Contrairement aux myriophylles indigènes, le myriophylle du Brésil développe une abondante végétation hors de l’eau. Les feuilles de cette plante sont couvertes de glandes papilleuses qui lui donnent un reflet glauque caractéristique.
Le myriophylle du Brésil est une plante invasive particulièrement redoutée. Elle s’étend très rapidement en étouffant toute autre végétation aquatique et la décomposition de la masse de ses tiges et feuilles engendre souvent une eutrophisation très néfaste à la vie animale. Une fois installée, il est très difficile de s’en débarrasser car le moindre fragment de plante régénère une plante entière. En cas d’infestation dans un bassin, il faut agir le plus rapidement possible avant que la plante n’ait pris du volume.
Cette plante originaire du Brésil, d’Argentine et du Chili a été introduite en France en 1880 dans la région de Bordeaux. Elle a été initialement utilisée en aquariophilie et pour l’agrément de bassins d’intérieur. Mais, acclimatée au froid elle s’est naturalisée et est maintenant présente dans les espaces naturels humides de nombreuses régions.
Elle est interdite à la vente en France métropolitaine depuis l’arrêté du 14 février 2018.
Source :
Myriophylle du Brésil, par le groupe de travail IBMA
Cette plante a un avantage, c’est qu’elle s’extrait facilement à la main en y allant avec précaution. Si le sédiment est bien décomposé, on arrive à les éradiquer. Sauf dans le cas de la photo du haut où c’est quasi impossible à cause des roseaux … encore plus invasifs et mille fois plus tenaces …mais qui finiront par dominer les Myrios car il n’y a pas de concurrence dans une roselière !
Merci Etienne pour le partage de ton expertise sur la gestion de ces plantes aquatiques