendez-vous le 02 février 2022 pour inaugurer la nouvelle zone humide des berges de Maurecourt. En effet, en ce moment débute le chantier de création d’une zone humide connectée à  l’Oise, au niveau de la sente de la Saussaie à  Maurecourt. Ces travaux ont pour but de créer un milieu humide riche en biodiversité et de valoriser par la même occasion le chemin du halage et ses abords.

Il s’agit de renaturer une zone fluviale qui existait déjà . Cette zone humide permettra d’accueillir une grande variété de milieux aquatiques, de lui redonner une diversité floristique, et donc faunistique. Cette zone inondable favorisera les entrées de l’Oise dans la zone humide en cas de montée des eaux par un effet de vases communicants

L'actualité de la Nature

La renoncule à  pinceau, plante rare à  Cergy-Pontoise

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Une plante rare et vulnérable dans la Viosne

Ranunculus penicillatus – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Ces fleurs blanches flottant avec légèreté dans la Viosne appartiennent à  la renoncule à  pinceau (Ranunculus penicillatus). Cette plante aquatique est notée comme étant extrêmement rare dans la région.

Elle est très proche de la renoncule des ruisseaux (Ranunculus fluitans) et les botanistes ne sont pas toujours d’accord sur la séparation de ces deux espèces. On manque encore d’information sur les populations de Ranunculus penicillatus mais on sait que Ranunculus fluitans est « vulnérable » selon la liste rouge régionale (elle pourrait devenir de plus en plus rare). Elle était pourtant « très commune » dans les flores anciennes. Il est probable qu’il en soit de même pour Ranunculus penicillatus.  De plus, elles se développent toutes deux essentiellement dans les eaux courantes, claires et non polluées. En trouver une si belle station dans la Viosne est une très bonne nouvelle. D’autant plus qu' »elle n’était pas là  il y a trois ans », nous dit un habitant rencontré sur place.

Les collègues de la GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et protection des inondations) étaient avec nous lors de notre découverte. Nous comptons sur eux pour garantir la survie de cette station.

La reconnaître à  coup sà»r

Cette renoncule étant considérée comme « extrêmement rare » et « vulnérable » elle est suivie d’assez près par les botanistes de la région. Il ne faut donc pas commettre d’impair en signalant la mauvaise plante dans les bases de données régionales. Voici les éléments de la clé qui nous permettent d’être certains de notre identification :

  • Les pétales de cette renoncule sont blancs
  • Les feuilles sont toutes découpés en lanières filiformes
  • La plante « nage » dans le courant et atteint jusqu’à  6 mètres de long
  • Il y a des poils sur le réceptacle de la fleur.

Nous arrivons donc à  Ranunculus penicillatus, la renoncule à  pinceau.

Identifier la renoncule à  pinceau © CACP – Emilie Périé

Affaire à  suivre !

Sources :

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

La renoncule à  pinceau, par FLORIF

La renoncule des rivières, par FLORIF

Liste rouge de la flore vasculaire d’àŽle-de-France

L'actualité de la Nature

Les beaux papillons de Cergy-Pontoise

La carte géographique en juillet – parc de Grouchy à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

La carte géographique est ainsi nommée en raison des fins réseaux clairs qui ornent le dessous de ses ailes. C’et l’un des mes papillons préférés !

Araschnia levana, la carte géographique, vue de dessus – parc des noirs marais à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

Les individus de la génération d’été ont le dessus des ailes très sombre avec des marques blanches bien visibles.

Araschnia levana au printemps – parc de Grouchy à  Osny © Gilles Carcassès

La tonalité générale de la première génération, que l’on voit en avril et mai, est beaucoup plus claire.

Retrouvez beaucoup d’autres espèces dans notre diaporama publié sur 13 comme une :

L'actualité de la Nature

La phalène anguleuse

Ne dirait-on pas un visage souriant ?

Timandra comae, la phalène anguleuse, (les anglais disent « veine de sang ») – parc de Grouchy à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

Quand il est au repos, ce papillon aligne ses ailes de façon à  faire parfaitement coà¯ncider la ligne rose qui barre ses ailes antérieures et postérieures, donnant ainsi l’illusion d’une ligne continue. Comme pour de nombreuses autres espèces de Geometridae, les motifs sur les ailes ont sans doute pour effet de tromper des prédateurs.  Dans la photo ci-dessus, les lignes du papillon ne sont-elles pas en rapport avec celles des herbes sèches sur lesquelles il se tient ? Même quand on l’a vu se poser, il n’est pas si aisé de le retrouver, immobile dans son environnement, malgré sa couleur claire.

Timandra comae, la phalène anguleuse, est commune dans les prairies humides. Sa chenille consomme des rumex et d’autres Polygonaceae.

Ici, c’est une femelle, car ses antennes sont fines et non largement plumeuses comme celles des mâles de son espèce.

Retrouvez d’autres articles sur les papillons Geometridae :

Fausse brindille

Le géomètre à  barreau

L'actualité de la Nature

La rosette

Miltochrista miniata – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Encore un papillon de nuit qui vole le jour ! J’ai croisé dans le parc de Grouchy à  Osny ce petit rose joliment décoré sur une feuille de cirse maraîcher. Sa chenille ne consomme pas cette plante, mais les lichens qui poussent sur les troncs des chênes.

On l’appelle communément la Rosette, allez savoir pourquoi ?

Miltochrista miniata appartient à  la famille des Erebidae, comme l’Ecaille marbrée récemment observée dans ce parc.

Chenilles mangeuses de lichens, de mousses et d’hépatiques par Rémi Coutin

 

Non classé

Le ganoderme plat

Bravo à  Patrick, Murielle et Eric qui, les premiers, ont résolu l’énigme. Et merci à  Marie-Louise pour son expertise !

Ganoderma applanatum – parc de Grouchy à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

30 milliards de spores en 24 heures !

Cette poudre de chocolat est en fait un dépôt de spores d’un champignon de souche. L’exceptionnelle production de spores de Ganoderma applanatum s’accompagne semble-t-il d’une infime élévation de température suffisante pour créer un courant ascendant local entrainant les spores sur la végétation environnante.

De la fumée sans flamme…

L’encadrant du chantier d’insertion Espérer 95 qui travaille pour l’agglomération au parc de Grouchy m’a assuré avoir observé avec étonnement ces étranges volutes spontanées au-dessus d’une grosse souche colonisée par ce champignon.

Une petite mouche galligène est spécifique de ce champignon

Galles sous le carpophore du ganoderme plat © CACP – Gilles Carcassès

Une petite mouche jaune, spécifique de ce champignon, crée des galles à  sa face inférieure. Il s’agit d’Agathomyia wankoviczii, de la famille des Platypezidae. La présence de ces galles suffit pour confirmer la détermination du champignon. Ironie de la nature : un champignon parasite des arbres, lui-même parasité par une mouche !

L'actualité de la Nature

Naissance d’une libellule au parc de Grouchy

Fraîchement sortie de l’exuvie – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Au bord de l’étang du parc de Grouchy, je connais un endroit calme très prisé des odonates. Et j’ai eu la chance d’assister à  une émergence. Bien camouflée dans la verdure, cette libellule immature séchait ses ailes. Le matin même, elle était encore une larve au fond de l’eau, avant d’entreprendre l’ascension d’une graminée de la berge pour se nymphoser. On devine la dépouille de la nymphe (exuvie) derrière la feuille qui lui sert maintenant de support.

Orthetrum cancellatum – Osny © CACP – Mathilde Barbosa

En séchant, elle a pris quelques couleurs, et l’on peut avancer un nom : Orthetrum cancellatum femelle. Un geste un peu brusque de ma part : dommage, elle est partie se poser haut dans un arbre !

Orthetrum cancellatum femelle – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Pour comparer, voici une femelle mature de cette espèce vue dans une prairie à  Cergy. J’observe souvent ces femelles chasser les insectes dans les hautes herbes assez loin de l’eau, et les mâles plutôt posés sur la berge, sans doute pour garder le territoire de ponte.

Retrouvez dans nos articles d’autres émergences :

Les demoiselles sont à  la fête

L’aeschne bleue

Naissance d’une cigale

L'actualité de la Nature

Le Petit mars changeant

Brève rencontre au parc de Grouchy

Apatura ilia, le Petit mars changeant © CACP – Gilles Carcassès

Il est descendu de la cime des arbres, a longé d’un vol rapide une allée ombragée du parc de Grouchy et s’est brièvement posé à  terre pour chercher à  boire. Clic-clac : deux photos réflexes, et le voilà  reparti tout en haut d’un frêne.

Un bleu incroyable

Son reflet bleu métallisé est aussi spectaculaire que fugace. Il faut juste la bonne incidence pour l’apercevoir. Dés qu’il se tourne un peu ou relève les ailes, la magie disparaît. Ce reflet bleu violet est le fait d’irisations dues au microrelief des écailles qui recouvrent ses ailes. Les femelles ne présentent pas ces irisations.

Le Petit mars changeant – Osny © CACP – Gilles Carcassès

On voit que ce papillon a sorti sa trompe jaune et s’intéresse à  une tache d’humidité pas plus grosse qu’une tête d’épingle, peut-être une gouttelette d’urine d’un insecte, qu’il aura repéré à  l’odeur. Il n’est pas rare qu’il se pose sur la peau humaine pour en pomper la sueur.

Sur les peupliers « sauvages »

La chenille du Petit mars changeant consomme des feuilles de peupliers mais on la trouve aussi sur les saules. L’adulte se nourrit du miellat des pucerons dans les arbres. L’espèce est un bonne indicatrice de la richesse de biodiversité des boisements humides ; elle s’adapte mal aux peupleraies modernes à  l’ambiance trop sèche.

Un autre papillon indigène aux ailes fortement irisées

L'actualité de la Nature

Reconnaître les libellules

Pour briller en société, rien de tel que de savoir différencier au premier coup d’œil les trois espèces de Libellula de la faune française.
Il suffit de savoir quoi observer : ce sont les taches sombres sur les ailes !

Démonstration :

Libellula quadrimaculata, la libellule à  quatre taches (mâle) – parc du château de Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Libellula quadrimaculata : immanquable, la tache sombre aux nodus (au milieu, à  l’avant de chaque aile).

Libellula fulva, la libellule fauve (femelle) © CACP – Gilles Carcassès

Libellula fulva : extrémité des ailes (plus ou moins) assombrie et une tache peu étendue à  la base de chaque aile.

Libellula depressa, la libellule déprimée (femelle) – parc du château de Menucourt © Gilles Carcassès

Libellula depressa : une tache étendue et bien visible à  la base de chaque aile.

La plus difficile c’est la libellule fauve, parce que les taches sombres à  l’extrémité des ailes ne sont pas toujours présentes. Mais il faut bien regarder les taches à  la base des ailes : elles sont vraiment moins étendues que chez la libellule déprimée (surtout pour l’aile antérieure).

Chez Libellula quadrimaculata les deux sexes sont semblables, pour les espèces Libellula fulva et Libellula depressa, les mâles matures sont teintés de gris ou de bleu.

Application :

Quelle est l’espèce de cette Libellula mâle ?

Libellula mâle © Gilles Carcassès

Vous avez vu, c’est facile : Libellula depressa

Et celui-ci ?

Encore une Libellula mâle – étang du parc de Grouchy à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

Enfantin : petites taches = Libellula fulva.

Et celui-là  ?

© CACP – Gilles Carcassès

Aucune tache : ce n’est pas une Libellula, celui-ci est un Orthetrum. C’était un piège.

Retrouvez nos articles :

Les libellules pour les nuls

La libellule déprimée

Libellules