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Un insecte bien étonnant

Camptopus lateralis, le camptopode des genêts – Courdimanche © CACP – Matthieu Delagnes

Qu’est ce donc que ceci ? Un hybride entre une punaise, une fourmi et un criquet ? Non, rien de tout ça, mais plutôt un représentant de l’ordre des hémiptères et plus précisément une punaise du genre Camptopus. Cet individu est ci-dessus au stade larvaire, lorsque le stade adulte est atteint, on distingue plus précisément sa forme typique de punaise.

Camptopus lateralis, le camptopode des genêts – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Voici donc notre espèce du jour dans une forme plus avancée, ici sur une feuille de luzerne à Vauréal. C’est d’ailleurs sur les plantes de la même famille que la luzerne, les Fabaceae, que l’on retrouve le plus souvent cet insecte. Le camptopode des genêts est en général sur des tons de bruns ou de marrons et avec des nuances se rapprochant plus du jaune sur les pattes et les antennes.

Camptopus lateralis, le camptopode des genêts – Cergy © CACP – Emilie Périé

Nous avions déjà rencontrer le camptopode des genêts quelques jours auparavant dans le cimetière de Cergy en pleine session de Spipoll. Évidemment cette curieuse punaise a préféré se poser sur le bras d’Emilie plutôt que de nous faire bénéficier de sa présence sur l’ombelle de la carotte que nous suivions.

Sources :

INPN : Camptopus lateralis

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Ingénieuses fourmis

Toujours occupés par nos inventaires de biodiversité dans les cimetières, nous observons une activité intéressante dans le tunnel à  hérisson posé dans le cimetière de Saint-Ouen l’Aumône : comme tous les ans les fourmis ont pris d’assaut les croquettes, mais cette fois-ci elles se sont équipées !

Matériel de Mission Hérisson envahi par les fourmis – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

La feuille en tissu provenant probablement d’un pot d’ornement de tombe mis au rebus n’a pas été mise là  par nos soins. Apparemment les fourmis l’ont trainée là  pour se faire un pont depuis le bord de la gamelle et transporter plus facilement les croquettes jusqu’à  la fourmilière. Habile n’est-ce pas ?

Les fourmis et leur pont à  croquettes – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

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Le chat-pardeur du cimetière de Cergy

Ces derniers jours nous étions sur le terrain pour le suivi de la biodiversité dans les cimetières. Lors des prélèvements pour Mission Hérisson dans le cimetière de Cergy nous avons eu une légère déception : nos croquettes destinées aux hérissons ont disparues, et à  la place nous avons récolté des empreintes de chat.

Empreintes de chat domestiques – Cergy © CACP – Madison Renault

Nous y avons alors vu une superbe occasion pour tester les réglages de nos nouveaux pièges-photos. Nous avons installé un appareil à  proximité du tunnel* pour la nuit que nous avons récupéré le lendemain. Sans grande surprise, le chatpardeur est revenu sur la scène de crime pour commettre un nouveau méfait ; mais cette fois-ci, sous l’œil de notre objectif, qui nous a rapporté plusieurs clichés à  différents horaires de la soirée et de la nuit.

Le chatpardeur à  22 heures – Cergy © CACP
Le chatpardeur à  5 heures – Cergy © CACP

Si vous voyez ce chatpardeur sachez qu’il est recherché pour vol de croquettes et pour la petite frayeur qu’il nous a faite au moment de balayer les photos prises par l’appareil.

Très gros plan d’un œil de chat – Cergy © CACP

Apparemment le capteur était aussi intéressant que les croquettes.

Maintenant que nous somme surs que les capteurs fonctionnent bien nous espérons pouvoir vous rapporter des clichés de bêtes un peu plus exotiques que des chats, comme des chouettes, des hérissons ou même des blaireaux !

*Le capteur est orienté de manière à  ne pas prendre les passants. Le droit à  l’image est pris en compte dans nos études.

Cet article est écrit par Madison, en stage chez nous cet été.

Agenda

Conférence sur les cimetières franciliens

Cimetière de Maurecourt © CACP – Léo Micouin

Déjà  deux saisons

Cela fait bientôt deux ans que nous participons à  l’étude sur les cimetières vivants de l’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France (ARB-idf). Deux saisons de terrain pendant lesquelles nous avons rencontré de nombreuses espèces animales et végétales. Des rencontres attendues mais aussi des belles surprises dans tous les taxons inventoriés : des hérissons, des chauves-souris, des oiseaux, des insectes (dont certains rares), des plantes (dont certaines rares).

L’ARB-idf vous en dit plus

A mi-parcours de l’étude l’ARB-idf présente les premiers résultats lors d’une conférence publique. Elle aura lieu en visio-conférence, nous invitons donc tout le monde à  y assister.

Jeudi 25 novembre – 18h – 19h30
Information et inscriptions

Cimetière de Vauréal © CACP – Emilie Périé

Quant à  nous, il nous reste encore deux saisons de terrain pour compléter les inventaires.

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La limace et les croquettes

Bravo à  Antoine qui bien identifié l’intrus. Les traces laissées sur nos feuilles de relevés d’empreintes étaient bien celles d’une limace.

Empreintes relevées le 02 juillet 2021 à  Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Nous n’avons pas eu de mal à  l’identifier car un matin elle était toujours là  : une belle grosse limace léopard.

Limace léopard sur relevé d’empreinte © CACP – Emilie Périé

Plutôt amatrice de végétaux en décomposition elle paraît aussi s’intéresser aux croquettes pour chat. Elle et ses comparses ont laissé de grandes trainées baveuses sur les feuilles et dans les gamelles de croquettes ; presque tous les jours, et dans presque tous les cimetières étudiés.

Nous visions plutôt son prédateur, le hérisson d’Europe, mais c’est une rencontre intéressante également.

Retrouvez dans ces articles :

L’étude sur les cimetières

La mission hérisson

Le portrait de la limace léopard

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Le mythe de Perséphone

Connaissez-vous l’histoire de Perséphone ?

Le réséda jaune, Reseda lutea – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Dans la mythologie grecque, Perséphone est la déesse du printemps. C’est à  son pouvoir qu’on doit le renouveau du printemps, le fleurissement des plantes, le retour des migrateurs, le chant des oiseaux et l’ensemble des éclosions (dans une version simplifiée où seul le printemps serait témoin de la vie). Dans la plupart des versions Hadès, roi des Enfers, enlève Perséphone pour faire d’elle la reine des Enfers à  ses côtés. La déesse est autorisée à  remonter à  la surface de la Terre à  chaque printemps, mais passe le reste de l’année aux royaumes des Enfers. Or, elle parvient à  y faire pousser et fructifier des grenadiers. Exploit remarquable dans un royaume souterrain.

C’est cette histoire qu’est en train de revisiter l’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France (sans la partie kidnapping) avec le projet COOL : Cemeteries, Observation Of Life ; ou l’étude des cimetières vivants. Le pari étant que ces espaces publics peuvent être de véritables réservoirs de biodiversité, si tant est que leur gestion y soit favorable.

L’étude débute cette semaine avec des suivis floristiques et faunistiques (insectes pollinisateurs, hérissons et chauves-souris) pour 4 ans. Sept des cimetières du territoire y sont engagés, et j’y ai déjà  fait de jolies rencontres.

L’ophrys abeille, Ophrys apifera – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

L’ophrys abeille, Ophrys apifera, une orchidée assez commune sur le territoire, rencontrée dans le cimetière intercommunal à  Puiseux-Pontoise.

La linaire couchée, Linaria supina – Osny © CACP – Emilie Périé

La linaire couchée, Linaria supina, une plante rare en àŽle-de-France que j’ai trouvée dans le cimetière d’Osny.

Bien entendu, nous vous tiendrons au courant des avancées de l’étude.

Pour en savoir plus :

L’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France

L’étude Cimetières vivants, par l’Agence Régionale de la Biodiversité

Le réséda jaune, par FLORIF

L’ophrys abeille, par FLORIF

La linaire couchée, par FLORIF

L'actualité des jardins

Le retour de la poussette

Outil de désherbage manuel -cimetière de Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès
Outils de désherbage manuel – cimetière de Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

Ces drôles d’engins sont l’œuvre du responsable des services techniques de Neuville-sur-Oise.

Cette petite commune de l’agglomération de Cergy-Pontoise est passée en zéro phyto, y compris pour le cimetière. Et il a fallu inventer des solutions économiques et peu gourmandes en main d’œuvre (les services techniques comptent trois personnes, tous corps d’état confondus !). Ancien maraîcher et bon mécanicien, Philippe a transformé d’anciennes butteuses à  bras, communément nommées « poussettes », en désherbeuses à  roulette.

J’ai essayé, c’est vraiment efficace, beaucoup plus rapide que la binette et peu fatigant.

Séneçon © Gilles Carcassès
Séneçon © Gilles Carcassès

Pour que les plantes s’arrachent facilement, il faut recharger régulièrement en mignonette les circulations.

Un coup de râteau après le passage des poussettes est nécessaire pour égaliser les gravillons et retirer les plantes arrachées, qui pourraient s’enraciner de nouveau.

Une authentique butteuse maraîchère © Gilles Carcassès
Une antique butteuse maraîchère © Gilles Carcassès

On trouve dans commerce sous le terme de « houe maraîchère » de nombreux modèles modernes, légers, précis et maniables avec simple ou double roue pneumatique tout-terrain, sarcloir fixe ou oscillant, poignées ergonomiques (gourde connectée et sonnette de sécurité à  demander en options).

Voir dans ce compte-rendu (en page 22), la démonstration d’une binette à  assistance électrique : Journée de rencontre technique 2014

A Courdimanche, un cimetière écologique

L'actualité des jardins

Les cimetières de Nanterre

Le groupe francilien de l’association Hortis avait relayé l’invitation d’Alain Wegener, responsable des espaces verts de la ville de Nanterre, pour une visite commentée de ses cimetières gérés de façon écologique.

La pluie insistante n'a pas découragé les visiteurs © Gilles Carcassès
Au cimetière ancien de Nanterre © Gilles Carcassès

La pluie insistante n’a pas découragé les visiteurs, intéressés par la collection de plantes grimpantes tapissant les murs : Trachelospermum, jasmin, lierre, actinidia, ampélopsis…

Ces hauts murs n’ont pas ralenti la progression de l’escargot turc que l’on a trouvé attablé dans l’une des petites prairies fleuries installées dans le cimetière.

Prairie fleurie au cimetière ancien de Nanterre © Gilles Carcassès
Prairie fleurie au cimetière ancien de Nanterre © Gilles Carcassès

Des panonceaux expliquent au public la démarche de végétalisation du cimetière et sa gestion écologique.

Ilot de végétation © Gilles Carcassès
Ilot de végétation – cimetière ancien de Nanterre © Gilles Carcassès

Sur des espaces libérés, correspondant à  six emplacements de sépulture, ont été installés, au cœur des parcelles, des îlots de végétalisation : ici un liquidambar, quelques rosiers arbustifs, des millepertuis et de l’origan.

En route pour le cimetière paysager du Mont-Valérien avant la tombée de la nuit…

Le cimetère paysager du Mont-Valérien © Gilles Carcassès
Le cimetière paysager du Mont-Valérien © Gilles Carcassès

Le règlement fixe la taille des dalles au sol marquant l’emplacement des sépultures. De beaux arbres, des terrasses engazonnées, des haies variées harmonieusement taillées au sécateur : le cimetière paysager du Mont-Valérien est un espace de grande qualité paysagère et un lieu de promenade apprécié.

La vue sur La Défense © Gilles Carcassès
La vue sur La Défense © Gilles Carcassès

Le Mont-Valérien offrent de beaux panoramas sur Nanterre, Suresnes, Rueil-Malmaison et le quartier de La Défense.

Rucher de la ville de Nanterre © Gilles Carcassès
Rucher de la ville de Nanterre © Gilles Carcassès

C’est au cimetière du Mont-Valérien qu’est produit le miel de Nanterre. Les abeilles ont de la chance : il reste un emplacement disponible !

Gestionnaires de cimetières, contribuez à  l’étude de Plante et Cité sur la réhabilitation écologique des cimetières.

L'actualité des jardins

Courdimanche dans la cour des grands

conception et gestion des cimetièresCe nouveau guide pratique édité par Natureparif délivre de nombreux conseils techniques très utiles aux services des collectivités confrontés à  la problématique de la conversion écologique des cimetières.

cimetièresIl s’appuie sur l’expertise de collectivités qui se sont illustrées au niveau national par des aménagements exemplaires, des modes de gestions innovants ou une politique de communication réussie.

 

Un cimetière écologique à  Courdimanche

L'actualité des jardins

Un cimetière écologique à  Courdimanche

 © Gilles Carcassès
Ceci n’est pas un photomontage © Gilles Carcassès

Décision courageuse de la ville de Courdimanche : plus de désherbants au cimetière ! Le service Espaces verts de la commune a relevé le défi. Des rouleaux de pelouse ont été soigneusement installés au printemps et l’allée principale refaite de neuf.

Finis les gravillons à  désherber, place au tapis vert !

Le cimetière de Courdimanche l'an dernier © Gilles Carcassès
Le cimetière de Courdimanche l’an dernier © Gilles Carcassès