Stachys palustris bien plus connu sous le nom d’épiaire des marais est une jolie plante mellifère de zones humides. En général on la rencontre au pied des berges, dans les roselières et même parfois complètement les pieds dans l’eau.
En l’observant de plus près, de juin à septembre on pourra remarquer ses fleurs roses tachées caractéristiques des épiaires, la plante est également couverte de petits poils dans son intégralité. Les feuilles quand à elles sont sessiles, c’est à dire avec un pétiole très court voire inexistant.
Le genre Stachys fait partie de la famille des Lamiacées, cette famille est reconnaissable sur au moins 3 points essentiels :
Une tige carrée
Des feuilles opposées décussées ( disposées en paire se croisant d’un nœud à l’autre )
Un carpelle en forme d’étoile renfermant 4 petites graines
Sources :
La flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot, Tela Botanica
Bravo à tous, et mention à Yael le premier à avoir repéré le joli papillon parmi les feuilles de clématite des haies et d’ortie dioà¯que (mention à Florian pour l’identification des plantes).
Le citron est un papillon dit de jour (rhopalocère) de la famille des piérides. Posé, ses ailes ressemblent fortement à des feuilles séchées : elles ont la forme anguleuse de feuilles, des nervures blanches et une coloration vert pâle. En revanche, lorsqu’il prend son envol le mâle prouve la pertinence de son nom, la face supérieure de ses ailes est d’un jaune franc rappelant la couleur du citron.
Fait étonnant chez un papillon, le citron hiverne. L’adulte passe l’hiver à l’abris sous les feuilles d’un lierre ou d’un roncier. Il peut donc vivre une année entière. C’est ensuite l’un des premiers papillons à voleter dans les sous-bois ou les jardins dès les premières douceurs de l’année. A cette période il est souvent en mouvement et difficile à observer de près. On aime bien le qualifier ainsi de « citron pressé ».
L’adulte se nourrit du nectar de fleurs particulièrement odorantes comme le buddléia, les lavandes ou ici une gesse. La chenille est inféodée à deux arbustes, le nerprun et la bourdaine, qui régressent dans la composition de nos haies et entrainent petit à petit le déclin de l’espèce. Toutefois le citron reste l’un des papillons les plus communs du territoire.
Sources :
Papillons de jour en Brie des Morins, par l’association Terroirs
Comme tous les ans, l’association Agir Pour l’Environnement organise à l’échelle nationale le Jour de la Nuit. Cette année pour la 13ème édition, ce jour est le 09 octobre. L’objectif est de sensibiliser à la pollution lumineuse, à la protection de la biodiversité nocturne et du ciel étoilé grâce à des événements et animations proposées partout en France.
Afin de permettre à tous de participer à une animation et de proposer des événements variés, le programme de Cergy-Pontoise déborde du seul 09 octobre. Le voici.
Sorties à l’écoute des rapaces nocturnes
Réédition de l’an passé, la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise s’associe à la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO-idf) pour vous proposer deux sorties Promenade à l’écoute des rapaces nocturnes.
Le vendredi 08 octobre de 20h à 21h30. Rendez-vous à 20h sur le parvis de la mairie de Courdimanche. 10 places disponibles, inscription préalable à biodiversite@cergypontoise.fr
Le samedi 23 octobre de 20h à 23h. Rendez-vous à 20h au bout de la rue du Puisatier à Jouy-le-Moutier. 10 places disponibles, inscription préalable à biodiversite@cergypontoise.fr
Vél’Ofirmament
Les associations Vél’Ofil du Vexin et Allez y à vélo, avec le PNR du Vexin français et la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise proposent une balade à vélo (à assistance électrique!) en début de soirée pour découvrir les enjeux de biodiversité nocturne et de pollution lumineuse et observer le ciel étoilé.
Le samedi 09 octobre de 19h à 21h. Au départ de Cergy Préfecture. Informations et inscriptions sur le site de l’association
Conférence sur la faune nocturne (focus papillons de nuit)
L’association Noé conservation, le PNR du Vexin français et la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise vous proposent une conférence et exposition sur la pollution lumineuse et la faune nocturne avec un focus sur les papillons de nuit et le programme LepiNoc déployé cette année sur les territoires du PNR et de la CACP.
Le jeudi 14 octobre de 18h à 20h. Rendez-vous à 18h à la Maison Internationale de la Recherche (MIR) du campus de Neuville Université. 43 places disponibles, inscription préalable à biodiversite@cergypontoise.frPrivilégiez les transports en commun.
Balade urbaine « Pollution lumineuse et faune nocturne »
Dans le cadre de son travail sur la trame noire du territoire, la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et Biotope, le bureau d’étude en charge de ce travail, proposent une balade urbaine (à pied) pour observer le milieu nocturne et la biodiversité associée.
Le vendredi 22 octobre de 20h à 22h. Trajet à définir. 15 places disponibles. Inscription préalable à biodiversite@cergypontoise.fr
Autres événements du weekend
Le weekend des 09 et 10 octobres est riche en animation à Cergy-Pontoise. Vous pourrez également participer à :
Une sortie « Migration des oiseaux »
Accompagné par un ornithologue de la LPO venez observer le passage des groupes d’oiseaux en partance pour le sud.
Le dimanche 10 octobre à partir de 08h. Rendez-vous au bout de la rue du Puisatier à Jouy-le-moutier. Inscription à biodiversite@cergypontoise.fr
Les journées d’automne et la transhumance
La Ferme d’Ecancourt de Jouy-le-Moutier propose une journée complète d’ateliers et d’animations à la ferme le samedi 09 suivi de la transhumance « retour des moutons à la ferme » le dimanche 10. Informations sur la page Facebook de l’association
Voici un nouveau défi proposé par l’Office pour les Insectes et leur Environnement (OPIE). Né de la contraction de trois mots anglais ink-insect-october, littéralement encre-insecte-octobre, In(se)ktober est une démarche artistique et participative. Les règles sont simples : en octobre, un jour, un dessin d’insecte.
Au crayon, au feutre ou au pinceau, en couleur ou en monochrome, qu’ils soient impressionnants de réalisme, griffonnés sur un coin de cahier, épurés aux plus simples traits ou d’interprétation fantaisiste, tous les croquis sont acceptés. Partagez ensuite vos réalisations sur les réseaux sociaux avec le #insektober et participez à faire connaître la diversité de nos amis à 6 pattes ! Vous pouvez également partager vos œuvres sur la page Facebook du service Biodiversité à Cergy-Pontoise, ou nous les communiquer à l’adresse biodiversite@cergypontoise.fr. Si vous êtes suffisamment nombreux nous pourrons vous proposer une fresque des réalisations au mois de novembre !
Voici la liste à suivre :
Un peu d’inspiration :
Pour guider les premiers pas dans ce défi voici quelques bêtes qui correspondent à la première semaine de jeu.
Bien qu’elle paraisse difficilement confondable avec une pâquerette, cette plante appartient bien à la famille des matricaires dont les autres représentantes présentées plus tôt ont la même structure que la pâquerette : cœur de fleurs tubulées jaunes entouré de fleurs ligulées blanches. Chez la matricaire odorante l’évolution a fait disparaitre les ligules blanches, ne laissant que le cœur jaune.
Elle passe souvent inaperçue car elle affectionne le ras du sol, les sols tassés et piétinés comme les chemins que l’on oublie de regarder pourtant, elle a une caractéristique bien singulière : elle sent l’ananas !
Sources :
La flore d’àŽle-de-France par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Cette petite guêpe, Gilles l’a repérée lors d’un de nos inventaires de la faune des cimetières à Maurecourt. Il s’agit d’un hyménoptère de la famille des Crabronidae qu’on appelle le philante apivore ou Philantus triangulum et qui porte très bien l’ensemble de ses noms.
Philante (Philantus) signifie « qui aime les fleurs », or les adultes se nourrissent de pollen et de nectar. C’est d’ailleurs durant le protocole SPIPOLL, de suivi des insectes pollinisateurs, que Gilles l’a rencontrée.
Triangulum fait référence aux bandes noires qui ornent l’abdomen de la bête et qui dessinent des triangles sur la partie dorsale.
Apivore s’explique par le fait que pour nourrir les larves, les femelles capturent des abeilles à miel (Apis mellifera) dont elles sont protégées de la piqà»re par une épaisse cuticule (ou carapace). Toutefois ces guêpes ne sont pas suffisamment nombreuses pour avoir un impact sur le fonctionnement d’une ruche.
Encore une particularité du philante, on peut distinguer le mâle de la femelle d’après les motifs de la tête de la guêpe. A quelques exceptions près, les femelles ont une tache bifide jaune sur le front (comme sur la photo ci-dessus), alors que les mâles ont une marque en forme de trident, ou de diadème à trois pointes.
Si vous avez l’occasion de vous balader dans les différents bois de feuillus de l’agglomération, vous devriez rencontrer sans nul doute quelques hêtres, et avec un peu de chance un petit champignon très friand de ces mêmes arbres : La Vesse-de-loup hérisson.
En voilà un beau petit champignon, il dépasse rarement les 8 cm de haut et est de couleurs assez variables, blanc, blanc crème, brun, voire même complètement marron. Une fois à maturité, il se perce en son sommet afin de libérer les spores contenues à l’intérieur du chapeau. Mais attention, il peut être confondu avec un de ses cousins assez fréquent en forêt : la Vesse-de-loup perlée.
Il a comme particularité d’être recouvert de petits aiguillons assez fragiles, d’où le fameux « hérisson » dans son nom. On dit de ce champignon qu’il a une saveur plutôt douce, son odeur est assez faible et ressemble un peu à celle du bolet, on le rencontre d’ailleurs à peu près à la même saison que ceux-ci entre juillet et novembre.
En voilà une plante qui porte bien son nom, en effet cette renoncule que l’on peut généralement observer le long des cours d’eau et des divers types de zones humides, est la plus toxique de son genre en Ile-de-France, à tel point qu’on la nomme même parfois « mort aux vaches ».
Comme sur la plupart des renoncules, les feuilles radicales sont différentes par rapport à celles du reste de la plante tout en gardant le principe d’une feuille découpée en trois parties similaires. Les fleurs apparaissent de mai jusqu’à septembre, elles sont assez petites mais nombreuses.
Les akènes (fruits), quant à eux sont regroupés en têtes fructifères légèrement plus grosses que la moyenne des autres renoncules.
Sources :
La flore d’Ile-de-France par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Lors d’une opération à la zone humide de Maurecourt, nous avons fait une rencontre pour le moins étonnante, entre Chénopodes et Oseilles ou encore Laiterons et Cirses, se cachait une plante mystérieuse : l’armoise bisannuelle.
Cette armoise a un développement particulièrement élancé, d’une hauteur pouvant aller de 40 cm à 1 m voire plus encore. On la croise en général dans des friches sur alluvions, dans des milieux plutôt exposés. Contrairement à sa cousine Artemisia vulgaris, elle est très rare en àŽle-de-France.
Les fleurs de couleur verte sont assez petites mais très nombreuses sur l’ensemble de la plante, la tige principale est plutôt rougeâtre dans l’ensemble tout en gardant un vert pâle clairsemé. Les feuilles vertes mesurant jusqu’à maximum 13 cm sont découpées très finement et dotées de dents espacées.
Le genre « Artemisia » fait référence à la déesse de la mythologie grecque Artemis, à qui l’armoise était consacrée.
Sources :
La flore d’Ile-de-France de Philipe Jauzein et Olivier Nawrot