L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Myriophylle du Brésil

Myriophylle du Brésil © CACP – Gilles Carcassès

Contrairement aux myriophylles indigènes, le myriophylle du Brésil développe une abondante végétation hors de l’eau. Les feuilles de cette plante sont couvertes de glandes papilleuses qui lui donnent un reflet glauque caractéristique.

Myriophyllum aquaticum – mare Bicourt à  Courdimanche © CACP – Gilles Carcassès

Le myriophylle du Brésil est une plante invasive particulièrement redoutée. Elle s’étend très rapidement en étouffant toute autre végétation aquatique et la décomposition de la masse de ses tiges et feuilles engendre souvent une eutrophisation très néfaste à  la vie animale. Une fois installée, il est très difficile de s’en débarrasser car le moindre fragment de plante régénère une plante entière. En cas d’infestation dans un bassin, il faut agir le plus rapidement possible avant que la plante n’ait pris du volume.

Cette plante originaire du Brésil, d’Argentine et du Chili a été introduite en France en 1880 dans la région de Bordeaux. Elle a été initialement utilisée en aquariophilie et pour l’agrément de bassins d’intérieur. Mais, acclimatée au froid elle s’est naturalisée et est maintenant présente dans les espaces naturels humides de nombreuses régions.

Elle est interdite à  la vente en France métropolitaine depuis l’arrêté du 14 février 2018.

Source :

Myriophylle du Brésil, par le groupe de travail IBMA

Retrouvez des articles sur d’autres plantes aquatiques invasives :

Le canard jardinier

La jussie rampante

L'actualité de la Nature

Petite galle du chêne

Merci à  ceux qui ont proposé quelque chose pour cette photo mystère, il est vrai assez difficile à  élucider. Et bravo à  Zibou qui a deviné qu’il s’agissait d’une galle !

Neuroterus anthracinus © CACP – Gilles Carcassès

Cette jolie boule brillamment colorée est l’œuvre d’un petit hyménoptère Cynipidae, Neuroterus anthracinus. Cette micro guêpe est inféodée aux chênes et présente deux générations par an :

La première génération, constituée exclusivement de femelles, pond au printemps dans les bourgeons du chêne, provoquant une légère déformation. Il en sort au mois de mai des individus mâles et femelles de deuxième génération qui s’accouplent. Les femelles pondent à  la face inférieure des feuilles le long de la nervure principale, provoquant par leurs pontes de petites galles ponctuées de rouge. Celles-ci abritent et nourrissent chacune une larve. Le cycle annuel est bouclé quand la nouvelle génération issue de ces galles émerge au printemps suivant.

Ce que j’ai trouvé sur mon champignon était donc une galle tombée d’une feuille du chêne voisin.

Cent espèces de Cynipidae gallicoles sur les chênes !

On dénombrerait au moins une centaine d’espèces de Cynipidae gallicoles sur les chênes en Europe, de quoi faire une belle collection ! L’une des plus connues est la « galle cerise » de Cynips quercusfolii qui croît sous le limbe des feuilles.

La galle de Cynips quercusfolii et le trou de sortie de l’insecte © Gilles Carcassès

Voici deux autres espèces du genre Neuroterus, dont les petites galles sont très faciles à  observer au revers des feuilles de chênes. Les deux photos qui suivent ont été prises sur les feuilles d’une même branche basse de chêne aux Grands jardins à  Courdimanche.

Galles de Neuroterus albipes – Courdimanche © CACP – Gilles Carcassès
Galles de Neuroterus quercusbaccarum © CACP – Gilles Carcassès

Source :

Les galles de Cynipidae du chêne par insectes-net

Agenda

Du nouveau aux grands jardins

Aux Grands jardins à  Courdimanche © CACP – Gilles Carcassès

La vache !

Quoi de neuf aux Grands jardins ? Oui, une vache, bien vu ! Aidée de quelques brebis solognotes, cette Bretonne pie noire entretient une pâture à  côté des jardins familiaux. Ces animaux sont gérés par la Ferme d’Ecancourt située à  Jouy-le-Moutier.

Drôle de cabane

Mais aussi, cette cabane en bois au desing futuriste !

Toilettes sèches des Grands jardins à  Courdimanche © CACP – Gilles Carcassès

Elle est même équipée d’une fenêtre offrant une vue plongeante sur… le local technique ! Ce modèle fonctionne en autonomie avec des vers de terreau, sans eau, sans électricité, presque sans entretien. Enfin, il faut faire le ménage, tout de même, comme dans tout sanitaire public.

Soyez les premiers à  l’essayer samedi 30 septembre 2017 à  l’occasion de l’événement communal « Cultivons la biodiversité » . Nous serons présents pour des animations sur la faune et la flore de la mare, et la biodiversité des Grands jardins.

Le programme de cette journée

L'actualité des jardins

Accros à  la renouée

Aux grands jardins à  Courdimanche le 18 juillet 2014 © Gilles Carcassès
Aux grands jardins, à  Courdimanche, le 18 juillet 2014 © Gilles Carcassès

La ville de Courdimanche a demandé cet été à  la Ferme d’Ecancourt d’expérimenter, aux Grands jardins, la lutte contre la renouée du Japon par le pâturage. Cette plante vivace invasive prolifère en effet dans un secteur de ce bel espace naturel. Les brebis Solognotes voudront-elles de cet herbe-là  ? Les tests effectués à  la ferme ayant montré que l’appétibilité semblait suffisante, il a été décidé de tenter l’expérience sur le terrain avec un petit troupeau de quatre brebis et de mettre en place un protocole de suivi.

Juste avant l’arrivée des ovins, une grande touffe de renouée a été fauchée, d’autres touffes ont été laissées entières et enfin un enclos a été installé autour d’une touffe témoin fauchée dont on pourra mesurer la repousse à  l’abri de la gourmandise des animaux.DSC01057

Un mois plus tard, que constate-t-on ? Si la touffe témoin atteint 80 cm de haut, toutes les autres renouées ont été broutées : les jeunes repousses comme les feuilles des hautes tiges. Les piquets, visibles sur la photo ci-dessus, devaient servir à  mesurer la hauteur de repousses de renouées…

La touffe témoin a bien profité des plus du mois d'aoà»t © Gilles Carcassès
La touffe témoin a bien profité des pluies du mois d’aoà»t © Gilles Carcassès
La Ferme d'Ecancourt vient d'acquérir des chêvres des fossés © Gilles Carcassès
La Ferme d’Ecancourt vient d’acquérir des chèvres des fossés, une race bretonne réputée pour sa rusticité et sa docilité © Gilles Carcassès

L’an prochain, il est prévu de poursuivre l’expérimentation et de tester l’efficacité des chèvres.

http://inccomestiblescourdimanche.wordpress.com/2014/08/16/gloria-la-chevre-des-fosses-acompagnee-de-solognotes/

L'actualité de la Nature

Touche pas à  mon hérisson !

Hérisson du matin ©  Sébastien Leroux
Hérisson du matin © Sébastien Leroux

Dans les faits divers du 15 aoà»t, nous avons repéré le récit de cette arrestation, à  Menucourt, de braconniers qui avaient capturé des hérissons. Saluons la sagacité et l’efficacité de ces policiers !

Ces animaux protégés sont très utiles au jardin, car ils consomment beaucoup de limaces.

Appliquez-vous les 4 préceptes des amis du hérisson ?

  1. je m’abstiens de l’emploi des anti-limaces, qui empoisonnent les hérissons
  2. je laisse circuler les hérissons en ménageant un passage sous la clôture d’au moins 15 cm de côté
  3. je maintiens un point d’eau permanent et peu profond pour les abreuver
  4. je laisse au jardin un tas de bois et de feuilles mortes qui leur servira de gîte pour l’hiver

En savoir plus sur le hérisson

La fiche technique de Jardiner Autrement sur le hérisson

A Courdimanche, dans l'espace naturel des Grands jardins, un chantier-école a réalisé ce muret de branchages tout à  fait propice à  l'hivernage ds hérissons © Gilles Carcassès
A Courdimanche, dans l’espace naturel des Grands jardins, un chantier-école a réalisé ce muret de branchages tout à  fait propice à  l’hivernage des hérissons © Gilles Carcassès