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Pissenlit or not pissenlit ?

En voilà  une bonne question ! Ces petits soleils illuminent nos rues, nos chemins, nos pelouses et nos prairies et le novice aura tendance à  tous les nommer « pissenlit ». Mais un botaniste averti en vaut deux : la famille des « astéracées à  fleurs jaunes » compte des dizaines de membres !

Astéracées jaunes CACP – Emilie Périé

Voyez par exemple :

Astéracées jaunes CACP – Emilie Périé

Le pissenlit appartient au groupe des astéracées liguliflores. La particularité des astéracées, que l’on appelle aussi composées, est de ne pas présenter une seule fleur mais un capitule de fleurs. Chacun des « pétales » du pissenlit est une fleur complète. Comme elles ont toutes une forme de languettes, on dit que la plante est liguliflore. A la différence de la pâquerette ou du tussilage (Tussilago farfara sur l’image) qui eux ont en plus des fleurs en tube au centre du capitule.

Comment différencier toutes ces languettes jaunes ? L’astuce est de ne pas se concentrer sur la fleur, mais sur tout le reste de la plante. Le pissenlit, ou plutôt les pissenlits car le genre Taraxacum comprend des dizaines voire des centaines d’espèces, sont les seuls à  ne pas faire de tige mais seulement une hampe florale creuse. Critère indiscutable pour appeler un pissenlit un pissenlit.

Taraxacum sp., feuilles en dent de lion et hampe florale creuse © CACP – Emilie Périé

Pour les autres, il faudra s’intéresser à  la forme des feuilles, leurs positions, la ramification des tiges, la présence de poils, l’aspect des fruits, la présence de latex dans la plante… Par exemple, le genre Lactuca (les laitues) se distingue par la présence d’une rangée d’épines solides sur la nervure médiane des feuilles.

Feuille de Lactuca serriola © CACP – Emilie Périé

Un monde fascinant s’offre à  qui veut bien les observer de près. Une chose est sà»re, nos pollinisateurs ne les ont pas manquées. Les observations issues du programme SPIPOLL montrent que les pissenlits ont un grand pouvoir attractif sur nos amis les insectes. « Pour nourrir les butineurs, conservons nos pissenlits ! »

Pour aller plus loin :

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Pissenlits mes amours, par le blog Bota et phyto so

La flore sauvage vous intéresse ? Vous pouvez suivre le dernier webinaire « Sauvage de ma rue » et retrouver l’ensemble des ressources du réseau Tela Botanica.

6 réflexions au sujet de “Pissenlit or not pissenlit ?”

  1. « Pour nourrir les butineurs, conservons nos pissenlits ! »
    Entièrement d’accord, encore faudrait-il que les jardiniers municipaux (ou de l’agglomération de communes) ne tondent pas à  ras le moindre carré de végétation. Il y a des panneaux « Fauchage tardif » un peu partout, mais nous sommes en mai et dans notre quartier (Cergy, La Justice) tout a déjà  été rasé !
    La diversité floristique et faunistique y gagnerait grandement.

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