L'actualité de la Nature

Heterotoma planicornis

Une punaise

Cette petite punaise de la famille des Miridae a de quoi surprendre avec ses antennes.

Heterotoma planicornis © CACP – Léo Micouin

L’aspect massif des antennes est due à  leur second segment qui est plat. C’est d’ailleurs ce que signifie « planicornis » en latin (plani : plat, cornis : corne, antenne).

Heterotoma planicornis © CACP – Léo Micouin

Elle est présente dans toute la France et vit sur diverses plantes en milieu rural. A Maurecourt, je l’ai observé sur une clématite des haies lors d’un SPIPOLL. Avec sa petite taille, qui n’excède pas les 5mm, elle sait se faire discrète et il est parfois compliqué de la remarquer.

Heterotoma planicornis, par British Bugs

Heterotoma planicornis, par l’INPN

Heterotoma planicornis, par les Carnets nature de Jessica

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Une grande punaise verte sur l’ortie dioà¯que

La miride du chêne

L'actualité de la Nature

L’orvet fragile

Un reptile, oui, mais pas un serpent !

L’orvet fragile est un reptile à  l’apparence trompeuse. Cet animal longiforme peut effectivement faire penser à  un serpent, mais en réalité, Anguis fragilis fait partie de la famille des lézards auxquels il s’apparente le plus. Certains le qualifient même de lézard sans pattes (apode).

Anguis fragilis, l’orvet fragile © Léo Micouin

Totalement inoffensif

L’orvet n’est pas venimeux et ne mord pas. C’est un animal au contraire plutôt fragile qui se défend par autotomie : il est capable, tout comme les lézards, de céder sa queue au prédateur pour faire diversion et s’enfuir.

Statut réglementaire

L’orvet est protégé au niveau national.

Sources :

L’orvet fragile, par Serpents de France

L’orvet fragile, par Nature Midi-Pyrénées

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Le lézard des murailles

Un dragon dans mon jardin !

L'actualité de la Nature

La knautie des champs

Cette plante vivace de la famille des Caprifoliacées est courante des prairies. C’est une espèce plutôt thermophile qui se développe également sur les talus et les berges.

Un bouquet de fleurs

Son inflorescence en capitule est composée de plusieurs petites fleurs. Celles se trouvant en périphérie ont une corolle bien plus développée que celles du centre. Ci-dessous, nous pouvons voir les étamines en jaune et les pistils en violet.

Knautia arvensis © CACP – Emilie Périé

Une fois fécondées, les fleurs donnent les fruits ci-dessous.

Fruits de la knautie des champs © CACP – Emilie Périé

A ne pas confondre avec la scabieuse

Knautia et Scabiosa sont deux genres qui peuvent se ressembler. Il existe cependant une technique pour les différencier : Knautia présente 4 lobes sur les fleurs extérieures alors que Scabiosa en présente 5, comme sur la photo ci-dessous.

Scabiosa columbaria, la scabieuse colombaire © CACP – Emilie Périé

Sources :

Knautia arvensis, par FLOREALPES

Knautia arvensis, par Plante méditerranéenne

Retrouvez d’autres plantes de la famille des Caprifoliaceae :

La cardère : qui y’a t-il à  l’intérieur ?

L'actualité de la Nature

Le machaon

Un papillon remarquable

Le machaon (Papilio machaon) est un papillon rhopalocère (diurne) de la famille des Papilionidae. L’imago présente des motifs et une coloration remarquables avec ses ailes jaunes à  bordures noires. Celles-ci sont également ornées de cercles bleus et d’une tache rouge flamboyante sur les bordures postérieures.

Coloration et motifs du machaon © CACP – Gilles Carcassès

Une taille imposante

Sa taille assez imposante peut atteindre jusqu’à  90 mm avec les ailes étendues. Il n’existe pas de dimorphisme sexuel très marqué mais la femelle est légèrement plus grande que le mâle.

En train de butiner un cirse © CACP – Gilles Carcassès

La reproduction a lieu d’avril à  septembre. Les œufs sont pondus sur des plantes hôtes bien précises telles que le persil, le fenouil et la carotte sauvage.

Accouplement de Papilio machaon © Didier Leray

Les chenilles, visibles de mai à  octobre, se nourrissent en premier lieu de leur œuf éclos. Elles s’alimentent ensuite directement sur la plante hôte.

Les chenilles sont toutes aussi remarquables que la forme adulte © CACP – Gilles Carcassès

Les chenilles effectuent plusieurs mues avant que la chrysalide leur permette de se métamorphoser en papillon.

A vos observations !

Cette espèce figure parmi la liste à  observer dans notre Atlas de la Biodiversité. N’hésitez pas à  venir y saisir vos observations !

Sources :

Le machaon, par Papillons.info

Le machaon, par insecte-net.fr

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Notre exposition sur les papillons

Le déclin des papillons de jour

Papillons d’àŽle-de-France

L'actualité de la Nature

Le demi-deuil

Le demi-deuil (Melanargia galathea) est un papillon noir et blanc du sous-ordre des rhopalocères. Chez les lépidoptères (ordre des papillons), il existe deux sous-ordres : les rhopalocères, c’est-à -dire les papillons de jour (ce qui est le cas du demi-deuil), et les hétérocères qui incluent les papillons de nuit comme le grand paon de nuit.

Le mâle du demi-deuil sur une cardère sauvage © CACP – Emilie Périé

Ce papillon thermophile (qui affectionne la chaleur) s’observe de la mi-juin à  la mi-juillet dans les hautes herbes. C’est durant cette période que les imagos (forme adulte) se reproduisent. Une fois que la reproduction a eu lieu, les femelles larguent les œufs directement depuis les airs. Ils éclosent à  la fin de l’été et les chenilles vont directement s’abriter pour entrer en diapause (état léthargique) et passer l’hiver.

Ce n’est qu’au printemps suivant qu’elles vont s’alimenter pour se développer et se métamorphoser en ce beau papillon.

Un mâle sur une fleur de ronce commune – Courdimanche © CACP – Léo Micouin

Nous pouvons reconnaître la femelle du mâle en regardant la coloration de ses ailes. Celles-ci font apparaître une couleur jaunâtre sur leur revers contrairement au mâle qui est blanc.

Melanargia galathea femelle sur Cirsium arvense – Courdimanche © CACP – Léo Micouin

Sources :

Le demi-deuil, par Nature en Occitanie

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Les beaux papillons de l’année 2019

Les ptérophores, de bien étranges papillons ! 

Un papillon protégé observé au parc du château de Grouchy

L'actualité de la Nature

Quatre plantains

On connait souvent le « plantain » comme remède apaisant lors de piqà»res d’insectes (notamment les moustiques), mais connaissez-vous tous les membres de la famille ? Dans le genre Plantago, les plantains, il existe 5 espèces présentes naturellement en àŽle-de-France (et des dizaines d’autres dans le monde).

Le plantain lancéolé

Plantago lanceolata, feuilles © CACP – Emilie Périé

Plantago lanceolata, a des feuilles lancéolées et dressées. L’épi est beaucoup plus court que la hampe florale (la tige portant l’épi).

Plantago lanceolata, épi © CACP – Emilie Périé

Le plantain lancéolé est extrêmement commun dans la région. On le rencontre dans tous les milieux.

Le grand plantain

Plantago major, feuilles © CACP – Emilie Périé

Le grand plantain a des feuilles arrondies et plaquées au sol. L’épi est au moins aussi long et souvent plus long que la hampe florale.

Plantago major, épi © CACP – Emilie Périé

Le grand plantain est extrêmement commun dans la région. On le retrouve dans tous les milieux et notamment les plus difficiles tels que les trottoirs, les pavés ou les pelouses très piétinées.

Le plantain moyen

Plantago media, feuilles © CACP – Emilie Périé

Le plantain moyen a des feuilles ovales et plus allongées que celles du grand plantain, appliquées au sol et beaucoup plus pubescentes. L’épi est « moyen », plus long que celui du lancéolé il reste plus court que la hampe florale.

Plantago media, épi © CACP – Emilie Périé

Plantago media est un peu moins commun que les deux précédents. On le rencontre dans les prairies et pelouses où le piétinement est moindre.

Le plantain corne-de-cerf

Plantago coronopus, feuilles © CACP – Emilie Périé

Le plantain corne-de-cerf a des feuilles dont la découpe rappelle les bois des cerfs. Les épis sont moyens, plus courts que la hampe florale.

Plantago coronopus, épis © CACP – Emilie Périé

Le plantain corne-de-cerf est assez commun dans la région, c’est un incontournable des milieux secs et piétinés : les trottoirs, les pavés, les pelouses rases et tassées. C’est une espèce plutôt habituée aux littoraux qui a été favorisée dans nos villes par l’utilisation de sel de déneigement.

Et enfin, le très rare plantain scabre (Plantago arenaria) que nous n’avons encore jamais vu sur le territoire de Cergy-Pontoise.

Sources :

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Le plantain lancéolé, par FLORIF

Le grand plantain, par FLORIF

Le plantain moyen, par FLORIF

Le plantain corne-de-cerf, par FLORIF

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Les linaires

La véronique de Perse

L'actualité de la Nature

L’orchis bouc

Himantoglossum hircinum est une plante de la famille des Orchidées. Elle est l’une des plus communes de sa famille en France et dans la région. Nous la retrouvons principalement sur des sols secs et calcaires comme les talus et les friches.

L’orchis bouc – Neuville © CACP – Emilie Périé

Les longs labelles de l’orchis bouc

Sa floraison caractéristique permet facilement de la reconnaître entre mai et juillet avec son long labelle (pétale modifié des orchidées), bien visible ci dessous  :

Le labelle, ici bien visible, est le troisième pétale des orchidées © CACP – Emilie Périé

Une odeur… particulière !

Son nom d’espèce fait directement écho à  l’odeur dégagée par ses fleurs. Celle-ci se rapproche en effet de celle d’un bouc, pour le bonheur de mesdames les chèvres. Cette forte odeur qui apparaît lorsque la floraison atteint son pic est surtout un moyen pour la plante d’attirer les insectes afin d’assurer la fécondation de ses fleurs.

Himantoglossum hircinum © CACP – Emilie Périé

A vos observations !

Cette espèce figure parmi la liste à  observer dans notre Atlas de la Biodiversité. N’hésitez pas à  venir y saisir vos observations !

Sources :

Philippe Jauzein et Olivier Nawrot, Flore d’àŽle-de-France, Editions Quae

L’orchis bouc, par Sauvages du Poitou

Retrouvez d’autres articles sur les orchidées de notre région :

L’orchis brà»lé

Une épipactis sans chlorophylle

Les orchidées sauvages de Cergy-Pontoise et du Vexin Français

L'actualité de la Nature

Le caloptéryx éclatant

Le caloptéryx éclatant, ou Calopteryx splendens de son nom scientifique, est un odonate faisant partie des zygoptères. Chez les odonates, il existe effectivement 2 sous-ordres : les zygoptères (demoiselles, ailes repliées au repos) et les anisoptères (libellules, ailes à  plat).

Calopteryx splendens, le caloptéryx éclatant © CACP – Léo Micouin

Ce bel odonate au corps bleu métallique vit près des plans d’eau tels que les mares et les cours d’eau. Comme tout les autres odonates, il a besoin de végétaux aquatiques pour accomplir son cycle biologique : les larves se développent immergées dans l’eau et finissent leur métamorphose accrochées sur une tige. Un simple plan d’eau ne suffit donc pas, il leur faut également des végétaux hélophytes (semi-aquatiques) à  proximité.

Déterminer le sexe

Un dimorphisme sexuel nous permet de différencier le mâle de la femelle : le mâle a le corps de couleur bleue métallique  avec  des  ailes  partiellement  colorées et  la  femelle  est  verte.

Dimorphisme sexuel chez Calopteryx splendens © CACP – Emilie Périé & Léo Micouin

A ne pas confondre avec Calopteryx virgo

Le caloptéryx éclatant se différencie du caloptéryx vierge (Calopteryx virgo) par la coloration de ses ailes. Chez le premier, les ailes ne sont que partiellement colorées de bleu, tandis que le caloptéryx vierge présente des ailes entièrement colorées. Voyez plutôt ci-dessous :

Calopteryx splendens (à  gauche) et Calopteryx virgo (à  droite) © CACP – Emilie Périé & Léo Micouin

A vos observations !

Cette espèce figure parmi la liste à  observer dans notre Atlas de la Biodiversité. N’hésitez pas à  venir y saisir vos observations !

Sources :

Guide des libellules de France et d’Europe, Delachaux & Niestle

meslibellules.fr

Retrouvez d’autres articles sur les odonates :

Comment observer une libellule ?

Les jolies demoiselles de l’île de loisirs

La naissance d’une libellule

Agrions élégants aux couleurs de l’arc-en-ciel

 

L'actualité de la Nature

La houlque laineuse

Les prairies sont un lieu propice pour le développement des graminées. L’une d’entre elles est particulièrement agréable au toucher, lorsque nous traversons ces prairies. Il s’agit de la houlque laineuse. La connaissez-vous ?

Une prairie à  Cergy © CACP – Emilie Périé

La houlque laineuse

La houlque laineuse, ou Holcus lanatus, est une espèce de graminées des plus communes de la région qui se retrouve sur des sols assez riches en nutriments. A Osny, nous les avons observées non loin d’une voie ferrée.

Jeunes inflorescences de houlques laineuses © CACP – Léo Micouin

La particularité de cette graminée est qu’elle présente des feuilles couvertes d’une pilosité douce au toucher. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle porte le nom de houlque « laineuse ».

Une inflorescence en plusieurs étapes

Les photos montrent les inflorescences de la houlque, à  deux stades différents de maturation. Ainsi, il peut nous sembler voir 2 espèces différentes alors qu’il s’agit bel et bien d’une seule et même espèce.

Inflorescence mature © CACP – Léo Micouin

La gaine des graminées

Ici nous pouvons  observer  un  critère  commun  aux  graminées,  à  savoir  la  gaine.  C’est  une  feuille  qui  s’élargit  à  sa  base  de  façon  à  embrasser  la  tige.

Gaine foliaire de la houlque laineuse © CACP – Léo Micouin

 

Sources :

Phillipe Jauzein et Olivier Nawrot, Flore d’àŽle-de-France, Editions Quae

Retrouvez d’autres graminées observables sur le territoire :

Le dactyle aggloméré

La fléole des prés

La graminée qui se moque de la sécheresse 

L'actualité de la Nature

Les salsifis

Bravo à  Damien qui a reconnu la rosée du matin dans les fruits du salsifis.

Tragopogon dubius en fruit – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Les salsifis font partie des astéracées liguliflores à  fleurs jaunes.

Tragopogon dubius en fleur – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

A maturité, chaque ligule jaune (chaque fleur) laisse place à  un fruit : un akène surmonté d’un pappus. L’akène désigne un fruit sec (le contraire de charnu, comme une cerise par exemple) qui renferme une unique graine (à  la différence des gousses des fabacées qui en contiennent plusieurs). Le pappus, ou aigrette, est le faisceau de soies qui sert de « parachute » au fruit. Il a une bonne prise au vent et permet au fruit de s’envoler loin pour s’installer et germer sur un nouveau terrain.

Fruit du salsifis – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Ceux des salsifis sont assez impressionnants, ils mesurent plusieurs centimètres.

Salsifis au pluriel

Car il y a deux espèces en àŽle-de-France : le salsifis des prés (Tragopogon pratensis) et le salsifis douteux (Tragopogon dubius). Le salsifis des prés est considéré comme beaucoup plus commun dans la région, pourtant sur le territoire de Cergy-Pontoise c’est le salsifis douteux que j’ai le plus croisé. La différenciation est assez simple : le pédoncule du salsifis douteux est creux, renflé et compressible alors que celui des prés ne l’est pas.

Différenciation des salsifis © CACP – Emilie Périé

Sources :

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tragopogon pratensis par FLORIF

Tragopogon dubius par FLORIF

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Pissenlit or not pissenlit ?

La chondrille effilée